9. Traitement fascial • On définit la barrière motrice physiologique (fonctionnelle) comme l’amplitude maximale que peut avoir une articulation ou un tissu lors de sa mobilisation active. Cette barrière est la conséquence des limites imposées par l’anatomie et la physiologie « articulaire au sens large ». • La barrière motrice anatomique correspond aux limites structurelles de l’articulation. Au-delà les lésions provoquées ont engagé l’intégrité fonctionnelle et structurelle. • La barrière motrice physiologique a toujours une amplitude moindre que la barrière motrice anatomique. • On définit la barrière motrice pathologique comme la nouvelle barrière qui limite l’amplitude « articulaire ». Cette barrière provoque une restriction de mobilité et de motilité dans les trois plans de l’espace. Deux grands principes de traitement peuvent être utilisés. 1 LE TRAITEMENT D’ACTION INDIRECTE : le praticien amène le tissu fascial dans le sens de sa dysfonction (le plus loin possible de la barrière motrice pathologique). Le but est de retrouver la déformation initiale des fibres élastiques provoquée au départ par la contrainte , puis d’augmenter légèrement cette déformation pour provoquer un « mécanisme tissulaire » d’auto-régulation. Cette technique utilise certainement à la fois les propriétés thixotropiques du tissu fascial (modification de la texture de la matrice par apport d’énergie extérieure), les capacités élastiques et caoutchouteuses du MVADS et les réflexes neuro-musculaires (muscles lisses ou striés). 2 LE TRAITEMENT D’ACTION DIRECTE : le praticien amène le tissu fascial contre la barrière motrice et tente de la faire céder. Le « thrust fascial » s’obtiendra par des mouvements vibratoires, de torsion (d’enroulement, déroulement), d’étirement, de compression. Ces techniques s’appliquent surtout quand le tissu fascial a subi une déformation de type plastique, que ses capacités élastiques de retour à la normale sont fortement diminuées. Les techniques de thrust fascial ont également une action de sidération des neurorécepteurs et donc d’inhibition de la douleur. 8.1 Traitement mécanique (macro-dynamique) • On entend par traitement mécanique, la mise en place de techniques visant la mobilisation de tissu fascial et/ou d’articulation fasciale dans le sens direct ou indirect pour obtenir un relâchement et/ou une dynamisation fasciale. • Ces traitements sont très variés, issus de plusieurs écoles de pensées et de pratiques humaines. Certains sont spécifiques au monde vétérinaire. • L’excellence de leur réalisation répond toujours à la justesse du positionnement du praticien, à l’exactitude anatomique de la palpation, et à la capacité du praticien à adapter les techniques à l’espèce et au caractère de l’animal. 8.1.1Traitement fascial direct • Principe : ce traitement consiste, avec la pulpe des doigts ou la paume de la main, à aller directement prendre contact avec la zone lésée pour la mobiliser, l’étirer, la masser, l’inhiber afin de corriger la fixation. Ceci s’applique plutôt à des zones bien spécifiques (ligaments, mésos, fascia induré, tendu, corde fasciale) et à des lésions anciennes, où les fascias ont subi des modifications (œdème, fibrose, sclérose, sidération). • Ces techniques sont très intéressantes lors de modification plastique fasciale importante. La modification de la visco-élasticité fasciale nécessite l’application d’une force correctrice relativement importante et d’une durée assez longue (exemple extrême : les adhérences). Ces traitements relativement puissants provoquent un effet de fluage (phénomène physique qui provoque la déformation d’un matériau soumis à une contrainte constante, inférieure à la limite d'élasticité du matériau, pendant une durée suffisante) du tissu fascial et de sidération des neurorécepteurs à l’origine de leur efficacité. • Ces techniques peuvent paraître parfois dures, mais le doigté et le respect d’une douleur non-désagréable pour le patient sont les clés de voûte de leur réussite. Technique du pincer-rouler La technique du pincer- rouler consiste en la séparation de la peau des tissus sous-jacents. La peau est saisie entre le pouce et l’index ou l’ensemble des doigts ( chien ou cheval). Puis le pli est repoussé vers le