Les composants ont la ouvert, ouvrent voie E optiques aux et Télécommunications, Composants optiques, D-WDM. ouvriront systèmes WDM par Philippe BREGI, Alcatel Optronics L'innovation oeuvre (D-WDM) de en matière de composants la technologie de multiplexage et par dense là l'augmentation des 1. Introduction La technologie de multiplexage optiques dense en longueur d'onde (D-WDM pour Dense Wavelength Division Multiplexing) a permis aux opérateurs de réseaux longue distance de répondre rapidement à la croissance soudaine du trafic liée à l'explosion des besoins Internet (cf. figure 1). Le facteur-clé du succès du WDM a été l'innovation termes de composants optiques ; c'est la disponibilité en de composants nouveaux tels que le laser multicolore ou l'amplificateur optique à fibre dopée qui a permis l'apparition, puis la généralisation, des systèmes D-WDM dans tous les réseaux longue distance, qu'ils soient terrestres ou sousmarins. permet la mise en longueur en d'onde débits. 1009080 -+- Millions of subscribers 6050 40 30 2010 01990 1991 1992 19931994 1995 1996 19971998 19992000 1. Croissance du nombre d'abonnés internet. se pour- A plus long terme, le multiplexage en longueur d'onde sera suit, et des composants nouveaux permettent à la technolo- utilisé, non seulement pour le transport de l'information, mais aussi pour son traitement. Les composants permettant le rou- L'innovation dans le domaine de l'optoélectronique gie D-WDM de trouver de nouvelles applications, d'abord dans les réseaux métropolitains, puis dans les réseaux de distribution ou d'accès. tage ou la commutation optique existent en laboratoire ; ils ouvriront demain au WDM la porte du réseau tout optique. SYNOPSI . Des composants optiques tels que les lasers multicolores ou . Over the past four years, the advent of optical components les amplificateurs à fibre dopée ont permis de passer en such as tuneable tasers and doped fibre repeaters has made quatre ans, sur les systèmes longue distance, de débits de l'ordre du Gigabit/s au Terabit/s. avec la technologie D-WDM. possible long distance D-WDM networks with capacities extending into the Terabit/s range. . Des composants optiques performants mais à un coût plus . High performance low cost optical components, including faible peuvent être introduits au niveau des zones métropolitaines : des lasers modulateurs intégrés, des lasers forte puissance, des amplificateurs compacts. high-power lasers, compact repeaters and integrated laser modulators, are now being introduced into metropolitan networks . Au niveau des réseaux d'entreprise, des réseaux hybrides . Local networks, multi-service fibre-coax, des réseaux d'accès multiservices, il faut des composants adaptés à chaque cas. coax networks ail require components designed to meet their particular requirements. . Le prochain défi à relever sera de développer des compo- . The next challenge will be the development of splitters, sants permettant de brasser, répartir et de protéger optiquement les signaux. cross-connect and optical signal protection systems. networks and hybrid fibre- REE q A,,il 1999 1 LES TÉLÉCOMMUNICATIONS OPTIQUES 2. Les composants WDM HAUT DÉBIT pour les longues distances DFB Grating En 4 ans, les systèmes de transmission longue distance ont évolué du Gigabit/s au Terabit/s, alors qu'il avait fallu 10 ans pour progresser de quelques centaines de Megabit/s à Pro ii : : :/ Pro Implantation Proton quelques Gigabit/s (cf. figure 2). Cette accélération a été rendue possible, non par des avancées techniques au niveau des systèmes, mais par des percées technologiques au niveau des composants. multi a Strainedmulti quantum well active layer Comme une liaison comprend des terminaux (émission et réception) et des stations intermédiaires (répéteurs optiques), des solutions innovantes étaient nécessaires, et furent trouvées dans chacun de ces domaines. 