Biologie et Ecologie de l’espèce
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1-Position systématique du modèle biologique
1-1-Systématique
La Perdrix gambra a reçu l’appellation de la Perdrix de Berbérie, parce que son centre de
dispersion semble être la Berbérie (Heim de Balsac, 1936). Sa position systématique se
présente comme suite :
Classe : Aves
Sous classe : Carinates
Ordre : Galliformes
Famille : Phasianidae
Genre : Alectoris
Espèce : Alectoris barbara Bonnaterre, 1790
-Thassekourth en Berbére
- Hedjla en Arabe
La Perdrix gambra est aussi appelée Perdrix des roches, Perdrix de Barbarie ou Perdrix de
Berbérie (Anonyme, 1979).
Noms utilisés dans quelques pays :
- Penice sarad en Italie
-Perdrix moruna en Espagne
-Felsenhu hun en Allemagne
-Barbary patridge en Anglais (Geroudet, 1978)
En fin, le nom le plus utilisé est la Perdrix gambra (Salez, 1946 ; Maghnouj, 1983). Des
auteurs tels que Heim de Balsac (1936), le même auteur et Mayaud (1962), avec Etchcopar et
Hue (1964) et Geroudet (1978), reconnaissent pour la Perdrix gambra quatre sous espèces :
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-Alectoris barbara barbara (Bonnaterre, 1790).
-Alectoris barbara spatzi (Reichenow, 1895).
-Alectoris barbara barbata (Reichenow, 1896).
-Alectoris barbara koenigi (Reichenow, 1899).
2-Répartition géographique
La Perdrix gambra (Alectoris barbara) est une espèce typiquement nord africaine puisqu’on
ne la rencontre qu’au Nord du Sahara, d’Egypte au Maroc (Roselaar, 1990 in Alaoui 1992).
C’est une espèce polytypiques qui fréquente des milieux méditerranéens de type ouvert à
végétation clairsemée. La Perdrix gambra affectionne le littoral méditerrané et en particulier,
l’Afrique du Nord où elle constitue le fond de la chasse. On la voit rarement en plaine, semblant
ne quitter la montagne que pour gagner les points d’eau en bandes nombreuses (Nard J.,
1965). Selon Heim de Balsac et Mayaud (1962), elle est très commune et abondante dans tout
le Centre de la Tunisie, de l’Algérie et du Maroc, où seule l’absence du couvert végétal peut la
chasser. La gambra a été introduite dans le Sud l’Espagne au début de XIXème siècle après
son introduction en 1913 (Fuerle Ventura). Plusieurs auteurs l’on décrite à la fin de XVIIIème
siècle aux îles Canaries. Actuellement l’aire de répartition de la Perdrix gambra se limite aux
îles Lanzarote, Ténériffe et Gomera (figure n°3 et 4) (Etchcopar et Hue, 1964 ; Maghnouj,
1983). Elle se trouve également en Sardaigne où l’on croit qu’elle a été acclimatée dans
l’antiquité (Geroudet, 1978). Les populations de la Perdrix gambra recensées en côtes
égyptiennes (Nord-ouest) sont probablement exterminées par la chasse abusive et les
nouvelles méthodes agricoles nuisibles à leur biotope (Urban et al, 1981).
Dans son aire de répartition, la Perdrix est différente légèrement d’une région à l’autre.
Pour cela, certains auteurs comme Heim de Balsac et Mayaud (1962) ; Etchcopar et Hue
(1964) ; Vaurie (1995) ; Geroudet (1980) ; Cramp et al (1980) ; Habison (1982) et Urban et al
(1986) distinguent par différents critères quatre sous espèces :
- Alectoris barbara barbara (Bonnaterre, 1790), se rencontre an Maroc au Nord de
l’Algérie, au Nord et au Centre de la Tunisie et en Sardaigne. On le reconnaît pour un collier
marron roux tacheté de blanc, ainsi que pour les plumes du flanc de couleur noire, rousse,
blanche, noire et marron roux.
- Alectoris barbara spatzi (Reichenow, 1895) vivant dans le Sud de l’Algérie et de la
Tunisie et également au Nord est de l’Egypte et du Maroc oriental. Ce sous espèce est plus
pâle qu’Alectors barbara barbara.
- Alectoris barbara barbata (Reichenow, 1896) : elle vit dans le territoire s’étendant du Nord
de la Cyrénaïque à l’Egypte. Elle se distingue d’Alectoris barbara barbara par sa bande noire
plus large sur les plumes du flanc et par son collier marron plus clair.
- Alectoris barbara koengi (Reichenow, 1899) occupant le Nord-est du Maroc, et se
rencontre aux îles de la Gomera, Ténériffe et Lanzarote. Elle se distingue d’Alectoris barbara
barbara par un dos plus sombre.
Heim de Balsac et Mayaud (1962) citent deux autres sous espèces :
- Alectoris barbara duprezï (Lavauden, 1930) elle a été observée à Djanet en 1930. C’est
une sous espèce aux teintes plus jaunâtres que la sous espèce spatzi.
