Rapport sur les habitats avril, 2011 Contributeurs au Rapport sur les habitats Rédacteur en chef : Meagan Hainstock Reporters sur le terrain : Colombie-Britannique Bruce Harrison Forêt boréale de l’Ouest Brent Friedt Alberta Ian McFarlane Saskatchewan Michael Hill Manitoba Mark Francis Ontario Erling Armson Québec Patrick Harbour Le texte suivant se veut une compilation d’impressions, recueillies par le personnel de Canards Illimités Canada (CIC) sur le terrain, à propos des conditions environnementales entourant la reproduction de la sauvagine. Ces observations ne se fondent pas sur des études systématiques et ne servent pas à décrire les conditions de chasse. Le présent rapport ne peut être redistribué que dans son entièreté et sous forme de document PDF, avec l’autorisation de CIC. Conditions printanières de l’habitat au Canada Résumé En Colombie-Britannique et dans la forêt boréale de l’Ouest, les oiseaux reviennent au Yukon, tandis que la sauvagine résidente niche le long de la côte de la Colombie-Britannique. Un printemps tardif n’a pas empêché les canards et les oies d’arriver dans la région des Prairies où l’on prévoit d’excellentes conditions de reproduction dans plusieurs aires importantes. De bonnes conditions printanières sont prévues dans l’Est, et on observe les espèces habituelles de sauvagine le long du Saint-Laurent. Évaluation des conditions Pas de données Excellent Très bon Bon Canada atlantique Adam Campbell Passable Faible Rapports sur les habitats en ligne En anglais : ducks.ca/habitatconditions En français : canards.ca/conditionsdhabitat 2 Colombie-Britannique / Forêt boréale de l’Ouest COLOMBIE-BRITANNIQUE_______________________________ Un régime climatique La Niña modéré contribue à la persistance du temps pluvieux et frais sur la côte. L’accumulation de neige est de loin supérieure à la normale sur la côte sud et dans l’île de Vancouver et il a encore neigé récemment. Le printemps tardif a retardé les travaux de préparation des champs des agriculteurs. La bernache du Canada résidente, les canards colverts et les canards branchus sont entrés en période de nidification, légèrement plus tard que les années précédentes. On continue de voir des oiseaux migrateurs dans les estuaires, les champs agricoles et les milieux humides alors qu’ils longent la côte vers le nord. La sauvagine arrête se nourrir et se reposer dans les champs de culture fourragère. Même si la neige s’est considérablement accumulée dans certaines parties à l’ouest du centre de la région de l’Intérieur au cours du mois dernier, les conditions hivernales générales ont à peu près correspondu à la normale dans cette région. Jusqu’à maintenant, le temps printanier a été relativement frais et humide. La glace continue de disparaître dans les grands lacs et les oiseaux d’y arriver. La migration a bel et bien commencé, mais elle a une ou deux semaines de retard sur la normale. Au sud de la région de l’Intérieur, l’accumulation de neige a été légèrement supérieure à la moyenne cet hiver. Les conditions printanières de l’habitat devraient être meilleures que celles des deux à trois dernières années. La migration Canards près de Creston, Colombie-Britannique a commencé, mais légèrement en retard cette année. L’accumulation de neige a été supérieure à la normale au sud-est de la région de l’Intérieur cet hiver. Les conditions en ce début de printemps ont été relativement fraîches. Les chutes de neige ont été supérieures à la moyenne cet hiver dans la région de la rivière de la Paix, ce qui explique la quantité considérable de neige au sol à certains endroits. Il a fait froid et l’on prévoit encore du temps frais. La couche de gel est peut-être meilleure que prévu l’automne dernier, et le ruissellement sera probablement meilleur cette année qu’il ne l’a été l’an dernier. Après quelques années de sécheresse, il semble que les conditions printanières pourraient s’approcher de la moyenne dans la région ce printemps. Les volumes d’eau sont bons dans la plupart des rivières et des ruisseaux à faible altitude. Les bernaches du Canada sont revenues en bon nombre et quelques bandes de cygnes trompettes et de petits groupes de canards colverts ont été aperçus. FORÊT BORÉALE DE L'OUEST_____________________________ Il a généralement neigé un peu plus que la moyenne cet hiver sur la moitié sud du Yukon, et