universite de nantes faculte de medecine les bases anatomiques

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UNIVERSITE DE NANTES
FACULTE DE MEDECINE
MASTER I SCIENCES BIOLOGIQUES ET MEDICALES
UNITE D’ENSEIGNEMENT OPTIONNEL
MEMOIRE REALISE dans le cadre du CERTIFICAT d’ANATOMIE,
d’IMAGERIE et de MORPHOGENESE
2005-2006
UNIVERSITE DE NANTES
LES BASES ANATOMIQUES DES THORACOTOMIES
GAUCHES
Par
Dariel Anne
LABORATOIRE D’ANATOMIE DE LA FACULTE DE MEDECINE DE NANTES
Président du jury :
Pr. J. LE BORGNE
Vice-Président :
Pr. J.M. ROGEZ
Enseignants :
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
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•
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Pr. O. ARMSTRONG
Dr. O. BARON
Pr. C. BEAUVILLAIN
Dr F. CAILLON
Pr. P. COSTIOU
Pr. D. CROCHET
Dr J. DELECRIN
Dr. H. DESAL
Pr. B. DUPAS
Dr E. FRAMPAS
Dr A. HAMEL
Pr. Y. HELOURY
Dr M.D. LECLAIR
Pr. P.A. LEHUR
Pr. N. PASSUTI
Pr. R. ROBERT
Pr. O. RODAT
Dr VALETTE
1
Laboratoire :
S. LAGIER et Y. BLIN - Collaboration Technique
UNIVERSITE DE NANTES
FACULTE DE MEDECINE
MASTER I SCIENCES BIOLOGIQUES ET MEDICALES
UNITE D’ENSEIGNEMENT OPTIONNEL
MEMOIRE REALISE dans le cadre du CERTIFICAT d’ANATOMIE,
d’IMAGERIE et de MORPHOGENESE
2005-2006
UNIVERSITE DE NANTES
LES BASES ANATOMIQUES DES THORACOTOMIES
GAUCHES
Par
Dariel Anne
LABORATOIRE D’ANATOMIE DE LA FACULTE DE MEDECINE DE NANTES
Président du jury :
Pr. J. LE BORGNE
Vice-Président :
Pr. J.M. ROGEZ
Enseignants :
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Pr. O. ARMSTRONG
Dr. O. BARON
Pr. C. BEAUVILLAIN
Dr F. CAILLON
Pr. P. COSTIOU
Pr. D. CROCHET
Dr J. DELECRIN
Dr. H. DESAL
Pr. B. DUPAS
Dr E. FRAMPAS
Dr A. HAMEL
Pr. Y. HELOURY
Dr M.D. LECLAIR
Pr. P.A. LEHUR
Pr. N. PASSUTI
Pr. R. ROBERT
Pr. O. RODAT
2
Dr VALETTE
•
Laboratoire :
S. LAGIER et Y. BLIN - Collaboration Technique
REMERCIEMENTS
Je remercie Monsieur le Professeur Joël LEBORGNE qui est l’instigateur de ce
sujet et qui m’a permis de réaliser ce mémoire.
Je remercie Monsieur le Professeur Jean-Michel ROGEZ qui m’a fait partager sa
passion de l’anatomie pendant mon premier semestre d’internat et m’a inculqué la place
prépondérante de l’anatomie dans mon apprentissage de la chirugie.
Je remercie les services de Chirurgie infantile et d’Urologie du CHU de Nantes,
ainsi que le service de Chirurgie viscérale du Docteur COMY à La Roche-sur-Yon pour
m’avoir permis de me rendre au laboratoire d’Anatomie pour réaliser ce mémoire. Je
remercie particulièrement mes co-internes: Anne-Laure Bouffaut, Patrice Pothin, Alexia
Roué, Alexis Gignoux et Guillaume Odry.
Je remercie messieurs Stéphane LAGIER et Yvan BLIN pour leur patiente, leur
compréhension et leur aide sans laquelle je n’aurait pu achever ce mémoire.
3
TABLE DES MATIERES
1- MATERIEL ET METHODE
1.1: Matériel
1.2: Méthode
2- CARACTERISTIQUE COMMUNE DES THORACOTOMIES: LA
PAROI THORACIQUE
2.1: Le plan musculaire pariétal
2.1.1: Le plan superficiel: le muscle grand dorsal
2.1.2: Le plan profond: le muscle dentelé antérieur
2.1.3: Description de la voie d’abord
2.2: Le plan des muscles intercostaux
3- LA THORACOTOMIE POSTERO-LATERALE GAUCHE DU
QUATRIEME ESPACE INTERCOSTAL
3.1: Le poumon gauche
3.2: Le hile pulmonaire gauche
4- LA THORACOTOMIE POSTERO-LATERALE GAUCHE DU
SEPTIEME ESPACE INTERCOSTAL
4.1- Abord de l’oesophage inférieur
4.2- Rapports de l’oesophage inférieur
4.3- Vascularisation et innervation de l’oesophage inférieur
5- DISCUSSION
5.1- Complications post-thoracotomies
5.2- La thoracotomie latérale sans section musculaire
5.3- La thoracotomie postéro-latérale avec conservation partielle
du muscle grand dorsal
5.4- L’intervention de Sweet
4
INTRODUCTION
Les thoracotomies qui vont être prises comme exemples dans cet exposé sont les
thoracotomies postéro-latérales gauches du 4ème espace intercostal, comme voie d’abord
du poumon et de son hile pulmonaire, et du 7ème espace intercostal, comme voie d’abord
de l’oesophage inférieur.
