1916 Choix du mois Janvier Février Mars Avril Mai Juin

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Le texte provient de l’ensemble du journal des instituteurs, les photos proviennent d’internet, de
documents allemands et de photographies personnelles.
Les textes en rouge et italique proviennent de Paris Match ou de données personnelles (1)
Les textes en bleu et italique proviennent du site Wikipédia (2)
Les textes en vert proviennent de « Mémoires du XXème siècle » de Bordas (3)
(Il apparaît que les faits peuvent être à des dates légèrement différentes)
1916
Choix du mois
Janvier
Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Août
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre
Du lundi 3 janvier 1916 (520ème jour de la guerre) au dimanche 9 janvier 1916 (526ème jour).
Sur les fronts Belge et Français.
Nos bombardements gardent, en Belgique, le même caractère de violence et bouleversent
quotidiennement les organisations défensives de l’ennemi; des tirs réussis sont à signaler dans les
régions de Steenstraete, Hel-Sas et Boesinghe.
De violents combats sont engagés autour de Loos, où l'artillerie lourde anglaise développe un feu
terrible.
Nos batteries canonnent la gare de Boisleux-au-Mont, située à 7 ou 8 kilomètres au sud
d'Arras, d'infime importance en temps de paix et, actuellement, très précieuse pour les Allemands:
point terminus d'une voie ferrée venant de Cambrai, elle rejoint la grande ligne Paris-Calais et
permet les relations rapides avec Cambrai et, de là, avec la Belgique et le Nord occupé; la
destruction de cette gare cause la plus grande gêne au ravitaillement des Allemands.
Nous détruisons une partie des tranchées ennemies au nord de la ferme de Navarin et
détruisons tout un matériel pour gaz asphyxiants prêt â servir.
Sur les autres parties du front, la canonnade habituelle se poursuit, particulièrement vive à
l'Est de Saint-Mihiel, en Champagne, et en Artois. Entre Mesnil-les-Hurlus et Tahure, dans le
voisinage de la Courtine, une tentative d'attaque allemande est enrayée en pleine organisation. Les
Allemands s'agitent beaucoup au nord de l'Aisne : les canons français répondent par une rude
répression en détruisant les moulins de Chatillon, à 10 kilomètres à l'ouest de Soissons, enlevant un
utile point d'appui à l'ennemi dans la vallée de l'Aisne.
L'événement dominant de la semaine est la reprise des attaques allemandes sur les
contreforts méridionaux du Viel-Armand : la préparation d'artillerie a été formidable et les
colonnes d'assaut renforcées prirent deux sommets que nos troupes enlevèrent le soir même, après
une charge irrésistible.
Nancy, ville ouverte, est bombardée une troisième fois par de fortes pièces allemandes,
sans résultat appréciable : M. Poincaré, président de la République, va féliciter la population de son
calme et de son sang froid.
En Angleterre, par 403 voix contre 105, la Chambre de commerce, après une ardente
discussion, adopte, en première lecture, le projet du gouvernement sur le service militaire
obligatoire pour les célibataires : 8 ministres travaillistes démissionnent, mais l'union subsiste
toujours, tous les partis veulent « la continuation de la guerre jusqu'à la victoire complète »
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Sur le front russe.
Les communiqués russes donnent les meilleures nouvelles de la bataille engagée depuis les
marais du Pripet jusqu'au Pruth.
Dans la zone nord, la bourgade de Czarterisk d'abord conquise, puis reperdue, est à
nouveau enlevée par les Russes; le cimetière de Tcharkorysk et toute une agglomération y attenant
sont conquis: c'est un nouveau pas en avant vers Kovel.
Au centre, le long de la Strypa moyenne, de nouvelles positions fortifiées avec un millier de
prisonniers tombent au pouvoir de nos alliés; par ailleurs, ils conservent tout le terrain occupé au
cœur même des lignes autrichiennes.
C'est en Bukovine que la lutte est plus âpre sous la direction du général Mackensen: arrivés
en hâte des Balkans, les renforts austro-allemands font des efforts acharnés et les plus onéreux
sacrifices d'hommes afin de retarder la chute de Czernowilz; mais toutes leurs contre-attaques se
brisent cette semaine devant le nouveau front russe.