légèrement moins que la moyenne dans le nord. La neige a disparu sur les flancs sud de nombreuses collines. La glace est encore épaisse 3 dans les milieux humides et les lacs; elle persistera probablement jusqu’à la fin avril dans les étangs et en mai dans les lacs. Les oiseaux reviennent au Yukon. Au début d’avril, on a enregistré quelque 300 cygnes dans trois des principaux sites de migration près de Whitehorse. On a en outre observé des garrots à œil d’or, des harles, des canards colverts, de petits garrots et des goélands argentés. La migration des cygnes atteindra son sommet à la fin avril, tandis que le nombre de canards culminera au début mai. Dans les Territoires du Nord-Ouest, la région de Yellowknife a reçu de 70 à 80 % environ des précipitations hivernales normales. Les quantités de neige ont été de moyennes à légèrement supérieures à la moyenne dans la région d’Inuvik, comme ailleurs au nord de Yellowknife. Il a particulièrement neigé à l’est et au sud-est de Yellowknife cet hiver, et à certains endroits, les quantités ont représenté de 100 à 130 % de la normale. Il a commencé à faire un peu plus chaud au nord de l’Alberta où la neige fond et les bernaches du Canada sont de retour. La région de High Level a reçu peu ou pas de précipitations ce mois-ci, et les quantités en mars ont été inférieures à la normale. Les précipitations ont également été peu nombreuses dans la région de la rivière de la Paix en avril, mais le temps a été pluvieux en mars où il est tombé environ le double des précipitations normales au cours du mois. Le ruissellement devrait être normal ce printemps au nord de la Saskatchewan, alors à l’extérieur de Whitehorse, Yukon qu’il pourrait être supérieur à la normale et même bien supérieur à la normale dans des portions au sud de la forêt boréale de l’Ouest. La fonte de la neige a jusqu’à maintenant été très lente, ce qui contribue à atténuer les inondations importantes. Les températures ont atteint 8 °C le jour, puis ont chuté sous zéro la nuit. Il reste encore beaucoup de neige à fondre; comme le mercure montera au cours des prochains jours, les niveaux d’eau et le ruissellement pourraient aussi augmenter. On a observé des couples de bernache du Canada et des bandes de 20 oiseaux et plus. La neige fond lentement jusqu’à maintenant dans le delta de la rivière Saskatchewan, ce qui a contribué à réduire le risque d’inondation dans certaines régions du nord du Manitoba. Il s’est produit des inondations en certains endroits en raison des embâcles, mais un grand nombre a depuis disparu. Les précipitations hivernales ont été supérieures à la normale à The Pas et les environs et il reste encore beaucoup de neige à fondre. Des bernaches du Canada ont été observées dans la région. Le ruissellement à l’extrême nord du Manitoba devrait s’approcher de la moyenne cette année, et le ruissellement pourrait être plus considérable dans le nord-est. 4 Prairies canadiennes ALBERTA ________________________________ Le printemps a mis du temps à arriver et les températures ont été de 1 à 5 °C en deçà de la normale partout dans la province en mars. Même si les températures dépassent maintenant le point de congélation le jour, elles chutent encore sous zéro la nuit. C’est ce qui explique la prolongation de la fonte printanière. Au sud des Prairies, l’accumulation de neige va de 0 à 10 % dans la zone de chinook de Milk River-Lethbridge-Calgary à plus de 50 % dans les régions de Brooks et de Cypress Hills. Au sud des Prairies, Cypress Hills et les contreforts du sud-ouest ont reçu entre 5 et 100 cm de neige la première fin de semaine d’avril. Selon les rapports sur le terrain, les conditions printanières de l’habitat devraient être excellentes au sud et au sud-est de Calgary : l’eau coule abondamment dans les ruisseaux et les fossés; les champs regorgent d’eau; les milieux humides pleinement approvisionnés et les aménagements débordent. On prévoit également d’excellentes conditions dans les régions plus au nord, lorsque les conditions printanières y prévaudront également. Dans le nord des Prairies, dans la forêt-parc à trembles, la zone de transition boréale (ZTB) et la prairie-parc de la rivière de la Paix, il reste encore de 70 à 100 % du couvert neigeux. La neige a commencé à fondre et il y a ruissellement localisé en ces endroits, en particulier sur les flancs exposés au