- Alectoris barbara theresae (Meinrtzhagen, 1939) sous-espèces foncée qui se rencontre
au Maroc (Haut Atlas marocain : Djebel Ouriac au Sous). Quant à Howard et Moore (1991), ils
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admettent la sous-espèce theresae pour le Sud du Maroc.
2-1- En Algérie
Les seules observations concernant la Perdrix gambra en Algérie datent de 1962, certaines
données sont antérieures à 1940 (Ledant et al, 1981). D’après Salez (1946), la Perdrix gambra
existe partout en Algérie même dans les parties les plus arides. Celui-ci insiste également sur
l’existence d’une différence entre les individus vus au Nord et ceux du Sud. Ces derniers étant
plus petits et au plumage plus vigoureux.
Selon Heim de Balsac (1924) ; Heim de Balsac et Mayaud (1962) et Ledant et al (1981)
deux sous-espèces sont sédentaires en Algérie : Alectoris barbara barbara occupe la région
Tellienne (de la côte à l’Atlas Saharien jusqu’au plus hauts sommets), alors que Alectoris
barbara spatzi s’adapte aux climats Sahariens (Hauts plateaux et grand Sahara). Certains
auteurs l’ont signalée plus au Sud dans la région de Béchar à Abadla. On note que la répartition
de l’espèce au Sud n’est pas donnée avec précision et que les quelques études faites jusqu’à
présent ne nous donnent aucune idée sur l’état actuel des populations de Sud.
3- Morphologie
La Perdrix gambra est la plus petite des Alectoris (Tronon et al, 1977), voisine de la Perdrix
rouge (Alectoris rufa), elle se distingue de celle-ci par son collier brun roux tacheté du blanc
bordant sa bavette grise bleutée , sa forme générale est plutôt arrondie avec une queue
relativement courte par rapport à sa taille. Cette queue à quatre rectrices arrondies de la même
couleur que le dos, les autres plumes de la queue sont d’un beau roux (Loche, 1858).
La Perdrix gambra, assez semblable à la perdrix rouge et à la bartavelle, a cependant les
pattes plus longues.
3-1 Taille et poids des adultes
La Perdrix gambra est un oiseau ramassé rondelet, possédant des ailes courtes et
arrondies, ainsi qu’une queue courte (Andre Oriol, 1987). Elle est la plus petite des Alectoris
(Thonon et al, 1977). D’après cet auteur, elle sera plus grande que la caille des blés Coturnix
oturnix (17 cm), et la Perdrix grise Perdrix perdrix (30 cm), mais plus petite que la Perdrix rouge
Alectoris rufa (34 cm), et le Faisan commun (Fasianus colchicus) (60cm).
Sa taille moyenne atteint en général 33 cm (1) (ETCHCOPAR et HUE, 1964). En Algérie cet
oiseau atteint 32 cm et au Sud (Sahara), sa taille est souvent au dessous de 27cm (Loche,
1858). D’après Geroudet (1978), sa longueur est comprise entre 32 cm et 34 cm et une
envergure de 46 à 53 cm, alors que Cramp (1980) l’a décrite comme étant un oiseau dont la
taille est identique à celle décrite par (Geroudet, 1978), mais l’envergure est de 46 à 49 cm .Le
mâle ayant une taille plus importante que la femelle.
Pour les mensurations, on s’est basé sur celles données par Cramp et al. (1980) : La longueur
totale étant 32 – 33 cm.
4- Caractéristiques anatomiques
4-1- Appareil génital mâle
Selon Berlioz (1962) et Gurtler et al. (1975) les testicules des galliformes sont pairs et
situés au pôle des reins dans la cavité abdominale, et sont fixés symétriquement par rapport à
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l’axe du corps. Les testicules ont généralement la forme d’un haricot et leur poids représente
environ 1 % du poids total de l’oiseau, mais cette valeur est très variable suivant les saisons.
Ces organes (testicules) déversent leur sécrétion chacun par un canal différent dans le cloaque,
puis, le pénis rudimentaire est réduit à un bouton pénien situé dans le segment inférieur du
cloaque.
4-2- Appareil génital femelle
Selon Sauveur (1988), l’appareil génital femelle contrairement à celui du mâle, est
remarquablement asymétrique, il est dit impair. Seul l’ovaire droit est fonctionnel. L’ovaire
gauche s’atrophie dans le début de la vie embryonnaire et prend parfois la fonction d’un
testicule sur le plan hormonal (Dorst, 1971). L’appareil génital femelle est composé de deux
parties.
- L’ovaire situé dans la cavité abdominale, au dessus du rein, se présente comme une
grappe, il contient un très grand nombre de follicules dont une partie donnera des œufs.
Comme les testicules à l’époque de reproduction, l’ovaire augmente considérablement de taille,
par suite du développement des œufs. Ces derniers seront évacués vers le cloaque par le
vagin.
-L’oviducte se présente comme un tube étroit de couleur rose pâle, s’étendant de la
région de l’ovaire au cloaque (Sauveur, 1989).
