l`article

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RÊVER LA
PA I X
La paix.
Nous y faisons référence… à l’occasion.
Nous y croyons vraiment... de façon abstraite.
Lorsque nous discutons avec
des non-musulmans, nous leur disons que
« notre religion est une religion de paix ».
Que voulons-nous dire par cette jolie phrase ?
Comment, de façon concrète, illustrons-nous ses
vérités ? Portons-nous cette paix dans nos cœurs
et la vivons-nous réellement dans nos foyers ? Désirons-nous ardemment cette paix pour toute
l’humanité ? En vérité, une grande partie des musulmans ont,
de nos jours, une conception dénaturée de ce
qu’est réellement la paix. Nous nous sommes résignés
à ressentir, en nos âmes et
tout autour de nous, un état
permanent d’agitation.
Nous sommes bombardés de mauvaises nouvelles
—qu’il s’agisse de violence perpétrée au nom de
l’Islam en pays non-musulmans ou de violence
à l’endroit de nos frères et sœurs en terres
musulmanes, nous avons le sentiment de nous
retrouver constamment mêlés aux conflits. Bien que nous vivons dans une société pacifique,
le fait que nous soyons exposés aux nouvelles
et aux médias sociaux contribue à ce que nous
subissions, indirectement, les contrecoups des
drames vécus par d’autres. En ajoutant à cela
de nombreux cas d’islamophobie, plusieurs
musulmans ressentent de la colère, sont
cyniques ou simplement trop exténués
pour croire en la paix. Dans l’espace public, notre présence reflète cet
état d’esprit. Nos discours se limitent à défendre
l’Islam, à démystifier le concept de radicalisation,
et à lutter pour faire valoir nos droits.
En général, les musulmans
ne font pas partie de ceux qui
sont consultés par la société
lorsqu’elle désire discuter
de la paix et des moyens qui
permettent de l’atteindre.
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UNE CHANCE À SAISIR
Le 3 août 2016, Shaykh Hamdi s’est joint à des
représentants religieux et spirituels de diverses
confessions religieuses afin de prier ensemble lors
d’une cérémonie célébrant la Sri Chinmoy Peace Run.
Cet événement, créé par Sri Chinmoy OnenessHome Peace Run (Maison pour l’unité et la paix),
est une course à relais dont le but est de
promouvoir l’amitié à l’échelle planétaire ainsi
que la fraternité et la compréhension mutuelle. Depuis sa fondation, cette course eut lieu dans
plus d’une centaine de nations tout en touchant
positivement la vie de millions de personnes.
L’objectif est uniquement de promouvoir la paix
mondiale. Les organisateurs de l’événement, en l’occurrence
les étudiants de l’organisme Sri Chinmoy d’Ottawa,
ont accueilli les coureurs dans la capitale
nationale. Puis, ils se sont rassemblés au parc
Ottawa Peace Garden. Debout devant l’audience,
tous joyeux et sourires aux lèvres, les participants
ont chanté un hymne à la paix ! Enfin, chacun
s’est présenté en nommant son nom et son pays
d’origine. Ils venaient des quatre coins du monde:
de l’Iran jusqu’à la République tchèque. Certains
d’entre eux ont traversé l’Amérique du Nord,
courant depuis des mois. Quant à d’autres, ils ont
couru quelques heures. Leur engagement pour la
paix fut des plus inspirants. Les ambassadeurs de plusieurs pays ont aussi été
invités à témoigner au nom de leurs concitoyens. Ils venaient de la Suisse, de l’Afrique du Sud, de
l’Union européenne, du Mexique, du Venezuela,
de la Colombie et de l’Australie. Pour conclure la cérémonie, les leaders
de diverses communautés religieuses ont uni
et partagé leurs prières.
UN MOT DE SHAYKH HAMDI
Assalam alaykum. Assalamu alaykum est la formule empruntée
par les musulmans pour se saluer. Elle signifie :
« Que la paix soit avec vous, en vous et en
chacun de vous. » J’aimerais commencer ce mot avec le premier
sermon que le Prophète Muhammad—que la paix
de Dieu soit sur lui—adressa à l’humanité. Il - que la paix de Dieu soit sur lui—leur a dit :
« Ô gens, propagez la paix. » Cela fut son premier message :
« Ô gens, répandez la paix ».
« Préservez les liens familiaux ».
Si nous ne savons pas préserver les liens dans
nos familles, comment prétendre la paix avec la
grande famille des humains?
« Partagez ce que vous mangez »,
parce qu’en ne partageant pas votre nourriture
avec les autres, quand bien même vous
prétendriez être la personne la plus pacifique
qui soit, en fait, vous ne l’êtes pas.
