Les avantages avant les coûts: exiger et promouvoir la qualité | 1
Editorial
Les avantages au centre, la qualité comme objectif
A l’occasion de sa deuxième session d’ateliers organisée sur le Stoos, allianz q*
a fait toute la lumière sur la situation du système de santé suisse en s’appuyant
sur des critères qualitatifs et a, dans la mesure du possible, établi des compa-
raisons avec d’autres pays. Le travail des professionnels s’est concentré sur trois
maladies touchant la population: le diabète, la BPCO et l’ostéoporose. Dans son
manifeste présenté en 2010, allianz q réclame pour la Suisse un système de
santé à même de garantir une offre de soins optimale et une qualité des plus
élevées. Ceci nécessite une pratique globale axée sur le patient, basée sur les
tableaux cliniques des patients et sur des objectifs de santé, et exercée dans le
cadre d’un système de soins intégrés. A cet égard, les malades chroniques, qui
représentent le dé le plus grand pour le système de santé, sont au centre du
débat. allianz q plaide en faveur de modèles de managed care efcaces et orga-
nisés selon les meilleures pratiques, qui soient réellement attrayants pour ces
malades.
Mais comment trouverons-nous le moyen de sortir du régime de xation des
coûts qui règne dans le système de santé et la politique de santé suisses? Au
lieu de fournir des solutions pour une offre de soins de grande qualité, ce régime
empêche tout progrès de la politique de santé. Réclamer les bonnes incitations
ne sert pas à grand-chose lorsque le chemin pour y parvenir n’est pas une évi-
dence pour tous. Les bonnes incitations, c’est-à-dire la répartition équilibrée des
risques et le nancement moniste, ne peuvent être introduites en Suisse que si
l’ensemble des acteurs sont guidés par la même conviction: nous devons avoir
la qualité en ligne de mire sans nous focaliser constamment sur les coûts. Les
caisses-maladie et les prestataires de services devraient viser ensemble deux
grands objectifs: mieux se coordonner et axer leur travail sur les besoins du
patient. Les grandes maladies touchant la population telles que les maladies
cardio-vasculaires, la dépression, le cancer, l’ostéoporose, la BPCO ou le diabète
illustrent parfaitement le caractère crucial de ces objectifs. Les modèles de soins
intégrés appliqués dans le cadre de ces maladies cherchent souvent à obtenir
une réduction maximale des coûts, ce qui se traduit en n de compte par un
traitement des malades chroniques de moins bonne qualité. D’où l’appel dis-
cuté dans la présente brochure: si nous voulons nous améliorer, nous devons
prendre le cap de la qualité au lieu de nous focaliser sur les coûts.
Dr Willy Oggier
économiste de la santé
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