PLANTES ET ANIMAUX UNICELLULAIRES. 151 On sera convaincu qu'il existe une extrême analogie entre les spores locomotives des Algues, soit unicellulaires, soit pluricellulaires, et certaines Monadines ou Cryptomonadines, en examinant les figures de différentes spores-locomotives qu'on trouve dans les ouvrages de MM. Unger, Thuret, Solier et Nœgeli. On sait que M. Ungef a découvert que les spores du Vaucheria clavata sont couvertes de cilslocomotiîs (Die Pflanzeim Momente derThierwerdung, 1845 , fig. 8 à 10), observation qui a été confirmée par M. £hnret(Ann.dessc. ktf.,Bot., vol. X I X , 1843,pl. l l , f i g . 29 et 30). M. Thuret a reconnu une couronne de cils sur les spores locomotives des Proliféra vesicata, alternata, tumidula et Candollei. M. Solier (Mémoire sur deux Algues zoosporées, Ann. des se. not., 3 sér., vol. V I I , 1847, pl. 9, fig. 8 à 11 et 23 ) a retrouvé la même organisation dans le Derbesia ( Bryopsis) marina et le Derbesia Lamourouxii. Suivant M. Thuret(Zoe. ciï.,pl. 10, fig, 1 à 3 et fig. 7 à 10), les spores locomotives du Conferva glomerata et du Conferva rividaris nagent au moyen de deux tentacules , et les spores locomotives du Chœtophora elegans sont munies de quatre de ces tentacules. M. Nsegeli (Gattungen einzelliger Algen, pl. I I , A , fig. 1, B , et pl. I I , G , fig. f, et pl. I l l , D , fig. b) donne des figures des spores locomotives de VApiocystis Brauniana, Nseg., du Tetraspora explanata , Kûtz., et du Characium Nœgelii, Br. ; on y remarque deux tentacules. M. Fresenius (Zvr Controverse ùbér dieDerwandlung von Infusorien in Algen, 1847, fig. 1-3 ) a aussi remarqué les quatre tentacules des spores du Chœtophora elegans, et en même temps ce qu'on a nommé l'œil rouge. M. A. Braun a trouvé dans le Hydrodyction utriculatum des spores locomotives à quatre longs tentacules, et avec un granule rouge. r e Du reste, il résulte des nombreuses recherches de mon ami A. Braun, que ces spores locomotives sont très communes chez les Algues. Dans un Mémoire lu au congrès des naturalistes suisses à Schaffhouse , en 1847, M. Braun expose que dans le Conferva glomerata et le Conferva fracta, il s'échappe quantité de spores locomotives des cellules-mères qui s'ouvrent sur un point déterminé; ces spores sont munies de deux tentacules , et du granule