
Les grees de la cornée,
interrompues en 2012, ont
repris au niveau des centres
greeurs, a-t-on constaté,
au niveau de l'hôpital Nafissa Ha-
moud (ex-Parnet) à Alger.
La première gree, sur les deux
programmées pour la journée, a
été eectuée, dans la matinée, sur
un jeune homme de 26 ans, par
le Pr Louisa Chachoua, chef de
service d'ophtalmologie de cette
structure. La seconde intervention
a concerné, quant à elle, une jeune
fille de 25 ans; les deux patients
étant en état de cécité, a précisé,
le Pr Chachoua, au sortir du bloc
opératoire.
En 2012, l'importation de la cornée
a été suspendue, pour des consi-
dérations techniques et commer-
ciales, a expliqué le Pr Chachoua,
rappelant que l'activité de la gree
a été relancée, après la reprise de
l'importation des greons, par l'Ins-
titut Pasteur, placée sous la tutelle
du ministère de la Santé, de la
population et de la réforme hospi-
talière. N'étant plus en capacité de
répondre aux attentes des patients,
en raison de cette interruption, les
services greeurs pourront, désor-
mais, prendre en charge les de-
mandes en attente; en priorité, les
cas les plus urgents.
La liste d'attente en grees de
la cornée se situe, actuellement,
entre 1.500 et 2.000 cas, par an, à
l'échelle nationale; sachant que les
services greeurs sont au nombre
de huit, dont la moitié à Alger, les
quatre autres étant répartis sur les
wilayas de Blida, Tizi-Ouzou, Anna-
ba et Oran.
Se félicitant de la reprise de ce
type d'intervention, "parfaitement
maîtrisée", en Algérie, le Pr Cha-
choua a indiqué que l'importation
des cornées ne constitue qu'une
solution "provisoire" à la demande,
importante, exprimée en la matière.
Elle a suggéré, de ce fait, la mise en
place d'une banque de données,
alimentée par des dons d'organes,
eectués en Algérie, exprimant son
souhait de voir la nouvelle loi sur la
santé "faciliter" et "protéger" l'ac-
tivité de la gree de cornée
Reprise des grees
de la cornée, après une
interruption de deux ans
INFO
Un virus, contre
le cancer du pancréas
UN GRAND PAS VIENT D’ÊTRE FRANCHI
DANS LE TRAITEMENT DU CANCER DU
PANCRÉAS
U
n virus modifié, pour détruire spéci-
fiquement les cellules cancéreuses,
vient d’être testé, in vitro et in vivo,
par une équipe INSERM. Et les ré-
sultats sont plutôt concluants.
Le cancer du pancréas apparaît comme l’un
des plus meurtriers. Plus de trois quarts des
patients décèdent au cours de l’année qui suit
le diagnostic et à peine 2% sont, encore, en
vie après 5 ans.
A Toulouse, une équipe INSERM étudie la
faisabilité d’un traitement, reposant sur
l’injection de virus oncolytique; c’est-à-dire,
capable d’infecter et de détruire, spécifique-
ment, les cellules cancéreuses. Ils ont, ainsi,
travaillé sur un virus dérivé d’Herpès simplex,
rendu inoensif vis-à-vis des cellules saines
de l’organisme; mais, capable de se répliquer,
spécifiquement, dans les cellules cancéreuses
du pancréas et de les détruire.
«In vitro, le virus se comporte comme prévu,
n’aectant pas les cellules saines du pan-
créas; mais, se multipliant dans les cellules
cancéreuses, se propageant dans les cellules
malades voisines et les éliminant», indiquent
les auteurs.
«In vivo, sur des tumeurs humaines greées
à des souris, une unique injection du virus
modifié, associée à une chimiothérapie, a
drastiquement réduit la taille des tumeurs,
sans eet indésirable dangereux pour les
animaux».«Nous supposons qu’une seconde
injection déclencherait une réaction immuni-
taire rapide, qui entraînerait la neutralisation
du virus», explique Pierre Cordelier, respon-
sable de l’étude et directeur de recherche
au Centre de recherche en cancérologie de
l’Oncopôle de Toulouse.
«Il s’agit d’une nouvelle ère thérapeutique,
contre le cancer du pancréas. Plus rien ne
s’oppose au lancement d’un essai clinique
chez l’homme, si ce n’est l’organisation, la
réglementation et le coût»
Santé-MAG N°36 - Janvier 2015
ACTUALITÉ
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