majeur par les pouces, pendant que l’index recherche un autre contact pour préparer un autre pli. Le pincer-rouler cutané provoque une vasodilatation locale et stimule les terminaisons nerveuses. Son efficacité tient à la brièveté de sa réalisation et non pas à son insistance. Lors d’adhérence importante cette technique se poursuit par un décollement avec dilacération de la peau. A utiliser lors : d’adhérence cicatricielle, de fixation cutanée à effet profond, pour une préparation à d’autres techniques fasciales… Applications sur des fixations cutanéo-fasciales, myo-fasciales en zone cervicale et thoraco-lombaire Technique de décollement et stress cutané • Le praticien pince un pli de peau et le décolle brusquement du tissu sous-cutané jusqu’à ce qu’il échappe de son emprise. • Le but est de réaliser un stress cutané avec une réaction myélomérique ou l’activation d’un point d’acupuncture. • Un claquement accompagne parfois sa réalisation. • Applications sur des tensions cutanéo-fasciales, myo-fsciales en zone cervicale et thoraco-lombaire. Technique de tracé profond Le praticien applique à l’aide du pouce ou des articulations phalangiennes proximales une pression profonde et constante sur un tracé myo-fascial musculaire particulier. Cette technique provoque une vasodilatation, une action thixotropique et une détente musculaire par sidération. L’exécution de la pression peut être accompagnée d’un mouvement de ponçage pour insister sur certaines zones. Applications pour le relâchement des tensions le long du rachis, de l’érector spinae, des trapèzes, des sacro-iliaques. Technique du tracé-décollement scapulaire • Il s’agit ici de l’application de la technique précédente à la zone scapulaire. • On réalise un tracé supra-scapulaire et péri-scapulaire. Et un tracé sous-scapulaire associé à un décordage. • Le traçage s’effectue en crochetant les doigts ou au pouce en fonction de la taille et de la réaction de l’animal. • Cette technique est particulièrement efficace lors de fixations musculaires de la scapula, des premières thoraciques et de l’articulation scapulo-humérale. • Applications sur des tensions myo-fasciales de la scapula. Techniques de libération des tensions ligamentaires et tendineuses articulaires Après avoir localisé le muscle ou le tendon ou le ligament en tension, le praticien contacte avec la pulpe de ses doigts « la corde fasciale » puis la met en tension en la tractant perpendiculairement à son orientation. Le crochetage est facilité par une légère flexion phalangienne. Il produit alors un chevauchement rapide sur la corde. Ce mouvement est plus ou moins rapide en fonction de l’épaisseur de la corde et de sa tension. Puis, il relâche brusquement la stimulation et reteste la zone fasciale qui doit avoir perdu son aspect de corde. Pour certains tendons et la majorité des ligaments le chevauchement s’effectue en faisant rouler la corde sur l’os sous-jacent. Applications de cette technique : - les tensions de la base du crâne - les tensions scapulaires et du garrot - les fixations de l’épaule et du coude - les fixations du grasset 8.1.2 Traitement par les points gâchettes Par massage: cette technique est utilisable sur les points gâchettes ayant une origine musculaire ou fasciale. Il faut appliquer une pression directe sur le TP, avec le pouce ou les bouts des doigts pour provoquer une hyperhémie profonde et la plus prolongée possible. La main doit rester relâchée, c’est de l’épaule et du poids du corps que doit venir la pression, permettant à la main de continuer à palper et ressentir le spasme et la libération de celui-ci. Le relâchement peut être obtenu par induction fasciale mécanique et tissulaire. Le relâchement du TP peut être aisément obtenu par puncture à l’aide d’une aiguille d’acupuncture. Applications sur les points gâchettes du crâne, du rachis cervical, du rachis thoraco-lombaire, des points IU 8.1.3 Traitement par étirement et compression • Le but est d’obtenir un relâchement fascial. Il sera obtenu soit par étirement soit par compression. • Il s’agit d’une technique globale dont l’action s’effectue à la fois sur les muscles, les ligaments, les aponévroses. • Lors d’étirement, les sarcomères sont allongés, ce qui permet la séparation des