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PAGE 6 vendredi 29 juin 2012
Scénarios
de succession
Bien au contraire. Les deux ont déjà
réussi à plusieurs reprises à faire des
choix de présidents exécutifs qui
ont surpris tout le monde. Dans le
cas de Walter Kielholz, cela vaut
évidemment pour Brady Dougan,
mais aussi, plus récemment, pour
Michel Liès en tant que successeur
à Stefan Lippe au lieu de Christian
Mumenthaler ou Thomas Wellauer. Pour lui succéder dans sa propre fonction en tant que président
exécutif de Nestlé en 2007, Peter
Brabeck n’a pas fait appel au responsable des finances Paul Polman,
aujourd’hui à la tête d’Unilever,
mais à Paul Bulcke. Leur rôle relativise également celui des nombreux Anglo-Saxons au sein du
conseil d’administration de Credit
Suisse. Ils ne comptent que deux
représentants au sein du comité de
gouvernance où siège également
Urs Rohner, l’ancien responsable
des finances Richard Thornburgh
et John Tiner, Aziz Syriani étant
quant à lui le président exécutif
d’Olayan Group, la société actionnaire de Credit Suisse domiciliée
en Arabie Saoudite.
Vont-ils privilégier pour autant
une volte-face totale, comme le
souhaitent certains, en renouvelant l’équipe dirigeante de Credit
Suisse en profondeur par la nomination de citoyens suisses incarnant la gestion de fortune? Après
tout, ces dernières années, la banque d’investissement n’a pas réussi
à livrer la preuve de son potentiel
de rendement supérieur, mais a
pesé d’autant plus lourd au niveau
des frais qu’elle a engendré, notamment en termes de rémunération des collaborateurs. Et la stabilité relative de Julius Bär depuis
sa conversion en gestionnaire de
fortune pur par la création séparée de GAM semble prouver la
pertinence du modèle. Rien n’est
moins sûr. Cela signifierait que les
membres de longue date du
conseil d’administration reconnaissent que la stratégie d’expansion dans la banque d’investissement, menée avec beaucoup de
détermination, notamment par
l’acquisition totale de First Boston
à New York en 1996, n’a pas généré les résultats escomptés. Un
changement d’opinion si difficile
à rendre crédible que seuls les successeurs à Walter Kielholz et Peter Brabeck pourraient éventuellement l’envisager. (CA)
GSMN: nouvelle
convention avec Helsana
Genolier Swiss Medical Network
SA (GSMN), la branche cliniques
privées d’AEVIS, a signé un nouvel accord de collaboration avec
Helsana. L’assureur-maladie reprend ainsi des relations contractuelles avec toutes les cliniques du
groupe. L’accord concerne les assurances de base comme les assurances complémentaires.
INNOVA: l’assurance
de base cédée à Visana
L’assureur bernois Innova cède
son assurance de base à vivacare,
une marque du groupe Visana,
pour se concentrer sur les assurances-maladie et accidents privées.
Plus de 38.000 assurés sont
concernés par ce changement. Les
adaptations de primes 2013 de l’assurance de base seront minimes
pour les assurés d’Innova. – (ats)
L’activité méconnue de SIX Group
SIX SECURITIES SERVICES. Ce sont plus de 193,7 milliards de francs en lettres de gages qui reposent dans la forteresse de la société.
ARNAUD COGNE
Pour la première fois de son histoire, SIX Securities Services, entité de SIX Group, a ouvert hier
les portes de son coffre fort d’Olten (SO) aux médias.
C’est en 1970 que les banques
suisses créent la Société suisse
pour le virement de titres
(SEGA), et y constituèrent un dépôt collectif qui leur permettait
de rassembler une partie de leur
titre.
Depuis 1993 le coffre de SIX accueille l’ensemble des titres suisses, stockés autrefois dans des
banques de différentes villes du
pays. Et c’est sous un important
dispositif de sécurité que ces titres sont transférés au sein de
convois blindés.
Aujourd’hui, la gestion des titres
est presque entièrement automatique. Ils sont répartis dans 30.00
boîtes, elles-mêmes stockées dans
le coffre fort du groupe.
La société compte aujourd’hui
dans ses sous-sols 592.543 lettres
de gage d’une valeur nominale
de plus de 193,7 milliards de
francs. Le processus de modernisation du complexe a concerné
6,2 millions de titres physiques
en dépôt collectif et 720.000 titres physiques en dépôt individuel. Situé dans les sous-sols du
bâtiment, le coffre fort de la société a connu depuis quelques
travaux pour permettre le
stockage de métaux précieux.
Aujourd’hui, c’est un total de 8
tonnes d’or, d’argent et de palladium qui sont entreposés dans
cet espace. Et l’accès n’est pas aisé:
il n’y a pas moins de cinq portes
à l’accès limité pour atteindre ce
gigantesque coffre.
Après avoir emprunté deux portes sécurisées et pris l’ascenseur
qui l’est tout autant, un agent
ainsi qu’un collaborateur ont
passé seuls une première porte
de sécurité, qui ne s’ouvre
qu’avec un badge. Impossible de
savoir combien de personnes ont
accès à cette pièce. Mais même le
CEO de SIX Security Services,
Thomas Zeeb, n’y a pas accès.