Les voies d’abord seront décrites plan par plan en commençant par la description
de la paroi thoracique, description commune à ces deux thoracotomies postéro-latérales,
en envisageant le plan musculaire pariétal à travers ses deux muscles-clés, le muscle
grand dorsal et le muscle dentelé antérieur, puis le plan des muscles intercostaux.
Les deux thoracotomies seront ensuite décrites individuellement en identifiant les
rapports anatomiques importants dans la chirurgie pulmonaire et oesophagienne
inférieure, ainsi que les éléments vasculaires et nerveux.
5
1- MATERIEL ET METHODE:
1.1- Matériel:
Les dissections ont été pratiquées sur 6 sujets:
- 3 sujets formolés: 2 sujets féminins de 84 ans (sujet n°1) et 76 ans (sujet n°2),
1 sujet masculin de 82 ans (sujet n°5).
- 3 sujets frais: 2 sujets féminins de 91 ans (sujet n°3) et 94 ans (sujet n°4), 1
sujet masculin de 82 ans (sujet n°6).
Les instruments utilisés durant les dissections sont les suivants:
- des bistouris à lames interchangeables
- des lames n° 23
- des pinces à disséquer
- des ciseaux de Mayo
- des ciseaux de Metzenbaum
- des ciseaux de microchirurgie
- des porte-aiguilles
- des fils de sutures
- des écarteurs de Farabeuf
- des valves rigides
- un écarteur de Finnochetto
- du latex rouge et bleu, de l’acide acétique pour les injections vasculaires
1.2- Méthode:
Déroulement des séances de dissection:
Le sujet n°1 a permis la dissection du muscle grand dorsal. Le sujet étant en
décubitus ventral, une incision médiane en regard des épineuses thoraco-lombaires et une
incision transversale thoracique haute ont été réalisées. Un décollement sous-cutané de la
paroi thoracique postérieure a permis de dégager le muscle grand dorsal qui a été
sectionné transversalement en regard du bord externe de la scapula. Il a ensuite été
récliné en arrière pour visualiser son pédicule vasculo-nerveux.
Sur le sujet n°2 en décubitus latéral droit, une sternotomie, une désinsertion de
l’articulation sterno-claviculaire gauche et une section des côtes au niveau de l’arc moyen
a permis l’ouverture de l’hémithorax gauche. Les rapports du poumon et du hile
pulmonaire gauche ont pu être mis en évidence.
Sur le sujet n°3 en décubitus dorsal des injections de latex ont été réalisées. Par
une voie sus-claviculaire l’artère et la veine sous-clavières gauches ont été ligaturées.
L’artère et la veine humérales gauches ont été disséquées. Des injections de latex rouge
en artériel et bleu en veineux associées secondairement à des injections d’acide acétiques
ont été pratiquées. L’injection de latex bleu ayant occasionné des fuites de latex au
niveau veineux, la dissection des muscles de la paroi latérale et de leurs pédicules a été
impossible.
6
Le sujet n°4 a été injecté au niveau de l’artère humérale selon le même procédé, et
il n’a pas été fait d’injection en veineux. Il a été placé en décubitus latéral droit avec une
inclinaison dorsale pour disséquer le muscle grand dentelé et son pédicule vasculonerveux en position anatomique.
Le sujet n°5 a été placé en décubitus latéral droit. Une thoracotomie latérale du
septième espace intercostal a permis de disséquer l’oesophage thoracique et d’en définir
les rapports, la vascularisation et l’innervation. Le poumon gauche a été réséqué au
niveau de son hile pulmonaire pour faciliter la dissection.
Le sujet n°6 a été utilisé pour pratiquer les voies d’abord des thoracotomies
postéro-latérales des quatrième et septième espaces intercostaux. Le sujet a été placé en
décubitus latéral gauche ventralisé en position de l’opéré. Le plan musculaire pariétal et
le plan des intercostaux ont été successivement incisés, un écarteur de Finochetto a été
placé pour permettre l’abord de la cavité pleurale.
