Intégrales singulières, opérateurs et analyse complexe 1005
Avec ces notations on a ([14])
THéORèME 3.
L'espace
Z2(JH;
ds) est la somme directe de
E2(Q1)
et de
M2(Q2)
si et seulement si
r
est une
courbe régulière
d'Ahlfors.
Alors
Qx
et
Q2
sont des domaines de
Smimov
et pour 1 < p <
+
oo,
Lp(Fm,
ds) est la somme
directe de
HP(QX)
et de
MP(Q2).
Donnons quelques indications sur la preuve du théorème 3. On appelle
T
l'opérateur
défini (formellement) par le noyau de Oauchy
(z(s)—z(t))"19
s
G
RßZ,
t
G
RßZ,
et tout se ramène à l'étude de la continuité de T sur
L2(RßZ).
On utilise, dans cette étude, trois ingrédients:
—
le fait que T soit borné sur L2 lorsque F est lipschitzienne
(théorème 2);
-
— une décomposition de tout intervalle d'une courbe régulière d'Ahl-
fors en deux parties: la première, après rotation des axes, est contenue
dans le graphe d'une fonction lipschitzienne et la seconde a une petite
mesure relative;
— l'utilisation des inégalités aux bons
l
de Burkholder et Gundy
pour passer du cas local au cas global.
Le succès de cette
application
à l'analyse complexe vient de la déci-
sion de traiter le problème à l'aide des méthodes de l'analyse réelle. On
peut d'ailleurs remplacer le noyau de
GauChy
1/(8
— w)
par n'importe
quel noyau
E(z — w)
où
E:
R2\{0}->C
est impaire, homogène de degré
— 1
et indéfiniment
derivable.
3STous
allons poursuivre l'étude de l'opérateur défini par le noyau de
Oauchy dans le cas des courbes de Lavrentiev ouvertes; elles sont para-
métrées par la longueur d'arc s e R et l'on a
|s
—1\
<
G\z(s)
—
z(t)\
pour
tout
s
G
B
et tout t
G
B.
Ces
courbes de Lavrentiev sont donc caractérisées par le fait que
l'opérateur
Tr
défini
par le noyau de Oauchy soit un opérateur de Oalderón-
Zygmund.
Nous
allons définir la variété
"K
des courbes de Lavrentiev, la para-
métrer à l'aide d'un ouvert V de
BMO(B)
et enfin démontrer que l'ap-
plication qui à
r
associe
Tr
(ou la représentation conforme) est réelle-
analytique sur V.
La variété
iT
des courbes de Lavrentiev orientées sera d'abord décrite
comme une ensemble. On part des couples (T,
z0)
d'une courbe de Lavren-
tiev orientée
r
et d'un point
#0
G
r. Ensuite on considère que deux tels
couples sont équivalents si l'on peut trouver un déplacement plan g
(g(#)
=
e*z
+ y) tel que
g(T) =
J"
et
g(z0) =
g(z'0).
Désignons par
BMO(JB)
l'espace de
Ba.nach
des fonctions réelles
b:
R-^R
appartenant à l'espace de John et
Nirenberg.
Il existe alors une