Architectures parall`eles sp´ecialis´ees pour le traitement d’image 1
Introduction
Le traitement nume´rique d’image est un domaine particulie`rement vaste, les ap-
plications sont nombreuses et varie´es: gestion de bases de donne´es images, com-
pression d’images fixes ou anime´es en vue de leur stockage ou leur transmission,
analyse et compre´hension d’images,etc. Toute manipulation d’images met en jeu
un volume conside´rable de donne´es ; celui-ci est li´
e`
a la dimension des images ma-
nipule´es parl’application et croˆ
ıt lorsque, pourfournir un e´le´ment d’interpre´tation,
il s’agit d’avoir acce`s `
a plusieurs images conse´cutives d’une se´quence.
G´
en´
eralement, chaque image passe par plusieurs niveaux de traitements, des
traitements nume´riques de bas niveau (niveau du pixel) aux traitements symbo-
liques de haut niveau (niveau primitive). A chacun de ces niveaux et plus particu-
lie`rement au niveau le plus bas, l’algorithme est tr`
es dispendieux en calculs. Aussi,
le volume de calcul inhe´rent `
a de nombreuses applications de traitement d’image
exce`de la capacite´ de traitement de toute machine se´quentielle. Le proble`me est
encore plus critique dans un contexte temps r´
eel ou une se´quence d’images doit
ˆ
etre traite´e dans un temps tr`
es court.
La structure de donne´es couramment manipule´e en traitement d’image est le
tableau bidimensionnel qui repre´sente la distribution spatiale des valeurs de lumi-
nance (niveaux de gris ou couleur). Dans de nombreux algorithmes, le traitement
`
a re´aliser consiste en l’application d’un ensemble d’ope´rations en chaque point
de la structure de donne´es image. Aussi ces ope´rations peuvent ˆ
etre re´alise´es en
paralle`le pour chaque e´le´ment du tableau.
Les syste`mes mate´riels utilise´s s’e´tendent de la simple carte PC aux ´
enormes
supercalculateurs et tirent parti d’une vaste gamme de composants allant du pro-
cesseur classique aux circuits inte´gre´s VLSI les plus spe´cifiques. En conse´quence,
les machines paralle`les couramment employe´es en image sont aussi bien des archi-
tectures `
a usage ge´ne´ral que des architectures de´die´es. Les architectures paralle`les
`
a usage ge´ne´ral sont inte´ressantes pour leur flexibilite´ ; elles supportent une large
gamme d’algorithmes avec des performances somme toute inte´ressantes et per-
mettent ainsi une validation des spe´cifications de l’application conside´re´e. Quant
aux architectures spe´cialise´es ou de´die´es, elles permettent une validation fine de
l’application de traitement d’image; elles offrent des performances supe´rieures en
terme de vitesse de traitement, comme par exemple le temps r´
eel et disposent de
me´canismes d’entre´e/sortie vide´o.
Plusieurs raisons militent en faveur d’une approche “architecture parall`
ele
sp´
ecialis´
ee” o`
u le syst`
eme est “taill´
e sur mesure” pour une classe de probl`
emes;