Sur le front italien.
Dans la zone de Riva, les troupes italiennes réalisent de nouveaux progrès, en occupant la
position de San Giovanni, sur les pentes méridionales du Mont-Sperone
Dans la région du col de Lana, l'ennemi attaque nos alliés, mais il est partout repoussé.
Sur le reste du front, il se produit de vives actions d'artillerie dans lesquelles l'ennemi
emploie des projectiles à gaz asphyxiant.
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Le mauvais temps entrave en montagne les opérations d'infanterie.
Des avions ennemis apparaissent sur la vallée du Haut-Fella, ou celle du Haut-Isonzo : ils
laissent tomber quelques bombes qui ne causent aucun dommage.
Dans les Balkans.
Les Austro-Allemands hâtent leur concentration dans la région de Monastir; des troupes
bulgares exécutent des mouvements stratégiques sur la ligne Guevgheli-Stroumitza et des
bataillons turcs se rassemblent au nord de Cavalla : il semble que l'attaque de Salonique va
commencer.
Les Autrichiens entament une nouvelle offensive générale contre l'héroïque petite armée
monténégrine : bien qu'ils aient lancé des forces supérieures à leurs adversaires et qu'une forte
artillerie appuie leur attaque, ils n'obtiennent encore que des succès locaux, enlevant ça et là
quelques villages.
Les Bulgares continuent à poursuivre l'armée serbe d'Albanie.
Les ministres de l'Entente ont communiqué au gouvernement grec que les consuls arrêtés à
Salonique ont été mis en liberté : le gouvernement grec s'est déclaré satisfait.
L'arrestation des agents consulaires allemands, autrichiens et turcs de Mitylène est
décidée par les autorités militaires de l'Entente, pour les mêmes raisons d'espionnage qui ont
amené les arrestations des consuls de Salonique.
(1) Grande-Bretagne : Le 1er janvier, torpillage du paquequot « Persia » en route pour
Bombay
(1) Bombardement de Nancy le 1er janvier
(3) 1er janvier : Le gouvernement grec proteste auprès des Alliés contre l’arrestation à
Salonique des consuls allemand, austro-hongrois, bulgare et turc, accusés d’espionnage. Les pays
concernés prendront des mesures de représailles.
(1) 3 janvier, à Sofia, arrestation du vice-consul de France en réponse à l’arrestation à
Paris du chancelier bulgare Naydenoff.
(1) 6 janvier, le parlement de Londres vote une loi sur l’introduction du service militaire
obligatoire pour les célibataires.
(1) 6 janvier, à New-York, effondrement du mark qui perd 20% de sa valeur en 2 mois.
(1) 8 janvier, dans les Dardanelles, les troupes franco-britanniques évacuent la presqu’île
de Gallipoli, c’est un échec des opérations militaires alliés
(3) 8 janvier: En Chambre des communes vote la conscription
(3) 8 janvier: Le colonel Edward House, ami et conseiller du président Wilson, arrive à
Londres afin de proposer une « paix honorable » à tous les belligérants
(3) 8 janvier: Fin de la conquête du Cameroun : les dernières troupes alliées entrent dans
Yaoundé, évacuée par les Allemands.
(3) 8 janvier: Sous le commandement du feld-maréchal Weber von Webeneau, les troupes
austro-hongroises attaquent les positions monténégrines sur le mont Lovcen.
(2) 9 janvier : Offensive allemande en Champagne.
(3) 9 janvier : Les Allemands lancent une offensive en Champagne.
(3) 9 janvier : Echec de l’offensive alliée dans les Dardanelles. Les troupes ottomanes dont
une partie est commandée par Mustapha Kémal obligent les forces anglo-françaises à évacuer la
presqu’ile de Gallipoli.
Du lundi 10 janvier 1916 (526ème jour de la guerre) au dimanche 16 janvier 1916 (532ème jour).
Sur les fronts Belge et Français.
Semaine peu féconde en événements importants, sur notre front : en Belgique, c'est la
canonnade habituelle avec abstention à peu près complète de l'infanterie.
Les Anglais repoussent entre Souchez et Givenchy une petite attaque.
