Modèle pour les documents de référence des Sociétés Nationales

1
Modèle pour les documents de référence des Sociétés Nationales
sur le Changement climatique
Préparation pour le Programme II du Changement climatique
mai 2010
Ce rapport (qui fait partie du programme de Préparation au Changement climatique) offre à la Société
nationale des informations de référence sur la manière dont le changement climatique aura probablement
un impact sur leur pays, les populations vulnérables et les programmes. Son objectif est d’être un point de
départ à partir duquel les Sociétés nationales peuvent identifier des domaines où elles devront peut-être
ajuster leurs plans et programmes, ou définir des plans d'action spécifiques.
Nous vous invitons à ajouter et à améliorer toutes les sections de ce document. Il y a un nombre de
sections tout au long du document demandant vos réactions mais également des sections qui doivent être
écrites entièrement par la Société nationale. Le texte en vert donne des conseils sur chaque section. Les
notes en vert devront être enlevées lorsque vous finaliserez le document.
Dès que ce rapport aura été complété, il peut être utilisé comme outil d'éducation/communication, pour
augmenter la compréhension de l’impact potentiel du changement climatique parmi un public plus large (les
bénévoles, les collègues, les partenaires, le public). Les informations dans ce document peuvent aussi être
intégrées dans les différents outils de communication par la Société nationale afin faciliter l'accès du public
ciblé aux messages-clés.
Lorsque vous ajoutez du texte complémentaire, veuillez mentionner les références de vos sources
d’informations. Vous pouvez ajouter votre référence à la fin la liste en suivant ces quelques étapes simples:
Mettez le curseur sur la section du document où vous souhaitez insérer une référence,
1. Cliquez sur la touche “Insérer” (disponible en tête de l'écran du programme Microsoft Word)
2. Sélectionnez “note en bas de page” du menu déroulant
3. Assurez-vous que les fonctions “note finale” et “numéros automatiques” sont sélectionnés
4. Cliquez sur “ok”
5. Insérez les informations relatives à votre référence
Contenu
(A préparer par la Société nationale avec l’aide de la Fédération et du Centre climatique)-une liste de tous
les titres et des pages sur lesquelles ils apparaissent – généralement ceci se fait en dernier
Acronymes
(A préparer par la Société nationale avec l'aide sur demande de la Fédération et du Centre climatique)
Synthèse (1-3 pages)
(A préparer par la Société nationale avec l’aide sur demande de la Fédération et du Centre climatique) - la
synthèse du document, y compris les conclusions –se fait généralement à la fin
Partie 1: Changement climatique: les implications scientifiques et
globales pour la Croix-Rouge/Croissant-Rouge
i
(A préparer par le Centre climatique)

2
Consensus scientifique : l'impact du changement climatique sur le risque de catastrophes
naturelles
Le changement du climat se produit déjà
Le changement du climat se produit désormais. Les températures sur la surface de la planète ont connu
une augmentation de plus de 0,7 °C au cours du 20ème siècle. Cette période était la plus chaude des
dernières 1300 années. Puis les changements climatiques s’accélèrent : 11 des 12 dernières années (1995-
2006) sont classées parmi les années les plus chaudes depuis le début des relevés
(Voir schéma 1)
Schéma 1: Changements observés de la température moyenne sur la surface de la planète
ii
. ... et apportent plus d'extrémités
Une augmentation de 0,7 °C peut paraître peu. Moins, par exemple, que la différence de la température
entre le jour et la nuit. Alors pourquoi faut-il s’inquiéter ? Imaginez un patient ayant de la fièvre : une légère
augmentation de la température indique seulement que son état empire. Dans le cas du climat ce n'est pas
tellement l'élévation moyenne de la température qui est alarmante, mais l’augmentation moyenne de la
température de la planète, connue sous le nom de réchauffement climatique, s’accompagnant de la fonte
des glaciers qui augmente le risque d’inondations provoquées par le débordement des lacs et menace ainsi
l'approvisionnement en eau de millions de personnes.
Les rythmes de précipitations ont également changé, entraînant plus de sécheresses dans les régions
tropicales, subtropicales et méditerranéennes et l’augmentation des précipitations moyennes et de la neige
dans les régions tempérées telles que l'Amérique du Nord, l'Europe du Nord et l'Asie Centrale et du Nord.
Encore plus inquiétant, la fréquence et l'intensité des précipitations extrêmes, ainsi que les phénomènes de
chutes de neige, ainsi que la fréquence des sécheresses ont augmenté. Nous avons également connu des
canicules et des ouragans plus intenses.

