Justice et Liberté
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Dimanche 3 avril2016
Éditorial par François gis Hutin
Christianisme, islam, publique
Lestensions actuelles nous
conduisent à nous demander com-
ment nous allons vivre ensemble,
en coopération entre nous, ici, en
France, en Belgique, en Europe.
Non seulement, il nous faut vivre
ensemble entre Français mais aussi
avec ceux et celles que les migrations
ont conduits ou conduiront, demain,
dans notre pays. Cela paraît plus dif-
ficile à certains, d’où la tentation de
rejet de plusieursgroupessociaux.
Actuellement, la question de l’is-
lam se trouve en première ligne. La
facilité (grande erreur) incite à assimi-
ler islam et islamisme. s lors, le mu-
sulman inspire la méfiance et même
l’accusation de favoriser des attentats
ou des engagements de jeunes Fran-
çais dans ce qui est appelé le djihad.
Non pas la lutte contre ses propres
mauvaises tendances, mais la lutte
contre l’autre parce qu’il ne partage
pas uneconception extrémiste de cet
islamisme combattant et totalitaire.
Mais l’islam ce n’est pas cela.
L’islam estunereligion reconnue en
France et même la deuxième dans
notre pays après le catholicisme.
Cependant l’islam s’inscrit-il,
comme le catholicisme, dans notre
cadrejuridique qui, depuis la loi de
1905 sur la paration de l’Église et
de l’État, git la cohabitation de la re-
ligion et de la publique? Cette loi
instaure la laïcité, c’est-à-dire la liber
religieuse, la tolérance, «la distinc-
tion institutionnelle entre Église et
État » ; ce qui, pour le chrétien estad-
mis depuis le précepte évangélique
«rendez à César ce qui est à César
et à Dieu ce qui est à Dieu ».
«S’accommoder
les uns avec les autres »
Pour les musulmans, la religion
doit couvrir la totalité de la viesociale
et politique (1). se trouve une dif-
férence : «Le christianisme est une
religion de l’intériorité alors que l’is-
lamest une religion de la visibili.
On le constate dans les gles ali-
mentaires, les tements, le rama-
dan. De plus, les musulmans sont
divisés. Ils n’ont pas d’autorité hié-
rarchique comme le catholicisme
ou le judaïsme, ce qui pose un pro-
blème politique car la publique
ne sait pas à qui s’adresser en cas
de nécessi. » (1)
Il n’est pas question de renon-
cer à cette distinction fondamentale
entre religion et État car « lorsque la
religion s’empare du politique, c’est
très mauvais pour la religion et pour
le politique, comme c’est très mau-
vais pour la publique et la reli-
gion quand le politique s’empare
du religieux ».
Heureusement, de nombreux
«musulmans ordinaires sont
investis dans la vie publique et
engagés dans la foi musulmane,
sans que cela implique un militan-
tisme islamique mais, même s’ils
sont bien intégrés dans la vie quo-
tidienne, ils ne sont pas complète-
ment acceps comme descitoyens
ordinaires», écrit Mme Nilüfer Göle,
sociologue qui a mené une enquête
dans 21 villes européennes où sont
apparues cescontroverses (2).
Ces musulmans ordinaires as-
pirent avec patience à être des
citoyens ordinaires tout en affichant
leur religiosité. Mais les non-musul-
mans perçoivent «la matériali
des signes religieux musulmans
comme une invasion, voire une
agression. Alors la question est de
savoir comment on s’accommode
les unsavec les autres ».
En Europe, la religion musulmane
ne peut pas se vivrecomme dans un
pays musulman… Des théologiens
musulmans fléchissent à cette
question. Dès lors, « un espace de
créativis’ouvre car les musul-
mans sont amenés à apprendre
à vivre leur religion en respectant
le pluralisme religieux… On ne
tient pas suffisamment compte de
cet islam européen qui est en train
d’émerger sous nos yeux ».(2)
(1) Conférence Paul Valadier.
(2)Études, janvier 2016.
Renaud :confidences
d’un revenant En dernière page
Christophe Mourth
Line Renaud,31 ansde lutteantisida
La vice-psidente du Sidac-
tion a lancé l’édition 2016.
Elle revient sur trente et un
ans de combat au service de
cette cause, sur sa carrière ar-
tistique. Et parle des vagues
d’attentats qui ont malmené
son optimisme.
Pages Cultures-Magazine
Franck Renaud
Le ur desvilles
perd sesboutiques
Des magasins vides (ici, unevitrine en trompe-l’œilàLaRoche-sur-
Yon), des pancarteÀvendre »… Concurrencé par la périphérie,
le centre des villes, notamment petites et moyennes, souffre.
Élus et commerçants luttent pour endiguer ce phénomène.
Franck Dubray
Le dossier du samedi, page 2
La Polognecouvreles « allocs »
C’était l’une des principales
promesses de campagnedu
PiS, le parti conservateur au
pouvoir. Des allocations fa-
miliales sont attribuées pour
la premièrefois. Sans condi-
tion de ressources. Ici, Beata
Szydlo, Première ministre.
Page 4
AFP
La FNSEAchahutele ministre
Un chahut couvrant son dis-
cours, des responsables agri-
coles qui lui tournent le dos !
Stéphane Le Foll, ministre de
l’Agriculture, a été copieuse-
ment hué, hier, à Laval, en clô-
ture du congsdelaFNSEA,
premier syndicat paysan.
Page Agriculture
Jérôme Fouquet
Lesviseurspoursuivent
leurvolution technologique
Vous êtes fasciné
par les beaux grands
écrans tout fins et
incurs ? Perdu
dans les étiquettes
qui promettent 4K,
UHD, Oled ? Voici
quelques clefs pour
mieux appréhender
les nouvelles ten-
dances high-tech
des viseurs.
Pages
Cultures-Magazine
EPA
La facturation desinterventions
despompiersdifférée Page 8
Ligue 1 : le SM Caen veut continuer
àver à Toulouse En Sports
Calvados
AU TEMPS DES
MAMMOUTHS
EXPOSITION TEMPORAIRE
2AVRIL 31AOUT 2016
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