CHEMINS DE MÉMOIRE LES MANCEAUX DANS LA GRANDE GUERRE Photo : M. Normand, 1915 (coll. O. Renault). CHEMINS DE MÉMOIRE LES MANCEAUX DANS LA GRANDE GUERRE 1 Contacts Presse : Brigitte Glon 02 43 47 45 08 [email protected] Aurélien Moreau 02 43 47 48 70 [email protected] CHEMINS DE MÉMOIRE LES MANCEAUX DANS LA GRANDE GUERRE SOMMAIRE 3 L’exposition 9 Autour de l’exposition 14 Les rendez-vous 2 Contacts Presse : Brigitte Glon 02 43 47 45 08 [email protected] Aurélien Moreau 02 43 47 48 70 [email protected] CHEMINS DE MÉMOIRE LES MANCEAUX DANS LA GRANDE GUERRE L’EXPOSITION À l’occasion du Centenaire 14-18, cette exposition exceptionnelle revient sur l’empreinte laissée au Mans par la Grande Guerre. Entre itinéraires individuels et destin collectif, elle propose de raconter la guerre à partir de sources inédites, issues du patrimoine écrit et iconographique local (témoignages, documents d’archives, photographies originales, objets). En plongeant dans le quotidien des combattants ou des civils, l’objectif est de mieux comprendre la manière dont les Manceaux ont vécu la guerre, au front et à l’arrière. 3 Contacts Presse : Brigitte Glon 02 43 47 45 08 [email protected] Aurélien Moreau 02 43 47 48 70 [email protected] CHEMINS DE MÉMOIRE LES MANCEAUX DANS LA GRANDE GUERRE Manceaux sur le front : des témoignages inédits © coll. famille Sentilhes Henri Sentilhes L’exposition évoque le parcours de ce jeune homme parti au front à l’âge de 19 ans. Entre février 1915 et avril 1916, Henri Sentilhes écrit de très nombreuses lettres à ses parents et réalise de nombreux clichés photographiques, souvent commentés, qui forment un véritable reportage de guerre pris sur le vif. Ce formidable témoignage nous restitue, le quotidien, les pensées, les questionnements et le sens que veut donner à sa vie ce jeune militaire, prêt à se battre et qui se retrouve dans la «fournaise» du front. Maurice Normand © coll. O. Renault Un ensemble remarquable de photographies retrouvées chez l’arrière petit-fils de Maurice Normand, l’un des poilus de la 3e Compagnie commandée par Henri Sentilhes, apporte un autre regard sur la vie des combattants. Sans faux-semblants, ces clichés montrent le quotidien au front : les paysages bouleversés, la boue, les «gourbis», les tranchées, où il est parfois difficile de distinguer les morts des vivants. Ils nous restituent également les gestes de solidarité entre camarades, les moments furtifs de détente, mais aussi l’angoisse, la peur et les incertitudes de soldats qui ont sacrifié leur vie. © coll. O. Renault Lettres et photographies ont été mises en lumière avec la publication de Lieutenant à 19 ans dans les tranchées. Henri Sentilhes, lettres à ses parents, 1915-1916 (éd. Point de vues/Société historique & archéologique du Maine, 2013). Réalisé par la famille d’Henri Sentilhes, ce très beau livre constitue un véritable travail de mémoire, qui a inspiré la conception de l’exposition. 4 Contacts Presse : Brigitte Glon 02 43 47 45 08 [email protected] Aurélien Moreau 02 43 47 48 70 [email protected] © coll. famille Béoutis-Bouton CHEMINS DE MÉMOIRE LES MANCEAUX DANS LA GRANDE GUERRE André Bouton Célèbre historien du Maine et auteur de nombreux ouvrages, président de la Société d’agriculture, sciences et arts de la Sarthe, André Bouton est clerc de notaire lors de sa mobilisation le 1er août 1914. Il n’a que 23 ans. Affecté dans un service administratif, il part à sa demande au front en octobre avec le 117e RI. Le régiment alors décimé recrute en masse. Il ne sera libéré qu’en mars 1919. Décoré de la Croix de guerre, il a connu tous les statuts possibles d’un sous-officier : bureaux d’état-major, unités de combat du 117e et 404e RI sur le front de la Somme, hôpitaux de Pau et de Paris