est performant : les ARS surveillent les cas de dengue qui rentrent en France et disposent d’un système de réaction très
rapide et des ententes interdépartementales de démoustication. On craignait que la fièvre du Nil ne s’implante en
Camargue, cela n’a pas été le cas, mais les services de santé étaient prêts. » Selon les dernières données de l’InVS,
127 cas importés de dengue ont été confirmés en 2015 dont seulement 6 étaient des cas autochtones. Par ailleurs, 30
cas importés de chikungunya ont été confirmés cette année.
Les exemples de la dengue et du chikungunya sont très médiatiques, c’est moins le cas des hantavirus, provoquant des
fièvres hémorragiques. Les hôtes de ces virus sont des rongeurs synantropiques, c’est-à-dire qui vivent à proximité des
habitats humains, or « la baisse de la biodiversité des rongeurs favorise ces rongeurs synantropiques qui augmentent en
densité et risquent de jouer un rôle de réservoir, poursuit Serge Morand. Si en plus les conditions climatiques sont
favorables aux virus, on a un effet "spillover" qui favorise le passage du rongeur à l’humain. »
La France est pour le moment épargnée par les hantavirus, mais des traces de ces pathogènes ont d’ores et déjà été
repérées aux Pays-Bas et en Belgique. Aux États-Unis, des épisodes de transmissions entre rongeur et humain ont été
décrits, mais pas de transmissions interhumaines. Pour Serge Morand, « on pourrait se diriger vers le même cas de
figure que la rage où l’homme est une sorte d’hôte cul-de-sac. »
Coup de chaud sur les maladies saisonnières
Les maladies saisonnières pourraient aussi être affectées par la variabilité climatique. La France métropolitaine est
sensible aux oscillations de l’Atlantique Nord, qui constituent une anomalie de la température de la surface de l’Océan et
se traduisent par des hivers anormalement doux et humides et des étés anormalement chauds et secs. « Ces
événements anormaux favorisent les épidémies de grippe et de gastro-entérites, affirme Serge Morand, de même, les
infections alimentaires par les salmonelles la rougeole, les méningites virales ou la fièvre Q peuvent réagir. La littérature
montre aussi que les infections à entérovirus, les shigelles et l’hépatite A, sont également influencées. »
Source : Lequotidiendumedecin.fr
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