La peinture moderne

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La
peinture
moderne
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L’impressionnisme
Sommaire
l’impressionnisme. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
le néo-impressionnisme. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
le symbolisme et les nabis. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
le fauvisme. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
le cubisme.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
le futurisme. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
l’expressionnisme. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
la peinture métaphysique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
le dadaïsme et le surréalisme. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
la peinture naïve.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
les premiers peintres abstraits. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
la peinture abstraite le pop art, l’op art. . . . . . . . . . . . . . . . 14
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L
’essentiel ce ne sont pas les rapports qui peuvent exister entre
les personnages ce sont ceux qui existent entre les couleurs,
entre les formes. Les teintes sont plus vives, ce sont les couleurs du prisme, plus lumineuses, les ombres dans les visages et les
vêtements clairs sont indiquées non plus par des tons foncés mais
par des teintes froides, des verts et des bleus. Utilisation de la loi
des complémentaires, sachant que deux complémentaires que l’on
met côte à côte s’exaltent, alors qu’elles se détruisent mutuellement si on les mélange. Des vastes zones claires qui se heurtent
sans transition à des zones foncées, cette réduction de la profondeur qui amène les figures à se détacher avec précision sur un
écran rapproché, tout cela s’oppose à la peinture telle qu’elle a été
pratiquée en Europe depuis le XVe siècle.
Édouard Manet
Claude Monet
Alfred Sisley
Camille Pissarro
Auguste Renoir
Edgar Degas
Paul Cézanne
Paul Gauguin
Vincent-van-Gogh
Henri de Toulouse-Lautrec
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Le néo-impressionnisme
L
es Néo-impressionnistes analysent de près ce qu’ils perçoivent et ils le représentent en distinguant de façon
systématique entre la couleur locale des objets, la couleur
d’éclairage et les réactions de l’une et de l’autre. Ils ont attentivement lu le livre de Chevreul sur le Contraste simultané des
couleurs et ses applications ; ils connaissent les travaux des physiciens Helmholtz, Maxwell, N. O. Rood, et ils s’évertuent à tenir
compte des enseignements de la science. Au mélange pigmentaire,
ils substituent le mélange optique. C’est-à-dire qu’ils juxtaposent
leurs couleurs de façon qu’elles restent pures sur la toile pour ne se
mélanger que dans l’œil du spectateur en conservant leur luminosité, leur éclat. Nette leur touche est en principe proportionnée à
la dimension du tableau. Elle à la forme d’une petite tache ou
d’un petit point, ce qui fera parler de pointillisme.Comment l’art
s’accomode-t-il de tant de logique ? Assez mal, il faut bien le dire.
Après tout ce qui fait l’importance du mouvement, ce n’est pas sa
méthode précise et scientifique, c’est le rôle qu’il joue dans la libération de la couleur et c’est le souci très vif qu’il a de l’ordonnance,
de la composition à la fois linéaire et chromatique. Mais dans les
années qui le voient éclore et qui coïncident avec la dislocation du
groupe impressionniste (1886), on rêve volontiers des profits que
l’art devrait pouvoir tirer de ses rapports avec la science.
Le symbolisme et les nabis
E
n 1886, le poète Jean Moréas publie le manifeste du
Symbolisme littéraire. Cinq ans plus tard, le critique Albert
Aurier définit le Symbolisme en peinture : l’œuvre d’art
doit être synthétique, subjective et décorative. La plupart des
peintres de ce mouvement font partie du groupe des Nabis (mot
hébreu qui signifie prophètes). Cette présence de la spiritualité se
remarque dans toutes les œuvres de Redon.
Odile Redon
Pierre Bonnard
Paul Gauguin
Georges Seurat
Signac
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Le fauvisme
D
ès le début du xxe siècle, un groupe d’artistes promet la
couleur. Celle-ci a une vivacité, une violence telles qu’elle
fait penser à un rugissement. Aussi, en face des tableaux
que ces peintres exposent au Salon d’Automne de 1905, le critique
d’art Louis Vauxcelles parle-t-il de fauves.
Van Gogh
Henri Matisse
Vlaminck
Albert Marquet
Camoin, Manguin
Jean Puy
Derain Friesz
Raoul Dufy
Braque
Le cubisme
L
orsqu’à la fin de 1907 Braque commence à se détourner du
Fauvisme, c’est pour diminuer le pouvoir de la couleur au
profit de la forme, pour mettre l’accent non seulement sur la
ligne mais sur le volume. Louis Vauxcelles écrit à propos de ces
œuvres « M. Braque… réduit tout… à des schémas géométriques,
à des cubes ». Le cubisme s’affirme comme la tendance la plus
révolutionnaire qui soit apparue dans le domaine de la peinture
figurative depuis le xve siècle. L’homme moderne se déplace avec
rapidité et l’image qu’il se forme des choses est complexe. C’est
cette complexité que les Cubistes s’attachent à traduire en juxtaposant sur le même plan différentes faces de l’objet que l’œil ne peut
voir simultanément mais que l’esprit a la faculté de réunir.