après blessures au combat, postes de surveillance dans l’Orne à l’arrière du front. André Bouton tient un journal de bord d’août 1914 à mars 1919, soit plus de 1 000 pages réunies dans 15 carnets. Une fois par semaine, il adresse des copies à sa mère restée au Mans. Ces notes, sans concessions, d’un grand intérêt historique et digne d’un vrai reporter, sont aujourd’hui réunies dans un ouvrage réalisé par Didier Béoutis, son petit-fils, et enrichi de nombreuses photographies souvent inédites (Mémoires d’un Manceau, soldat pendant la Grande Guerre, Société littéraire du Maine, 2014). 5 Contacts Presse : Brigitte Glon 02 43 47 45 08 [email protected] Aurélien Moreau 02 43 47 48 70 [email protected] CHEMINS DE MÉMOIRE LES MANCEAUX DANS LA GRANDE GUERRE Le Mans dans la Grande Guerre : une ville mobilisée Le 1er août 1914, un télégramme officiel annonçant la mobilisation arrive à la préfecture du Mans. La nouvelle se répand rapidement, relayée par le tambour, le tocsin et les affiches placardées dans toute la ville. La population reçoit la nouvelle sans enthousiasme. Surprise et consternation se lisent sur les visages. Pour beaucoup, passée la résignation, la détermination l’emporte. L’Union sacrée pour la défense de la nation transcende les oppositions politiques, sociales ou religieuses. Les autorités militaires, préfectorales et municipales doivent prendre les mesures nécessaires pour organiser la vie au quotidien à l’arrière et approvisionner les armées sur le front. Ainsi, dès le 4 août 1914, le Maire du Mans prend un arrêté réglementant les horaires d’ouverture des cafés et théâtres pour assurer le bon ordre au milieu des opérations de mobilisation et la tranquillité des citoyens pendant que les hommes valides sont sous les drapeaux. Le départ des soldats pour le front donne lieu à une retraite militaire à travers la ville : le journal La Sarthe du 5 août 1914 évoque les manifestations enthousiastes des Manceaux au moment du départ du 117e Régiment d’infanterie. Les premiers engagés volontaires se manifestent en Mairie. Les réquisitions commencent par les moyens de transport. La municipalité constitue des stocks de charbon, de lait et de farine. Le rationnement des vivres et des énergies s’organise. Les murs se tapissent d’affiches officielles qui concernent le prix du pain, la prochaine interruption de la distribution du gaz, les mesures de police. Le Mans est une ville de garnison et les casernes De-Négrier, Cavaignac ou Chanzy doivent répondre aux exigences de la formation des armées et du logement des troupes. Quantité d’hommes, de chevaux, de matériel et de denrées nécessaires au front y stationnent ou y transitent. 6 Contacts Presse : Brigitte Glon 02 43 47 45 08 [email protected] Aurélien Moreau 02 43 47 48 70 [email protected] CHEMINS DE MÉMOIRE LES MANCEAUX DANS LA GRANDE GUERRE Médecins militaires et civils, infirmières, religieuses et personnel administratif conjuguent leurs efforts pour gérer avec efficacité et dévouement les formations sanitaires. Des milliers de lits sont installés dans les établissements hospitaliers, les maisons religieuses, les immeubles particuliers ou les écoles publiques et privées comme l’hôpital complémentaire du collège libre de SaintLouis ou la Maison de l’Évêché. Dans les foyers, on attend avec angoisse le passage du facteur. Plusieurs millions de lettres en franchise militaire sont expédiées en France rien que pour l’année 1915. On veut des nouvelles des soldats blessés ou prisonniers. Le préfet de la Sarthe crée un service chargé de réunir tous les avis d’entrée dans les divers hôpitaux et dépôts du département afin de prévenir aussi rapidement que possible, par la voie administrative, les familles des intéressés. Les associations et