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Garnero 4-Eolien
A une pression atmosphérique normale et à une température de 15 degrés Celsius, l'air pèse environ
1,225 kg par mètre cube. Cependant, la densité diminue un peu lorsque l'humidité de l'air augmente.
La figure à gauche montre ce qui se passe lorsqu'un disque cylindrique d'air, d'un mètre d'épaisseur,
traverse la surface de 2.300 m
2
balayée par le rotor d'une éolienne typique de 1.000 kW.
Si le diamètre du rotor est égal à 54 m, un tel disque pèsera en effet 2,8 tonnes, soit 2.300 x 1,225 kg.
La densité de l'air
L'énergie cinétique contenue dans un objet en déplacement est proportionnelle à sa masse volumique
(ou son poids). Elle dépend donc de la densité de l'air , c.-à.-d. la masse de l'air par unité de volume.
Autrement dit, plus l'air est dense, plus la partie de l'énergie récupérable par l'éolienne est
importante.
De même, l'air froid est plus dense que l'air chaud, tout comme la densité de l'air est plus faible à des
altitudes élevées (dans les montagnes) à cause de la pression atmosphérique plus basse qui y règne.
Ainsi, la surface balayée par le rotor d'une éolienne typique de 1.000 kW est de quelque 2.300 m
2
, le
diamètre du rotor étant d'environ 54 m. L'énergie récupérable par une éolienne dépend en effet de la
surface balayée par son rotor.
Etant donné que la surface balayée par le rotor s'accroît avec le carré du diamètre du rotor, un
doublement de celui-ci entraînera une récolte de quatre fois plus d'énergie.
Les éoliennes détournent le vent.
En fait, l’image précédente est simplifiée. En réalité,
une éolienne dévie le vent même avant que celui-ci
atteigne la surface balayée par le rotor. Il en résulte
qu'une éolienne ne pourra jamais récupérer l'énergie
totale transportée par le vent. Nous examinerons ce
sujet plus en détail au § sur la loi de Betz.
Sur l'image ci-dessus, le vent souffle depuis la droite,
et nous utilisons un dispositif quelconque afin de
capter l'énergie cinétique contenue dans le vent (dans
ce cas, nous avons employé un rotor tripale, mais nous
aurions aussi bien pu utiliser un autre dispositif mécanique).
Le tube de courant
Une éolienne freine obligatoirement le vent lorsqu'elle capte son énergie cinétique et la convertit en
énergie rotative. Pour cette raison, la vitesse du vent à l'avant du rotor (à droite) est toujours
supérieure à celle à l'arrière (à gauche).
Comme la masse d'air traversant la surface balayée par le rotor (par seconde) est égale à celle sortant
à gauche, la veine d'air s'élargit forcément à l'arrière du rotor, ce que nous avons essayé d'illustrer
sur l'image ci-dessus en dessinant autour du rotor un tube imaginaire, appelé aussi un tube de courant.
Le vent ne sera pas freiné à sa vitesse finale juste après avoir traversé l'hélice - le freinage aura lieu
progressivement jusqu'à ce que la vitesse de l'air à l'arrière du rotor devienne à peu près constante.
La distribution de la pression atmosphérique à l'avant et à l'arrière du
rotor
Le graphe à gauche montre la pression atmosphérique tracée
verticalement tandis que l'axe horizontal indique la distance au rotor.
Le vent souffle de droite et le rotor se trouve au milieu.
Lorsque l'air s'approche du rotor, la pression atmosphérique augmente, le rotor constituant un obstacle
au vent. La pression atmosphérique diminue de façon très importante juste à l'arrière du rotor (à
gauche). Elle commence ensuite à augmenter progressivement jusqu'à atteindre le niveau de pression
atmosphérique normal.
Que se passe-t-il plus en aval?
Plus en aval, la turbulence assure que le vent en déplacement lent à l'arrière du rotor est mélangé avec
le vent en écoulement libre de la zone ambiante. Par conséquent, plus nous nous éloignons de l'éolienne,
plus l'effet d'abri diminue. Ce sujet est abordé au § traitant de l'effet de parc.