Position opératoire du patient:
Pour réaliser les thoracotomies postéro-latérales du septième espace intercostal
pour l’abord de l’oesophage inférieur et du quatrième espace intercostal pour la chirurgie
pulmonaire, le patient est placé en décubitus latéral droit ventralisé. Le bras controlatéral
est positionné à 90° sur un appui bras. Pour ouvrir au maximum les espaces intercostaux,
un billot est placé dans le creux axillaire droit. Le bras homolatéral est suspendu audessus du moignon de l’épaule controlatérale. Cette position permet de dégager au
maximum le grill costal et de favoriser l’effacement en haut et en avant de la scapula. La
pointe de la scapula se situe alors au niveau du cinquième espace intercostal.
Repérage de l’espace intercostal choisi:
Pour repérer l’espace intercostal choisi pour réaliser la thoracotomie, il existe
plusieurs points de repère anatomique utilisables.
Le plus fiable est de compter les espaces intercostaux au niveau du creux axillaire,
en sachant que le premier espace palpé est en réalité le deuxième espace intercostal.
Un autre repère utilisé est le mamelon: l’espace intercostal palpé juste en -dessous
est le quatrième espace intercostal, le facteur limitant étant le volume mammaire.
L’angle sternal ou angle de Louis peut également être utilisé, particulièrement
chez les sujets obèses. C’est un angle dièdre saillant en avant situé à la jonction du
manubrium et du corps du sternum. La côte perçue en regard est la deuxième.
7
d’après l’EMC
Image n°1: Position opératoire du patient lors de la thoracotomie du quatrième
espace intercostal. Patient en décubitus latéral droit ventralisé.
8
2- CARACTERISTIQUE COMMUNE DES THORACOTOMIES POSTERO-LATERALES: LA PAROI THORACIQUE
2.1 Le plan musculaire pariétal:
Les deux muscles-clés des thoracotomies des quatrième et septième espaces
intercostaux sont le muscle grand dorsal et le muscle dentelé antérieur.
2.1.1- Plan superficiel: le muscle grand dorsal:
Le muscle grand dorsal occupe le plan superficiel de la paroi postérieure du
thorax.
Insertions:
Il s’insère par l’intermédiaire de l’aponévrose lombaire, aponévrose de forme
triangulaire à base médiale sur: les processus épineux des six dernières vertèbres
thoraciques, des vertèbres lombaires, la crête sacrée médiane, le tiers postérieur de la
crête iliaque et la face externe des quatre dernières côtes.
Trajet:
Les fibres musculaires convergent en haut et latéralement vers la fosse axillaire.
Un faisceau accessoire inconstant peut se détacher au niveau de l’angle inférieur de la
scapula.
Terminaison:
Le tendon de terminaison, volumineux, vient se fixer sur la lèvre médiale du
sillon intertuberculaire de l’humérus.
Vascularisation:
La vascularisation du muscle grand dorsal dépend en majorité de la branche
thoracique (médiale) de l’artère scapulaire inférieure, branche collatérale la plus
volumineuse de l’artère axillaire sous-pectorale. L’artère scapulaire inférieure se bifurque
en regard de la deuxième côte en branche scapulaire (latérale) et en branche thoracique
(médiale). La branche thoracique continue le trajet de l’artère scapulaire inférieure en bas
et médialement et aborde le muscle sur sa face profonde. Elle se divise ensuite en deux
branches:
- Une antérieure et longitudinale qui continue le trajet de la branche thoracique
parallèle au bord inférieur du muscle.
- Une postérieure et transversale parallèle au bord supérieur du muscle.
Les branches artérielles effectuent ensuite des divisions successives et deviennent
rapidement intramusculaires.
Les quatre dernières artères intercostales postérieures, en particulier les
neuvièmes et dixièmes, irriguent la partie inférieure du muscle grand dorsal.
Il existe de riches anastomoses entre ces deux sources artérielles. Le système
veineux suit le système artériel.
Innervation:
Le nerf du muscle grand dorsal est le nerf thoraco-dorsal, branche collatérale du
tronc secondaire postérieur du plexus brachial. Il est constitué des racines C7 et C8. Il se
9
dirige en bas et en dehors et rejoint la branche thoracique de l’artère scapulaire inférieure
qu’il rétrocroise. Il gagne également la face profonde du muscle et descend en dehors du
pédicule vasculaire.
Il se divise de la même manière que la branche thoracique de l’artère scapulaire
inférieure en branches longitudinale et transversale, mais sa bifurcation est en général
plus précoce.
Le pédicule longitudinal descend à environ deux centimètres en moyenne du bord
antéro-inférieur du muscle.
Artères intercostales
postérieures
Crânial
Médial
2 cm
Pédicule vasculonerveux transversal
Pédicule vasculonerveux longitudinal
Photo n°1: Pédicules vasculo-nerveux longitudinaux et transversaux du muscle grand
dorsal. Vue postérieure du muscle grand dorsal qui est récliné en arrière après section de
son tendon de terminaison et décollement dans la plan de son aponévrose profonde.
