6.2. Principaux marchés Aucun des produits de Transgene n’a, à la date du présent document de référence, atteint le stade de la commercialisation. 6.2.1. Cancer Traitement des cancers A l'heure actuelle, la chirurgie ou la radiothérapie sont considérées comme présentant les meilleures chances de traitement de la plupart des cancers. En cas de métastase, c'est à dire de diffusion de cellules cancéreuses dans d'autres parties du corps après un premier traitement de la tumeur initiale, les chances de survie du patient diminuent. La chimiothérapie et la thérapie hormonale sont principalement utilisées dans les cas de cancers métastasés. Toutefois, sauf pour certains types de tumeurs moins répandues, telles que la leucémie aiguë de l'enfant, la maladie de Hodgkin et le cancer des testicules, peu de patients sont guéris par ces traitements, et il a même été difficile d'établir une amélioration de la survie des patients pour de nombreux cancers. Récemment, cet arsenal s’est enrichi de la classe des anticorps monoclonaux utilisant certains mécanismes de l’immunothérapie. Les approches de développement de produits contre le cancer de Transgene visent soit la stimulation du système immunitaire pour l'induire à rejeter des tumeurs (vaccins thérapeutiques TG4010, TG4040, TG4001 et TG1050), soit la destruction des cellules tumorales par des virus spécifiques dits oncolytiques (Pexa-Vec/ TG6006/JX594). Le système immunitaire est la défense naturelle du corps humain contre les molécules étrangères (appelées antigènes). Le système immunitaire, qui est régulé par différentes protéines appelées cytokines, attaque l'antigène étranger de deux façons : la réponse immunitaire humorale et la réponse immunitaire cellulaire. La réponse humorale génère des protéines appelées anticorps qui agissent contre les antigènes. La réponse cellulaire utilise des cellules spécialisées appelées lymphocytes T cytotoxiques (CTL) pour éliminer les cellules infectées ou cancéreuses. Les produits en développement de Transgene cherchent à stimuler la génération par le patient d'anticorps et de CTL pour attaquer les cellules cancéreuses. Transgene a notamment retenu la thérapie par induction d'une réponse spécifique contre un antigène (immunothérapie active). L’immunothérapie active est utilisée dans le cas où l'antigène tumoral est bien identifié et présent chez de nombreux patients. Le gène codant pour cet antigène est incorporé dans le vecteur et il induit une réponse immunitaire à la fois humorale et cellulaire contre l'antigène dans tout le corps. Le vaccin thérapeutique constitué du vecteur et du gène peut être administré par voie sous cutanée, de façon à provoquer une réaction systémique contre l'antigène étranger. L’approche par virus oncolytique consiste à administrer un virus(en l’occurrence le virus de la vaccine) qui va attaquer la tumeur selon trois angles : il va cibler les cellules tumorales, s’y répliquer sélectivement et induire leur destruction (lyse cellulaire) ; il va également priver la tumeur de son alimentation sanguine (blocage de la vascularisation) et, enfin, avoir un effet de stimulation du système immunitaire (immunothérapie active). Les cancers (notamment digestifs, broncho-pulmonaires et gynécologiques) sont, à égalité avec les maladies cardiovasculaires, la première cause de mortalité dans les pays développés. L'évolution épidémiologique va dans le même sens dans les pays en développement, en particulier dans les pays « en transition » ou à revenu intermédiaire comme ceux d'Amérique du Sud et d'Asie. Les cancers sont à l’origine de 7,6 millions de décès par an, soit environ 13% de la mortalité mondiale (source OMS). L’incidence annuelle des cancers dans les pays développés évoluera de 11,3 millions (en 2007) à 26,4 millions en 2030, les facteurs étiologiques principaux étant l'accroissement et le vieillissement de la population ainsi que l’augmentation de l’exposition aux facteurs de risques (tabac, alcool, etc.). De plus, une augmentation de 115% du nombre de décès par cancer dans le monde est anticipée entre 2007 et 2030 (de 7,9 à 17 millions) (source : OMS). Le marché mondial des traitements anticancéreux a été évalué à 51,7 milliards de dollars américains en 2009 pour s’établir à 77,3 milliards de dollars américains en 2015 en tenant compte d’un taux de croissance annuel moyen de 8,4% (sources : Business Insights, IMS Health). Le traitement des cancers repose actuellement sur un arsenal thérapeutique comprenant principalement la chirurgie, la chimiothérapie, la radiothérapie et les anticorps monoclonaux. L’immunothérapie a vocation à compléter cet arsenal, en utilisation parfois combinée. S’adressant au traitement et non à la prévention des cancers, leur coût devrait être comparable à celui des autres traitements anti-cancéreux. 33