têtes de myosine de la partie réactive des filaments d’actine. Il y a diminution de la résistance « active » (tonus musculaire). • Pour les fascias cervicaux, thoraco-lombaire, et abdominal les mouvements d’étirement s’effectuent par des latéroflexions, des flexions et extensions du rachis. • On réalise également des tractions vertébrales à 2 ou 4 mains. • Il est intéressant d’ajouter des compressions pour améliorer dans certains cas le relâchement fascial. • Applications sur des tensions musculaires, myo-fasciales, ligamentaires complexes 8.1.4 Traitement par enroulement et déroulement fascial Ces techniques s’apparentent aux précédentes mais appliquées aux membres. On effectue des mouvements de torsion des chaines fasciales de flexion et d’extension. Généralement, ces torsions se font sur membres tendus. Il est également possible d’y associer des mouvements de flexion et d’extension. A savoir torsion interne/flexion/adduction et torsion externe/extension/abduction. Il faut rajouter lors de la réalisation de ces torsions de la résilience mécanique, sans cette application la technique est nettement moins efficace. Traitement très pratique lors de tendinite, desmite et d’arthrose. Applications sur des tensions musculaires, myo-fasciales des membres 8.1.5 Traitement par le repositionnement initial (ou contrainte et contre-contrainte de Jones) • La fixation musculo-fasciale apparaît lors d’une contrainte musculaire forcée et rapide. Les mécano-récepteurs verrouillent le système afin d’éviter toute douleur. Tout mouvement s’éloignant de l’état initial méta-stable est douloureux. Un trigger point myofascial particulier est présent. • Pour normaliser, le praticien doit produire une contre contrainte pour inhiber la première en annihilant le réflexe myotatique. Pour cela il doit amener le patient dans la posture initiale méta-stable, la maintenir et l’exagérer légèrement jusqu’au relâchement musculaire. • Application sur des fixations musculaires ou myo-fasciales en zone cervicale, lombaire, sacro-iliaque. 8.1.6 Traitement par contrainte et contre-contrainte avec compression (facilitated positional release) • Comme pour la technique précédente le praticien cherche la position de moindre douleur. Mais, il rajoute une compression ou une torsion myofasciale. Cette compression doit être marquée mais indolore, elle permet d’augmenter le relâchement musculaire souhaité pour la normalisation. • Par cette astuce l’action de normalisation est beaucoup plus rapide et plus acceptable pour les animaux. • Application sur des tensions musculaires ou myofasciales en zone cervicale, lombaire, sacro-iliaque. 8.1.7 induction et résilience mécanique • Le praticien amorce une légère poussée manuelle « dans la zone fasciale en restriction » dans une direction quelconque ( ou qui semble proposée par le tissu). • Puis, la main suit la réponse du tissu. Il est alors primordial d’accompagner le tissu passivement mais sans perdre le contact. Le mouvement dans cette direction est suivi jusqu’à son maximun d’amplitude. • Le praticien teste ainsi le tissu dans différents axes qui généralement correspondent au sens de mobilité de la « biomécanique locale ». Il obtient ainsi de proche en proche le sens de la fixation. • Dans la dernière étape le praticien réalise le traitement en utilisant le « principe indirect », ou « direct ». Il bloque le tissu fixé loin de la barrière motrice pathologique ou tout contre et attend la réponse tissulaire. Dans les deux cas, il est fondamental de maintenir le tissu fixé avec douceur et fermeté (cette efficacité est obtenue par une palpation en résilience mécanique). • Le tissu répond à ce blocage par un relâchement. Cette étape peut être améliorée en se concentrant sur les mouvements respiratoires ou en associant une compression locale sur le tissu. • Applications sur des tensions fasciales, myo-fasciales, ligamentaires, viscérales 8.2 Traitements tissulaires • On peut supposer que les traitements tissulaires fonctionnent grâce aux propréités thixotropiques des tissus. En effet, l’apport d’énergie mécanique peut modifier l’équilibre électrolytique et modifier l’état sol/gel de la matrice fasciale. • Ces techniques demandent une éducation manuelle avancée qui requiert du temps et du « compagnonnage ». • Il faut exclure toutes croyances ésotériques et don personnel de ces traitements. 