iv
Résumé
Ce mémoire est une étude d’un cas de rapprochement entre deux pays.
Pendant la guerre de Crimée, la Grande-Bretagne s’allia à la France du Second
Empire. Ennemie traditionnelle, la France est toujours considérée comme une
menace. La coopération forcée entre les deux pays, résultat des circonstances, est à
la base de la présente recherche. Des milliers de militaires et de civils des deux pays
travaillèrent ensemble pendant deux ans. Les correspondances britanniques révèlent
une fraternisation plus importante que ce qui est relevé dans l’historiographie.
D’après les théories de Gordon Allport sur la diminution des préjugés, toutes les
conditions nécessaires à un rapprochement se retrouvaient en Crimée. Les étapes,
définies par Allport, qui mènent à cette fraternisation se perçoivent aussi dans les
lettres personnelles. Ce rapprochement eut des conséquences sous-estimées : les
Britanniques se comparèrent aux Français et leur fierté céda la place à une
importante autocritique. Cela déclencha des controverses dans l’armée et dans les
journaux dès le début de la guerre, longtemps avant les scandales de l’hiver 1854-
1855.
Mots clés :
Armée, Coopération, Correspondance, Ennemis, Francophilie, Francophobie,
Grande-Bretagne, Préjugés, Réconciliation, Second Empire,