les Comités locaux mettent en place des actions de solidarité et d’aide aux plus démunis. Les dons institutionnels ou privés comme ceux de l’Automobile-Club de l’Ouest fournissent, par exemple, couvertures et vêtements chauds pour les combattants, convalescents et réfugiés. Des denrées alimentaires et des aides financières sont collectées pour les plus nécessiteux. Des événements, comme la Journée du héros sarthois ou la Journée du Petit Drapeau belge, sont spécialement organisés pour les blessés ou les réfugiés. Les femmes, les enfants prennent le relais dans les exploitations agricoles ou dans les usines. Les Manceaux répondent aussi à l’appel du gouvernement en échangeant leur or contre des billets de la Banque de France et des Bons du trésor. 7 Contacts Presse : Brigitte Glon 02 43 47 45 08 [email protected] Aurélien Moreau 02 43 47 48 70 [email protected] CHEMINS DE MÉMOIRE LES MANCEAUX DANS LA GRANDE GUERRE Remerciements L’exposition a été conçue par la médiathèque Louis-Aragon, en collaboration avec les Archives du Mans. Autour de 4 pôles (« Repères », « Henri Sentilhes et l’expérience du front », « la vie dans les tranchées », « la vie à l’arrière »), elle présente des dizaines de documents, souvent inédits (affiches, cartes postales, journaux locaux, magazines, livres, photos, lettres et carnets de soldats, objets). Douze panneaux permettent de développer de nombreux thèmes évoqués dans les vitrines et un diaporama photo complète utilement les témoignages de soldats présentés. L’exposition bénéficie de prêts des Archives départementales de la Sarthe, de la Mairie de La Guierche, du Prytanée national militaire de La Flèche (Espace Pierre-Guillaumat). De nombreux prêteurs privés ont également contribué à la richesse et à la variété des documents et objets présentés, en donnant accès à leurs archives et souvenirs familiaux (en particulier les familles Sentilhes, Renault-Normand, Béoutis-Bouton) ou à leurs collections (Jean-Luc Gaignard). Commissariat scientifique : Sophie Rouyer. Coordination : Clara Hérin, Marie-Laurence Viel. Recherche documentaire et iconographique : Anne-Françoise Anfray, Anne David, Virginie Fonlupt, Damien Foulard, Clara Hérin, Frédéric Lecornué, Nadia Le Gal, Olivier Renault, Chloé Ropers, Sophie Rouyer, Fahima Sayoud, Henri Sentilhes, Marie-Laurence Viel. Reproduction des images : Damien Foulard, Aurélien Moreau, Olivier Renault, Henri Sentilhes. Conception graphique : Charlotte Foisseau (Écorce). Infos pratiques Horaires d’ouverture Mardi, mercredi, vendredi : 10h-18h30 Jeudi : 13h30-18h30 Samedi : 10h-17h Fermeture hebdomadaire le lundi. Accès transports en commun Tram : T1 République / Éperon - Cité Plantagenêt T2 Préfecture Bus : ligne 4 / 17 Médiathèque Entrée libre. Accueil de groupes en visite libre sur réservation. Visites commentées pour les enseignants sur demande. Tél. 02 43 47 48 89 / 02 43 47 48 74 Des visuels sont à votre disposition sur mediatheques.lemans.fr 8 Contacts Presse : Brigitte Glon 02 43 47 45 08 [email protected] Aurélien Moreau 02 43 47 48 70 [email protected] CHEMINS DE MÉMOIRE LES MANCEAUX DANS LA GRANDE GUERRE AUTOUR DE L’EXPOSITION L’exposition Chemins de mémoire se décline également par une présentation de documents dans le réseau des Médiathèques et Archives du Mans. Autant d’occasions de poursuivre cette plongée dans le quotidien de 14-18, à travers les collections anciennes ou actuelles de ces établissements. La guerre s’affiche La plupart des affiches exposées dans les médiathèques de quartier appartiennent à une série réalisée par les enfants des écoles communales de Paris (13 à 16 ans). Elles portent sur les efforts alimentaires et d’énergie demandés à la population alors que le pays en guerre manqueLa réalisation de ces affiches par des enfants, alors que de grands noms de l’illustration avaient déjà ardemment apporté leur contribution, montre la volonté d’impliquer les Français dans l’effort de guerre. Désormais, c’est l’Union Sacrée : la solidarité de la population va être mise à l’épreuve ! 