intravasculaire. En spin écho, pour qu'il y ait création d'un écho (et donc d'un signal), un groupe de
protons doit être exposé à deux impulsions de radiofréquence : une de 90° puis une de 180° qui sont
sélectivement appliquées sur une coupe. Les spins mobiles subissant l'impulsion de 90° ne sont plus
dans la coupe lors de l'impulsion de 180°. Non rephasés, ils ne participent pas au signal et l'intérieur
du vaisseau est en hyposignal. Plus le flux est rapide et plus le TE (temps d'écho) de la séquence
est long, plus l'effet de sortie de coupe est maximal (fig. 2) .
Phénomène d'entrée de coupe ou rehaussement paradoxal
Cet effet est maximal pour les séquences d'écho de gradient ou spin écho à TR courts. Les tissus
stationnaires subissant des impulsions de radiofréquence très rapprochées n'ont plus le temps de
relaxer et ont un signal faible ou saturé. Dans les vaisseaux circulants, les protons sont
régulièrement renouvelés ; l'effet de saturation n'a pas lieu et le signal intraluminal reste intense. Il
existe alors un effet de rehaussement du signal du flux par rapport à celui des tissus stationnaires
(fig. 3).
Plus le TR de la séquence est court, l'angle de bascule important, le flux rapide et le volume exploré
petit, plus l'effet de rehaussement du signal du flux est important .
Effets de déphasage
Pour obtenir un signal maximal, et donc une qualité d'image optimale, les protons d'un même voxel
doivent être en phase au moment de l'écho. La fréquence de précession du proton dans un champ
magnétique est égale à :
( 0 : fréquence de précession ; : ratio gyromagnétique ; B0 : champ magnétique)
Or pour encoder spatialement le signal (seconde phase de l'acquisition de l'image) des variations
locales de champ magnétique (gradients de champ) sont créées, induisant des déphasages liés aux
différentes fréquences de précession induites. Toutefois, les séquences d'imagerie sont conçues
pour que les vecteurs d'aimantation des protons immobiles d'un même voxel soient tous en phase
au moment du recueil du signal. A cet effet, tout gradient d'encodage est compensé par un autre
gradient de polarité inverse qui permet d'établir une cohérence de phase au moment de l'écho.
Un flux laminaire dans un gradient de champ induit des déphasages dus aux différentes vitesses des
protons d'un même voxel. Le gradient compensateur est inefficace dans ce cas. Les vecteurs
d'aimantation des protons mobiles ne seront donc pas en phase avec ceux des protons stationnaires
au moment du recueil du signal qui sera diminué (fig. 4).
Tous les gradients n'ont pas la même influence sur le déphasage des protons mobiles. Le gradient
de sélection de coupe est court, actif lors de l'impulsion de radiofréquence et compensé
immédiatement. Son action est surtout sensible sur les gros vaisseaux perpendiculaires au plan de
coupe (exemple : aorte, veine cave sur une coupe axiale). Le gradient de codage en fréquence est
actif plus longtemps, compensé à distance. Son action est sensible sur les vaisseaux dans le plan de
coupe, même pour des vitesses relativement lentes. Lors de l'étape de codage en phase, chaque
voxel se voit attribuer une phase qui permet ensuite sa localisation le long de cet axe. Du fait de la
vitesse des protons mobiles, la phase du voxel est modifiée et il apparaît une ambiguïté du codage
spatial résultant en une perte de signal intravasculaire et à la création d'images fantômes .
Haut de page
Artefacts liés au flux
Images fantômes