Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé (ACMTS)
Fiche de soumission de la rétroaction des patients au Programme commun d’évaluation des médicaments
(PCEM) de l’ACMTS Page 4 de 8
Janvier 2012
traitements médicamenteux actuels et sur leurs attentes relatives aux traitements à venir. Des
proches aidants ont répondu à un questionnaire similaire, mais plus court.
Dans 79,6 % des cas, les répondants à ce sondage étaient des femmes. La plupart des répondants
avaient la SP (91,2 %), alors que les autres s’étaient désignés comme proches aidants (8,8 %).
Tandis que la majorité des personnes ayant participé au sondage avaient de 41 à 60 ans, certains
répondants avaient moins de 20 ans et d’autres, plus de 70 ans. Les répondants étaient originaires de
toutes les provinces et de tous les territoires, mais principalement de l’Ontario (26,2 %), du Québec
(19,5 %) et de la Saskatchewan (17,9 %). La période écoulée depuis le diagnostic variait de moins de
deux ans à plus de 20 ans. Le plus grand pourcentage de répondants (28,9 %) avaient reçu le
diagnostic de la maladie à un âge variant de 11 à 20 ans. Toutes les catégories de SP étaient
représentées : SP probable (syndrome clinique isolé), SP cyclique (poussées-rémissions), SP
progressive secondaire, SP progressive primaire et type de SP indéterminé (« Ne sais pas »). La
forme de SP la plus représentée était la SP cyclique, avec un pourcentage de 70,1 %.
Limites du sondage : Il importe de préciser que ce sondage n’a pas été mené auprès de la population
générale. On ne peut donc pas conclure qu’il reflète l’opinion de l’ensemble des personnes atteintes
de SP et des proches aidants du Canada. Il traduit plutôt les opinions des personnes qui ont choisi de
répondre au sondage à un moment précis.
2.2 Conséquences de la maladie pour les personnes qui en sont atteintes
La sclérose en plaques (SP) est une maladie imprévisible, souvent invalidante, du système nerveux
central, lequel est constitué du cerveau et de la moelle épinière. Le système immunitaire prend pour
cible la myéline, soit la couche protectrice qui entoure les cellules du système nerveux central, ce qui
a pour effet d’interrompre ou d’entraver le flux normal des influx nerveux le long des fibres nerveuses
(axones). Ce phénomène peut donner lieu à des symptômes très divers, selon la ou les parties
touchées du système nerveux central. Les symptômes courants de la SP sont les suivants : difficulté
à marcher, fatigue, difficulté à coordonner les mouvements des bras ou des jambes, diminution de la
vision, engourdissements ou picotements, troubles de la mémoire ou de l’attention, douleur. Ces
symptômes ont été validés par les répondants au sondage, lesquels ont signalé tous ces effets à
divers degrés, la fatigue venant au premier rang des symptômes ainsi rapportés (84,7 %).
Dans le cadre du sondage mené par la Société de la SP, les répondants devaient indiquer les
symptômes qui avaient des conséquences importantes sur leur vie. Comme il a été mentionné plus
haut, les répondants ont fait état de nombreux effets négatifs. Les effets les plus fréquemment cités
par les répondants comme ayant des répercussions importantes sont les suivants : fatigue (76,6 %),
difficulté à marcher (51,6 %), troubles de la mémoire ou de l’attention (39,1 %), troubles de la vessie
(37,6 %), engourdissements ou picotements (36,9 %) et douleur (35,8 %). Dans leurs commentaires,
les répondants ont également signalé l’intolérance et la sensibilité à la chaleur.
À l’une des questions du sondage, 93,9 % des répondants ont affirmé que la SP perturbait leur vie
suivant une échelle allant de « quelque peu » (48,4 %) à « beaucoup » (45,5 %). Seuls 6,5 % ont
répondu que la maladie n’avait aucune incidence sur leur vie. Les répondants ont indiqué que la
maladie perturbait leurs activités quotidiennes à divers degrés, soit de « quelque peu » à
« beaucoup », et ce, dans toutes les catégories énumérées : travail, sommeil, études scolaires, vie
sociale, mobilité, autonomie, conduite d’une voiture, soins, relations familiales (conjoint ou enfants) et
activités récréatives. Fait à souligner, 81 % des répondants ont affirmé que leur vie professionnelle
avait été perturbée à différents degrés, allant de « quelque peu » (25,6 %) à « beaucoup » (55,4 %). Il
s’agit d’un point important, puisque l’emploi touche de nombreux aspects de la vie d’une personne, en
particulier sa situation financière et celle de sa famille. Les autres aspects de la vie quotidienne
considérablement touchés par la SP étaient les activités récréatives (48,3 %), le sommeil (34,1 %) et