9 Contacts Presse : Brigitte Glon 02 43 47 45 08 [email protected] Aurélien Moreau 02 43 47 48 70 [email protected] CHEMINS DE MÉMOIRE LES MANCEAUX DANS LA GRANDE GUERRE Mémoires de papiers À découvrir aux Archives du Mans, une typologie de documents administratifs rarement mise en lumière : le papier à en-tête. Conçu à l’origine pour identifier les sociétés et valoriser leurs savoir-faire, il offre la possibilité de découvrir le monde commercial, artisanal et industriel manceau pendant la Première Guerre mondiale. Devenu véritable document publicitaire, l’en-tête s’orne d’éléments décoratifs recherchés et parfois très esthétiques. Cette collection de factures et de courriers à en-tête, nous plonge dans le quotidien des femmes et des hommes de l’arrière et est le témoin des préoccupations et implications de chacun dans l’effort de guerre. 10 Contacts Presse : Brigitte Glon 02 43 47 45 08 [email protected] Aurélien Moreau 02 43 47 48 70 [email protected] CHEMINS DE MÉMOIRE LES MANCEAUX DANS LA GRANDE GUERRE Infos pratiques Médiathèque des Saulnières 239 av. Rhin-et-Danube – Le Mans Tél. 02 43 14 55 20 Exposition de cartes postales, affiche, magazine et livre du 28 octobre 2014 au 31 janvier 2015. Horaires d’ouverture Mardi : 14h-18h30 Mercredi : 10h-12h30 / 14h-18h30 Vendredi : 14h-17h Samedi : 10h-12h30 / 14h-17h Fermetures hebdomadaires le lundi et le jeudi. Accès transports en commun Tram : T1 Cadran-Épine Bus : lignes 8/ 20 Montsaulnière lignes 11/18 Épine Entrée et visite libre. Médiathèque de L’espal 60-62 rue de l’Estérel – Le Mans Tél. 02 43 47 39 97 Exposition d’affiches du 28 octobre au 20 décembre 2014. Horaires d’ouverture Mardi : 14h-18h30 Mercredi : 10h-12h30 / 14h-18h30 Vendredi : 14h-17h Samedi : 10h-12h30 / 14h-17h Fermetures hebdomadaires le lundi et le jeudi. Accès transports en commun Tram : T2 Espal-Arche de la Nature Bus : ligne 12 Espal-Arche de la Nature Entrée et visite libre. 11 Contacts Presse : Brigitte Glon 02 43 47 45 08 [email protected] Aurélien Moreau 02 43 47 48 70 [email protected] CHEMINS DE MÉMOIRE LES MANCEAUX DANS LA GRANDE GUERRE Bibliothèque des Vergers 45 rue Thoré – Le Mans Tél. 02 43 84 39 43 Exposition d’extraits de journaux locaux d’époque et de bandes dessinées contemporaines du 4 au 29 novembre 2014. Horaires d’ouverture Mardi : 16h-18h30 Mercredi : 10h-12h30 / 14h-18h30 Vendredi, samedi : 14h-17h Fermetures hebdomadaires le lundi et le jeudi. Accès transports en commun Tram : T1/T2 Viaducs Bus : ligne 3 Chanzy lignes 3/12/23/35 Erpell Entrée et visite libre. Médiathèque Sud Bd. Jean-Sébastien Bach – Le Mans Tél. 02 43 47 40 23 Exposition d’affiches, de cartes postales et de bandes dessinées contemporaines du 3 au 28 février 2015. Horaires d’ouverture Mardi : 16h-18h30 Mercredi : 10h-12h30 / 14h-18h30 Vendredi, samedi : 14h-17h Fermetures hebdomadaires le lundi et le jeudi. Accès transports en commun Tram : T1 Glonnières-Centre Sud Bus : ligne 3/21 Château d’eau ligne 6 Fresnellerie Entrée et visite libre. 12 Contacts Presse : Brigitte Glon 02 43 47 45 08 [email protected] Aurélien Moreau 02 43 47 48 70 [email protected] CHEMINS DE MÉMOIRE LES MANCEAUX DANS LA GRANDE GUERRE Archives du Mans 102 rue Gambetta – Le Mans tél. : 02 43 47 49 03 Exposition de papiers à en-tête du 28 octobre 2015 au 28 mars 2015. Horaires d’ouverture Du lundi au vendredi : 8h30-11h45 / 13h-16h45 Accès transports en commun Tram : T1 Lafayette Bus : ligne 6 Lafayette 2/8/11/20 Chêne Vert Entrée et visite libre. 