3
Encadré 1 : Le GIEC et le consensus scientifique
Le consensus scientifique sur le changement climatique est présenté dans les rapports du Groupe
intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), créé en 1988 par le Programme des Nations Unies
pour l'environnement et l'Organisation météorologique mondiale. Le GIEC engage des milliers de grands
experts mondiaux pour passer en revue les ouvrages publiés sur le changement climatique. Les
conclusions des politiques sont approuvées, ligne par ligne, par des gouvernements. En 2007, le GIEC a
reçu le prix Nobel de la paix. Cette section récapitule les résultats du récent relevé du GIEC (de 2007), le
quatrième Rapport d’évaluation ("AR4"), en particulier celui du Groupe de travail I, qui fait un exposé sur la
science des changements climatiques et du Groupe de travail II, qui rend compte des impacts, de
l'adaptation et de la vulnérabilité. L’intégralité des rapports est disponible sur www.ipcc.ch
Il est très probable qu’il soit provoqué par l’activité humaine
Il est également clair que ce changement est en grande partie provoqué par les hommes. Selon le Groupe
intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), « la principale cause du réchauffement constaté
depuis la moitié du 20
ème
siècle est très probablement dû à l'augmentation observée de la concentration
anthropogène des gaz à effet de serre". (Voir encadré à la page 1 pour plus 'd'informations sur le GIEC).
Ces gaz à effet de serre agissent comme une couverture au-dessus de la terre, la rendant plus chaude (voir
encadré 2 ci-dessous). Ces gaz sont émis quand nous brûlons des combustibles fossiles tels que le
charbon, le pétrole ou le gaz, ou lorsque nous coupons et brûlons les arbres. Les concentrations actuelles
de gaz à effet de serre dépassent les limites naturelles qui existent depuis plus de 650.000 ans.
Encadré 2: L’effet de serre
La figure à gauche illustre l’effet de serre. L’élévation de la
température provoquée par les gaz à effet de serre dans
l’atmosphère est semblable au réchauffement à l’intérieur
d’une serre. Les rayons du soleil traversent l’atmosphère et
chauffent la surface de la terre. Une partie de l’énergie qui
entrant dans le soleil quitte notre planète sous forme de
chaleur (radiation de grandes ondes ou infrarouge). En
quittant l’atmosphère, cette chaleur est absorbée par les gaz à
effet de serre qui agissent comme une couverture au-dessus
de la terre en maintenant la température. C’est grâce à ces
gaz à effet de serre que la planète conserve sa chaleur et sans laquelle la vie sur la Terre ne serait pas
possible. Le dioxyde de carbone et le méthane sont deux importants gaz à effet de serre. Ajouter plus de
ces gaz à l'atmosphère augmente l'effet de serre et ainsi la température moyenne sur la surface de la terre:
le réchauffement climatique. Une planète plus chaude quant à elle, provoque le changement climatique.
Depuis la fin de la révolution industrielle, la concentration de dioxyde de carbone, lequel est obtenu en
brûlant les combustibles fossiles (charbon, pétrole, gaz naturel), a connu une augmentation de plus de
trente pour cent, alors que le méthane a presque doublé. Les molécules de dioxyde de carbone peuvent
vivre près de 100 ans dans l’atmosphère et elles ont maintenant une concentration de près de 385 parts par
million (ppm), par rapport à une concentration préindustrielle d’environ 280 parts ppm. La concentration
actuelle du dioxyde de carbone est d'au moins 25%, plus élevée qu’à n'importe quelle autre période.
... et il est là pour rester