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« Demeurez éveillés lorsque
les autres dorment... »
Il ne s’agit pas ici de l’état d’éveil au sens physique
mais de l’état de conscience globale que nous
devons cultiver en nous, un état que nous
devons chercher à atteindre alors que tous et
chacun ne sont pas éveillés quant à l’importance
de la paix et de la bonté; alors edormis, consumés
par leur cupidité, leur égocentrisme et leur
narcissisme.
Demeurez éveillés.
Enfin, le Prophète—que la paix de Dieu soit
sur lui—a dit :
« Chacun de vous est un
berger et chacun de vous est
responsable de son troupeau ».
Prenez donc soin les uns des autres, prenez soin de
tous les êtres humains. L’humanité entière est votre
troupeau, que chacun de vous agisse en berger. Si seulement chacun de nous acceptait de porter
ce beau message, d’en porter le flambeau! Lorsque je pense à l’homme qui a initié le projet
de la course pour la paix, je me dis : « Voici une
grande âme qui a décidé de porter le flambeau. »
J’ai médité sur ses paroles : « Vous qui rêvez de
paix, marchons ensemble ! Ô vous, amoureux de
la paix : courons ensemble ! Ô vous, serviteurs de
la paix, grandissons ensemble dans la paix ! »,
« Ô serviteurs de la paix, maintenant, prenons notre
envol afin de grandir ensemble dans la paix! » Il s’agit là d’un autre niveau de conscience. Vous
remarquerez que Sri Chinmoy, l’initiateur du
projet, n’a pas dit dans ses propos : « Discutons
ensemble ». Il a dit :
« Marchons, courons et
grandissons ensemble. »
Bien qu’il n’ait pas mentionné le verbe parler, si je
puis me permettre :
Ô ennemis de la paix, venez et
parlons ensemble!
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En fait, seuls les ennemis de la paix seraient
satisfaits d’uniquement en parler en ne faisant
aucun effort pour joindre l’acte à la parole. Chers frères et sœurs, si nous voulons être
ennemis de la paix, contentons-nous alors de la
parole sans entreprendre un cheminement actif,
sans agir sur la magnifique voie de la mission
divine. Secouons-nous ! Réveillons-nous !
Marchons ! Courons ! Grandissons ! Rêvons de
paix ! Rêvons LA PAIX !
Rêver est l’acte suprême de
l’adoration.
Rêver est le meilleur des actes de dévotion qui
soit. Voilà un des sens de « Demeurez éveillés
pendant que les autres dorment ! » Demeurez
conscients et alertes durant vos longues nuits de
« désespérances ». Soyez conscients et éveillés
même si tout le monde vivait dans le déni et
ignorait les réalités de la vie. Un jour, le rêve
deviendra réalité. N’acceptez pas que le désespoir
de la vie devienne votre norme et votre standard.
Continuez sans cesse de rêver ! Ô vous, amoureux de la paix ! Venez et courrons
ensemble ! Quand vous aimerez réellement, vous ne
pourrez plus vous contenter de seulement marcher ! Quand vous aimerez réellement, vous commencerez
à courir ! Ainsi, vous commencerez à servir !
Puis, servir vous fera grandir ! Puissions-nous
grandir ensemble ! Puissions-nous
grandir ensemble ! Puissions-nous
grandir ensemble !
Ne nous contentons pas de seulement parler de la
paix. Que cet évènement ne soit pas seulement
un « bruit pacifique ». Mon Maître, Muhammad
Bawa Muahiyadeen, disait :
« Ceux qui ne connaissent pas la paix intérieure
en parleront pour le reste de leur vie ! Le monde
est une tribune où les hommes discutent sans
fin. Même s’ils parlent de paix depuis des millions
d’années, ils n’ont pas réussi à trouver cette paix
en eux-mêmes. » Quand la paix est dans le
cœur de l’homme, ce dernier
commence à rêver de paix. Nul
ne peut rêver d’une chose qu’il
ne connaît pas. Cette paix intérieure l’amène alors à rêver et à désirer
ardemment de partager ce rêve autour de lui :
à rêver la paix. II a aussi dit :
« Frères et sœurs, soyez
attentifs à ma demande.
L’existence même des cieux et
de la terre fut toujours faite
de paix. Le soleil, les étoiles
et le vent accomplissent leurs
cycles en parfaite harmonie.
Il n’y a que les hommes, qui
vivent sur cette même terre,
qui ont perdu cette paix. »
Même si vous habitez en Suisse, le pays le plus
pacifique, vous êtes responsables du manque de
paix en Syrie ou en Birmanie. Nous sommes tous
frères et sœurs et nous ne pouvons nous laver les
mains du sort des autres en nous disant :
« Ce n’est pas mon problème, je suis en paix chez
moi! » 5
Chacun de nous est responsable de la terreur
qui existe dans chacune des parties du globe.