13 Contacts Presse : Brigitte Glon 02 43 47 45 08 [email protected] Aurélien Moreau 02 43 47 48 70 [email protected] CHEMINS DE MÉMOIRE LES MANCEAUX DANS LA GRANDE GUERRE LES RENDEZ-VOUS octobre-décembre 2014 Cinéma Fête du cinéma d’animation Samedi 25 octobre à 15h médiathèque Louis-Aragon Grande Guerre : mémoires animées Programme de court-métrages d’animation autour de la Première Guerre mondiale. Au front, dans les tranchées et sous le feu, à l’arrière, vécu notamment à travers la correspondance féminine, et jusque dans le souvenir des anciens ou dans la mémoire collective, découvrez des films captivants, sensibles et poignants, signés par des réalisateurs qui revisitent, avec leur regard contemporain, cette grande catastrophe. En 3D, dessin animé, papier découpé, peinture ou pâte à modeler, ces films nous plongent dans leur imaginaire et démontrent une nouvelle fois la richesse et la vivacité de la création animée actuelle. Durée : 1h15. À partir de 12 ans. Mois du film documentaire Samedi 8 novembre à 15h médiathèque Louis-Aragon 14-18 : Les Français dans la Grande Guerre Film de Cédric Comdom (France, 2008). Suivi d’un échange avec le réalisateur. Quatre ans de conflits. Quatre ans de privations pour tous les Français touchés par une guerre dite «totale». Des images d’archives d’une dimension rare qui nous projettent dans le quotidien des soldats au front, mais aussi des civils, à l’arrière, avec en particulier une mobilisation sans précédent des femmes à l’effort de guerre. Durée : 52 min. Public ados-adultes. 14 Contacts Presse : Brigitte Glon 02 43 47 45 08 [email protected] Aurélien Moreau 02 43 47 48 70 [email protected] CHEMINS DE MÉMOIRE LES MANCEAUX DANS LA GRANDE GUERRE Samedi 15 novembre à 15h médiathèque Louis-Aragon Une vie de femme pendant la Grande Guerre Film de Cédric Comdom (France, 2007). Pour beaucoup de femmes, la Première guerre mondiale va amener des nouveautés essentielles : vivre seule, assumer seule des responsabilités familiales, sortir seule, etc. Mais, il faut aussi rappeler les privations et les souffrances. S’imaginer, se répétant à l’infini, des adieux déchirants, la solitude affective et sexuelle, l’attente angoissée du courrier et le choc de la terrible nouvelle. Durée : 52 min. Public ados-adultes. Samedi 22 novembre à 14h30 médiathèque Louis-Aragon L’Affaire Rattaire Film de Cédric Comdom (France, 2010). Dans le petit village du Moutaret en Isère, comme dans toutes les communes de France, le 1er août 1914 sonna l’heure de la mobilisation. Ici, ils furent plus de trente à rejoindre le front. Quatorze d’entre eux ne revinrent pas. Quatorze «morts pour la France» mais seulement neuf noms gravés sur le monument aux morts de la commune. Pourquoi cinq absents ? Qui a décidé d’omettre la mention de cinq jeunes hommes, dont trois frères d’une même famille ? Cet oubli troublant méritait une enquête. Durée : 38 min. Public ados-adultes. 15 Contacts Presse : Brigitte Glon 02 43 47 45 08 [email protected] Aurélien Moreau 02 43 47 48 70 [email protected] CHEMINS DE MÉMOIRE LES MANCEAUX DANS LA GRANDE GUERRE Conférences Jeudi 20 novembre à 18h médiathèque Louis-Aragon Guerre et traumatisme Avec Stéphane Tison, historien (Université du Maine). Conférence animée par Bruno Vandestick (France Bleu Maine). La Grande Guerre a bouleversé l’Europe de fond en comble. Elle a profondément marqué les individus et les sociétés : 10 millions de morts aux armées, 20 millions de blessés, des millions de veuves et d’orphelins. Comment expliquer cette hécatombe inédite, et ses lourdes conséquences ? Tracer les contours de ce traumatisme individuel et collectif durable amène à mieux comprendre la façon dont, à travers un