4
Le changement climatique est là pour rester et va s’accélérer. L’augmentation de la température sur ce
siècle se situera probablement entre deux et quatre degrés Celsius (voir schéma 2).
Schéma 2: Scénario du réchauffement pour le 21ème siècle.
iii
Chaque ligne de couleur représente le changement probable de la température globale qui se produirait en
cas d’un scénario spécifique d’émissions de gaz à effet de serre (appelées A2, A1B, etc. par le GIEC). Le
GIEC a développé ces scénarios basés sur des prévisions de croissance de la population, de l’économie et
du développement des technologies d'émissions réduites qui domineront au cours du siècle. Aucune n’est
considérée plus probable qu'une autre par le GIEC. Cependant, jusqu'à aujourd'hui, les émissions actuelles
s'accroissent plus rapidement que toute prévision pessimiste. Les modèles informatiques ont alors simulé à
quoi notre planète pourrait ressembler dans l’avenir compte tenu les différentes scénarios. Les colonnes de
droite montrent les meilleures estimations, avec des nuancés pour indiquer l'incertitude, des températures
probables en 2100 sur la base de ces scénarios d’émissions. La ligne noire avec la nuance grise représente
les températures globales notées au cours du 20ème siècle.
Ce taux de réchauffement est probablement sans précédent depuis au moins les 10.000 dernières années.
Les effets durables les plus graves peuvent encore être évités si nous réduisons sensiblement les
émissions de gaz à effet de serre.
Même en réduisant drastiquement notre utilisation de combustibles fossiles, les changements climatiques
vont cependant continuer, les gaz à effet de serre émis resteront présents dans l’atmosphère pendant
plusieurs décennies. Nous n’avons d’autre choix que de faire face aux conséquences. Sur le terrain des
catastrophes, il faut s’attendre à une augmentation de canicules, des inondations, des sécheresses et à une
augmentation de l’intensité des cyclones tropicaux, ainsi qu’à des niveaux de mer plus élevés (voir tableau
1).

5
Tableau 1: Exemples de l’impact du changement climatique
iv
Phénomène
s
et orientation des
tendances
Probabilité de la
manifestation de la
tendance à la fin
du 20
ème
siècle
Probabilité
d’évolution
Exemples d'impacts significatifs
Presque partout sur la planète
,
des jours et des nuits plus
chauds, et de plus en plus
souvent, très chauds.
Très probable
Presque
certain
•
Augmentation du rendement
agricole dans les régions les plus
froides.
• Baisse du rendement dans les
régions les plus chaudes
• Augmentation des invasions
d’insectes
• Conséquences sur les ressources
en eau qui dépendent de la fonte
des neiges
• Baisse de la mortalité provoquée
par le froid
• Baisse de la qualité de l’air dans
les villes
Une augmentation de la
fréquence des vagues de
chaleur/canicules dans la
plupart des régions
Très probable
Très probable
•
Réduction du rendement agricole
dans les régions les plus chaudes
en raison de la chaleur
• Augmentation des feux de
brousse
• Augmentation de la demande
d’eau, problèmes de la qualité de
l’eau
• Augmentation de la mortalité due
à la chaleur, en particulier chez
les anciens, les malades
chroniques, les très jeunes, et les
personnes isolées.
Presque partout sur la planète,
une augmentation des
précipitations fortes
Probable
Très probable
•
Dégâts aux récoltes
• Erosion des sols
• Conséquence sur la qualité de la
nappe d’eau à la surface et dans
le sol
• Pénurie d’eau pourrait être
résolue
• Augmentation du risque des
décès, des blessures et des
maladies infectieuses,
respiratoires ou de la peau
• Interruption des implantations,
commerces, transports et
communautés à cause des
inondations
• Tensions sur l’infrastructure
urbaine et rurale
• Perte de biens
Augmentation du
nombre de
régions touchées par la
sécheresse
Probable dans la
plupart des régions
depuis 1970
Probable
•
Dévastation du terrain
• Baisse des rendements et dégâts
sur les récoltes
• Augmentation de la mortalité du