tumeurs). Certaines de ces anomalies restent mal connues car elles n’ont été découvertes
qu’avec le développement de l’échographie c’est à dire depuis une quinzaine d’années
seulement (diapo 1)
Les lésions de l’utérus peuvent être responsables d’absence de gestation constatée vers 14
jours ou de pertes embryonnaires au cours des premiers mois de gestation. Il peut s’agir
d’endométrite (infection utérine), de fibrose, de glandes utérines trop dilatées, de canaux
lymphatiques trop dilatées (kystes utérins), d’atrophie glandulaire, ou d’adhérences utérines.
Certaines de ces lésions peuvent être mises en évidence par échographie utérine, d’autres par
cytologie (prélèvement de cellules utérines), et certaines ne sont diagnostiquables que par
biopsie utérine (section non douloureuse d’un petit fragment d’utérus).
QUELS PRELEVEMENTS POUR QUELLES INFORMATIONS ?
Par palpation rectale, votre vétérinaire ne diagnostiquera que peu de lésions, car c’est un peu
comme regarder un cheval boiteux à cinquante mètres de distance. L’échographie a permis de
mettre en évidence des anomalies de l’utérus ou des ovaires que l’on ne connaissait que par
autopsie ou en introduisant un endoscope directement dans l’utérus. Les anomalies utérines de
taille visible sont la présence de liquide anormal (souvent signe d’infection) ou la présence de
kystes utérins. Ces derniers peuvent être gênants s’ils sont trop gros ou mal placés comme à la
base des cornes utérines par exemple ; en effet l’embryon reste bloqué à côté du kyste ce qui
perturbe le signal embryonnaire indiquant à la jument qu’elle est bien pleine. Avant
l’utilisation de l’échographie, l’endoscopie utérine permettait d’observer ces lésions mais
nécessitait une tranquilisation de la jument et contaminait l’utérus du fait de sa dilatation par
du liquide ou de l’air. Aujourd’hui l’endoscopie utérine reste essentiellement un moyen de
diagnostiquer les adhérences utérines mais cette pathologie est particulièrement rare. Au plan
ovarien l’échographie a permis de diagnostiquer des structures anormales perturbant le cycle
sexuel : follicules n’ovulant pas, hémorragies ovariennes, corps jaunes atypiques, etc.
Certaines de ces structures restent encore mal connues.
La bactériologie utérine est le prélèvement le plus connu car il permet le dépistage des
juments infectées par l’agent de la métrite contagieuse (Taylorella). Ce terme est en fait assez
mal choisi car d’autres bactéries peuvent être transmises de l’étalon aux juments (Klebsielles
ou Pseudomonas par exemple). La bactériologie utérine permet donc de trouver la bactérie
responsable de l’infection. Le principal problème d’aujourd’hui est que de nombreuses
juments infectées présentent des résultats bactériologiques négatifs.
La cytologie utérine consiste à prélever les cellules desquammées au centre de l’utérus, soit
en utilisant un écouvillon soit en instillant un peu de liquide physiologique que l’on recueille
ensuite. L’examen microscopique consiste alors à regarder si des globules blancs sont
présents ou non dans le prélèvement : s’il y en a la jument est infectée (endométrite, cf diapo
2) et s’il n’y en a pas la jument est « propre ». Le gros avantage de la technique est de
diagnostiquer rapidement la présence d’une infection (en moins de 15 minutes) ce qui non
seulement évite de perdre une chaleur mais aussi de commençer rapidement un traitement.
L’endométrite représente la principale lésion utérine responsable d’infertilité chez la jument.
Quand une jument est restée vide depuis plus d’un an, une biopsie utérine est vivement
conseillée. En effet, au fur et à mesure des mois d’autres anomalies utérines s’installent et
seul un examen microscopique d’un fragment de muqueuse utérine permet de les
diagnostiquer. Ce fragment d’utérus est prélevé grâce à une longue pince métallique mais
n’est pas plus douloureux qu’un prélèvement bactériologique. La biopsie est ensuite