10
Crânial
Médial
Branche
longitudinale
Nerf thoraco-dorsal
Branche
transversale
Branche destinée
au muscle
dentelé antérieur
Branche thoracique artère
scapulaire inférieure
Photo n°2: Pédicule vasculo-nerveux principal du muscle grand dorsal. Vue postérieure
du muscle grand dorsal qui récliné en arrière après section de son tendon de terminaison
et décollement dans le plan de son aponévrose profonde.
2.1.2- Plan profond: le muscle dentelé antérieur:
Le muscle grand dentelé correspond au plan musculaire latéral de la cage
thoracique. C’est un muscle large et mince qui s’enroule sur la cage thoracique des dix
premières côtes à la scapula.
11
Insertions:
Les digitations costales décrivent une ligne dentelée concave en arrière s’insérant
sur les dix premières côtes et s’organisant en trois portions: une portion supérieure qui
s’insère sur le bord externe des deux premières côtes, puis une portion moyenne sur la
face externe de la deuxième à la quatrième côte, et enfin une portion inférieure sur la face
externe de la cinquième à la dixième côte.
Les languettes charnues des troisième, quatrième et cinquième côtes se mêlent
aux insertions du muscle petit pectoral, tandis que celles des cinquième aux dixième se
mêlent à celle du muscle grand oblique et constituent la ligne de Gerdy.
Trajet et terminaison:
Les trois portions initiales donnent naissance à trois faisceaux charnus se
différenciant par la direction de leurs fibres musculaires et leur zone d’insertion sur la
scapula:
- Faisceau supérieur: oblique en bas et en arrière vers l’angle supéro-médial de la
scapula.
- Faisceau moyen: horizontal et en arrière vers le bord médial de la scapula.
- Faisceau inférieur: oblique en haut et en arrière vers l’angle inférieur de la
scapula par une large insertion charnue. Ce faisceau est connu en chirurgie sous le nom
de « faisceau de pointe ». C’est le plus puissant.
Muscle petit pectoral
Muscle grand
pectoral
Crânial
Dorsal
Muscle oblique
externe
5ème digitation
muscle dentelé
antérieur
Photo n°3: Insertions et description du muscle dentelé antérieur. Vue latérale gauche.
Vascularisation:
12
La vascularisation du muscle grand dentelé est multiple. La principale source est
la volumineuse collatérale qui provient de la branche thoracique de l’artère scapulaire
inférieure avant sa bifurcation en branches longitudinale et transversale. Elle se détache
en regard du milieu du bord axillaire de la scapula. Elle se dirige ensuite en bas, en avant
et médialement vers le nerf thoracique long qu’elle rejoint en regard des digitations des
cinquième et sixième côtes.
D’autres artères plus accessoires vascularisent le muscle grand dentelé.
La vascularisation artérielle comprend un système anastomotique largement
développé. Le système veineux suit le système artériel.
Innervation:
Le muscle grand dentelé est innervé par le nerf thoracique long nerf respiratoire
externe de Charles Bell. Il naît des cinquième et sixième branches antérieures du plexus
brachial. Il est satellite initialement de l’artère thoracique latérale et gagne le muscle
grand dentelé sur sa face superficielle, contenu dans son aponévrose superficielle. Il
descend verticalement jusqu’à la dixième digitation en donnant des rameaux à chacune
d’elles. Le rameau le plus volumineux est celui destiné aux cinquième et sixième
digitations.
Dans son trajet il croise en arrière et en regard du troisième espace intercostal le
pédicule longitudinal du muscle grand dorsal.
Le nerf thoracique long se situe à environ dix centimètres en arrière de l’extrémité
antérieure du « faisceau de pointe ».
Crânial
Nerf thoracique long
Dorsal
10 cm
Photo n°5: Situation du nerf thoracique long par rapport au “faisceau de pointe”. Vue
latérale gauche du muscle dentelé antérieur.
13
Nerf thoraco-dorsal
Crânial
Dorsal
Branche artérielle
destinée au muscle
dentelé antérieur
Branche thoracique
artère scapulaire
inférieure
Nerf thoracique long
Branche artérielle
destinée au muscle
grand dorsal
Photo n°6: Vascularisation et innervation du muscle dentelé antérieur. Vue latérale
gauche avec le muscle grand dorsal récliné en arrière.
14
2.1.3: Description de la voie d’abord:
Thoracotomie postéro-latérale du 7ème espace intercostal:
Après incision du tissu cellulaire sous-cutané, le plan musculaire superficiel est
constitué par le muscle grand dorsal. Ce muscle est sectionné sur toute son étendue
perpendiculairement à ses fibres musculaires.
Crânial
Muscle grand dorsal
Dorsal
Ligne de section
du muscle grand
dorsal
Photo n°6: Incision cutanée de la thoracotomie postéro-latérale du 7ème espace
intercostal. Plan superficiel du muscle grand dorsal et mise en évidence de la ligne de
section.
Les 7ème et 8ème digitations du muscle grand dentelé apparaissent. Il est pratiqué une
dissision de ce muscle en évitant au maximum sa section. Le 7ème espace intercostal
apparaît avec le plan des intercostaux.
