Projet Luciole.indd

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projet
luciole
théâtre philosophique
conception & mise en
scène Nicolas Truong
interprétation et
collaboration artistique
Nicolas Bouchaud
Judith Henry
crédit photos Pascal Gély
coproduction
Le Théâtre des idées
Festival d’Avignon
Le Monfort
Production déléguée Le Monfort / contact Mathilde Priolet / [email protected] / 06 70 78 05 98
projet luciole
voir la vidéo des extraits du Sujet à Vif Festival d’Avignon 2012
http://www.theatre-video.net/video/Projet-Luciole-Sujets-a-Vif-Programme-B-Theatre-philosophique-extraits
conception et mise en scène
Nicolas Truong
interprétation et collaboration artistique
Nicolas Bouchaud
Judith Henry
lumières
Philippe Berthomé
durée estimée
1h20
production déléguée
Le Monfort
coproductions
Festival d’Avignon
accueil en résidence
Le Monfort
la pièce
Présenté sous la forme d’une pièce courte
de 35 minutes dans le cadre du Sujet à vif,
au festival d’Avignon, du 9 au 15 juillet 2012,
le «Projet Luciole» sera créé sous sa forme
complète au festival d’Avignon 2013, à la
chapelle des Pénitents Blancs, avant d’être
repris au Monfort en janvier 2014.
Le « Projet Luciole » est un objet scénique
destiné à inventer un théâtre philosophique
et à montrer les ressorts et la vivacité de
la pensée critique. À partir d’un travail
sur différents textes tirés des oeuvres de
Theodor W. Adorno, Giorgio Agamben,
Alain Badiou, Walter Benjamin, Guy Debord,
Gilles Deleuze, George Orwell, Jacques
Rancière ou Jaime Semprun, les concepts,
incarnés par Nicolas Bouchaud et Judith
Henry, se répondent et s’entrechoquent. Le
« Projet Luciole » est un projet théâtral qui a
pour vocation de faire advenir des émotions
de pensée à partir de textes de penseurs
contemporains portés par des comédiens.
Parce qu’il n’y a pas d’idées sans corps et
pas de corps sans idées. »
Le travail d’une dramaturgie philosophique
repose ici sur l’art du montage, et du tissage
et non pas sur l’adaptation d’une seule oeuvre
philosophique. Sur le plateau, il s’agira de
mettre au jour la théâtralité de la pensée.
Les lucioles symbolisent la joie et le désir qui
illuminent amis et amants au coeur de la nuit.
Mais auraient-elles disparu ? Pour Pier Paolo
Pasolini, leur extinction due à la pollution est
la métaphore d’une humanité rongée par la
« merdonité » de la modernité. Bien décidé
à sauver les lucioles et à témoigner de leur
survivance, le « Projet Luciole » donne corps,
forme et voix à toutes les histoires possibles
de la pensée critique. Parce que l’art, la politique, l’amour et l’amitié peuvent, dans leur
radicalité, encore réenchanter notre quotidien.
Parce que les lucioles brillent encore au cœur
des nuits surveillées.
Quatre histoires entremêlées dessinent le
schéma narratif du spectacle. Il s’agit du récit
des quatre principales critiques formulées à
l’égard de la modernité :
• la critique catastrophiste (de Pasolini à
Agamben),
• la critique déconstructionniste (d’Heidegger
à Derrida),
• la critique rationaliste (Badiou, Bouveresse)
• et la critique démocratique (Castoriadis,
Rancière).
Le « Projet Luciole » repose donc sur trois
volontés :
• mettre en scène la pensée contemporaine,
• faire advenir des émotions de pensée,
• dégager les conditions de possibilité d’une
émancipation à travers le surgissement
d’événements, tels que l’art, l’amour,
l’humour et la politique.
Nicolas Bouchaud au jardin de la Vierge Festival d’Avignon 2012
notes pour un théâtre philosophique
Alors qu’un certain cynisme désenchanté
semble
dominer
notre
époque,
le
« Projet Luciole » cherche à faire
entrevoir ce que seraient de nouvelles
« Lumières » contemporaines, loin du
catastrophisme ou de l’aquoibonisme dans
lequel s’est enferrée une large partie de la
théorie critique postmoderne.
Qu’il s’agisse de mises en scène
de dialogues de Platon, de lectures
d’aphorismes de Nietzsche ou de mises
en espace d’essais de Jacques Derrida :
de nombreuses tentatives de théâtraliser
des écrits métaphysiques ne manquent pas
depuis quelques années. Mais le « théâtre
philosophique » que nous défendons ici
consiste à donner corps à cette forme
de pensée spécifique à l’aide d’une autre
approche des outils dramaturgiques. Car la
philosophie appelle une conception singulière
de la dramaturgie, adaptée à son langage, à sa
structure, à son économie. Il ne s’agit pas ici
de camper des personnages incarnant des
idées – comme l’ont fait notamment Sartre
et Camus – ni de « déconstruire » de grands
classiques ou bien encore d’adapter des
textes du corpus philosophique comme s’il
s’agissait d’authentiques pièces de théâtre.