10000000 1280000 'Vs Mb,t/s 1000000 "00 100000 M 80000 10000 10000 2488 5000 2411 1130 113, 1000 280 565 140 100 34 6.68 10 1 I I I 4. Structure BRS. L'espacement entre signaux transmis par 2 lasers est actuellement normalisé par l'ITU-T à 50 GHz soit 0,4 nm. Les systèmes D-WDM dép) oyés jusqu'à présent utilisent la bande C, 1530-1570 nm. Une modification relativement simple des couches actives du laser permet maintenant aux fabricants de proposer des lasers émettant dans la bande L, 1570-1610 nm. C'est donc un total de 200 canaux qui peuvent être utilisés par les systémiers, 80 nm de bande entre 1530 et 1610 nm, divisés par 0,4 nm d'espacement, ce qui avec des canaux à 10 Gibt/s représenterait près de 25 millions de voies téléphoniques simultanées dans la fibre. 19791981198319851987198919911993199519971999 2.2 2. Evolutiort de la capacité des systèmes de transmission optique. Le composant d'amplification En station intermédiaire, l'élément-clé a été l'amplificateur à fibre dopée Erbium, c'est-à-dire un système permettant Le laser multicolore (cf. figure 3) émet, dans la fenêtre d'atténuation la plus faible de la fibre, autour de 1550 nm, un l'amplification du signal optique sans retour au signal électrique. Le gain en coût a été énorme puisqu'un seul amplificateur optique amplifie l'ensemble des signaux optiques transmis sur la fibre alors qu'il fallait autant de répéteurs signal, modulé ou non, à une longueur d'onde précise, qui restera stable à plus ou moins 0,1 nm près, dans le temps désiré électroniques qu'il y avait de signaux à amplifier. Le problème particulier posé par les systèmes D-WDM (15 ans pour des systèmes terrestres, 25 ans pour des systèmes sous-marins) et en fonction des variations de températures standards pour les télécommunications (de 0° à + 70°C). développeurs de composants est la non-uniformité du gain spectral d'un amplificateur optique. Les différentes longueurs d'onde étaient amplifiées avec des gains différents alors que le déploiement d'un système nécessite une même amplification pour toutes les longueurs d'onde. La solution trouvée associe au développement d'une nouvelle fibre dopée erbium avec une forte concentration d'aluminium, la réalisation de filtres égaliseurs utilisant de nouvelles technologies tels le FBG (Fiber Bragg Grating ou Filtre à réseau de Bragg). 2.1 Le composant émission 1 3. Laser nililticoloi-e. Ces lasers nécessitent une structure verticale à couches actives faites de multipuits quantiques contraints (SL- 1. :) - b - 1 .-,, " MQW) et une structure horizontale adaptée aux hautes performances en température, telle la structure BRS (Buried 4te-. Ridge Stripe) présentée en figure 4. La mise en oeuvre de ces structures nécessite des méthodes d'épitaxie adaptées à la croissance de couches très fines ; l'épitaxie à jet moléculaire permet de maîtriser des dépôts de l'ordre de la dizaine d'Angstrôm. REE 1 e* 1, -- ..' 5. Amplificateur à gain plat. aux Les composants optiques ont ouvert, ouvrent Les amplificateurs à gain plat (cf. figure 5) couramment utilisés dans les réseaux offrent une platitude de gain inférieure à 1,5 dB. 2.3 Le composant réception Le photodétecteur utilisé à la réception pour transformer le signal optique en signal électrique est, contrairement à l'émetteur, un élément intrinsèquement large bande ; il est donc nécessaire d'y associer une fonction de filtrage et ouvriront 3.1 la voie aux systèmes Le laser modulateur WD ! V) intégré La réalisation de la fonction de modulation en technologie InP permet d'intégrer monolithiquement - dans la même puce - le laser et le modulateur. Ce laser modulateur intégré (cf. figure 7) permet des portées de 100 km à 10 Gbit/s et de 400 km à 2,5 Gbit/s. Son coût, réduit par rapport à la somme d'un laser et d'un modulateur externe niobate, en fait un produit bien adapté aux demandes du réseau métropolitain. optique. Ce filtre peut être un composant gravé unitaire à base de silice ou peut traiter un ensemble de signaux (démultiplexeurs de type planar ou hybride). Il est d'ailleurs parfois nécessaire d'utiliser les deux techniques. r ; :éesr Ces filtres ou démultiplexeurs mettent en oeuvre des technologies diverses : - Réseaux de Bragg, réseaux gravés dans le coeur de la 1 1 Il il , jp - fibre de silice, qui permettent une modulation périodique de l'indice de réfraction. - Cavités micro-optiques Fabry-Perot, cavités dont la longueur est ajustable, en fonction de la fréquence recherchée. - Filtres diélectriques à couches multiples, où la longueur d'onde est filtrée par l'empilement des couches réalisées. - Réseaux de diffraction, renvoyant les différentes longueurs d'onde sur des réseaux de fibre positionnés dans des Vés gravés. - AWG pour Arrayed Wave Guide : ensemble de guides d'onde en silice sur silicium, diffractant les signaux multicolores (cf. figure 6). "- , : ; t.4,a b W/'.., i'.'s'w.. -,. ..,m. ".