15
Crânial
7ème digitation
du muscle
dentelé antérieur
Dorsal
7ème côte
Muscle grand
dorsal sectionné
8ème digitation
du muscle
dentelé antérieur
Photo n°7: Dissision du muscle dentelé antérieur dans la thoracotomie postéro-latérale du
7ème espace intercostal après section du muscle grand dorsal.
Thoracotomie postéro-latérale du 4ème espace intercostal:
Elle débute comme la thoracotomie du 7ème espace. L’aponévrose du muscle
dentelé antérieure est ensuite désinsérée en avant et en bas le long de son bord inféropostérieur. Puis est réalisé la section des digitations costales du muscle près de leur
insertion osseuse. L’espace inter-serrato-thoracique est ouvert largement et il est possible
d’accèder aux 4ème espace intercostal. C’est un espace de glissement qui est compris
entre l’aponévrose profonde commune aux muscles grand dentelé et rhomboïde et le
fascia exothoracique. Il permet des phénomènes de glissement entre la scapula et le grill
thoracique. Le muscle rhomboïde prolonge le muscle grand dentelé par l’intermédiaire du
bord spinal de la scapula pour former la nappe serrato-rhomboïde. Il permet d’ouvrir
l’espace jusqu’à la colonne cervico-thoracique.
16
Crânial
Scapula
Dorsal
Muscle rhomboïde
Espace inter-serrato-thoracique
4ème espace intercostal
Muscle dentelé antérieur
Photo n°8: Espace inter-serrato-thoracique après désinsertion partielle du muscle dentelé
antérieur dans la thoracotomie postéro-latérale du 4ème espace intercostal.
2.2- Le plan des muscles intercostaux:
Il existe onze espaces intercostaux occupés par les muscles intercostaux, au nombre de
trois par espace, et leur pédicule vasculo-nerveux.
Insertions et trajet:
Il existe trois muscles intercostaux, de la superficie à la profondeur:
- Le muscle intercostal externe occupe les trois quarts postérieurs de l’espace
intercostal. Il est oblique en bas et en avant.
- Le muscle intercostal interne occupe les trois quarts antérieurs de l’espace.
Il est oblique en bas et en arrière. Il s’insère en arrière du muscle intercostal
externe.
17
-
Le muscle intercostal intime occupe toute la partie moyenne de l’espace. Il
est oblique en bas et en arrière. Il s’insère en arrière du muscle intercostal
interne.
Crânial
Latéral
Muscle intercostal
interne
Muscle intercostal
externe
Photo n°9: Muscles intercostaux interne et externe. Insertions et trajet. Vue antérieure de
la paroi thoracique.
Vascularisation et innervation:
Le paquet vasculeuxnerveux se situe dans la gouttière sous-costale dans la partie
supérieure de l’espace intercostal avec de haut en bas la veine, l’artère et le nerf qui est
l‘élément la plus inférieur. Il se situe en arrière du muscle intercostal interne dans le tiers
antérieur de l’espace, entre les muscles intercostaux interne et intime dans le tiers moyen,
et en arrière du muscle intercostal externe dans le tiers postérieur.
Le nerf intercostal est issu de la branche antérieure du nerf rachidien. C’est
l’élément le plus important du pédicule intercostal.
Ouverture de l’espace intercostal:
Les muscles intercostaux sont sectionnés au bord supérieur de la côte inférieure dans
l’espace choisi, évitant ainsi le nerf intercostal. L’ouverture ensuite du fascia
endothoracique permet de pénétrer dans la cavité pleurale gauche.
18
Muscles
intercostaux
interne et intime
Muscle intercostal
externe
Gouttière
sous-costale
Nerf intercostal
Zone de section de
l’espace intercostal
d
d’après l’EMC
Image n°2: Coupe de l’espace intercostal.
19
3- LA THORACOTOMIE POSTERO-LATERALE
QUATRIEME ESPACE INTERCOSTAL GAUCHE:
DU
Cette voie d’abord donne l’accès le plus direct au poumon gauche et à son hile
pulmonaire. Elle est courament utilisée dans la chirurgie d’exérèse pulmonaire.
3.1- Poumon gauche:
Après l’ouverture du quatrième espace intercostal et de la plèvre pariétale, la
cavité pleurale s’ouvre directement sur la face costale du poumon gauche et sa scissure
oblique.
Crânial
Lobe inférieur gauche
Latéral
4ème espace
intercostal
Lobe supérieur
gauche
Scissure oblique
Photo n°10: Ouverture postéro-latérale du 4ème espace intercostal sur la face costale du
poumon gauche et de sa scissure oblique.
Le poumon gauche est contenu dans la cavité pleurale gauche dans une enveloppe
séreuse, la plèvre, composée de deux feuillets, le feuillet viscéral et le feuillet pariétal. Il
est moulé sur la paroi thoracique et sur les organes médiastinaux.