sud. Le ruissellement devrait créer des Eau dans les champs et les fossés au sud des Prairies, Alberta conditions qui seront de bonnes à très bonnes dans le nord des Prairies et la forêt-parc à trembles au sud et passables dans la forêt-parc à trembles du nord, la ZTB et la prairie-parc de la rivière de la Paix. Si la neige fond rapidement et que le ruissellement s’accélère au cours des quelques prochaines semaines dans des régions actuellement jugées passables, les conditions y deviendraient alors bonnes. Les prévisions d’Environnement Alberta en ce qui concerne le ruissellement provenant de l’accumulation de neige en montagne varient dans le sud de très supérieur à la moyenne dans les eaux d’amont des tributaires sud de la rivière Saskatchewan Sud à légèrement supérieur à la moyenne dans les eaux d’amont des tributaires du nord. Compte tenu de la couche de gel généralement bonne à l’automne 2010 et d’un couvert neigeux qui va de moyen à supérieur à la moyenne cet hiver, les prédictions précédentes d’un ruissellement printanier qui serait de bon à excellent semblent se maintenir dans la zone agricole de l’Alberta. Les conditions printanières de l’habitat pourraient être les meilleures depuis un bon nombre d’années. Les bernaches du Canada, les canards colverts et les canards pilets continuent de migrer vers le nord. De grandes bandes de canards colverts et de canards pilets sont maintenant observées au sud des Prairies. Le printemps tardif plus au nord a limité les observations de canards dans la forêt-parc à trembles jusqu’à maintenant. Dans cette région, dans la ZTB et la prairie-parc de la rivière de la Paix, les bernaches du Canada s’accouplent et établissent leur territoire de reproduction dans les milieux humides recouverts de glace. 5 SASKATCHEWAN______________________________________ Le ruissellement printanier devrait être excellent dans presque toute la province. Selon les rapports de la Saskatchewan Watershed Authority, le potentiel de ruissellement est jugé très élevé ou supérieur à la normale dans toutes les régions de la province, celles de l’est et du centre faisant état d’une humidité du sol excédentaire et de très fortes conditions de ruissellement. Les zones agricoles sont encore recouvertes de neige dans une proportion de 60 à 70 %, et il y a encore jusqu’à 300 mm de neige qui n’ont pas commencé à fondre à certains endroits. La plupart des milieux humides sont encore gelés, mais les lames d’eau sont nombreuses aux endroits exposés où la neige a fondé. Il est tombé 300 mm de neige fondante pendant la première semaine d’avril au sud de la province, et l’accumulation de neige est la plus considérable dans les portions sudouest et sud-est de la province. Les températures ont été inférieures à la moyenne ce printemps, variant de 15 °C à -10 °C. Le gel, la nuit, a contribué à ralentir la fonte. Le ruissellement a commencé cette semaine dans les régions entourant Moose Jaw, Saskatoon et au nord de Maple Creek, les ruisseaux et les rivières débordant sur leurs rives et causant quelques problèmes d’inondation. L’eau a continué de couler dans certains ruisseaux tout l’hiver en raison des conditions exceptionnelles d’humidité. Le ruissellement devrait culminer à la fin d’avril. Les canards et les oies commencent à arriver, malgré la quantité de neige encore présente dans la province. On observe des bernaches du Canada dans la province depuis la fin mars et le nombre d’oies des neiges ne cesse d’augmenter au sud de la province. Le personnel a observé plusieurs grandes bandes d’oies des neiges au sud de Missouri Coteau. Les canards colverts, les canards pilets et les canards d’Amérique sont de retour dans la province. Débordement sur les rives d’un ruisseau près de Saskatoon, Saskatchewan MANITOBA___________________________________________ Comme les terres sont inondées au sud du Manitoba, une période prolongée d’alternance de journées de fonte des neiges et de nuits sous zéro a, jusqu’à maintenant, permis une fonte « ordonnée », qui est largement restée sous la neige et le couvert de glace. Il y avait, au début d’avril, un contraste marqué entre les conditions printanières avancées de la vallée de la rivière Red et les principales régions des fondrières de l’ouest du Manitoba, où les conditions hivernales continuent de prévaloir. L’accumulation de neige (actuellement