Plan cantonal
cancer
Plan cantonal cancer, Neuchâtel 2011-2015 5
L’essentiel en bref
Environ 40 pour-cent des personnes vivant en Suisse -
un homme sur deux et une femme sur trois -
développeront un cancer à un moment ou à un autre
de leur existence. Ceci est tout autant valable pour les
habitants du canton de Neuchâtel. Nous sommes
pratiquement tous concernés, dans la mesure où nous
nous trouvons confrontés à la souffrance et à la mort
de membres de notre famille, d’amis ou de collègues
de travail. Chez l’homme, ce sont les cancers de la
prostate, du poumon et des intestins qui sont les plus
fréquents; chez la femme, il s’agit des cancers du sein,
de l’intestin et du poumon. Le meilleur moyen de
réduire le nombre des nouveaux cancers et des décès
dus au cancer est de mettre en œuvre une action
coordonnée contre le cancer sous forme d’un
programme national qui se décline en programmes
cantonaux.
Le canton de Neuchâtel a fixé en 2009 comme un des
objectifs du plan directeur de prévention et de
promotion de la santé de «Faire reculer les maladies
non transmissibles» (but 7). Afin de mieux coordonner
les actions déjà entreprises dans les domaines de la
prévention du cancer, du dépistage et des soins, voire
de les renforcer et compléter si des lacunes devaient
être identifiées, le Service cantonal de la santé
publique à la demande de la Conseillère d'Etat en
charge du Département de la santé et des affaires
sociales a décidé d’élaborer un plan cantonal cancer.
Ce plan se base sur un état des lieux cantonal fait en
collaboration avec les acteurs du canton et prend en
considération la littérature spécialisée et les
recommandations en vigueur.
Le plan cantonal cancer a pour but de diminuer le
nombre de personnes qui souffrent et qui meurent
d’un cancer. Il doit aussi améliorer la qualité de vie des
personnes atteintes de cancer et de leurs proches.
Certaines activités menées dans le cadre du plan
cancer auront des répercussions favorables sur la santé
de la population bien au-delà du domaine spécifique
du cancer. Sur la base du premier programme national
contre le cancer 2005 à 2010 et la deuxième version
2011-2015, la lutte contre le cancer doit être
intensifiée dans quatre domaines d’intervention :
• Mieux prévenir le cancer
• Améliorer le dépistage du cancer
• Garantir des soins d’excellente qualité centrés
sur le patient
• Développer un système performant
d’information sur le cancer
Mieux prévenir le cancer
Nous savons aujourd’hui qu’il est possible de prévenir
l’apparition d’un tiers au moins des cancers en
modifiant notre mode de vie et en évitant des facteurs
de risque connus. Consommation de tabac,
alimentation déséquilibrée, manque d’activité
physique, abus d’alcool et exposition excessive aux
rayons UV sont les causes principales de plus de la
moitié des types de cancer. Les mesures de prévention
permettent par la même occasion de faire reculer
d’autres maladies non transmissibles, telles que les
maladies cardio-vasculaires, le diabète, les affections
respiratoires et les troubles de l’appareil locomoteur.
Les données disponibles sur les comportements à
risque concernant la population romande et
neuchâteloise portent à croire qu’il y a encore un
grand potentiel pour améliorer les mesures de
prévention. Les actions doivent être renforcées dans
les domaines du tabagisme et de la consommation
d’alcool, en créant des stratégies cantonales
cohérentes et avec une vision à moyen terme. Dans le
domaine de l’alimentation et de l’activité physique une
approche plus globale incluant les jeunes adultes serait
souhaitable. Il n’y a pas d’information sur l’exposition
aux UV solaires et aucune action organisée de
prévention n’est entreprise outre la participation aux
campagnes annuelles Euromelanoma. Les risques
environnementaux, à l'exception du radon, ne sont
pas connus.
Améliorer le dépistage du cancer
Plus un cancer est décelé tôt, plus les chances de
guérison sont grandes. Selon les connaissances
scientifiques les plus récentes, le dépistage s’avère
efficace pour les cancers du sein, du col de l’utérus et
de l’intestin, ainsi que pour le mélanome. L’efficacité
de la détection précoce du cancer de la prostate, du
cancer de l’ovaire ou encore du cancer du poumon n’a
pour l’heure pas été prouvée. Alors que le dépistage
organisé du cancer du sein est bien établi en Suisse
romande et commence à être introduit dans certains
cantons en Suisse alémanique, aucun autre
programme de dépistage n’a jusqu’ici été mis en
place. La population a souvent une connaissance
fragmentaire sur le dépistage du cancer et l’usage
d’examens de dépistage est variable.
Le programme de dépistage du cancer du sein par
mammographie est en place depuis 2007 (CDCS
BEJUNE) et les résultats de la première vague sont