Effet combiné de la fertilisation azotée et des rayonnements UV-C sur la résistance à Botrytis cinerea chez la laitue romaine Chayma OUHIBI1,2, Houneida ATTIA2, Laurent URBAN1, Philippe NICOT3, Mokhtar LACHAAL2 & Jawad AARROUF1 Laboratoire de Physiologie des Fruits et Légumes (EA 4279), Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse, Campus Agroparc, 301 Rue Baruch de Spinoza, 84916 Avignon, France. 2 Unité de Physiologie et Biochimie de la réponse des plantes aux contraintes abiotiques, département de Biologie, Faculté des Sciences de Tunis, Campus Universitaire, 2092 Tunis, Tunisie. 1 3 INRA, UR407 Pathologie végétale, Domaine St Maurice, BP94, F-84140 Montfavet, France. INTRODUCTION MATERIEL ET METHODES La laitue (Lactuca sativa) est une plante herbacée annuelle en rosette, originaire de l’Asie de l’ouest et appartenant à la famille botanique des composées (Astéracées).Les maladies les plus redoutables chez la Laitue sont la fonte des plantes (Sclérotinia minor), le mildiou (Bremia lactucae) et la pourriture grise (Botrytis cinerea). Plusieurs recherches ont démontré que le développement de ces maladies dépend des pratiques culturales (irrigation, fertilisation) mais aussi des conditions atmosphériques (température, rayonnements UV-C). La culture des plantes de laitues Romaine est réalisée avec 3 régimes de fertilisation azotée : 2 mmol d’azote (régime à concentration réduite), 10 mmol (régime à concentration optimale) et 20 mmol (régime à concentration forte). Après récolte, la moitié des plantes issues de chaque régime de fertilisation est exposée à une dose d’UV-C de 0.85 KJ m-2 . . L’autre moitié est utilisée comme plantes témoins non exposées aux UV-C. Récolte Le but de ce travail est d’étudier les effets conjugués d’une pratique culturale (fertilisation azotée) et de ’application d’une dose faible d’UV-C sur le comportement des feuilles de Laitue vis-à-vis Botrytis cinerea (BC87). 24 heures après UV-C 24 jours 0,85 KJ.m-2 Mise en place des laitues 2mM/10mM/20mM 0 KJ.m-2 Inoculation BC87/SM RESULTATS Surface de lésion, cm2 Surface de lésion 18 16 14 12 10 8 6 4 2 0 0.85kJ.m-2 0 kJ.m-2 d d c c b a a ab ab a b a J3 J4 Jour après inoculation Plus on augmente la concentration en nitrate plus la sensibilité des laitues à l’agent pathogène augmente chez les plantes non traitées aux UV-C après 4 jours d’inoculation. De plus, les plantes traitées aux UV-C expriment une résistance accrue au même pathogène par rapport aux plantes non traitées aux UV-C quelque soit la concentration d’azote. Péroxyde d’hydrogène 12 e MDA,µmol g-1MF 10 e e 8 e e bced 6 b c 4 dd ac cd cd cda ab d a 2 a 0 J1 J2 Les dosages de MDA et H2O2 montrent que les concentrations de ces produits sont faibles dans les plantes traitées aux UV-C et qui sont résistantes. 40 0 kJ.m-2 35 H2O2, µmol.g-1 FM Malondialdehyde 0.85 kJ.m-2 30 c c 25 c 20 c 15 ac ac 10 5 0 a a a a a a a aa b b J4 J1 Jours après Inoculation CONCLUSION c J2 J4 Jours après Inoculation Les analyses des résultats ont bien montré que plus on augmente la concentration en azote dans la solution d’irrigation plus on augmente la sensibilité des feuilles à BC87. Toutefois, cette sensibilité est bien compensée en présence d’une faible dose d’UV-C. Cette résistance accrue est corrélée à une diminution de MDA et de H2O2.suite à l’exposition des plantes aux UV-C.