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2ème partie : MESURES SECTORIELLES URGENTES
1- Principes d’une politique de développement industriel
- Il est primordial de consacrer l’entreprise privée dans sa position d’institution phare au
sein de la société et de promouvoir et de protéger cette institution par tous les moyens.
- Le principe de la liberté d’investir doit être préservé dans tous les cas et il doit guider tous
les choix. Tous les secteurs doivent être ouverts à l’initiative privée nationale.
- L’expansion de l’offre nationale de produits industriels doit prendre appui d’abord sur une
politique visant la substitution aux importations. Elle doit également s’appuyer sur une
politique de constitution de « champions économiques » capables d’influer de façon
significative sur l’évolution de la valeur ajoutée industrielle et de se déployer
favorablement sur le marché mondial.
- L’Etat doit soutenir l’entreprise, quelle que soit sa branche d’activité, en modulant ce
soutien en fonction des contraintes spécifiques de l’activité et en relation avec les acteurs
professionnels de la branche. Les entreprises exportatrices doivent faire l’objet de toute
l’attention que requiert la levée de tous les obstacles qui freinent l’activité d’exportation.
- La mobilisation des IDE doit être le fait de l’entreprise, dans le choix du partenaire et des
conditions de mise en œuvre. L’action de l’Etat doit porter sur la réunion des conditions
d’attraction des IDE et de défense des entreprises nationales.
- Le développement industriel doit se fonder d’abord sur l’investissement national pour sa
nature endogène, avec ses apports (capital, bénéfices, impôts, formation…) et son
caractère durable (non soumis aux aléas des stratégies des firmes étrangères).
- La volonté politique résolue d’engager le pays sur la voie d’une véritable relance de
l’industrie nationale doit prescrire la nécessité absolue de régler définitivement tous les
blocages qui freinent l’investissement et l’expansion du secteur industriel, notamment les
blocages inhérents au foncier industriel, au financement, à la fiscalité, à l’instabilité
juridique, à la bureaucratie, à la formation.
- Il est urgent de procéder au recensement du potentiel industriel national par filières et par
régions afin de disposer d’un outil nécessaire à notre redéploiement économique (élaborer
la cartographie de l’industrie nationale).
2- Secteur de la mécanique et sous-traitance
L’industrie automobile en Algérie est appelée à se développer de manière croissante au cours
des prochaines années. Dans l’ensemble, le marché Algérien offre en effet des perspectives de
développement soutenu. L’objectif à viser est double : Augmentation des exportations hors
hydrocarbures et développement d’un tissu industriel de sous-traitance automobile. A cet
égard, il est nécessaire de commencer par :
- Conditionner l’importation de véhicules par la production en Algérie de pièces de
rechange de première monte, destinées à l’exportation vers les usines automobiles à
l’étranger.
- Exiger, à terme, un passage à une activité de production de type CKD.
- Définir précisément les modalités d’application des dispositions de l’Article 52 de la Loi
de Finances pour 2014.