renforcée par les pluies récentes) demeure considérable dans la région des fondrières de Minnedosa/Shoal Lake. Une importante chute de neige fondante au début d’avril a ajouté au couvert neigeux dans la majeure partie de l’aire de reproduction du sud-ouest du Manitoba. La fonte des neiges est plus avancée dans les régions des fondrières de Killarney et de Virden, mais la neige continue de recouvrir de 70 à 80 % de la plupart des régions, sauf à l’extrême sud-ouest de la province où la neige a beaucoup fondu et les inondations 6 ont été importantes. Au début d’avril, les fossés de la région de Killarney commençaient à se remplir et l’eau coulait sous la glace dans les ruisseaux. La glace s’est rompue à certains endroits des rivières Souris et Assiniboine, qui ont, dans les deux cas, débordé sur leurs rives à certains endroits. Malgré le printemps tardif, la sauvagine utilise les eaux libres. Les couples de bernaches du Canada géantes deviennent maintenant monnaie courante dans les milieux humides gelés, s’installant dans leurs aires de nidification de prédilection. Les canards colverts et les garrots à œil d’or, même s’ils ne sont pas nombreux, ont également été aperçus, ainsi que des harles. On n’a pas encore vu d’oies des neiges. Comme les températures devraient rester en deçà de la moyenne et qu’il fait froid la nuit, la fonte lente de la neige fera diminuer le risque d’inondations. Les perspectives demeureront néanmoins bonnes pour le retour de la sauvagine au sud-ouest du Manitoba ce printemps. Grâce aux pluies automnales au moment du gel, à l’importante accumulation de neige et aux pluies récentes, les conditions des milieux humides devraient être excellentes au printemps. Région de l’Est ONTARIO____________________________________________ Après un hiver normal, les tendances se sont maintenues en mars et en avril. Même si les températures se sont approchées de la normale ou y ont été légèrement inférieures dans la majeure partie de la province, quelques endroits au nord de l’Ontario (Elliot Lake, Geraldton et Red Lake) ont enregistré un temps plus froid de quelques degrés que la normale. marais Amherstisland, Ontario Les quantités de pluie et de neige ont avoisiné la normale dans la majeure partie de la province en mars, à quelques exceptions près. Au sud, les précipitations ont été supérieures à la normale à Hamilton, à Muskoka, à Toronto, à Waterloo et à Windsor, les quantités variant de 26 à 45 mm audessus des valeurs normales. Il est tombé environ 30 cm plus de neige qu’à l’habitude à Red Lake et à Waterloo, ce qui représente plus du double des quantités habituelles de neige en mars à ces endroits. Inversement, le nord-ouest a reçu moins de la moitié des chutes de neige habituellement attendues pendant cette période. Les tendances sont analogues en ce qui a trait aux précipitations totales. Les précipitations ont été presque normales, bien que les conditions au nord et à l’extrême nord aient varié de sèches à normales. On a observé l’inverse au sud de l’Ontario où les précipitations ont été de normales à supérieures à la normale. 7 Il y a encore beaucoup de neige dans le nord de l’Ontario, mais les pluies récentes ont considérablement fait diminuer le couvert neigeux. Même si la plupart des milieux humides sont encore recouverts de glace, les rivières et les cours d’eau vive sont dégagés. Les canards plongeurs migrateurs, par exemple le fuligule milouinan et le petit fuligule, ont dépassé les Grands Lacs inférieurs. On voit de plus en plus de colverts nicheurs dans les milieux humides du sud de l’Ontario. Les conditions de l’habitat sont généralement bonnes dans toute la province. Compte tenu des pluies printanières et du réchauffement du temps prévus, les conditions de l’habitat devraient être bonnes pour la sauvagine reproductrice. QUÉBEC_____________________________________________ Les températures ont été proches ou légèrement inférieures à la normale en mars, en particulier dans les régions nordiques. Les températures moyennes sont inférieures à la moyenne depuis le début d’avril. Les précipitations en mars ont été très supérieures à la moyenne dans la majeure partie de la province, sauf sur la Côte-Nord. Québec, Montréal, les Cantons de l’Est et le Saguenay ont respectivement reçu 92, 74, 57 et 56 % plus de précipitations que la moyenne. C’est là les précipitations