8.2.1Traitement par résilience induction tissulaire Après avoir déterminé la localisation de la densité (fixation tissulaire) par résilience, le praticien induit une direction au tissu soit au hasard, soit dans le sens de l’aisance de mouvement tissulaire ou contre sa restriction. Puis, après avoir imprimé un mouvement il suit la réponse élastique du tissu, et récidive ses inductions jusqu’au relâchement tissulaire. Applications aux ligaments vetrèbraux, articulaires appendiculaires, aux ligaments viscéraux, au fasciae vasculaires et neuraux, aux méninges rachidiennes, aux disques intervertébraux. 8.2.2 Traitement par déroulement tissulaire fascial Après approche par résilience de la chaine fasciale intéressée, le praticien induit une tension ou une compression de la chaine, puis suit la réponse tissulaire qui va se poursuivre tout le long de la chaine. Lorsque l’on bute contre la fixation, le mouvement se ralenti, se stoppe, se tord, il faut alors reproduire une induction dans le sens du mouvement proposé (exagération de lésion) ou contre la restriction de mobilité. Puis à nouveau suivre le tissu jusqu’à l’obtention du relâchement. Cette technique possède des phases de fulcrum, et de still point successif jusqu’à la libération définitive. Applications aux chaines myo-fasciales des membres antérieurs et postérieurs, à la chaine fasciale centrale, à la chaine fasciale ventrale, à la chaine fasciale dorsale. 8.2.3 Traitement fascial par la motilité (écoute tissulaire) Cette technique procède du test de motilité, de l’écoute de la micro-mobilité. Il faut bien avoir délimité les degrés d’amplitude et de restriction de motilité fasciale afin d’appliquer le traitement. C’est une technique d’autorégulation, douce, passive allant dans le sens de la facilitation du système, les structures trouvant dans leur réactivité l’énergie nécessaire à leur normalisation. Cette technique demande la mise en place d’un Fulcrum : c’est un support ( par exemple le coude en contact sur la table) sur lequel le bras de levier (l’avant-bras) permet à la main d’améliorer son écoute de la motilité tissulaire en constituant un point fixe à partir duquel le tissu exprime mieux son déroulement. Dans notre pratique vétérinaire le fulcrum est généralement constitué par notre encrage dans le sol (donc importance fondamentale du positionnement de nos pieds, de notre bassin et de nos épaules).Ce fulcrum peut-être fixe ou mouvant (ce qui est le plus courant en médecine vétérinaire, on a l’impression que notre corps balance avec celui du patient mais en fait c’est une syntonisation de mouvement (et ne doit pas être une assimilation de la lésion du patient, ceci étant une autre technique). Le praticien repère la « réponse » tissulaire et suit les mouvements inhérents à cette réponse jusqu’à perception du « point de balance » physiologique (point neutre de tension tissulaire ou still point, c’est-à-dire annihilation de la perception des mouvements/tension tissulaire). • Applications aux fasciae superficiels et profonds, aux organes, au périoste, au cerveau 8.2.2 Traitement fascial par les oves (Dr francis lizon) • Les mouvements d’oves perçus sous les mains lors de l’écoute fasciale (correspondant aux phases de : flexion, extension, rotation interne et externe) expriment par leurs distorsions les fixations fasciales. • Le principe direct et indirect de normalisation par le MRP est utilisé. • La particularité de « la technique Lizon » est la possibilité de traitement à distance par projection mentale. Par exemple, le traitement d’une fixation crânienne à partir des fascias glutéaux. Cette technique relève plus d’un traitement découlant d’un protocole de transfert d’information (radiesthésie) que de technique tissulaire. Elle était la méthode de choix du Dr Lizon qui maniait cependant avec brio toutes les autres. 