Mais tout d’abord d’opérer un collage de
textes philosophiques où les concepts sont
incarnés, habités, éprouvés.
Il nous paraît évident qu’il y a une affectivité
de la pensée, une corporéité des idées, et
ainsi une dramaturgie de la philosophie.
Nous soutenons même qu’il n’y a de véritable
pensée qu’éprouvée, qu’il n’y a de véritables
idées qu’incarnées. Un théâtre philosophique
sera donc un théâtre des idées formé par
des personnages conceptuels.
Nicolas Truong
Nicolas Bouchaud, Nicolas Truong et Judith Henry au jardin de la Vierge Festival d’Avignon 2012
extrait
Judith :
« Le remplacement d’une orthodoxie par une
autre n’est pas nécessairement un progrès. Le
véritable ennemi, c’est l’esprit réduit à l’état
de gramophone et cela reste vrai que l’on soit
d’accord ou non avec le disque qui passe à un
certain moment. »
Essais, articles et lettres, George Orwell, tome III, p
518
essentielles ou terribles, ou merveilleuses, ou
drôles, ou minuscules et capitales à la fois. Et
puis, il y a une immense curiosité, un besoin,
ou un désir de savoir. On se plaint toujours que
les médias bourrent la tête des gens. Il y a de
la misanthropie dans cette idée. Je crois au
contraire que les gens réagissent ; plus on veut
les convaincre, plus ils s’interrogent. L’esprit
n’est pas une cire molle. C’est une substance
réactive. Et le désir de savoir plus, et mieux, et
autre chose croît à mesure qu’on veut bourrer
Nicolas :
les crânes”.
« C’est pourquoi, quand le citoyen écologiste Le philosophe masqué, Michel Foucault, in Entreprétend poser la question la plus dérangeante tiens avec le Monde, 1984.
en demandant : « quel monde allons-nous
laisser à nos enfants ? » il évite de poser cette
autre question, réellement inquiétante : « à Nicolas :
quels enfants allons-nous laisser le monde ? » “Voici donc pourquoi philosopher : parce qu’il
L’abîme se repeuple, Jaime Semprun, éditions de y a le désir, parce qu’il y a de l’absence dans la
l’Encyclopédie des nuisances.
présence, du mort dans le vif ; En vérité, comment ne pas philosopher ?”
Pourquoi philosopher ? Jean-François Lyotard, PUF,
Nicolas (toujours) :
2012.
« Vous ne me direz pas que j’estime trop le
temps présent ; et si pourtant je n’en désespère pas, ce n’est qu’en raison de sa propre
situation désespérée, qui me remplit d’espoir »
Karl Marx, lettre à Ruge, 1843
Judith :
“Non, je ne crois pas à la ritournelle de la décadence, de l’absence d’écrivains, de la stérilité
de la pensée, de l’horizon bouché et morne. Je
crois au contraire qu’il y a pléthore. Et que nous
ne souffrons pas du vide, mais du trop peu de
moyen pour penser tout ce qui se passe. Alors
qu’il y a une abondance de choses à savoir :
la presse
Article de Patrick Sourd paru dans
Les Inrocks le 24/07/2012
Article de Didier Mereuze paru dans
La Croix le 09/07/2012
« Judith Henry fait figure de petite dernière
dans la lignée des égéries de La nouvelle
vague, personne n’a oublié qu’elle fut La
Discrète dans le film de Christian Vincent en
1987, elle s’avère bien sûr idéale quand il s’agit
d’évoquer les fameuses Lucioles du poème de
Pier Paolo Pasolini, celles qui symbolisent la
joie et le désir illuminant les amants au cœur
de la nuit.
On n’est pas prêts d’oublier les bombardements
des piles de livres qui jaillissant sans prévenir
d’une fenêtre ouverte des étages du lycée
Saint-Joseph et se fracassent sur le plateau
au moment où le trio Nicolas Truong, Judith
Henry et Nicolas Bouchaud annonce le casting
des auteurs à remettre sur le métier en échos
de Pasolini, de Gilles Deleuze à Guy Debord
ou Walter Benjamin… Prenant la forme d’un
cadavre exquis, ce spectacle, tel un menu
dégustation, multiplie les amuse bouches
via l’invention d’un dialogue à trois composé
d’extraits littéraires où l’usage de la liberté
de penser a pour but de changer le monde.
Quelque chose d’infiniment sensuel se produit
alors, et cet hommage à une philosophie en
poétique de l’action qui emprunte les sentiers
détournés du discours amoureux, nous
rappelle les bonheurs d’un cinéma des années
70, celui de Godard, de Truffaut ou de Rohmer,
où se mêlaient si savamment le jeu du flirt et la
joute philosophique. Un délice. »
Comment philosopher en faisant de la pensée
une matière vivante, d’humeurs et de chair ?