Après avoir secrètement ouvert
la dernière porte, d’une épaisseur
de 94 centimètres et évidemment
blindée, l’agent de sécurité rouvre le sas. La température ici est
de 18 degrés Celsius très exactement. «C’est l’idéal pour
conserver le papier», explique
Thomas Zeeb.
Le coffre fort ne ressemble en
rien à ce qu’il est possible de voir
au cinéma. Le dépôt a en effet un
volume de 13.586 m3, dont la
plus grande partie est consacrée
aux titres. Ce sont 30.000 caisses
THOMAS ZEEB. Le Canadien
travaillait pour Clearstream Banking
à Londres avant de rejoindre
SIX Securities Services.
à tiroirs en plastique sont empilées sur 14 mètres de haut.
Encerclé de grillage, cet espace
est strictement interdit à quiconque. Pas même les collaborateurs
ou agents de sécurités n’ont accès à ces caisses. Leurs déplacements sont gérés automatiquement pour se rendre quelques
étages au dessus pour le traitement, humain cette fois. En effet, et malgré l’informatisation
croissante du secteur, ce sont encore des collaborateurs qui traitent manuellement les coupons.
Sur la droite de la pièce, deux autres portes fermées à clé nous séparent du stock de métaux précieux. Derrière ces portes
reposent des dizaines de palettes recouvertes de lingots d’or,
d’argent et de palladium. Plus de
huit tonnes de métaux sont
stockés ici. Les voir entreposés
aussi simplement sur des palettes en bois du même type que celles des CFF – un effort particulier a été mis pour les lingots d’or,
des feuilles de carton ayant été
insérées sur les palettes – fait se
demander si ce que l’on voit est
réel.
Evacuer ces millions de titres et
ces 8 tonnes de métaux n’est pas
aisé, d’autant plus en cas d’urgence. Comment s’organiser en
cas d’incident, du type incendie?
«Chercher à vider les locaux serait prendre le problème par le
mauvais sens», explique Thomas
Zeeb. Le coffre est donc équipé
de son propre service automatique d’extinction de sinistre, ainsi
que d’un mécanisme d’évacuation de l’oxygène. «Si un sinistre venait à se déclarer ici, ce qui
serait déjà exceptionnel à la vue
du peu d’activités à risques, il
n’aurait pas le temps de se propager ni même de se développer.
Tout est automatique et régulièrement contrôlé.»
Lors de la visite à la presse orga-
nisée hier, SIX Securities Services a rappelé ses domaines de
compétences, à savoir le traitement des transactions en bourse
(SIX Swiss Exchange, Eurex, Eurex Repo, Eurex SecLend, Xetra
et Euronext), l’exécution de gré
à gré sur environ 65 marchés, la
conservation et l’administration
de titres, ainsi que le règlement
de titres en ligne avec un système
de garde en temps réel.
Les groupes cibles sont les banques nationales et internationales, les courtiers et les services financiers.
Le service de garde comprend le
traitement de tous les processus
de la nouvelle émission de la livraison jusqu’au rachat et à la
destruction de valeur, ainsi que
le règlement de toutes les actions
entreprises telles que le capital,
les offres, les paiements de dividendes sur environ 65 marchés.
La société annonce également
veiller à ce que les clients soient
informés de manière éclairée et
opportune sur tous les événements.
MALGRÉ L’INFORMATISATION CROISSANTE
DU SECTEUR, CE SONT ENCORE
DES COLLABORATEURS QUI TRAITENT
MANUELLEMENT LES COUPONS.
L’apport du privé à la
Les erreurs à ne pas
recherche économique
commettre aujourd’hui
ZURICH INVEST.
Ken Fisher était l’invité
vedette du séminaire
organisé par l’assureur
hier et aujourd’hui.
BLOOMBERG
SUITE DE LA PAGE UNE
SUISSE
PHILIPPE REY
Les investisseurs ont la propension à ne rien retenir de l’histoire
et à vouloir se fier à des prévisions
à trop court terme. Sans distinguer les incertitudes et les craintes des faits réels. En étant influencé par le consensus du
moment. Car il vaut mieux avoir
tort avec tout le monde que raison tous seul. Or, objectivement,
la situation actuelle aux plans économique et financier n’est pas
plus mauvaise aujourd’hui
qu’elle l’a été en d’autres périodes, selon Ken Fisher, fils du célèbre investisseur Phil Fisher. Il
s’exprimait hier dans le cadre
d’un séminaire destiné aux caisses de pension et organisé par Zurich Invest SA, une filiale du
groupe Zurich Insurance.
Une décennie de déception boursière, avec une performance nulle
en moyenne ou pire, est toujours
suivie par une décennie meilleure.
«L’espoir d’une reprise robuste du
marché de l’emploi est en train de
s’estomper» est une des craintes
ou antiennes qui prédominent actuellement. Or, on a eu le même
genre de commentaires et jugements à fin 2002 et au début
2003, en septembre 1993, en juin
1983 ou en novembre 1938! Le
KEN FISHER. Le chômage atteint
un pic après la fin d’une récession.
chômage monte toujours après la
fin d’une récession. L’histoire économique et boursière démontre
qu’il n’existe pas de moments ennuyeux, c’est-à-dire considérés
sans risque. Le contraire est suvenu.