8.3 Traitement énergetique 8.3.1 Traitement par diapulsion fluidique Le praticien place ses mains de part et d’autre de la fixation et provoque des impulsions en direction de la fixation et ce dans différentes directions jusqu’à ce que les tissus se relâchent et laissent passer « les ondes impulsionnelles » jusqu’au contact de l’autre main. Puis on poursuit la technique en faisant passer les ondes impulsionnelles d’une main à l’autre a travers le tissu afin de provoquer un drainage fascial. Application lors de fixation d’origine tissulaire (fixation myo-fasciale, circulatoire, neurale…) ou lors de fixation énergétique pure. 8.3.2 Traitement par déroulement des méridiens • Lors d’une fixation le long d’un méridien le praticien utilise la technique de déroulement-induction fasciale étudiée précédemment. • Lors du déroulement, on passe de la partie externe à la partie interne via l’organe associé. Le traitement suit le déroulement d’un axe énergétique complet (association de 2 méridiens). • Application lors de fixation structuro-énergétique, énergétique atteignant les méridiens et les merveilleux vaisseaux 8.3.3 Traitement par acupuncture • Puncture des points gâchettes • Puncture en amont et en aval des tensions fasciales • Puncture des points clés des PCV Compléments TRIGGER POINTS FASCIO-MUSCULAIRES DU CHEVAL ( d’après Jack MEAGHER ) TP1 Oblique caudal de la tête Rappel anatomique : insertion proximale sur l’aile de l’atlas ; insertion caudale au processus épineux de l’axis Action du muscle : fait pivoter l’atlas autour de l’axis (principal rotateur de la tête). TP1 = insertion caudale Manifestations associées : tendance à garder la tête basse avec une rotation toujours dans le même sens, tendance à secouer la tête . Au travail, difficulté à amener le bout du nez du côté opposé. TP 2 Brachio céphalique Rappel anatomique : insertion proximale à la base du crâne (processus mastoïde de l’os temporal et crête mastoïdienne de l’occiput) +/- ligament nuchal ; insertion distale sur la crête humérale. Action du muscle : - antérieur fixe, latéroflexion de la tête et de l’encolure, - tête fixe, participe avec l’omotransversaire à la protraction de l’antérieur. TP2 = tiers distal, à la limite entre brachio-céphalique et omo-transversaire (zone d’émergence des branches ventrales des nerfs cervicaux). Manifestations associées : défaut de protraction (phase antérieure de la foulée) TP3 Multifide du cou Rappel anatomique : série de faisceaux obliques entre les processus tranverses et les processus épineux des vertèbres cervicales. Action du muscle : participe à l’extension de l’encolure, à son inclinaison latérale et aux mouvements de torsion. TP3 = en regard de C7, contre le bord antérieur de la scapula Manifestations associées : gêne à la latéroflexion de l’encolure du côté opposé TP4 TP5 TP6 Rhomboïde et Trapèze : points du garrot Rappel anatomique : Rhomboïde : insertion sur le ligament nuchal, le ligament sus-épineux et le sommet des processus épineux dorsaux (jusqu’au 6ème chez le cheval) et sur le bord médial de la scapula et de son cartilage. Trapèze : insertion sur le ligament nuchal et aponévrose dorsale s’étendant chez le cheval jusqu’à la 9ème vertèbre thoracique ; terminaison de part et d’autre de l’épine scapulaire Actions : o o - Rhomboïde : si membre à l’appui redresse l’encolure si point fixe = garrot soulève et amène en direction crâniale la scapula Trapèze : abducteur de l’épaule TP4 TP5 TP6 = tension musculaire de toute la zone, réactions de trémulations lors de pression modérée, palpation de fines lignes de tensions depuis les processus épineux vers le bord de la scapula. Toujours accompagnée d’autres TP en rapport avec l’épaule. Manifestations associées : manque d’amplitude de la foulée des antérieurs. TP7 Supra-épineux Rappel anatomique : origine dans la fosse supra-épineuse, terminaison aux tubercules majeur (latéral) et mineur (médial) de l’humérus. Action du muscle : principal extenseur du bras, + rôle de contention latérale de l’épaule. TP7 = zone d’insertion proximale Manifestations associées : souvent associée à une irrégularité antérieure. TP8 Infra-épineux Rappel anatomique : insertion dans la fosse infra-épineuse, terminaison sur le tubercule majeur de l’humérus Action du muscle : abducteur du bras, participation à rotation externe et flexion bras + rôle de contention latérale de l’épaule. TP8 = insertion proximale Manifestations associées : irrégularité antérieure. Remarque : TP 7 et TP8 sont importants en prévention sur les