La face latérale est moulée sur la face interne de la paroi thoracique. Elle est
convexe tant dans le sens vertical qu’horizontal. Elle présente les empreintes des côtes.
Elle est barrée par une seule scissure, la scissure oblique. Cette scissure est oblique en bas
et en avant et croise successivement les 5ème et 6ème côtes pour se terminer au contact
de l’extrémité antérieure de la 7ème. Elle sépare le poumon gauche en lobe supérieur et
lobe inférieur.
20
Scissure oblique
Crânial
Latéral
Péricarde
Lobe inférieur
Lobe supérieur
Diaphragme
Photo n°11: Face costale du poumon gauche et scissure oblique gauche après section des
côtes à partir du 4ème espace intercostal gauche.
3.2- Hile pulmonaire gauche:
Crânial
Latéral
Hile pulmonaire
gauche
Poumon gauche récliné
Photo n°12: Abord du hile pulmonaire gauche le poumon gauche étant récliné en haut et
en arrière. Thoracotomie postéro-latérale du 4ème espace in
21
En réclinant le poumon gauche en arrière et en haut ou en avant et en haut,
l’espace est libéré pour accèder au hile pulmonaire gauche.
Le hile pulmonaire gauche contient le pédicule pulmonaire gauche et est donc un
élément anatomique central de la chirurgie pulmonaire. Il possède des rapports
anatomiques dangereux pour la chirurgie d’exérèse, en particulier la pneumonectomie.
Description du hile pulmonaire gauche:
Le pédicule pulmonaire à la forme d’une raquette de tennis. Il est entouré de
plèvre viscérale. Il est divisé en pédicule fonctionnel et pédicule nourricier.
Le pédicule fonctionnel comporte la bronche principale gauche (postérieure ), la
branche gauche de l’artère pulmonaire (antérieure et supérieure) et les veines
pulmonaires gauches supérieure et inférieure (antérieures et inférieures ). C’est le
pédicule qui intéresse la chirurgie d’exérèse pulmonaire.
A noter que la veine pulmonaire inférieure gauche est l’élément le plus caudal du
pédicule.
Le hile pulmonaire se continue en bas par le ligament triangulaire gauche, zone de
réflexion entre plèvres viscérale et pariétale.
Crânial
Dorsal
Bronche lobaire
supérieure gauche
Bronche lobaire
inférieure gauche
Veine pulmonaire
supérieure gauche
Veine pulmonaire
inférieure gauche
Photo n°13: Pédicule fonctionnel pulmonaire gauche après section du hile pulmonaire
gauche. Vue endothoracique gauche.
22
Les rapports du hile pulmonaire gauche:
Il est en rapport avec des éléments anatomiques majeurs:
- En avant: il est directement au contact des atrium et ventricule gauches par
l’intermédiaire du péricarde. Le pédicule phrénique supérieur gauche, en particulier
le nerf phrénique gauche, descend en bas, en avant et en dehors entre le péricarde et
la plèvre médiastinale gauche.
- En arrière: l’oesophage thoracique est directement au contact du hile gauche
accompagné par le nerf vague gauche qui gagne son bord gauche et lui devient
antérieur, et l’aorte thoracique descendante qui est située sur le flanc gauche de
l’oesophage à ce niveau et qui donne les artères intercostales postérieures gauches.
- En haut: le nerf vague gauche donne le nerf laryngé récurrent gauche qui souscroise la crosse de l’aorte. Le ligament artériel gauche unit l’aorte et le tronc de
l’artère pulmonaire.
- En bas: le hile pulmonaire se continue par le ligament triangulaire
Crânial
Nerf vague gauche
Latéral
Nerf laryngé
récurrent gauche
Pédicule phrénique
supérieur gauche
Pédicule
intercostal
postérieur
gauche
Aorte thoracique
descendante
Photo n°14: Rapports anatomiques du hile pulmonaire gauche après résection du poumon
gauche. Vue endothoracique gauche.
23
Crânial
Hile pulmonaire
gauche
Latéral
Nerf vague
gauche
Oesophage
thoracique
Aorte thoracique
descendante
Photo n°15: Rapports postérieurs du hile pulmonaire gauche avec l’oesophage thoracique
après résection du poumon gauche. Vue endothoracique gauche.
24
4- LA THORACOTOMIE POSTERO-LATERALE
SEPTIEME ESPACE INTERCOSTAL GAUCHE:
DU
C’est la voie d’abord préférentielle pour la chirurgie du tiers inférieur de
l’oesophage, soit de l’oesophage infra-hilaire.
4.1: Abord de l’oesophage inférieur:
L’ ouverture du 7ème espace intercostal permet d’aborder la cavité pleurale
gauche après incision de la plèvre pariétale et fait le jour sur le poumon gauche,
particulièrement le lobe inférieur gauche, et la partie inférieure de la scissure oblique.