Nous ne pouvons nier nos responsabilités !
Nous devons marcher ensemble... ensemble.
Nous devons courir ensemble... ensemble.
C’est seulement ainsi que nous pourrons
grandir ensemble.
Nous ne pouvons continuer à nous blâmer
mutuellement. Je vous condamne : « Ah les
Croisés ! » et en retour, vous me condamnez :
« Ah les musulmans terroristes ! » Nous ne
devons plus faire cela ! Nous devons grandir !
Nous jeter mutuellement le blâme est le jeu
le plus dangereux des gens immatures.
J’implore la grâce de Notre Seigneur, le Seigneur
de Paix, afin qu’il déverse Sa Paix dans tous les
cœurs présents ici, ainsi que dans celui de tous
les êtres humains sur cette terre afin que nous
puissions vivre en harmonie avec nous-mêmes,
avec nos familles et avec la famille de l’humanité. Puissions-nous marcher, courir et grandir
ensemble dans la paix.
Je conclue par cette prière issue d’un
chant religieux composé par mon ami,
l’abbé Robert Lebel :
« Je vous laisse la paix,
Ma paix je vous la donne,
une paix que personne, ne
vous prendra jamais. Je vous
laisse Ma paix, non pas comme
le monde, mais une paix
profonde,
au goût d’éternité. »
Merci.
--Regardez le vidéo ici
UNIVERSITALITÉ DE LA FOI À la fin de la cérémonie, de nombreux
participants, dont des ambassadeurs de différents
pays, sont venus remercier Shaykh Hamdi pour
son message de paix. Les membres de la communauté Sri Chinmoy,
ainsi que plusieurs coureurs, ont exprimé leur
gratitude auprès de Shaykh Hamdi.
Ils ont été touchés par
l’hommage rendu à Sri Chinmoy. Très souvent, les représentants de cultes ont
de la difficulté à reconnaître les autres croyances
et leurs guides spirituels. Ils finissent par
sous-entendre que seules leurs croyances
sont véridiques.
Shaykh Hamdi a bien saisi le sens
des paroles de Sri Chinmoy, c’est d’ailleurs en
fixant une affiche relatant ses paroles qu’il a fait
tout ce discours sur la paix.
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La concordance de leurs propos respectifs nous
rappelle la parole du Prophète Muhammad — que
la paix de Dieu soit sur lui :
« Quand un chercheur de Dieu
trouve la sagesse, peu importe
où il l’a trouvée, ou de qui il
l’a reçue, il l’accueille comme
un objet égaré qu’il aurait
retrouvé. »
Il est impressionnant de constater la façon
avec laquelle le Shaykh a su saisir la beauté
de l’enseignement de chacun de ces guides
religieux et spirituels.
Il est tout aussi impressionnant de constater
comment il s’est adressé aux représentants
des diverses nations :
« Parler de paix ne suffit plus ! »
a-t-il dit.
C’est ainsi que nous devons nous adresser aux
autorités; calmement, mais avec une clarté qui va
au-delà des discours officiels. Voilà la balance qui
semble s’être perdue aujourd’hui entre ces deux
extrêmes : d’une part, un discours irrespectueux
et inspirant la haine et la colère, d’autre part,
un discours complaisant ou rempli de laxisme.
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ÉPILOGUE Après la cérémonie, Shaykh Hamdi a communiqué
aux musulmans présents l’importance d’apprendre
des autres communautés. Celle de Sri Chinmoy par
exemple, bien qu’attachée à ses croyances et aux
rituels de leurs pratiques spirituelles personnelles,
a su néanmoins transmettre au monde un message
de paix clair et engageant.
Les musulmans se doivent d’aller à la rencontre
de l’humanité afin de partager le message de paix
de l’Islam transmis par le prophète Muhammad
—que la paix et les bénédictions de Dieu soient
sur lui. Malheureusement, nous sommes trop
souvent concentrés à réagir à l’actualité et à être
sur la défensive contre d’éventuelles attaques, au
lieu d’être en train de partager avec le monde entier
les cadeaux de l’Islam. Tel est le cadeau de paix
intérieure et le rêve de la paix dans le monde !
Une des raisons pour lesquelles nous n’avons pas
une idée claire de ce que nous devrions partager
avec la société, est que nous avons réduit l’Islam à
une idéologie et à une identité plutôt que de nous
focaliser sur la connexion renouvelée avec
notre Créateur.
