Office de Tourisme Pierre Sud Oise
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EDITION DECEMBRE 2013
AMIENS
BEAUVAIS
Pierre Sud Oise
PARIS
REIMS
LAON
SENLIS
ST QUENTIN
ROUEN COMPIEGNE
SOISSONS
LILLE
Cycle CM2
Pierre Sud Oise < Oise < Picardie
la Seconde Guerre Mondiale
à Saint-Leu d’Esserent
Cycle CM2
OFFICE DE TOURISME INTERCOMMUNAL PIERRE SUD OISE
OFFICE DE TOURISME INTERCOMMUNAL PIERRE SUD OISE
OFFICE DE TOURISME INTERCOMMUNAL PIERRE SUD OISE
Ce Livret appartient à:
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Résumé de la Seconde Guerre Mondiale
Les années 20 ont été des années d’essor mais en 1929 une crise mondiale arri-
vant des Etats-Unis favorise l’apparition des dictatures (Hitler en Allemagne, Mus-
solini en Italie…). En 1939, l’Allemagne attaque la Pologne, provoquant l'entrée en
guerre de la France et de l'Angleterre, mais les armées françaises sont rapidement
battues. Le maréchal Pétain, à la tête du gouvernement français cesse le combat
mais l’affrontement se poursuit dans l’Europe et même en Afrique et en Asie de
1940 à 1945. Pendant ces 4 années, les Français vivent sous l’occupation alleman-
de. C’est une riode très dure : privations, arrestations, déportations Les juifs
déportés dans les camps de concentration sont exterminés. Pendant que certains
comme le maréchal Pétain collaborent avec l’occupant nazi, d’autres, comme le
général de Gaulle et le préfet Jean Moulin refusent la défaite et luttent au sein de
la résistance en aidant les alliés. La libération intervient fin 1944 avec le débarque-
ment en Normandie des soldats américains, anglais, canadiens. Il faut attendre le
8 mai 1945 pour que l’Allemagne nazie accepte sa faite et signe sa capitulation
mettant fin à la guerre. Le Japon ne se rendra qu’en septembre après avoir subi
deux bombardements atomiques à Hiroshima et Nagasaki.
Dans le sens des aiguilles d'une montre à partir d'en haut à gauche :
- troupes du Commonwealth
dans le désert ;
- civils chinois enterrés vi-
vants par des soldats japo-
nais ;
- forces soviétiques durant
une offensive hivernale ;
- avions de combat japonais
prêts à s'envoler sur le pont
du porte-avion japonais
Shōkaku ;
- combat de troupes soviéti-
ques à Berlin ;
- un sous-marin allemand
subissant une attaque.
Questionnaire : Vrai / Faux
En accord avec le traité de Versailles de1919, Hitler réorganise une armée.
La France et L'Angleterre signent un accord avec l'Italie de Mussolini.
L’Allemagne intervient en Espagne pour aider le général Franco.
En 1938, l’Allemagne annexe l'Autriche.
Hitler envahit une partie de la Tchécoslovaquie sous prétexte qu’il y est né.
La France déclare la guerre, à la suite de l’invasion de la Tchécoslovaquie.
Le 1er septembre 1939, Hitler envahit la Pologne.
La Pologne est rayée de la carte en un mois.
Environ 50 millions d'hommes ont été tués pendant la seconde guerre.
Ce sont les militaires qui ont été les plus touchés.
Des villes, comme Berlin sont entièrement en ruines.
Le monde découvre les actes de barbaries commis pendant la guerre.
L’épuration vise les personnes ayant collaboré avec les nazis.
Les hauts dignitaires nazis sont jugés pour crimes de guerre.
Le maréchal Pétain est condamné à mort et exécuté.
A Yalta, les dirigeants alliés définissent les principes politiques d’après-
guerre.
La France est représentée à Yalta.
Les États Unis et L'Europe deviennent les deux puissances mondiales.
51 pays fondent l’Organisation des Nations Unies (ONU).
Cette organisation devait se consacrer au maintien de la paix.