Crânial
Latéral
Lobe supérieur
gauche
Lobe inférieur
gauche
Scissure
oblique
Diaphragme
Photo n°16: Thoracotomie postéro-latérale du 7ème espace intercostal. Ouverture sur la
partie inférieure du poumon gauche.
Le ligament triangulaire gauche est accessible en réclinant le poumon gauche en
haut et en dedans. Il peut ensuite être sectionné jusqu’à la veine pulmonaire inférieure
gauche, élément le plus inférieur du pédicule pulmonaire.
25
Crânial
Ligament
triangulaire gauche
Latéral
Aorte
thoracique
descendante
Trait de section
Photo n°17: Ligament triangulaire gauche après avoir récliné le poumon gauche en haut
et en avant. Ligne de section. Vue endothoracique par thoracotomie postéro-latérale
gauche du 7ème espace intercostal.
La plèvre pariétale est ensuite incisée du hiatus oesophagien jusqu’en infra-hilaire
et est ensuite réclinée pour aborder l’oesophage inférieur.
26
Crânial
Veine pulmonaire
inférieure gauche
Latéral
Plèvre pariétale avec
ligne de section
Hiatus oesophagien
Péricarde
Photo n° 18: Ligne de section de la plèvre médiastinale après section du ligament
triangulaire gauche. Poumon gauche réséqué pour visualiser les limites de la section de la
plèvre. Vue endothoracique gauche.
2.2: Rapports de l’oesophage inférieur:
Dans son segment thoracique infra-hilaire l’oesophage entre en rapport avec:
- En haut: le hile pulmonaire gauche qui définit la limite supérieure de
l’oesophage infra-hilaire, avec son élément le plus inférieur, la veine
pulmonaire inférieure gauche.
- En bas: le hiatus oesophagien, limite inférieure de l’oesophage thoracique, et
le diaphragme.
- En avant: le péricarde qui sépare l’atrium et le ventricule gauches de
l’oesophage, puis la diaphragme dans sa portion verticale. Au contact direct
de l’oesophage, le nerf vague gauche passe de son bord latéral en haut pour lui
devenir antérieur en descendant.
- En arrière: l’oesophage est séparé du plan prévertébral par le canal
thoracique, les artères intercostales droites venant de l’aorte thoracique
descendante et les veines hémi-azygos, hémi-azygos accessoire et la 8ème
veine intercostale postérieure gauche. L’aorte thoracique s’enroule autour de
27
-
l’oesophage en descendant et lui devient postérieur. Le nerf vague droit
descend également en arrière à son contact direct.
Latéralement à gauche: la plèvre médiastinale qui se réfléchit sur le
ligament triangulaire gauche et le poumon gauche.
Crânial
Veine pulmonaire
inférieure gauche
Latéral
Oesophage
infra-hilaire
Péricarde fibreux
Nerf vague gauche
Hiatus
oesophagien
Plèvre
médiastinale
Diaphragme
Photo n°19: Rapports anatomiques de l’oesophage thoracique infra-hilaire. Vue
endothoracique gauche.
2.3- Vascularisation et innervation de l’oesophage inférieur:
Vascularisation:
Les artères des segments thoraciques moyen et inférieur proviennent des artères
bronchiques ou de l’aorte thoracique descendante elle-même.
Les artères bronchiques donnent des rameaux oesophagiens. L’artère
bronchique gauche naît directement de l’aorte, donne une collatérale oesophagienne puis
rejoint horizontalement la bronche souche gauche.
28
Les artères oesophagiennes naissent directement de l’aorte. Leur nombre varie
de un à trois, avec le plus souvent deux artères: l’artère petite oesophagienne, supérieure,
naît en regard de T6-T7 et l’artère grande oesophagienne, inférieure, en regard de T7-T8.
Elles descendent ensuite oblique en bas et à droite sur la face postérieure de
l’oesophage.
Toutes ces artères constituent un riche réseau anastomotique péri-oesophagien.
Crânial
Latéral
Oesophage
Artère petite
oesophagienne
Artère grande
oesophagienne
Photo n°20: Vascularisation de l’oesophage thoracique infra-hilaire. Vue endothoracique
gauche.
Innervation:
La double innervation sympathique et parasympathique provient des nerfs vagues et du
sympathique thoracique majoritairement.
Les nerfs vagues constituent un véritable plexus autour de l’œsophage ce qui
rend difficile la distinction entre ce qui vient du nerf vague gauche et du nerf vague droit.
Le nerf vague gauche descend sur le bord gauche de l’œsophage puis lui devient
antérieur. Le nerf vague droit n’est visible ici que dans sa partie inférieure où il est rétrooesophagien.
29
Crânial
Oesophage
Latéral
Nerf vague gauche
Nerf vague droit
Hiatus oesophagien
Photo n°21: Innervation de l’oesophage thoracique infra-hilaire. Vue endothoracique
gauche.