La réponse est donnée par ce Projet Luciole,
présenté, en « in », avec la SACD, dans le cadre
de « sujets à vif » très à vif ! Ecrit et mis en scène
par Nicolas Truong, interprété par Nicolas
Bouchaud et Judith Henry avec la nonchalance
délicieuse de ceux qui cogitent fort sans jamais
donner l’impression de se prendre la tête, ils
égrènent quelques belles vérités sur l’état du
monde, alors que pleuvent sur le plateau les
livres jetés du haut d’une fenêtre. Les formules
fusent. « Quel monde allons-nous laisser à nos
enfants ? Quels enfants allons nous laisser à
ce monde ? ». D.M.
l’équipe
de Claudel au Festival d’Avignon en 2008. Il
a également joué pour Rodrigo García ainsi
que pour Frédéric Fisbach dans Mademoiselle
Julie, créée pour l’édition 2011 du Festival
Essayiste et journaliste au Monde, Nicolas d’Avignon. En 2010, il a par ailleurs créé
Truong s’interroge depuis de nombreuses avec Éric Didry La Loi du marcheur à partir
années sur les relations entre la scène et de textes de Serge Daney. Il a également
les idées. En 2002, il met ainsi en scène La participé à plusieurs films, tant au cinéma qu’à
Vie sur terre, adaptation théâtrale de textes la télévision.
issus de la pensée critique. Il est responsable
depuis 2004 du Théâtre des idées, cycle
judith henry
de rencontres intellectuelles du Festival
d’Avignon (Le Théâtre des idées. 50 penseurs interprétation et collaboration
pour comprendre le XXIe siècle Flammarion, artistique
2008), et est co-auteur de Éloge de l’amour
(avec Alain Badiou), de Une histoire du corps
au Moyen Âge (avec Jacques Le Goff), et
de Dialogue sur la politique, la gauche et la Judith Henry a été étudiante à l’École des
crise avec François Hollande et Edgar Morin enfants du spectacle et à l’École nationale du
aux éditions de l’Aube 2012. À partir du livre cirque, et a débuté sur les planches dès l’âge
de Georges Didi-Huberman, Survivance des de 11 ans. Au théâtre, elle joue notamment
lucioles (Éditions de Minuit, 2009), il prolonge sa sous la direction de Jacques Nichet, Matthias
tentative d’imaginer un théâtre philosophique. Langhoff ou Bruno Boëglin. En 1990, elle
participe à la création de la compagnie
Sentimental Bourreau, avec laquelle elle joue
nicolas bouchaud
plus d’une dizaine de spectacles. Au cinéma,
interprétation et collaboration c’est son rôle de Catherine dans La Discrète
de Christian Vincent qui la révèle au grand
artistique
public et lui permet de remporter un César du
meilleur espoir en 1990. On la retrouvera en
De 1992 à 1996, Nicolas Bouchaud a travaillé 2013 dans Rendez-vous à Kiruna, film réalisé
avec Didier-Georges Gabily. Depuis 1998, il par Anna Novion.
collabore avec Jean-François Sivadier dans
Noli me tangere, Le Mariage de Figaro, La
Dame de chez Maxim ainsi que dans La Mort
de Danton, La Vie de Galilée et Le Roi Lear
présentés au Festival d’Avignon. Il fait partie
de la création collective du Partage de Midi
nicolas truong
conception et mise en scène
l’équipe
Philippe Berthomé
lumières
mathilde priolet
production & diffusion
Formé à l’Ecole Supérieure d’Art Dramatique
du Théâtre National de Strasbourg,
Philippe Berthomé crée depuis 1994 de
nombreux spectacles pour Stanislas Nordey,
Eric Lacascade. Il signe également les lumières
des spectacles de Jean-François Sivadier.
Philippe Berthomé éclaire aussi des mises en
scène d’opéra pour Stanislas Nordey et JeanFrançois Sivadier. Enfin il éclaire les derniers
tours de chant Enfants d’hiver et Jane Via Japan
de Jane Birkin, CIELS de Wajdi Mouawad au
Festival d’Avignon 2009 et les Fêtes maritimes
de Douarnenez en 2010 et 2012.
Mathilde Priolet est chargée de production et
de diffusion et a travaillé entre autres, pour le
Festival de Jazz de Calvi et le Festival d’Avignon.
Elle collabore aujourd’hui avec les compagnies
Alis (Pierre Fourny) et In Cauda (Godefroy Ségal).
Docteur en Philosophie, auteur de La denrée
culturelle paru à l’Harmattan en juillet 2008,
elle est aussi directrice et co-fondatrice (avec
Godefroy Ségal) des éditions théâtrales Venenum
(http://www.venenum-editions.com/).
DATES
Du 7 au 13 juillet 2013
au Festival d’Avignon / Chapelle des pénitents blancs
Du 14 janvier au 15 février 2014
au Monfort
Tournée mars-avril 2014
CONDITIONS
FINANCIÈRES
Pré-Achat 4 500€ HT la représentation
8 000€ HT les deux représentations
10 000€ HT Les trois représentations
Achat
6 000€ HT la représentation
9 000€ HT les deux représentations
11 000€ HT les trois représentations
Le Monfort
106 rue Brancion
75015 PARIS
contact
Mathilde Priolet
[email protected]
06 70 78 05 98
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