Reprise des greffes de la cornée, après une interruption de deux ans

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ACTUALITÉ
INFO
Un virus, contre
le cancer du pancréas
UN GRAND PAS VIENT D’ÊTRE FRANCHI
DANS LE TRAITEMENT DU CANCER DU
PANCRÉAS
n virus modifié, pour détruire spécifiquement les cellules cancéreuses,
vient d’être testé, in vitro et in vivo,
par une équipe INSERM. Et les résultats sont plutôt concluants.
Le cancer du pancréas apparaît comme l’un
des plus meurtriers. Plus de trois quarts des
patients décèdent au cours de l’année qui suit
le diagnostic et à peine 2% sont, encore, en
vie après 5 ans.
A Toulouse, une équipe INSERM étudie la
faisabilité d’un traitement, reposant sur
l’injection de virus oncolytique; c’est-à-dire,
capable d’infecter et de détruire, spécifiquement, les cellules cancéreuses. Ils ont, ainsi,
travaillé sur un virus dérivé d’Herpès simplex,
rendu inoffensif vis-à-vis des cellules saines
de l’organisme; mais, capable de se répliquer,
spécifiquement, dans les cellules cancéreuses
du pancréas et de les détruire.
«In vitro, le virus se comporte comme prévu,
n’affectant pas les cellules saines du pancréas; mais, se multipliant dans les cellules
cancéreuses, se propageant dans les cellules
malades voisines et les éliminant», indiquent
les auteurs.
«In vivo, sur des tumeurs humaines greffées
à des souris, une unique injection du virus
modifié, associée à une chimiothérapie, a
drastiquement réduit la taille des tumeurs,
sans effet indésirable dangereux pour les
animaux».«Nous supposons qu’une seconde
injection déclencherait une réaction immunitaire rapide, qui entraînerait la neutralisation
du virus», explique Pierre Cordelier, responsable de l’étude et directeur de recherche
au Centre de recherche en cancérologie de
l’Oncopôle de Toulouse.
«Il s’agit d’une nouvelle ère thérapeutique,
contre le cancer du pancréas. Plus rien ne
s’oppose au lancement d’un essai clinique
chez l’homme, si ce n’est l’organisation, la
réglementation et le coût»
Reprise des greffes
de la cornée, après une
interruption de deux ans
U
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Santé-MAG
N°36 - Janvier 2015
L
es greffes de la cornée,
interrompues en 2012, ont
repris au niveau des centres
greffeurs, a-t-on constaté,
au niveau de l'hôpital Nafissa Hamoud (ex-Parnet) à Alger.
La première greffe, sur les deux
programmées pour la journée, a
été effectuée, dans la matinée, sur
un jeune homme de 26 ans, par
le Pr Louisa Chachoua, chef de
service d'ophtalmologie de cette
structure. La seconde intervention
a concerné, quant à elle, une jeune
fille de 25 ans; les deux patients
étant en état de cécité, a précisé,
le Pr Chachoua, au sortir du bloc
opératoire.
En 2012, l'importation de la cornée
a été suspendue, pour des considérations techniques et commerciales, a expliqué le Pr Chachoua,
rappelant que l'activité de la greffe
a été relancée, après la reprise de
l'importation des greffons, par l'Institut Pasteur, placée sous la tutelle
du ministère de la Santé, de la
population et de la réforme hospitalière. N'étant plus en capacité de
répondre aux attentes des patients,
en raison de cette interruption, les
services greffeurs pourront, désormais, prendre en charge les demandes en attente; en priorité, les
cas les plus urgents.
La liste d'attente en greffes de
la cornée se situe, actuellement,
entre 1.500 et 2.000 cas, par an, à
l'échelle nationale; sachant que les
services greffeurs sont au nombre
de huit, dont la moitié à Alger, les
quatre autres étant répartis sur les
wilayas de Blida, Tizi-Ouzou, Annaba et Oran.
Se félicitant de la reprise de ce
type d'intervention, "parfaitement
maîtrisée", en Algérie, le Pr Chachoua a indiqué que l'importation
des cornées ne constitue qu'une
solution "provisoire" à la demande,
importante, exprimée en la matière.
Elle a suggéré, de ce fait, la mise en
place d'une banque de données,
alimentée par des dons d'organes,
effectués en Algérie, exprimant son
souhait de voir la nouvelle loi sur la
santé "faciliter" et "protéger" l'activité de la greffe de cornée
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