30
5- DISCUSSION:
5.1- Complications post-thoracotomies:
Les thoracotomies sont des voies d’abord extrêmement délabrantes. Etant souvent
utilisées dans un but curatif d’exérèse carcinologique dans la chirurgie de l’oesophage et
pulmonaire, les séquelles post-opératoires ne justifient pas habituellement de réduire la
voie d’abord en terme d’épargne musculaire et vasculo-nerveuse.
5.1.1- Séquelles fonctionnelles et esthétiques:
Les thoracotomies sont largement responsables d’atrophie ou de transformation
scléreuse des muscles, impliquant de ce fait une altération de la fonction respiratoire.
Le muscle grand dorsal présente une vascularisation et une innervation quasiment
unique. Une section complète transversale du muscle en regard du 5ème ou 6ème espace
intercostal en dénerve et en dévascularise les deux tiers inférieurs qui s’atrophient et
deviennent non fonctionnels. Ne pas léser le pédicule longitudinal qui se trouve à 2cm du
bord antéro-inférieur en réduirait les complications.
Le muscle grand dentelé présente une vascularisation largement anastomotique.
C’est la section du nerf thoracique long situé à 10cm de l’extrémité du faisceau de pointe
qui occasionne l’amyotrophie.
5.1.2- Séquelles douloureuses:
Les origines de la douleur sont multiples: pariétale et projetée.
Douleurs pariétales: elles sont surtout véhiculées par les lésions iatrogènes des
nerfs intercostaux responsables de névralgies intercostales rebelles conduisant à la
douleur chronique. Cette douleur apparaît en post-opératoire dans la zone incisée. La
lésion nerveuse peut être due à la section ou la compression du nerf.
Ces douleurs pariétales peuvent également être secondaire à des fractures de côtes, à
l’étirement par l’écarteur des ligaments costo-vertébraux et des muscles paravertébraux.
La section des muscles grand dorsal et dentelé antérieur sont source également de douleur
à la mobilisation de l’épaule.
Douleurs projetées: les douleurs de la face antérieure du thorax peuvent être liées
à une irritation de la muqueuse bronchique, tandis que les douleurs projetéés de l’épaule
sont attribuées à une irritation pleurale ou diaphragmatique.
5.2- La thoracotomie latérale sans section musculaire:
Cette thoracotomie ne peut être envisagée que si elle n’altère en rien les chances
de guérison du patient par rapport à une thoracotomie postéro-latérale plus délabrante;
C’est une voie d’abord qui ne sectionne pas de muscle, en particulier le grand
dorsal, et qui donne un jour important sur la cavité pleurale. Elle est rapide, facile et
31
diminue les algies post-opératoires. Les muscles sont réclinés ou dissisés sans atteinte de
leur pédicules vasculo-nerveux.
5.3- La thoracotomie postéro-latérale avec conservation partielle
du muscle grand dorsal:
Cette technique garde le muscle grand dorsal disponible pour une myoplastie
immédiate ou différée. Elle peut servir en cas de perte de substance trop importante ou en
cas d’apposition préventive dans les pneumectomies (haut risque bronchique de fistule
par radiothérapie associée) par transposition intra-thoracique du muscle.
C’est la partie vascularisée et innervée par le pédicule principal thoraco-dorsal, à
savoir le pédicule longitudinal qui alimente la partie antéro-latérale du muscle, qui est
conservé. Toute la partie postéro-médiale du muscle est sectionnée permettant de
conserver un jour important.
Muscle grand dorsal
chef antéro-latéral
récliné
Muscle
grand dorsal
chef postéromédial
sectionné
Ligne de
clivage du
muscle
grand dorsal
d’après l’EMC
Image 3: Thoracotomie postéro-latérale gauche avec conservation partielle du muscle
grand dorsal.
5.4- L’intervention de Sweet:
Dans la chirurgie de l’adénocarcinome du cardia ou du tiers inférieur de
l’oesophage, la thoracotomie postéro-latérale du 7ème espace intercostal est insuffisante
carcinologiquement et pour la réalisation de l’anastomose oeso-gastrique.
La voie d’abord doit être complétée par une phrénotomie radiée ou périphérique
permettant de faire le jour sur l’espace sus-mésocolique.
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CONCLUSION:
Les thoracotomies postéro-latérales gauches des 4èmes et 7ème espace
intercostaux sont de pratique courante dans la chirurgie pulmonaire et oesophagienne
inférieure nécessitant une connaissance parfaite de leurs bases anatomiques pour éviter
leurs pièges et dangers. Cette chirurgie reste délabrante mais néammoins nécessaire de
part ses indications fréquents en chirurgie carcinologique. Elle est responsable de
douleurs chroniques et de séquelles tant fonctionnelles qu’esthétiques secondairement à
l’amyotrophie.
Dès que l’indication le permet, sans pour autant réduire les chances de guérison
des patients, des voies d’abord plus économes sur les lésions musculaires et de leurs
pédicules vasculo-nerveux doivent pouvoir être envisagées.
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