La T. S. F. allemande avoue une explosion formidable survenue à Lille, dans un magasin de
munitions; mais cette explosion provient-elle d'une imprudence d'artificiers allemands ou d'un
bombardement par nos avions? l'agence Wolff ne le dit pas.
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Les Allemands font un très gros effort en Champagne, lançant à l'assaut, en masses
compactes, une cinquantaine de mille hommes : nous leur infligeons de si lourdes pertes qu'ils
arrêtent toute offensive, sauf dans les parages de la butte du Mesnil, où nos batteries les
foudroient violemment.
Sur le front italien.
L'activité de l'artillerie, aidée et complétée par l'action des avions, continue sur tout le
front.
Les batteries ennemies lancent des projectiles, généralement des obus incendiaires, sur les
positions italiennes entre le lac de Garde et l'Adige, dans la vallée de Terragnolo (Adige) et sur le
Borgho : ces obus ne causent aucun dommage.
L'artillerie de nos alliés détruit des abris ennemis à l'est du col Orogono et de Visdende.
Dans le secteur de Javorcock (bassin de Plezzo) et de San-Martino del Carso, les troupes
italiennes repoussent de petites attaques.
Sur le bas Isonzo, l'artillerie autrichienne tire sur Gradisca, Sagrado et Monfalcone : les
canons italiens répondent en bombardant Devetaki et Oppacchiasella.
Sur le front russe.
L'accalmie règne à nouveau sur le front russe, mais les Allemands reçoivent dans les
secteurs de Riga et de Dvinsk des renforts importants composés de troupes du landsturm.
En Galicie, les contre-offensives austro-allemandes se développent : sur la Strypa moyenne
ainsi qu'au nord-est de Czernovitz, l'ennemi évacue une partie de ses retranchements. Au cours de
leur poussée, les Russes ont avancé d'environ 25 à 30 kilomètres vers la capitale de la Bukovine et
d'une quinzaine de kilomètres le long de la Strypa, et se mettent en mesure de garder ce qu'ils ont
conquis.
(2) 11 janvier : Les Austro-hongrois occupent le Monténégro.
(1) 12 janvier, Paul Deschanel est réélu président de la Chambre
(1) 13 janvier, Le Monténégro capitule après de sévères défaites contre les troupes
austro-hongroises.
(2) 16 janvier : Occupation française de Corfou. Les troupes serbes débarquent dans l’île.
(3) 11 janvier : Les troupes monténégrine abandonnent le mont Lovcen avant d’évacuer
Cettigné. Les Austro-Hongrois occupent le Monténégro.
(3) 11 janvier : En Grande-Bretagne, la chambre des communes vote le service militaire
obligatoire pour les célibataires et les veufs sans enfants.
(3) 16 janvier : Après l’occupation française de Corfou, les premières troupes serbes
débarquent dans l’ile
Du lundi 17 janvier 1916 (534ème jour de la guerre) au dimanche 23 janvier 1916 (540ème jour)
Sur les fronts Belge et Français.
Les aviateurs britanniques, en dépit de la surveillance exercée par les nouveaux gardes-
tes aériens, puissamment armés (pour la défensive continuent à montrer une activité remarquable
au-dessus et en arrière des lignes ennemies des Flandres et de l'Artois.
De la mer du Nord aux Vosges, activité coutumière de l'artillerie qui ne laisse, de jour
comme de nuit, aucun répit à l'adversaire.
Dans la région picarde, nous bombardons l'importante gare de Chaulnes, dont l'ennemi a
fait un de ses centres de ravitaillement : des bâtiments abritant des dépôts de munitions sautent.
C'est encore nos batteries qui entretiennent l'animation dans la région de Berry-au-Bac, au
Nord-ouest de Reims : une colonne allemande, surprise sur la route de Laon par Corbeny, éprouve
des pertes sensibles; la ferme du Choléra, à 1 500 mètres de Berry-au-Bac, à la jonction du chemin
conduisant à Soissons par les bords de l'Aisne, subit un bombardement copieux, avec de gros obus
qui désorganisent les tranchées adverses.
