qualité d'observateurs permanents (la France, l'Allemagne, l'Italie, les Pays-Bas, la Pologne,
l'Espagne et le Royaume-Uni);
le Conseil euro-arctique de la mer de Barents est l'instance de coopération intergouvernementale
et interrégionale dans la région de Barents. La Commission européenne en est membre à part
entière;
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la dimension septentrionale est une politique commune partagée par l'Union européenne, la
Russie, la Norvège et l'Islande. Lancée en 1999, elle vise à offrir un cadre propice au dialogue et à
la coopération concrète dans des domaines tels que l'économie, la culture, l'environnement et les
transports.
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la convention OSPAR vise à protéger l'environnement et les écosystèmes marins face aux menaces
émergentes liées à la pollution et aux activités maritimes, auxquelles s'ajoutent les effets du
changement climatique et d'une présence humaine accrue.
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5. En quoi l'Union européenne contribue-t-elle aux travaux en cours sur l'Arctique?
Les intérêts de l'Union européenne dans l'Arctique touchent à de nombreux domaines, notamment
(mais pas exclusivement) l'environnement, l'énergie, les transports et la pêche. L'Union européenne
est un acteur de longue date de la coopération sur l'Arctique, en particulier dans le cadre de la
politique de la dimension septentrionale, menée de concert avec la Russie, la Norvège, l'Islande, la
Finlande et la Suède, ainsi qu'au Conseil euro-arctique de la mer de Barents. L'Union européenne siège
aussi depuis de nombreuses années en tant qu'observateur ad hoc au Conseil de l'Arctique, aux
travaux duquel elle participe.
L'UE est parmi les plus gros contributeurs à la recherche consacrée à l'Arctique. Un total de
200 millions d'euros issus du budget de l'UE ont ainsi été engagés depuis 2002, sans compter les
apports individuels des États membres. Des projets récents ou en cours ont été lancés dans bon
nombre de domaines afin de brosser un tableau complet d'une région arctique en pleine mutation. Une
partie des efforts de recherche porte sur les effets du changement climatique sur l'écosystème de la
région et certains secteurs économiques clés. D'autres projets étudient l'évolution de la banquise, des
glaciers et des calottes glaciaires, et en particulier l'incidence de leur fonte sur le niveau des mers. Un
autre projet, auquel ont pris part tous les pays arctiques, a abouti au «Soil Atlas of the Northern
Circumpolar Region» (atlas des sols de la région circumpolaire septentrionale), la toute première
évaluation harmonisée des conditions pédologiques de la région. Enfin, plusieurs initiatives visent le
développement d'infrastructures de recherche en région arctique, notamment en s'appuyant sur le
réseau Interact, constitué de 70 stations terrestres éparpillées dans la région.
La flotte commerciale contrôlée par les États membres de l'UE est l'une des plus grandes au monde, et
l'industrie européenne a une solide expérience des transports maritimes, de la construction navale, de
la navigation par satellite, de la recherche et du sauvetage en mer ainsi que des infrastructures
portuaires. Cette expérience pourrait s'avérer un moteur de croissance et de développement non
négligeable, tout en garantissant que les normes environnementales les plus strictes sont respectées.
L'Union européenne fournit en outre des fonds importants aux peuples autochtones et aux populations
locales, par l'entremise de diverses initiatives. Les enveloppes des programmes de financement
adoptés durant la période de cofinancement 2007-2013 s’élèvent ainsi à 1,14 milliard d’euros, ou
1,98 milliard d’euros si l’on tient compte du cofinancement des États membres. Plus
d'1 milliard d'euros provenant des Fonds structurels et d'investissement européens sera investi dans la
région sur la période 2014-2020 dans des domaines stratégiques tels que la recherche et l'innovation,
le soutien aux petites entreprises et l'énergie propre.
6. Pourquoi la Commission européenne et la haute représentante soumettentelles
maintenant cette communication?
En 2014, le Parlement européen et le Conseil ont demandé à la Commission et à la haute
représentante d'élaborer une politique intégrée sur l'Arctique, offrant un cadre plus cohérent à l'action
et aux programmes de financement de l'UE. L'évolution de la situation sur le terrain ne laisse aucun
doute sur le fait qu'une action renforcée de l'Union s'impose. Le changement climatique dans l'Arctique
connaît une évolution plus rapide et plus étendue que ce qui avait été pronostiqué. En tant que
troisième émetteur mondial de gaz à effet de serre, l'Union européenne est un partenaire responsable
des actions visant à contrer cette évolution.
Dans le même esprit, le développement durable dans la région de l'Arctique est à la fois nécessaire et
possible. Indéniablement, l'Union européenne est à même d'agir en faveur d'une plus grande résilience
socio-économique de la région arctique, mais aussi sur le plan de la science, de la recherche et de
l'innovation. Elle dispose en effet de ressources, de données et de capacités de recherche
considérables, qu'elle peut mettre au service de la résolution de problèmes revêtant une dimension
régionale et internationale. La communication conjointe adoptée ce jour évoque tous ces points.