Ces attaques ont t 16 Lupoviciennes et Lupoviciens. Une grande partie des 1600 habi-
tants ont évacué la commune qui est sinistrée à 85% dont 45% totalement. C’est un spec-
tacle de désolation et de ruine. L’église, joyau de notre cité, a subi de sévères destruc-
tions, des années de travaux seront nécessaire à sa remise en état. Le bétail a été décimé.
La route de Saint-Leu à Creil n’est plus carrossable pour de long mois. Aucun train ni aucu-
ne péniche ne circulent. En 1945, Saint-Leu d’Esserent reste pour de longues années
meurtri par la guerre. Un grand nombre de sinistrés vivent dans les baraques provisoires
ou dans des logements à moitdétruits. Le ravitaillement est insuffisant, on manque de
tout, et se chauffer est difficile. Le 11 novembre 1948, la Croix de Guerre 39/45 sera -
cernée à la ville de Saint-Leu.
La Libération
Une partie des troupes du débarquement arrive sur St-Leu le 31 at
1944 et pénètre la ville fantôme dévastée. Auparavant, un groupe de
reconnaissance empruntant la route D.92 depuis Villers-sous-Saint-
Leu, traversa notre commune et se rendit aux carrières, guidé par
deux Lupoviciens, anciens combattants de la guerre de 14-18. Les
GI’s pousseront leurs forces sur Montataire, Nogent-sur-Oise et Vil-
lers-Saint-Paul. Après la Libération, des soldats de l’unité du Génie
des ARMY AIR FORCES s’installeront prés de l’actuel emplacement
du camping de l’Abbatiale, afin de remettre en état les infrastructu-
res nécessaires à la poursuite de la guerre.
Les Baraquements
A la fin août 1944, les habitants reviennent petit à petit. Souvent ils découvrent leur mai-
son complètement détruite ou non habitable. La solution pour se loger peut être, soit le
centre d’hébergement au Château Louat (actuelle place de la république), la famille ou le
baraquement. Ce dernier est attribué par la mairie. Mais en cet hiver 44/45, les baraque-
ments arrivent au compte goutte. Ces constructions provisoires vont être installées un
peu partout dans St-Leu, principalement au parc Louat, dans celui du Château de la Gues-
dière ou au quai d’Amont. Certains de ces baraquements vont être habités près de 30 ans.
Il sont en panneaux de bois modulables avec une toiture en fibro-ciment ondulé. La surfa-
ce allouée varie en fonction du nombre de personnes à loger. Il n’y a pas l’eau courante, il
faut se rendre au puits, et le chauffage se fait à l’aide d’un poêle. Par la suite, les bâti-
ments seront électrifiés pour l’éclairage.
L’abbatiale étant indisponible pour l’exerci-
ce du culte, une construction de bois et de
parpaings, un peu plus grande que les loge-
ments, sera édifiée. Elle sera surmontée
d’une croix et installée rue de Compiègne
(actuelle rue Henri Barbusse). Bon nombre
de baptêmes, communions, mariages et
obsèques eurent lieu dans ce baraquement.
Saint Leu d’Esserent pendant la Guerre.
Le début de guerre
Le 3 septembre 1939, la France déclare la guerre à l’Allemagne. L’Armée de l’Air man-
que cruellement d’appareils modernes, notamment dans l’aviation de bombardement.
Un important effort est entrepris pour rattraper notre retard en armement. Ainsi la socié-
té Brissonneau & Lotz décroche un contrat pour la fabrication de fuselage du bombardier
LeO 45.
De nombreux militaires Français ont séjourné sur le territoire de la commune. Dès le 26
août 1939, des soldats du Régiment d’Artillerie de fense Contre Avions s’installent sur
le plateau, le long de la D12, menant à Cramoisy, avec des canons de 75mm.
Le 18 décembre, cent fantassins arrivent de Marseille. Un certain nombre de gradés sont
logés chez l’habitant. Par crainte des bombardements allemands de la Luftwaffe, il est
décidé de transférer la production de fuselage du site de Creil, à l’abri vers les carrières
souterraines de Saint-Leu où la production se poursuit dès janvier 1940.
Le 16 mai 1940, devant l’avancée des Allemands, les premiers réfugiés de l’Aisne et de
Belgique arrivent sur Saint-Leu.
