Colza
13 des 20 parcelles déclarées dans le réseau Rhône-Alpes ont fait l'objet
d'observations en ce début de semaine, du 10 au 11 mars 2014, dont 1 d'entre
elles et 1 autre ont fait l'objet d'un relevé intermédiaire en milieu de semaine
dernière.
Stades des Cultures
Les conditions climatiques actuelles sont propices à une avancée rapide des
stades.
Sur les parcelles du réseau visitées en ce début de semaine on observe ainsi :
- 2 parcelles (15 %) au stade C2 - début d'apparition de la tige - allongement
des entre nœuds sur une majorité de plantes,
- 5 parcelles (39 %) au stade D1 - apparition des boutons encore cachés par
les feuilles, avec boutons se dégageant pour une minorité de plantes dans 4
cas sur 5,
- 4 parcelles (31 %) au stade D2 - Inflorescence principale dégagée - Boutons
accolés - Inflorescences secondaires visibles, avec début d'allongement des
pédoncules floraux pour une minorité de plantes dans 2 cas,
- 2 parcelles (15 %) au stade E - Boutons séparés, les pédoncules floraux
s'allongent en commençant par ceux de la périphérie.
Les ravageurs
Gros Charançon de la tige du colza : De nouvelles captures - 1 à 70 - sont obtenues sur 8 des 11
parcelles pour lesquelles un relevé du piège sur végétation a été effectué en ce début semaine de même
que sur 1 des 2 parcelles ayant fait l'objet d'un relevé intermédiaire signifiant un nouveau renforcement des
infestations favorisé par des conditions chaudes, ensoleillées, très favorables aux ultimes déplacements.
Depuis les premières captures de la mi-février on cumule à ce jour 512 captures, soit de 1 à 105 prises se
répartissant dans 17 des 18 parcelles ayant fait l'objet d'au moins 1 relevé.
Grandes Cultures n°06 du 13 mars 2014
Comme le suggère le modèle proPlant qui estime 100 % des vols réalisés à partir des données météo des
stations de Montélimar, Lyon et Ambérieu, 93 % à Grenoble St Geoirs, on peut considérer que ces conditions
ont permis d'achever ou quasi achever les déplacements de ce ravageur vers les parcelles, avec maintien de
conditions optimales pour la poursuite de la ponte, toutes les situations pouvant être considérée à risque en
cas de non contrôle.
Charançon de la tige du colza, du chou et Baris : De 1 à 6 captures sont rapportées sur 3 des 7
parcelles ayant fait l'objet d'un relevé spécifique pour ce charançon en début de semaine.
Pour mémoire ces 2 charançons sont fréquemment piégés ensembles mais la nuisibilité du charançon de la
tige du chou est considérée négligeable (ponte dans les pétioles, sans déformation) alors que celle du
charançon de la tige du colza est importante (déformation et éclatement des tiges après ponte).
Il est donc important de bien distinguer les 2 espèces tout au long de la période de capture pour éviter toute
confusion et mauvaise interprétation. Le charançon de la tige du chou se distingue du charançon de la tige du
colza par la couleur orangée des extrémités de ses pattes. Cette différence n'est le plus souvent bien visible
que sur insectes secs.
Le Baris est un autre charançon dont la nuisibilité est considérée négligeable pouvant se manifester dans les
pièges : en ce début de semaine il est rapporté 15 prises dans le piège de la parcelle pour laquelle un
dénombrement a été consigné, mais il se distingue parfaitement des autres espèces par sa forme oblongue
et sa couleur noir métallique.
BSV n°06 du 13 mars 2014 2
Charançon Baris
Méligèthes des crucifères : Des captures sont rapportées dans les pièges des 2 parcelles pour
lesquelles la présence est renseignée, mais les captures ne sont qu'un indicateur d'activité.
Une présence modérée sur plantes est rapportée sur 5 des 10 parcelles ayant fait l'objet d'un comptage, avec
un maximum de 30 % des plantes concernées et au plus 1 méligèthe par plante en moyenne.
Le maintien de conditions chaudes et ensoleillées est favorable à de nouvelles infestations dans les
prochains jours comme le suggère le modèle proPlant qui estime que seulement le 1/3 des vols potentiels
sont réalisés sur la région, 45 % sur l'extrême Sud (station Montélimar).
Il convient donc de visiter régulièrement les cultures pour suivre l'évolution du risque, sachant que les dégâts
sont progressifs et que les infestations peuvent être très variables d'une parcelle à l'autre.
Durant la période de sensibilité, qui débute avec l'apparition des boutons (stade D1) et s'achève avec
l'entrée en floraison, l'estimation du risque doit intégrer l'importance des infestations, évaluées à
partir de comptage sur les plantes (moyenne des insectes présents pour un minima de 20 plantes
observées), tenir compte du stade atteint et des capacités de compensation propre à la situation de
chaque culture, en se situant selon le tableau de seuils de nuisibilité suivant, une certaine présence
étant tolérable.