Cependant, on ne saurait prétendre que toutes les œuvres cubistes
proposent une nouvelle traduction du réel. Elles enlèvent à l’être
humain tous ses privilèges et toute son importance. Point de psychologie dans cet art, hormis celle de ses créateurs qui se
substituent complètement aux modèles.
Pablo Picasso
Georges Braque
Juan Gris
Fernand Léger
Robert Delaunay
Jacques Villon
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Le futurisme
E
ncore que son premier manifeste, rédigé par le poète
Marinetti, soit publié en 1909 à Paris, le Futurisme
est un mouvement strictement italien. « Exalter, proc l a m e Ma r i n e t t i , l e m o u ve m e n t a g re s s i f, l’ i n s o m n i e
fiévreuse, le pas de gymnastique, le saut périlleux, la gifle et
le coup de poing. » Il ne saurait être contesté que dans l’ensemble le langage des Cubistes est plus révolutionnaire que
celui des Futuristes. Ces derniers, il est vrai, ont un climat
qui les distingue, et l’un de leurs buts, ils l’atteignent : ils
nous font sentir le jeu d’énergies opposées qui s’agitent et se
heurtent avec fracas dans un monde ébranlé.Pour ce qui est
de leur action, hors d’Italie elle a peu de portée. Mais en
Italie elle a été importante : c’est en effet le Futurisme qui a
sonné le réveil de l’art vivant dans la Péninsule.
Boccioni
Carrá
Russolo
Balla
Severini
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L’expressionnisme
P
eu de familles de peintres offrent autant de diversité que
celle des Expressionnistes. Certes, ils ont tous pour but
essentiel d’extérioriser ce qu’ils éprouvent dans le fond de
leur âme, et d’ordinaire ils déforment les données de la réalité
visible plus pour renforcer l’expression de leurs sentiments que
pour répondre aux exigences d’une spéculation proprement
picturale.
Munch
Ensor
Kirchner
Schmidt-Rottluff
Jawlensky Macke
Kokoschka
Georges Rouault
Chaïm Soutine
Marc Chagall
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La peinture métaphysique
L
e peintre italien Giorgio de Chirico (né en 1888), qui s’établit à Paris en 1911, vise lui aussi à nous dépayser, mais le
monde où il nous introduit est fort différent de celui de
Chagall. Alors que tous les artistes contemporains qui veulent
innover récusent la perspective de la Renaissance, lui voit un rapport troublant entre elle et la métaphysique. Incontestablement,
ce qu’il nous met sous les yeux est à la fois identifiable et mystérieux, familier et déconcertant. Les statues s’y trouvent à
mi-chemin entre l’être vivant et son image dans le marbre. On a
l’impression qu’à tout instant elles peuvent ou bien descendre de
leur socle pour se mêler à notre vie ou bien au contraire se pétrifier
totalement dans une indifférence absolue. Chirico ne restera pas
fidèle à cette peinture que l’on a qualifiée de métaphysique et qui
séduira les Suréalistes : dans les années vingt il s’en détourne pour
évoluer vers un art de plus en plus littéraire, voire de plus en plus
académique.
Carra
Giorgio de Chirico
Morandi
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Le dadaïsme et le surréalisme
N
é au cours de la guerre de 1914-1918, le Dadaïsme ne
groupe pas que des peintres. (Allemagne : Tristan Tzara,
poète - Hugo Ball et Richard Huelsenbeck, écrivains - Hans
Arp, peintre et sculpteur. France : Marcel Duchamp et Francis
Picabia, peintres - André Breton, Aragon, Éluard, Soupault,
Ribemont-Dessaignes, poètes).Tandis qu’elle vise des buts politiques à Berlin, dans les autres villes, à Zurich comme à New York,
à Paris comme à Cologne et à Hanovre, elle se confine dans le
domaine artistique et culturel. Mais partout le mouvement Dada
s’attaque aux valeurs établies. Il proclame la vanité de la raison, de la
logique, de la science, dont il constate la faillite. Ont-elles évité la
guerre ? Dada s’attaque aussi aux conceptions artistiques que chérit
la société bourgeoise, et tantôt c’est pour leur opposer des conceptions nouvelles, fondées sur la croyance et la fécondité du hasard, de
l’irrationnel, tantôt c’est pour ruiner la notion d’art elle-même.