mensuelles les plus élevées au Québec depuis 1943. Il a neigé plus abondamment que la moyenne partout dans la province en mars, sauf, là encore, sur la Côte-Nord. Mars a été le deuxième mois le plus neigeux depuis 1962 dans les Cantons de l’Est, et le troisième mois le plus neigeux à Québec et à Montréal depuis 1943. Depuis le début avril, les chutes de neige ont été inférieures à la moyenne. Les accumulations de neige ont été inférieures à la moyenne ou proches de la normale partout dans la province. Globalement, l’hiver a été plus clément que la normale dans toutes les régions, sauf dans les Cantons de l’Est où les températures mensuelles moyennes ont été inférieures de 1 °C à la normale. Les précipitations hivernales totales ont été supérieures à la moyenne partout dans la province, sauf dans les Cantons de l’Est et en Abitibi, où elles ont été légèrement inférieures à la normale. Généralement, les chutes de neige ont approché la rivière Montmorency près de Québec, Québec normale dans presque toute la province, sauf au Saguenay, sur la Côte-Nord et dans la vallée de l’Outaouais où il y a eu environ 25 % moins de neige qu’à l’habitude. Le niveau d’eau moyen du fleuve Saint-Laurent est demeuré proche de la normale en mars. La fonte de la neige a commencé au début d’avril et les niveaux d’eau n’ont pas augmenté depuis, mais on ne prévoit pas de niveaux élevés. Il y a encore de la glace sur le lac Saint-Jean et le long des rives du Saint-Laurent. 8 Pour le moment, le printemps semble légèrement tarder par rapport à l’an dernier. Les conditions printanières de l’habitat demeurent bonnes partout dans la province; l’approvisionnement en eau est suffisant dans les cours d’eau et les milieux humides. Les grandes oies des neiges ont été nombreuses au lac Saint-Pierre depuis la fin mars. Les espèces habituelles de la sauvagine se retrouvent dans le fleuve Saint-Laurent et les grands milieux humides, notamment les canards pilets, les grands harles, les canards colverts et les canards noirs. CANADA ATLANTIQUE _________________________________ Le printemps est finalement arrivé dans la région de l’Atlantique où les températures ont dépassé 10 °C le jour et se sont maintenues au-dessus du point de congélation la nuit. Il y a eu peu de périodes de précipitations à la fin mars et au début d’avril, à l’exception d’une chute de neige peu caractéristique de 20 cm. Il reste encore de neige à de nombreux endroits au Nouveau-Brunswick en raison du temps frais le jour et des faibles températures la nuit qui atteignaient encore -10 °C jusqu’à tout récemment. L’équivalence en eau relative s’approche de la normale comparativement aux moyennes à long terme. Un hiver enneigé et une fonte plutôt lente ont donné lieu à une crue printanière habituelle. Les niveaux d’eau actuels du fleuve Saint-Jean sont très bas, semblables au niveau estival. Il reste toutefois encore beaucoup de neige à fondre et le temps doux prochain devrait intensifier le ruissellement. Les niveaux d’eau culminent généralement dans la plaine d’inondation autour de la troisième semaine d’avril. Les niveaux normaux d’inondation fourniront de nombreuses aires d’alimentation à la sauvagine parce que ces dernières seront peu inondées, ce qui permet aux oiseaux de se nourrir à même le fond de plans d’eau souvent peu accessibles. Les différences saisonnières dans l’habitat poussent les oiseaux à changer d’endroit. De nombreuses régions où l’on voit le plus souvent de fortes concentrations d’oiseaux migrateurs sont beaucoup plus tranquilles, tandis que les bandes se regroupent dans de nouvelles aires d’alimentation fertiles. Île Grand Manan, Nouveau-Brunswick La glace a complètement disparu dans toutes les rivières et la plupart des milieux humides. Les garrots à œil d’or ont commencé à former des couples en amont du fleuve Saint-Jean, au moment habituel. Les observations de sarcelles et de couples d’oies donnent à penser que la saison de nidification est imminente. Le volume normal de crue printanière cette année recouvrira les ouvrages de retenue dans les plaines d’inondation, ce qui assurera leur fertilité annuelle et des niveaux d’eau constants. La faible profondeur de l’eau attirera probablement la sauvagine migratrice vers ces zones fertiles. Les conditions de l’habitat sont généralement bonnes dans la région de l’Atlantique. 9