L’Islam n’est pas une estrade
pour prêcher ni un piédestal
en haut duquel on regarde les
autres croyances avec mépris.
C’est plutôt le chemin qui
mène à la paix.
Nous devrions y courir et inviter tous et chacun
à y courir avec nous. Quand l’Islam devient une
idéologie ou une identité, il devient un exutoire
parfait et il devient encore plus difficile—ou même
inutile et dangereux—de partager ses richesses
avec les autres. Combien de fois avons-nous entendu que les
non-musulmans pourront en profiter seulement
s’ils acceptent l’Islam comme une identité (par la
conversion – et le mot seul en dit long) ?
En réalité, l’essence de l’Islam
est une richesse qui appartient
à toute l’humanité et qui doit
être accessible au monde
autant que n’importe quel
autre enseignement.
Ainsi, le trésor de conseils véhiculés par l’Islam
en matière de sagesse et de paix est caché et
obscurci par l’ombre massive projetée par les
musulmans eux-mêmes.
Cette projection que nous avons de nous-mêmes
constitue un réel obstacle puisqu’en fait, la raison
pour laquelle nous doutons qu’il soit possible de
partager les enseignements du Prophète—que
la paix de Dieu soit sur lui—est que plusieurs
d’entre nous n’ont même pas une connexion saine
avec lui, ni même à ses enseignements.
Cela provient surtout de notre ignorance
et de notre incompréhension. Il en résulte
un dangereux complexe d’infériorité (ou de
supériorité) qui nous coupe de la lumière. 8
UN PAS EN AVANT
Parmi les gens qui sont venus discuter avec nous
après les célébrations, une jeune Australienne, qui
court depuis déjà 2 ans, expliquait la raison de
sa motivation à se joindre au mouvement parce
qu’elle fut inspirée par les enseignements de Sri
Chinmoy. Elle nous confia :
L’universalité de son
enseignement bénéficie
même aux athées et apporte
paix et réconfort à tous. »
Grâce au partage d’un enseignement du Prophète
—que la paix de Dieu soit sur lui—par le Shaykh
Hamdi, plusieurs personnes présentes, des
ambassadeurs aux athées, ont pu entendre ces
paroles pour la première fois d’une manière qui
leur était accessible. Les musulmans présents ont pu constater
l’impact positif de l’intervention du Shaykh
qui a osé prendre comme exemple le prophète
Muhammad—que la paix de Dieu soit sur lui—
devant un auditoire si diversifié et de le présenter
comme un maître universel dont le modèle de
vie et les enseignements encouragent ceux qui
croient en cette paix universelle, peu importe leur
provenance.
Voilà pourquoi nous croyons qu’il est primordial
de partager le récit de cette cérémonie. Notre
intention est de faire connaître un modèle et une
façon d’interagir avec la société qui contribuera
à une meilleure compréhension de la paix et à la
façon de l’atteindre, tout en nous libérant du carcan
qui fait en sorte que nous sommes toujours sur la
défensive quand il s’agit d’Islam. La façon dont Shaykh Hamdi nous parle de l’Islam
nous rappelle l’héritage laissé par les précurseurs
de notre communauté : les premiers musulmans
arrivés au Canada. Bien qu’ils aient parfois fait face
au racisme et à la discrimination, ils ne se sont pas
complus en se disant victimes « d’islamophobie ».
Se complaire ainsi encourage trop le sentiment de
victimisation. En s’éloignant de cette attitude, les
premiers musulmans d’ici ont pu avancer beaucoup
plus rapidement dans toutes les facettes de leur vie.