chevaux de dressage (pas de côté des infra et supra épineux). grande sollicitation TP9 Dentelé ventral du thorax Rappel Anatomique : origine sur la face latérale des 8 côtes sternales, terminaison à l’apex dorso-médial de la scapula. Action du muscle : « suspension » du thorax et de l’encolure entre les scapulas. TP9 = juste en arrière du cartilage de la scapula, (« entre » le grand dorsal et la scapula) Manifestations associées: gêne antérieure visible surtout lorsque le cheval est sanglé (« marche sur des œufs ») Remarque : TP9 rarement seul (zone très sollicitée chez tous les chevaux de sport). TP10 Triceps brachial (Chef Long) TP11 Triceps brachial (Chef Latéral) (Point épaule de Giniaux) Rappel Anatomique : Chef long : origine bord caudal de la scapula, terminaison bord caudal de l’olécrane. Chef latéral : origine ligne tricipitale humérus, terminaison sur le tendon du chef long. Action du muscle : extenseur de l’avant-bras TP10 = bord caudal de la scapula TP11 = insertion du chef long sur l’olécrane Manifestations associées : foulée raccourcie, cheval qui « saute à plat » ou fait des fautes en « jambes de bois » (= laisse traîner une jambe), boiterie visible uniquement au trot allongé sur le cheval de dressage TP12 Pectoral ascendant Rappel Anatomique : origine face ventro-latérale du sternum, terminaison sur le tubercule mineur de l’humérus (médial). Action du muscle : participe à la protraction du membre antérieur (adducteur et rotateur de l’humérus) ; membre à l’appui, participe à la détente du membre antérieur. TP12 = Sensibilité du point (insertion d’origine) + sensibilité de toute la zone pectorale Manifestations associées : réaction possible au sanglage (ou « marche sur des œufs » une fois sanglé), diminution de l’amplitude de la foulée des antérieurs. TP13 Erector spinae (masse commune) Rappel Anatomique : origine sur l’os ilium (crête iliaque) = origine de l’érector spinae. Terminaison sur les processus épineux thoraciques. Directement couvert par le fascia thoraco-lombaire. Rq : dans sa partie crâniale , érector spinae = épineux du thorax + longissimus + ilio-costal Action du muscle : principal extenseur de la colonne vertébrale ; participe à la latéroflexion si contraction unilatérale. TP13 = partie crâniale de l’épineux du thorax. Manifestations associés: dorsalgie musculaire Remarque : en général associé à sensibilité de TP 15 de l’autre côté. Traiter les deux. TP14 Ilio-costal Rappel Anatomique : origine sur l’os ilium (crête iliaque) = origine de l’érector spinae. Terminaison = faisceaux obliques vers la face latérale des côtes (tubercule de l’ilio-costal) Action du muscle : latéroflexion dorsale si contraction unilatérale ; extension dorsale TP14 = Sensibilité du point, palpable comme un nœud local très rigide contre la dernière côte Manifestations fonctionnelles : défaut de latéroflexion du même côté, dorsalgie musculaire Attention zone très sensible Rq : parfois la sensibilité TP14 est secondaire à TP15 et disparaît après traitement TP15. TP15 Insertion proximale fessier moyen Le point répondant le plus souvent dans les dorsalgies Rappel Anatomique : origine sur la face glutéale de l’ilium + pointe crâniale qui s’insère sur le fascia thoraco-lombaire (aponévrose de l’érector spinae) ; terminaison sur le grand trochanter. Action du muscle : extenseur de la cuisse (si membre à l’appui = puissante participation à la propulsion) TP15 = Sensibilité du point, palpable comme un nœud local très rigide à deux doigts de la ligne des processus épineux, en avant des tuber sacrale Manifestations fonctionnelles : dorsalgie musculaire Traitement : Attention zone très sensible TP16 Insertion muscle glutéo fémoral Rappel Anatomique : origine sur la crête sacrale médiane, le ligament sacro-iliaque dorsal et une partie du ligament sacro-sciatique. Terminaison prolongée par le ligament patellaire latéral. Action du muscle : extension et abduction du fémur (membre à l’appui extension contribue à la détente du membre) TP16 = Sensibilité du point, palpable comme un nœud local très rigide à deux doigts de la ligne des processus épineux. Manifestations associées: défaut d’engagement, cheval qui « traîne les pieds » Remarque : en général associé à TP 17. Traiter les