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En dehors de ces tirs de destruction, les communiqués de la semaine ne signalent que des
incidents sans intérêt, tels que des explosions de mines dont les adversaires se disputent les
entonnoirs.
Deux de nos groupes d'avions; au total 24 appareils, bombardent les gares et les casernes
de Metz: 130 obus sont lancés sur les objectifs désignés. Un seul appareil est contraint d'atterrir
au sud-est de Metz; tous les autres rentrent indemnes.
Les principaux ministres français et anglais ont eu une entrevue à Londres: M. Asquith a
annoncé à la Chambre des Communes que l'unité de direction chez les Alliés se resserrait. Il y a lieu
de conclure, par les déclarations du premier ministre anglais, que l'Italie et peut-être la Russie
participeront aux prochaines conférences.
Sur le front Italien
Sur tout le front les communiqués signalent une action intermittente d'artillerie:
l'artillerie autrichienne cause quelques dommages dans les villages de la vallée de Sugana.
L'artillerie italienne disperse des détachements ennemis dans la vallée de San Pellegrino
(torrent de l'Avisio) et de Corvara (torrent de Gador).
Dans la zone du Plezzo et sur le Slome (Monte Nero), de petites actions d'infanterie se
terminent à l'avantage de nos alliés.
Sur le Carso, les Italiens s'emparent de fusils, d'outils et de bombes à main.
Les avions ennemis montrent quelque activité.
Sur le front russe.
Les Russes font preuve de ténacité et d'acharnement dans l'offensive qu'ils continuent: au
nord, sur le front Riga-Dvinsk, les armées d'Hindenbourg sont réduites à l'impuissance; la moindre
tentative, d'attaque de leur part est annihilée par l'artillerie de nos alliés, et, par crainte d'une
brusque poussée des Slaves, le maréchal n'ose pas affaiblir ses effectifs de la Dvina, malgré le
besoin de renfort qui se manifeste à l'autre extrémité du front.
Sur la Styr, les Allemands cherchent à réoccuper Tchartorysk et les hauteurs voisines,
récemment tombées au pouvoir des Russes.
Les combats continuent aux confins de la Galicie et de la Bukovine : les pertes sont
énormes de part et d'autre. Les Autrichiens ne peuvent reprendre les fortes positions que les
troupes du général Ivanoff ont conquises sur le plateau de Karantze, à 12 kilomètres au nord-est de
Czernovitz. La récente progression de nos alliés met en péril les grandes forces ennemies
concentrées devant Bojan.
L'effort actuel des armées moscovites au Caucase prend des proportions imposantes : une
première fois, il y a douze mois, nos alliés avaient marché sur Erzeroum, mais ils ne disposaient pas
du matériel et des effectifs suffisants; aujourd'hui l'entreprise se présente dans des conditions
plus favorables.
Dans les Balkans
La situation du Monténégro est grave : après une bataille terrible de cinq jours et un
bombardement continu par la flotte autrichienne et les forts de Cattaro, combinés avec un assaut
général par terre, les Monténégrins ont perdu le mont Lovcen qui commande Cettigné, puis Cettigné
elle-me. Lémotion est très grande en Italie : l'Autriche, en effet, prend sur l'Adriatique une
grande prépondérance, et, par Scutari, une voie d'accès en Albanie et sur toute la côte orientale.
Les troupes austro-allemandes et bulgares continuent leur concentration : nos
reconnaissances aériennes confirment la grande activité qui règne depuis Monastir jusqu'à la
Strouma où les ingénieurs allemands établissent des voies pour le transport de la grosse artillerie.
Le général Sarrail fait sauter le pont de chemin de fer de Demir Hassa et de Kilindir; notre corps
expéditionnaire, sans cesse renforcé, bien retranché, muni d'une artillerie puissante et soutenu par
les escadres, attend le choc des adversaires.
L'armée des Dardanelles, qui comprenait 70000 Anglais occupant la baie de Suvla, est
transportée, en partie en Egypte et en partie dans les Balkans pour renforcer les troupes alliées.
Les gouvernements de l'Entente ont chargé leurs représentants à Athènes d'exposer au
gouvernement hellénique qu'ils considéraient comme un devoir d'humanité de transporter dans l'île
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