Renaud : confidences

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Samedi 2
Dimanche 3 avril 2016
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Directeur de la publication : François Régis Hutin
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Justice et Liberté
Le cœur des villes
perd ses boutiques
Les téléviseurs poursuivent
leur révolution technologique
Vous êtes fasciné
par les beaux grands
écrans tout fins et
incurvés ? Perdu
dans les étiquettes
qui promettent 4K,
UHD, Oled ? Voici
quelques clefs pour
mieux appréhender
les nouvelles tendances high-tech
des téléviseurs.
EPA
Pages
Cultures-Magazine
Christophe Mourth
Renaud : confidences
d’un revenant
En dernière page
Des magasins vides (ici, une vitrine en trompe-l’œil à La Roche-surYon), des pancartes « à vendre »… Concurrencé par la périphérie,
le centre des villes, notamment petites et moyennes, souffre.
Élus et commerçants luttent pour endiguer ce phénomène.
Le dossier du samedi, page 2
La facturation des interventions
des pompiers différée
Page 8
Ligue 1 : le SM Caen veut continuer
à rêver à Toulouse
En Sports
Line Renaud, 31 ans de lutte antisida
C’était l’une des principales
promesses de campagne du
PiS, le parti conservateur au
pouvoir. Des allocations familiales sont attribuées pour
la première fois. Sans condition de ressources. Ici, Beata
Szydlo, Première ministre.
Un chahut couvrant son discours, des responsables agricoles qui lui tournent le dos !
Stéphane Le Foll, ministre de
l’Agriculture, a été copieusement hué, hier, à Laval, en clôture du congrès de la FNSEA,
premier syndicat paysan.
La vice-présidente du Sidaction a lancé l’édition 2016.
Elle revient sur trente et un
ans de combat au service de
cette cause, sur sa carrière artistique. Et parle des vagues
d’attentats qui ont malmené
son optimisme.
Page 4
Page Agriculture
Éditorial
Jérôme Fouquet
La FNSEA chahute le ministre
AFP
La Pologne découvre les « allocs »
Pages Cultures-Magazine
par François Régis Hutin
Christianisme, islam, République…
Les tensions actuelles nous
conduisent à nous demander comment nous allons vivre ensemble,
en coopération entre nous, ici, en
France, en Belgique, en Europe.
Non seulement, il nous faut vivre
ensemble entre Français mais aussi
avec ceux et celles que les migrations
ont conduits ou conduiront, demain,
dans notre pays. Cela paraît plus difficile à certains, d’où la tentation de
rejet de plusieurs groupes sociaux.
Actuellement, la question de l’islam se trouve en première ligne. La
facilité (grande erreur) incite à assimiler islam et islamisme. Dès lors, le musulman inspire la méfiance et même
l’accusation de favoriser des attentats
ou des engagements de jeunes Français dans ce qui est appelé le djihad.
Non pas la lutte contre ses propres
mauvaises tendances, mais la lutte
contre l’autre parce qu’il ne partage
pas une conception extrémiste de cet
islamisme combattant et totalitaire.
Mais l’islam ce n’est pas cela.
L’islam est une religion reconnue en
France et même la deuxième dans
notre pays après le catholicisme.
Cependant l’islam s’inscrit-il,
comme le catholicisme, dans notre
cadre juridique qui, depuis la loi de
1905 sur la séparation de l’Église et
de l’État, régit la cohabitation de la religion et de la République ? Cette loi
instaure la laïcité, c’est-à-dire la liberté
religieuse, la tolérance, « la distinction institutionnelle entre Église et
État » ; ce qui, pour le chrétien est admis depuis le précepte évangélique
« rendez à César ce qui est à César
et à Dieu ce qui est à Dieu ».
« S’accommoder
les uns avec les autres »
Pour les musulmans, la religion
doit couvrir la totalité de la vie sociale
et politique (1). Là se trouve une différence : « Le christianisme est une
religion de l’intériorité alors que l’islam est une religion de la visibilité.
On le constate dans les règles alimentaires, les vêtements, le ramadan. De plus, les musulmans sont
divisés. Ils n’ont pas d’autorité hiérarchique comme le catholicisme
ou le judaïsme, ce qui pose un problème politique car la République
ne sait pas à qui s’adresser en cas
de nécessité. » (1)
Il n’est pas question de renoncer à cette distinction fondamentale
entre religion et État car « lorsque la
religion s’empare du politique, c’est
très mauvais pour la religion et pour
le politique, comme c’est très mauvais pour la République et la religion quand le politique s’empare
du religieux ».
Heureusement, de nombreux
« musulmans ordinaires sont
investis dans la vie publique et
engagés dans la foi musulmane,
sans que cela implique un militantisme islamique mais, même s’ils
sont bien intégrés dans la vie quotidienne, ils ne sont pas complètement acceptés comme des citoyens
ordinaires », écrit Mme Nilüfer Göle,
sociologue qui a mené une enquête
dans 21 villes européennes où sont
apparues ces controverses (2).
Ces musulmans ordinaires aspirent avec patience à être des
citoyens ordinaires tout en affichant
leur religiosité. Mais les non-musulmans perçoivent « la matérialité
des signes religieux musulmans
comme une invasion, voire une
agression. Alors la question est de
savoir comment on s’accommode
les uns avec les autres ».
En Europe, la religion musulmane
ne peut pas se vivre comme dans un
pays musulman… Des théologiens
musulmans réfléchissent à cette
question. Dès lors, « un espace de
créativité s’ouvre car les musulmans sont amenés à réapprendre
à vivre leur religion en respectant
le pluralisme religieux… On ne
tient pas suffisamment compte de
cet islam européen qui est en train
d’émerger sous nos yeux ». (2)
(1) Conférence Paul Valadier.
(2) Études, janvier 2016.
v illEr S S ur ME r
EXPOSITION TEMPORAIRE
AU TEMPS DES
MAMMOUTHS
2 avr il - 3 1 aout 2016
•Ateliers
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•Visites guidées
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Franck Renaud
Franck Dubray
Calvados
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