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CHEMINS DE MÉMOIRE
LES MANCEAUX DANS LA GRANDE GUERRE
Manceaux sur le front : des témoignages inédits
Henri Sentilhes
L’exposition évoque le parcours de ce jeune homme parti
au front à l’âge de 19 ans. Entre février 1915 et avril 1916,
Henri Sentilhes écrit de très nombreuses lettres à ses parents
et réalise de nombreux clichés photographiques, souvent
commentés, qui forment un véritable reportage de guerre
pris sur le vif. Ce formidable témoignage nous restitue, le
quotidien, les pensées, les questionnements et le sens que
veut donner à sa vie ce jeune militaire, prêt à se battre et qui
se retrouve dans la «fournaise» du front.
Maurice Normand
Un ensemble remarquable de photographies retrouvées chez
l’arrière petit-ls de Maurice Normand, l’un des poilus de la
3e Compagnie commandée par Henri Sentilhes, apporte un
autre regard sur la vie des combattants. Sans faux-semblants,
ces clichés montrent le quotidien au front : les paysages
bouleversés, la boue, les «gourbis», les tranchées, où il est
parfois difcile de distinguer les morts des vivants. Ils nous
restituent également les gestes de solidarité entre camarades,
les moments furtifs de détente, mais aussi l’angoisse, la peur et les incertitudes de soldats qui
ont sacrié leur vie.
Lettres et photographies ont été mises en lumière avec la publication de Lieutenant à 19 ans
dans les tranchées. Henri Sentilhes, lettres à ses parents, 1915-1916 (éd. Point de vues/Société
historique & archéologique du Maine, 2013). Réalisé par la famille d’Henri Sentilhes, ce
très beau livre constitue un véritable travail de mémoire, qui a inspiré la conception de
l’exposition.
© coll. famille Sentilhes
© coll. O. Renault
© coll. O. Renault