Dix années de rendements négatifs pour les marchés des actions
ont été suivies historiquement par
dix années positives en moyenne.
Il existe une forte probabilité
qu’un tel cycle se produise à nouveau durant cette décennie. Des
fortes fluctuations journalières
des cours boursiers sont normales. Par essence, les marchés des
actions s’avèrent volatils! Or, une
grande majorité d’investisseurs
ne supporte pas la volatilité pour
différents raisons, ce qui les détourne des actions ou des placements proches au profit de titres
à rendement fixe qui sont surévalués aujourd’hui. Les rendements
moyens ne sont pas normaux. Les
rendements normaux sont extrêmes, d’après Ken Fisher.
Les cycles existent également en
ce qui concerne la dette publique
nette rapportée au produit inté-
rieur brut. Le niveau actuel n’est
pas extraordinairement élevé
concernant les Etats-Unis, notamment. Le coût du service de la
dette est en l’occurrence moindre
aujourd’hui que ce qu’il était durant la période de 1978 à fin 2003.
Les coûts d’intérêts nets en pourcentage des revenus d’impôts se
situent sur une moyenne actuellement. D’autre part, les craintes
liées aux problèmes de la zone
euro sont exagérées. L’importance économique de cette dernière dans l’économie globale a
effectivement diminué. On a déjà
assisté au même scénario auparavant.
La récession de 1993 en Europe
n’a pas empêché une croissance
de l’économie mondiale de même
que la récession de 1998 en Asie.
Or, les économistes prévoient une
récession (mineure) en Europe
pour 2012, ce qui les amène à être
négatifs pour l’économie mondiale. Ces faits n’incitent pas à
sombrer dans le pessimisme et à
éviter des placements en actions
en particulier. En outre, la quatrième année d’un mandat présidentiel aux Etats-Unis et donc
d’élection a toujours été considérablement positive en ce qui
concerne le rendement total des
actions américaines, eu égard à
la période 1926-2010. L’or fait
toujours moins bien que les actions lors d’un marché haussier.
La vraisemblance d’un tel scénario pour l’ensemble de cette décennie incite à se montrer prudent
à l’égard du métal jaune.
L’Excellence Foundation
Zurich tire un premier
bilan positif avec la
création de la chaire UBS
à l’Université de Zurich.
L’Excellence Foundation Zurich
célèbre sa première année d’existence. Son but est de renforcer la
recherche et la formation dans le
Département d’économie en lui
octroyant des moyens supplémentaires, en collaboration avec le
monde économique, et de faire de
Zurich la meilleure place scientifique pour résoudre les questions
et problèmes inhérents à notre
époque.
Au cours de cette première année
d’existence, l’Excellence Foundation Zurich a réussi à rallier une
série de partenaires à la cause du
Département d’économie, notamment la Banque cantonale de Zurich, la Fondation Gebert Rüf ainsi
que la Fondation Bertha & Georg
Schwyzer Winiker. La fondation
est ainsi fortement intervenue en
faveur de la création de l’UBS International Center of Economics
in Society dans le Département
d’économie. Jusqu’à cinq nouvelles chaires seront ainsi créées à
l’Institut d’économie politique. Elles devraient se consacrer, avec une
approche intégrée et interdisciplinaire, à des thèmes essentiels des
sciences économiques comme les
bases macroéconomiques et financières de l’économie, les aspects légaux et institutionnels ainsi que
les bases organisationnelles de
l’économie. Afin d’améliorer la
formation de la relève chez les
chercheurs, un soutien sera aussi
apporté à la Swiss Graduate
School of Economics.
La fondation encourage en outre
la relève. En avril, la Romande
Chloé Michel et l’Allemande LeaKathrin Heursen ont reçu chacune une bourse de doctorat d’un
montant de 200.000 francs sur
quatre ans. D’autres suivront ces
trois prochaines années.
CAPITAL-RISQUE: rapport fédéral très positif
Le marché suisse du capital-risque fonctionne bien, conclut un rapport
du Conseil fédéral. Le panorama du marché n’en propose pas moins
des améliorations du cadre fiscal ou du droit de la société anonyme.
L’amélioration constante du cadre de l’activité économique a fait ses
preuves. Les jeunes entreprises ont par exemple créé plus de 35.000
emplois au cours des dix dernières années et aucun problème majeur
n’a été décelé en matière d’innovation et d’échange d’informations entre les investisseurs et les jeunes entrepreneurs. Le financement constitue toutefois un obstacle dans la phase initiale de la création d’entreprises. Le risque accru et la prudence suisse incitent les investisseurs à
une certaine retenue qui pose des problèmes aux entrepreneurs. Le rapport esquisse donc plusieurs mesures pour améliorer les conditions générales du capital-risque. L’Administration des contributions devrait
clarifier cette année les règles régissant l’imposition des gains en capital, notamment pour les investisseurs providentiels. – (ats)
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