Marcel Duchamp
Francis Picabia
Hans Arp, Ernst
Tanguy
Masson
Dali
Magritte
Delvaux
Paul Klee
Joan Miró
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La peinture naïve
L
a naïveté que Klee et Miro retrouvent, d’autres artistes
contemporains n’ont pas eu à la reconquérir parce que,
n’étant point passés par une Académie, ils ne l’avaient
jamais perdue.
Henri Rousseau
Bombois
Maurice Utrillo
Vivin
Les premiers peintres abstraits
Q
uand la peinture déforme les apparences du monde extérieur, quand il est entendu que la signification du tableau
tient essentiellement à la couleur et à la forme, alors il
peut sembler logique que les peintres tranchent les derniers liens
qui rattachent leur œuvre à la réalité visible et qu’ils optent carrément pour ce qu’il est convenu d’appeler la peinture abstraite.
Que fallait-il mettre à la place de l’objet ? Des couleurs et des
formes, bien sûr, mais comment éviter que celles-ci ne tombent
dans l’ornemental ? Ce n’est qu’après bien des années de travail
que j’arrivai à la peinture que je pratique aujourd’hui (Wassily
Kandinsky). Les autres pionniers de l’art abstrait commencent à se
manifester à peu près au même moment que Kandinsky (1910).
Cependant, si l’on parle de pionniers à propos de ces peintres, il
faut préciser qu’ils ne le sont pas tous au même titre ni avec la
même persévérance. Pour certains il ne s’agit que d’une aventure
passagère, et longtemps l’abstraction n’aura qu’un nombre réduit
de fidèles partisans.
Wassily Kandinsky
Frank Kupka
Delaunay
Piet Mondrian Picabia
Casimir Malevitch
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La peinture abstraite
le pop art, l’op art
L
’évolution de la peinture depuis 1940 peut se définir
par un bouillonnement d’initiatives et de recherches,
et même de mouvements contraires, qui la font passer
de la figuration à l’abstraction, puis de l’abstraction à la
figuration. Puisqu’on avait pris tant de liberté envers l’objet,
pourquoi ne pas l’éliminer simplement du tableau ? La réalité devenait un obstacle, la seule réalité qui compte, après
tout, la seule qui ait un caractère indiscutable d’authenticité
et d’efficacité, c’est la réalité intérieure, celle de l’intellect,
de l’imagination, de la sensation. Dès lors le devoir du
peintre n’est plus de donner au spectateur l’illusion plus ou
moins convaincante de la réalité sensible, mais de substituer
à celle-ci une réalité nouvelle, plus vraie que l’autre, une
réalité issue d’un acte souverain de l’esprit : la réalité en soi.
Le mouvement de la peinture dite abstraite se divisera bient ôt e n d eux cour a nts a nta gonist e s , l’ u n d é r i van t d e
Kandinsky, qui entraînera les lyriques et les expressionnistes,
l’autre de Mondrian, qui réunira les rationalistes, les classiques et tous les anti-romantiques. C’est aux alentours de
1959, alors que la querelle opposant les lyriques aux rationalistes atteignait à son point culminant que surgit
simultanément à New York et à Paris le nouveau réalisme. Il
s’exprime sous la forme d’assemblage d’objets de rebut sur
fond pictural, sur la découverte du folklore urbain (accumulations-poubelles, étalages publicitaires, froissages, collages
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de découpures d’affiches et de fragments de tissus).
Ainsi naîtra un mouvement qui méritera l’épithète de
néo-dadaïsme et sera plus connu sous le nom de pop art. Un
fort courant réaliste s’est frayé un chemin à travers l’art
moderne. Mais il n’a pas tardé à se heurter, d’une part à la
méthode appliquée avec persévérance par les héritiers de
Malevitch et de Mondrian, d’autre part à un renouveau de
l’abstraction pure sous la double forme de l’art optique et de
l’art cinétique. Pour ces deux conceptions, il s’agit grâce aux
ressources de la géométrie, à des contrastes de couleurs ou
de reliefs, grâce encore aux acquisitions de la science et de la
technologie, d’agir vigoureusement sur la sensibilité de
l’œil. Ce sera l’op art, ainsi appelé par opposition à pop art.
Mondrian
Kandinsky
Soulages
Polock
Rothko
Staël
Vieira da Silva
Lanskoy
Sonia Delaunay
Vasarely
Warhol
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