Aujourd’hui, le mot islamophobie est devenu
un fourre-tout dans lequel on y met le moindre
incident. Nous le portons comme un fardeau qui
nous empêche d’avancer. Nous avons peur d’être
nous-mêmes et peur d’être jugés même en ne
faisant rien. Nous soupçonnons notre entourage
d‘islamophobe et les liens deviennent de plus
en plus difficiles à tisser car nous nous sommes
convaincus de ne pas être traités comme égaux. Ce sont probablement les fondateurs des
communautés musulmanes qui sont à l’ origine
de cette belle phrase : « L’Islam est une religion
de paix ». Les récits de musulmans vivant dans
des lieux où les différents cultes se voisinent et
faisant appel à la communauté qu’elles que soient
leurs convictions religieuses nous rappellent qu’il
est possible de construire des ponts entre eux et
leurs concitoyens. Seules des personnes portant
la paix en elles et convaincues
de la beauté de leur religion
pouvaient accomplir autant. Il est temps de reprendre
ce flambeau de paix et de le
passer aux suivants. 9
POINT DE DÉPART
La façon dont Shaykh Hamdi nous explique les
enseignements du Prophète—que la paix de Dieu
soit sur lui—permet de continuer à nourrir son être
et notre connexion à lui. Il est de notre devoir de
nous réapproprier une compréhension profonde
des enseignements du Prophète—que la paix de
Dieu soit sur lui. Trop souvent, nous lisons ses
enseignements comme s’il s’agissait d’un texte
statique. Nous devons discerner les mots
de sagesse et d’inspiration divine qui s’y trouvent,
de prendre le temps de les méditer profondément
afin d’en comprendre le sens et d’apprendre auprès
de ceux qui les comprennent vraiment. Par la brève, mais percutante explication du premier
sermon du Prophète—que la paix de Dieu soit sur
lui —que Shaykh Hamdi nous a livrée, plusieurs
d’entre nous ont réalisé l’importance centrale
accordée à la paix dans ce message. Ce fut une
révélation ! Ce prêche se voulait un réquisitoire
et un appel à la paix dans le monde lancé à toute
l’humanité. Ce qui étonne encore davantage, c’est
que ce message apporte bien-être à tous; même les
plus faibles, parce que nous réalisons que le but est
atteignable. Nous comprenons que : oui ! Ces gestes,
aussi simples soient-ils, apportent vraiment la paix.
Shaykh Hamdi a jeté un regard nouveau sur le sens
de l’expression « être un berger » qui signifie que
le troupeau de chacun de nous
comprend l’humanité entière. Pour plusieurs d’entre nous, ce concept de paix était
limité à notre famille proche ou tout au plus, à notre
petite communauté. Il est grand temps de nous joindre à la course
pour la paix de l’humanité, là où les rêveurs de paix
se rencontrent. Il est temps de rêver de paix dans
notre quotidien ! Shaykh Hamdi a partagé cette réflexion sur
l’importance de la paix et le rôle du croyant
dans la diffusion de la paix dans le monde : La salutation « Que la paix
de Dieu soit sur vous »
(Assalam alaykum) n’est
autre chose que le fruit de
« Dieu est plus Grand que tout »
(Allahu Akbar).
Cinq fois par jour, nous nous détachons de la vie
mondaine par la prière. Dès lors, nous sacralisons
notre rencontre avec Dieu en déclarant que « Dieu est
plus Grand que tout ». Durant notre entretien avec
Lui, Dieu nous comble de paix au moment même
où nous demandons à ce que la paix se répande
sur Son Messager en répétant la prière du messager
sur nous. Alors que notre rencontre avec Dieu tire
à sa fin, nous débordons de paix; maintenant prêts
à émerger de ce « bassin de paix » et retourner à la
vie mondaine. À cet instant, notre paix intérieure
est renouvelée : nos inquiétudes et doutes se sont
adoucis. Nous sommes alors prêts à partager cette
lumière avec le monde entier. Pour conclure la prière,
nous tournons la tête d’abord vers la droite, puis à
gauche, priant pour que la paix enveloppe tous les
êtres : « Assalam alaykum : Que la paix soit sur vous »
La cérémonie autour de la course pour la paix a été
une bénédiction pour ceux qui ont pu écouter les
enseignements du Shaykh Hamdi au nom de notre
Guide bien-aimé—que Dieu ne cesse de le nourrir
et d’enrichir notre connexion avec lui. Que chacun d’entre nous puisse remplir son cœur
de la paix reçue dans cette religion d’amour et
commencer à redonner cet amour au monde entier.
- Shehnaz Karim
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SHAYKH HAMDI BEN AISSA dirige l’organisme à but non
lucratif Collectif Sanad, situé à Ottawa. Cet organisme a pour mission
d’aider les gens dans leur quête spirituelle en facilitant leur connexion
au divin à travers l’acquisition de la sagesse, en nourrissant leur âme
et en apprenant l’empathie tel qu’enseigné par le Prophète—que la paix
de Dieu soit sur lui. Collectif Sanad a fondé l’institut islamique Rhoda un endroit accueillant où
tous peuvent en apprendre sur Dieu et y trouver la paix. Shaykh Hamdi
y fait office d’imam et y dirige la prière.
De plus, il offre un soutien psychologique et spirituel. Il enseigne et
organise des séances de médiation et de prières. À plusieurs reprises dans
le courant de l’année, il organise des retraites spirituelles. Il enseigne
également à Montréal et ses cours sont diffusés sur Internet.
Vous pouvez le joindre à l’adresse suivante: [email protected].
Pour en savoir plus sur tous les projets de Collectif Sanad :
W WW. S A N ADC O L L EC TI VE. O RG
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