deux TP17 Corps du biceps fémoral Rappel Anatomique : insertion proximale : tubérosite ischiatique, distale : fascia jambier. Rapport étroit avec le fascia lata Action du muscle : au soutien, flexion et rotation externe de la jambe ; à l’appui, maintien du bassin + ouverture angle fémoro-tibial : participation propulsion générale. TP17 = Sensibilité du point (entre les faisceaux du gluteo-fémoral et du biceps fémoral, en regard de la zone d’insertion proximale). Manifestations associées: défaut d’engagement, « traîne les pieds » (avec TP16) TP18 Gastrocnémien Rappel Anatomique : insertion proximale = tubérosite supracondylaire fémur (face caudale), insertion distale = tuber calcanéi (via tendon calcanéen de la corde du jarret). Action du muscle : principal extenseur du jarret. TP18 = partie terminale du corps du gastrocnémien. Manifestations associées : défaut d’amplitude de la foulée postérieure, inconfort membre à l’appui. TP19 Semi-tendineux Rappel Anatomique : insertion proximale = tubérosite ischiatique, insertion distale en face médiale du tibia Action du muscle : au soutien fléchisseur de la jambe, membre à l’appui contribution à la détente du membre. TP19 = insertion proximale Manifestations associées : défaut d’amplitude de la foulée postérieure. Traitement : pression directe légère à progressivement modérée prolongée 15 minutes, + compression du corps musculaire. Récidives fréquentes. TP20 Semi-membraneux Rappel Anatomique : insertion proximale = tubérosite ischiatique (médialement à semi-tendineux et biceps fémoral), insertion distale au condyle médial du fémur. Action du muscle : extenseur du fémur / fléchisseur de la jambe, contribution à la détente du membre, adducteur. TP20 = insertion proximale Manifestations associées: défaut d’amplitude de la foulée postérieure, mouvement de médio-motion du membre pendant l’engagement du membre, résistance pour effectuer des mouvements latéraux (pas de côté). TP21 Tenseur du fascia lata Rappel Anatomique : insertion proximale = épine iliaque ventro-crâniale = angle de la hanche ; terminaison = fascia lata. Action du muscle : via le fascia lata, contribue à l’extension de la jambe et la flexion de la cuisse. TP21 = insertion proximale Manifestations associées : restriction des mouvements latéraux, mouvement de latéromotion durant la phase de protraction de la foulée. TP22 Iliaque Rappel Anatomique : insertion proximale = face pelvienne de l’ilium ; terminaison = petit trochanter. Action du muscle : membre à l’appui flexion du bassin et de la cuisse ; contribue à la flexion de la cuisse et du bassin avec le grand psoas. TP22 = insertion proximale (sous l’angle de la hanche, en profondeur, en avant et ventralement par rapport au tenseur du fascia lata). Manifestations associées: défaut d’engagement du membre, plus visible sur le cercle à main correspondante. TP23 Fessier accessoire Rappel Anatomique : insertion proximale = face glutéale de l’aile de l’ilium ; terminaison = trochanter Action du muscle : abducteur et rotateur interne du fémur. TP23 = insertion proximale (derrière l’angle de la hanche, en profondeur sous le revers du fessier moyen). Manifestations associées : foulée postérieure raccourcie, dorsalgie. TP24 Oblique externe (insertion caudale) / TP25 Oblique externe (insertion costale) Rappel Anatomique : insertion proximale = face externe des côtes (quart ventral), terminaison = angle de la hanche chez les Ongulés. Action du muscle : soutien des viscères, expiration, contribution à la flexion de la colonne vertébrale (ou latéroflexion si contraction unilatérale). TP24 = insertion proximale / TP25 = milieu de la dernière côte Manifestations associées : restriction de la latéroflexion du côté opposé. Remarque : à toujours contrôler après une myosite (avec TP12) LES TRIGGER POINTS FASCIAUX A RESONANCE ARTICULAIRE DU DR GINIAUX REPERES : Pied : point ventral à C0C1 (fascia cervical profond) Boulet : C2C3 Genou : milieu du rachis cervical, point dorsal aux vertèbres Pisiforme : devant l’épaule Epaule : derrière le triceps brachial Garrot : la zone T1-T3 n’est pas palpable. Un TP garrot positif associé à une mobilisation normale du cou et des dorsales au-delà de T3 signale l’existence d’une dysfonction T1-T3