Etat du colza
Stade
Stade
boutons
accolés (D1)
Stade
boutons
séparés
(E)
Colza sain et vigoureux
Situé dans un milieu favorable aux
compensations (bonne implantation dans
un sol profond et en l'absence de risque de
stress printanier significatif)
En cas de présence de méligèthes, la
culture doit compenser les pertes de
boutons sur l'inflorescence principale
et les premières secondaires par
l'émission de nouveaux organes sur
les autres inflorescences
6 voire 9 méligèthes par plante
selon situation
Colza handicapé et/ou peu
développé et/ou situé dans des
conditions peu favorables aux
compensations
(Risque de climat printanier stressant, déficit
hydrique, peuplement trop faible ou trop
important, vigueur faible des plantes,
agressions antérieures mal maîtrisées)
1 méligèthe par plante 2 à 3 méligèthes par plante
Le nombre moyen de méligèthes par plante est obtenu en divisant le total des insectes repérés par le nombre
de plantes observées (et non par le nombre de plantes porteuses).
Blé et Orge
BLÉ TENDRE
A la date du 11 mars, 17 parcelles de blé tendre ont fait l’objet d’observations, réparties sur les départements
de l’Ain, la Loire, le Rhône, l’Isère et la Drôme.
Depuis la semaine dernière et grâce à des températures douces, les stades ont nettement évolué, on
s’approche progressivement du stade épi 1 cm. La répartition est la suivante :
mi tallage (Z 22) pour 1 parcelle, il s’agit d’un semis de la mi-novembre
fin tallage (Z 29) pour 13 parcelles avec un décollage de l’épi noté sur 11 d’entre elles. Ces parcelles
sont situées dans l’Ain, l’Isère, le Rhône et surtout la Drôme.
le stade épi 1 cm est observé sur trois parcelles de la Drôme.
BSV n°06 du 13 mars 2014 3
Ravageurs
Comme la semaine dernière aucun dégât de ravageur n’est signalé.
État sanitaire
La présence d’oïdium est signalée sur vieilles feuilles (F3) sur une seule parcelle.
La septoriose a été observée sur vieilles feuilles (F3) sur 5 parcelles, avec un niveau de fréquence important
(un pied sur deux) pour deux d’entre elles. La maladie est aussi observée sur feuilles F2 sur quatre parcelles.
Cette maladie est plus fréquemment signalée que la semaine dernière mais reste cantonnée essentiellement
sur les vieilles feuilles et ne pose pas de problème pour l’instant.
Les taches présentes actuellement peuvent être une source de départ de contamination courant montaison.
Des traces de rouille brune sur feuilles anciennes ont été observées sur une parcelle.
BLÉ DUR
Trois parcelles de blé dur ont fait l’objet d’observations en ce début de semaine, elles sont au stades mi à fin
tallage et ne présentent pas de dégâts de ravageurs. Des traces de septoriose sont signalées sur l’une
d’entre elle.
ORGE D’HIVER
Quatre parcelles d’orge ont fait l’objet d’observations en ce début de semaine : les stades de développement
vont de mi-tallage pour l’une d’entre elles à fin tallage pour les trois autres.
État sanitaire
Des symptômes d’helminthosporiose sont observés sur F3 et F2 sur deux parcelles. L’oïdium et la
rhynchosporiose sont signalés à de faibles niveaux sur deux parcelles.
Maïs
Reprise du bulletin Maïs à partir des semis de printemps.
Tournesol
Reprise du bulletin Tournesol à partir des semis de printemps.
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Bulletin édité sous la responsabilité de la Chambre Régionale d’Agriculture de Rhône-Alpes.
Directeur de publication : Jean-Luc FLAUGERE, Président du Comité Régional d'Epidémiosurveillance
Analyse de risque et rédaction : Colza et tournesol : CETIOM, Blé et maïs : ARVALIS-Institut du Végétal
Animation du réseau : Chambre d’Agriculture de la Drôme
A partir des observations réalisées par :
Coopératives et négoces agricoles : Agridev, Agridrôme, Natura'Pro, Drômoise de Céréales (CDC), Ets Payre, GAIC Cholat, Groupe
Bernard, Groupe Dauphinoise, Groupe Eurea, Pomarel Négoce, Terres Dioises, Top Semence, Valsoleil
Autres organismes : ANAMSO, ARVALIS-Institut du Végétal, Chambre d’Agriculture de la Drôme, Centre Régional d’Expérimentation
Agricole de Satolas (CREAS), FREDONRA, Syndicat des Producteurs de Semences de Maïs et de Sorgho (SPSMS)
"Ce bulletin est produit à partir d’observations ponctuelles. S’il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut pas être transposée telle
quelle à la parcelle. La CRARA dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures et les invite à
prendre ces décisions sur la base d’observations qu’ils auront eux mêmes réalisées sur leurs parcelles et/ou en s’appuyant sur les préconisations issues de
bulletins techniques.
Action pilotée par le ministère chargé de l'agriculture, avec l'appui financier de l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de
la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto."
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