Thermodynamique 3 : Grandeurs de réaction Exercices d’entraînement 1. Détermination de grandeurs standard de réaction (*) On lit, dans les tables thermodynamiques, les valeurs des entropies molaires, à 298 K, des constituants suivants : -1 -1 Si° (J.K .mol ) 1. 2. 3. H2(g) O2(g) H2O(ℓ) H2O2(aq) 130,6 205,0 69,90 143,9 Déterminer les entropies standard de formation de H2(g), H2O(ℓ) et H2O2(aq). Calculer, de deux façons différentes, à 298 K, l’entropie de réaction de décomposition du péroxyde d’hydrogène dans l’eau, modélisée par l’équation chimique : 2 H2O2(aq) = O2(g) + 2 H2O(ℓ) La valeur de l’entropie standard de décomposition serait-elle modifiée si on modélisait la transformation par l’équation : H2O2(aq) = ½ O2(g) + H2O(ℓ) 2. Calcul d’un produit de solubilité Calculer, à 298 K, le produit de solubilité Ks de Fe(OH)3(s). -1 -1 -1 Données : à 298 K, µ°Fe3+(aq) = - 4,60 kJ.mol ; µ°HO-(aq) = - 157 kJ.mol et µ°Fe(OH)3(s) = - 697 kJ.mol . 3. Formation de l’ammoniac (*) La synthèse de l’ammoniac est modélisée par l’équation de réaction : N2(g) + 3 H2(g) = 2 NH3(g) 1. 2. 3. 4. Calculer l’entropie standard de réaction à 298 K. Commenter son signe. Calculer l’enthalpie libre standard de réaction à 298 K. En déduire K°(298 K). Que peut-on dire de cet équilibre ? Déterminer la valeur de l’enthalpie standard de la réaction à 298 K et commenter son signe. -1 -1 Si° (J.K .mol ) -1 ΔfGi° (kJ.mol ) N2(g) H2(g) NH3(g) 191,3 0 130,6 0 192,2 - 16,47 4. Formation du trioxyde de soufre (*) On considère la transformation modélisée par l’équation : 2 SO2(g) + O2(g) = 2 SO3(g). 1. Sans faire l’approximation d’Ellingham, calculer ΔrH°(298K) et ΔrH°(1273K) ? 2. Au vu de ces résultats, semble-t-il légitime d’appliquer cette approximation ? 3. En appliquant l’approximation d’Ellingham, calculer la constante de l’équilibre à 298 K et à 1273 K. 4. Déterminer la température d’inversion de cet équilibre. Données à 298 K : -1 ΔfH° (kJ.mol ) -1 -1 S° (J.K .mol ) -1 -1 Cp° (J.K .mol ) SO2(g) O2(g) SO3(g) - 297 248 39,9 ? 205 24,9 - 396 257 50,7 5. Oxydation du zinc (*) L’écriture d’une équation de réaction permettant de modéliser l’oxydation du zinc par le dioxygène dépend de la température. En effet, en se plaçant à pression P = P°, l’état physique du zinc varie avec la température. L’équation de réaction générale est donc écrite : Zn(??) + ½ O2(g) = ZnO(s) En se plaçant dans l’approximation d’Ellingham, calculer : 1. L’enthalpie standard de fusion du zinc 2. La valeur notée « x » absente du tableau. 3. L’enthalpie libre standard de réaction pour T = T fus(Zn). Données : -1 -1 ΔrG° (kJ.mol ) ΔrH° (kJ.mol ) Etat du zinc - 317,9 - 247,5 - 347,7 X solide liquide à 25 °C à 700 °C Température de fusion du Zn : Tfus = 419,5 °C ; Température de vaporisation du Zn : Tvap = 907,0 °C. 6. Température de flamme (PCSI) (*) En partant d’un mélange d’une mole de dioxyde de soufre et de 4 moles d’air (que l’on considèrera comme composé à 80 % de diazote et à 20 % de dioxygène), initialement à 25 °C, on réalise, dans un réacteur adiabatique et isobare, la conversion totale de SO 2 et SO3 par la réaction suivante : 2 SO2 (g) + O2 (g) = 2 SO3 (g) 1. Quelle est la composition du système dans l’état final ? -1 2. Quelle est la température finale du système sachant que ΔrH° = - 197,6 kJ.mol à 298 K ? Données à 298 K : -1 -1 Cp° (J.K .mol ) O2 (g) N2 (g) SO2 (g) SO3 (g) 29,9 31,2 51,1 76,6 Réflexion pratique / Vie quotidienne 7. Vaisselle en argent On considère l’équilibre d’oxydation de l’argent par le dioxygène. On lui associe l’équation suivante : Ag2O(s) = 2 Ag(s) + ½ O2(g) La loi donnant les variations de son enthalpie libre standard de réaction en fonction de la température T -1 3 (exprimée en kelvin) est : ΔrG° (J.mol ) = 29,0.10 – 63 T En déduire pourquoi il est nécessaire de régulièrement astiquer les couverts en argent ? Exercices d’approfondissement 8. Synthèse de l’eau On indique, ci-après, l’équation de réaction modélisant la synthèse de l’eau en phase gazeuse et les variations de son enthalpie libre standard de réaction : 2 H2(g) + O2(g) = 2 H2O(g) -1 2 ΔrG° (J.mol ) = - 495 000 + 7,80 T.ln(T) + 33,0.T + 0,01000.T 1. 2. 3. Exprimer ΔrH°(T), ΔrS°(T), ΔrCp°(T) pour cette réaction. Calculer leurs valeurs ainsi que celle de ΔrG°(T) pour T = 1500 K. Interpréter le signe de ΔrH°(T) et ΔrS°(T) à 1500 K. 9. Energie de résonance (PCSI) On appelle combustion d'un hydrocarbure, la réaction de cet hydrocarbure sur le dioxygène gazeux, conduisant ) l’obtention de dioxyde de carbone gazeux et d'eau liquide. On note Δ cH° l’enthalpie standard de -1 réaction de la combustion. Pour le benzène liquide, ΔcH°(C6H6(ℓ),298 K) = – 3268 kJ.mol . Le but de l’exercice est de déterminer de deux façons l’enthalpie standard de formation du benzène liquide à 298 K. 1. 2. 3. Déterminer ΔfH°( C6H6(ℓ),298 K) en utilisant d’abord la valeur de ΔcH°(C6H6(ℓ),298 K). Evaluer ensuite ΔfH°(C6H6(ℓ),298 K) au moyen des énergies de liaison, en supposant que le benzène présente une alternance de liaisons C-C simples et doubles. En déduire le gain d’énergie due à la délocalisation des électrons sur le cycle benzénique, appelée énergie de résonance. Données à 298 K : -1 ΔfH°298K (kJ.mol ) H2O(ℓ) H2O(g) CO2(g) - 285,2 - 241,8 - 393,5 Enthalpie standard de sublimation du graphite : ΔsubH°(C(graph)) = 717 kJ.mol -1 Enthalpie de vaporisation du benzène liquide : ΔvapH°(C6H6(ℓ)) = 43 kJ.mol . -1 Energie de la liaison C=C : DC=C = 602 kJ.mol -1 Enthalpies standard de dissociation de liaisons (kJ.mol ) : O C H H C O 464 414 431 343 347 138 -1