mouvement commémoratif d’une ampleur inégalée, les populations ont tenté de donner sens à la guerre et à reconstruire leurs foyers, leur société et leur avenir. Durée : 1h30. Public ados-adultes. Jeudi 4 décembre à 18h médiathèque Louis-Aragon Lieutenant à 19 ans dans les tranchées Avec Henri Sentilhes, fils du lieutenant Henri Sentilhes et responsable de l’ouvrage collectif Henri Sentilhes. Lieutenant à 19 ans dans les tranchées, lettre à ses parents, 1915-1916 (Points de vue, 2013). Henri Sentilhes, à peine admis à Saint-Cyr, est déjà envoyé au front. Dans la correspondance qu’il entretient avec ses parents entre 1915 et 1916, il relate sans censure le déroulement de ses journées, la vie de son régiment mais aussi le commandement des hommes et la proximité avec la mort. Ce témoignage inédit, composé de plus de 200 lettres et 250 photographies, est aujourd’hui exhumé par son fils Henri, nommé comme son père. Durée : 1h30. Public ados-adultes. 16 Contacts Presse : Brigitte Glon 02 43 47 45 08 [email protected] Aurélien Moreau 02 43 47 48 70 [email protected] CHEMINS DE MÉMOIRE LES MANCEAUX DANS LA GRANDE GUERRE Mercredi 10 décembre à 18h médiathèque Louis-Aragon Les fusillés pour l’exemple Avec Éric Viot, romancier, animateur du blog «Les blessures de l’âme» et historien militant pour la réhabilitation des fusillés pour l’exemple. Conférence introduite par la projection du film Les fusillés pour l’exemple de Patrick Cabouat (France, 2003 / 52 min.). Entre septembre 1914 et juin 1918, 2 500 soldats français ont été condamnés à mort. Dès 1914, un blanc-seing est donné par le pouvoir politique aux autorités militaires, qui mettent en place les conseils de guerre, cadre dans lequel va s’exercer une justice arbitraire, soumise à l’état-major. Un mouvement implacable se referme sur les soldats : plus les combats sont violents et voués à l’échec, plus la politique de la terreur s’intensifie. Après la guerre, dès le début des années 20, des familles (et notamment des veuves, comme Blanche Maupas) vont obtenir la réhabilitation de certains fusillés, après avoir subi la honte et le déshonneur. La mémoire de ces «fusillés pour l’exemple» est toujours vivace aujourd’hui et s’exprime, par exemple, lors des commémorations de l’armistice. Durée : 1h45 environ. Public ados-adultes. Jeudi 5 février à 18h médiathèque Louis-Aragon André Bouton : mémoires d’un Manceau, soldat pendant la Grande guerre Avec Didier Béoutis, historien, auteur de l’ouvrage André Bouton : mémoire d’un Manceau pendant la Grande guerre (I.T.F., 2014). André Bouton (1890-1979), futur historien du Maine, n’avait que 23 ans, lorsque, jeune clerc de notaire au Mans, il fut mobilisé, en août 1914, dans le 117ème régiment d’infanterie. Il ne sera démobilisé qu’en mars 1919, après avoir connu toutes les positions possibles pour un sousofficier appelé : dans les bureaux d’état-major au Mans ; puis, sur sa demande, sur le front de la Somme, pendant dix-huit mois ; dans les hôpitaux de Pau et de Paris après avoir été blessé à deux reprises ; enfin, à l’arrière, sur des postes d’observation anti-aériens dans l’Orne. André Bouton a tenu, chaque jour, son journal, plus de mille pages, dont il a tiré la synthèse dans les années vingt, document qui n’avait jamais été publié dans son entièreté. Son petitfils Didier Béoutis a publié ces « mémoires de guerre » en les illustrant et les annotant. On peut donc suivre la guerre, vue d’ « en –bas » par un « historien du temps présent », qui avait suffisamment de recul pour être un fin observateur de ce qu’il voyait, entendait et ressentait. Durée : 1h30 environ. Public ados-adultes. 17 Contacts Presse : Brigitte Glon 02 43 47 45 08 [email protected] Aurélien Moreau 02 43 47 48 70 [email protected]