Le 18 mai, la ville est bombardée par 6 bombes qui heureusement ne font aucun dégât.
Le 21 mai, un nouveau bombardement provoque l’évacuation de la population. La batte-
rie du Régiment d’Artillerie tire 250 coups en 5 minutes.
Le 22 mai, la population revient mais les bombardements reprennent dès le 1er juin, date
à laquelle débute l’exode des Lupoviciens (nom des habitants de Saint-Leu).
Le 8 juin, le Régiment d’Artillerie bat en retraite devant l’arrivée des troupes Allemandes
qui investissent la commune.
L’occupation Allemande
Juin 1940, les troupes Allemandes ont donc investi Saint-Leu. Dans un premier temps, elles
réquisitionnent l’école des garçons (ancienne mairie). Après la Herr (Armée de Terre), c’est
au tour de la Luftwaffe (Armée de l’Air) de s’installer au Château de la Guesdière (mairie
actuelle) et cela jusqu’à la mi-aout 1944. Des baraquements sont construits pour loger les
hommes de troupe dans le parc. Dès 1941, les Allemands utilisent les carrières pour le stoc-
kage de munitions destinées aux appareils de la base de Creil. Après de gros travaux d’amé-
nagement, c’est au tour de l’unité du Flak Regiment d’investir les lieux. Pour l’armée alle-
mande, les carrières du Couvent et de St Christophe deviennent désormais des lieux d’as-
semblage et de stockage pour entreposer
les fusées V1 destinées à rejoindre les
lieux de lancement sur la côte en vue de
bombarder l’Angleterre.
La Résistance
La Résistance s’est manifestée principale-
ment à Saint-Leu d’Esserent sous trois
formes : le renseignement, l’aide aux aviateurs alliés et les actes de sabotage. Le renseigne-
ment est devenu primordial lorsque les Allemands ont implanté un important stockage de
bombes volantes V1. Les informations collectées sur le territoire de la commune prove-
naient en partie de deux Alsaciens enrôlés de force dans la Luftwaffe. Elles transitaient par
l’Hôtel de l’Oise, où se réunissaient des résistants, qui les transmettaient aux Alliés.
A partir du printemps 1944, un certain nombre d’aviateurs alliés ont transité par Saint-Leu.
Les résistants leur fournissaient des cartes d’identivierges qu’un secrétaire de la mairie
remplissait, on les ravitaillait et on les hébergeait.
Les sabotages, actes de résistance spectaculaires, ne furent pas aisés à réaliser à Saint-Leu.
Malgle manque de moyen et la très forte concentration de troupes Allemandes, quel-
ques opérations ont réussi comme le sabotage, en mars 1944, de trois grues sur les bords
de l’Oise, un vol d’armes au Château de la Guesdière, ainsi que deux attaques de la mairie
pour y soustraire des tickets d’alimentation. Ces actions étaient menées par les hommes
du détachement VALMY. Au bois Saint-Michel, un maquis, constitué en partie par des ex-
prisonniers Soviétiques évadés s’organisa de la fin juin à la mi-juillet 1944.
Royal Air Force & United States Army Air Force : Bombardements
La campagne de bombardement, débutée en 1943 (opération CROSBOW) contre les ram-
pes de lancement a retardé et réduit le nombre de tirs de V1, mais ne l’a pas annihilé.
Le 29 juin 1944, le dépôt de St-Leu devient une cible prioritaire pour le Bomber Command,
afin de détruire la source d’alimentation des rampes de lancement. Depuis la fin de la se-
conde guerre, de nombreux vétérans de la R.A.F. et des familles de disparus sont venus en
pèlerinage dans notre ville.
Entre le 17 mars et le 31 aout 1944, la ville de St-Leu fut également l’objet dun nombre
important de bombardements et de mitraillages de la part de l’U.S.A.A.F. Les cibles visées
étaient la gare de triage du Petit Thérain, la ligne SNCF Creil-Pontoise, le port, le pont de
Laversine, l’écluse, les batteries de la D.C.A. allemande et les carrières souterraines qui
abritaient les V1.
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