Pendant la période de reproduction, l’ovaire subit un changement de taille important, il
pèse alors, généralement de dix à quinze fois son poids normal pendant le repos sexuel (Dorst,
1971).
5- Critères de reconnaissance de l’âge et de sexe chez la Perdrix gambra
5-1- Critères de distinction de l’âge
5-1-1- Observation en nature
En nature, les jeunes peuvent être distingués des adultes jusqu’à l’âge de trois mois
environ, notamment lorsqu’ils sont accompagnés d’oiseaux plus âgés : leur taille est plus petite
et leur profil plus allongé (Anonyme, 1986).
5-1-2- Observation de l’oiseau tenu en main
Les Perdrix muent chaque année renouvelant ainsi leur plumage. La détermination de
l’âge est basée essentiellement sur la mue des dix rémiges primaires de l’aile numérotée de
l’extérieur vers l’intérieur. Elles acquièrent trois sortes de plumages successifs de la naissance
jusqu’à l’âge adulte (maghnouj, 1983). A la naissance, le poussin est caractérisé par un
plumage juvénile qu’il gardera jus qu’à l’âge de trois mois. Il sera remplacé progressivement par
un second plumage dit post-juvénile (mue post-juvénile). Lorsque ce dernier tombera il sera
remplacé en fin par un plumage définitif appelé plumage annuel (mue annuelle) que la perdrix
renouvellera chaque année. La repousse de chaque plume commence dés le lendemain de sa
chute. Ainsi jusqu’ au début de septembre avant la fin de la période de la deuxième mue, il est
possible de distinguer trois groupes de perdrix :
-les juvéniles qui sont en première mue ;
-les adultes d’un an qui possèdent encore leurs premières rémiges primaires n°1 et n°2
qui sont étroites et pointues ;
-les adultes de plus d’un an dont les rémiges primaires sont larges et arrondies ;
Les jeunes peuvent être distingués des adultes et subadultes jusqu’ à l’âge de 130 jours.
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Au delà de cet âge, on différencie les jeunes des adultes par l’examen des premières rémiges
primaires (pointues = jeunes, arrondies = adultes) (Akil et Boujeda, 1996). La mue est un
procédé physiologique qui dure cinq à six mois (Juin à Octobre). L’âge en semaines du
perdreau gambra à la chute de chacune de ses rémiges primaires juvéniles (en abscisse) et au
cours de la croissance de ces rémiges primaires post juvéniles est représenté sur la figure n°
03 (Maghnouj, 1983).
5-2- Critères de distinction de sexe
5-2-1- Observation de l’oiseau tenu en main
Il existe cinq critères principaux permettant de distinguer le mâle de la femelle ou le contraire. Il
s’agit du poids, de l’allure générale du corps, de l’ergot, de la tête et de l’examen du cloaque
pendant la période de reproduction (Maghnouj, 1983). Ces mêmes critères ont été utilisés par
(Birkan, 1977) pour la détermination du sexe chez la Perdrix rouge (Alectoris rufa).
-Poids
Le mâle présente un poids moyen plus important que celui de la femelle, cependant le
poids n’est pas toujours un critère déterminant de distinction des sexes, car d’après Maghnouj
(1983), celui–ci varie selon les races géographiques chez la Perdrix sauvage et ne reste
significatif qu’à l’intérieur d’une même région.
En outre, les variations géographiques de la taille ne permettent pas la mise au point d’une
clé de détermination valable pour toute l’aire de répartition de l’espèce (Anonyme, 1986).
- Allure générale du corps
Chez la Perdrix du fait que le coq pèse plus que la poule, il présente une allure plus
massive et moins fine que cette dernière.
-Ergot
L’absence totale d’ergot, ou la présence d’une légère protubérance seulement sensible au
toucher, sur la partie interne et postérieure du tarso-métatarse indique une poule. On note que
les mêmes constatations ont été faites en France pour la Perdrix rouge (Bureau, 1913 ; Birkan,
1977).
Ce critère n’est pas visible chez la Perdrix gambra qu’à partir de l’âge de trois mois
(Maghnouj, 1983). En fait, il semble que l’absence totale d’ergot soit bien un caractère propre à
la poule. Cependant certaines poules peuvent avoir un ergot ; dans ce cas, c’est la forme qui
permet de distinguer les sexes. L’ergot du coq est plus large à la base que celui de la poule
(Birkan, 1977).
-La tête
La tête du mâle est plus grosse et plus carrée alors que celle de la femelle est plus fine et plus
ronde.
6- Eco-ethologie
6-1- Habitat (biotope fréquenté)
L’habitat est l’ensemble des facteurs physiques et biotiques qui crée l’ensemble de biens
de vie d’un animal (Patridje, 1978 in Olivier Aubrais, 1985). Selon Blondel (1979), il est
l’ensemble des éléments de biotope dont l’espèce se sert pour la satisfaction de ses besoins, et
par extension, l’ensemble des biotopes où l’espèce se trouve.
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