`r<.r,.ï, , ; f' d. ;. ;, ...... 7. Laser rnodulateur intégré. 3.2 Le laser forte puissance Afin d'éviter toute amplification optique sur une liaison, il est parfois nécessaire de choisir un laser de plus forte puissance. Alors que les lasers D- WDM classiques ont à 2,5 Gbit/s une puissance de 2 ou 4 mW, ces lasers forte puissance peuvent émettre un signal modulé à 2,5 Gbit/s de 10, 20 ou même 30 mW. Ils sont obtenus grâce à des puces qui ont une optimisation différente de celle des puces lasers classiques. 3.3 L : amplificateur compact Lorsque la topologie de la liaison le nécessite, il sera fait appel à un amplificateur compact, d'encombrement, de consommation et de coût réduits par rapport aux amplificateurs longues distances (cf. figure 8). ".a4,.,... 6. Démultiplexeur de type A WG. 3. Les composants WDM pour le Métropolitain Les autoroutes de l'information multicolores, rendues possibles par l'apparition des composants WDM, assurent désormais une capacité de transmission suffisante aux réseaux longues distances, mais des goulots d'étranglement apparaissent de plus en plus souvent dans les zones métropolitaines. Comme un réseau métropolitain ne comprend pas, ou comprend peu de stations intermédiaires, l'avantage de coût donné au WDM par l'amplification optique n'existe plus. Toute la pression des coûts s'applique aux terminaux ; des solutions nouvelles ont donné naissance à des composants optiques permettant la maîtrise des coûts. 8. Amplificatecar compact. Ces amplificateurs sont moins performants en termes de gain ou de platitude de gain, mais s'utilisent sur des structures monopompes alors que les amplificateurs longue distance nécessitent des structures bipompes. Ils répondent donc bien aux attentes du réseau métropolitain. REE N'4 ?(!û000 Atni2 () t 1 JES TÉLÉCOMMUNICATIONS OPTIQUES HAUT DÉBIT t_ 4. Les composants WDM pour l'accès La grande diversité des réseaux d'accès en termes d'architecture et de topologie nécessite des composants adaptés aux solutions retenues. 4.1 Composants WDM pour réseaux d'entreprise Les réseaux d'entreprise sont généralement similaires aux réseaux métropolitains, leur particularité étant la nécessité de mélanger des signaux à des débits variés (155 Mbit/s, 622 Mbit/s et 2,5 Gbit/s par exemple). Du point de vue des composants optiques, l'une des spécificités est le recours presque systématique à des interfaces optiques multicolores. Les interfaces optiques SDH/Sonet (cf. figure 9) intègrent dans un boîtier compact les fonctions électriques et les fonctions optiques. Outre un excellent compromis coût/performance, ces produits présentent l'avantage de pouvoir être mis en oeuvre par des systémiers ayant peu l'expertise des transmissions. C'est donc le choix premier de nombreuses start-up ou industriels déjà reconnus, mais venant du monde de la commutation de données. 4.3 Dans le cas où le besoin de l'abonné ou du groupe d'abonnés en bande passante sera trop important pour être servi par du raccordement cuivre, même de type XDSL (pour digital subscriber line), la connexion optique sera du type accès multimedia. La norme internationale FSAN (Full Service Access Network) définit un raccordement monofibre pour lequel un composant intégrant l'émetteur, le récepteur et la fonction duplexeur est le meilleur choix économique. La technologie planar permet la réalisation de tels composants (cf. figure 11) à coût réduit par l'utilisation des technologies d'alignement passif. Ces produits sont disponibles c dans des boîtiers permettant le montage en surface de ces composants (CMS). .".-.. Il. Cornposarat FSAN de technologie Planar W .. .1 Il Réseaux d'accès multiservices YM 5. Composants WDM répartiteurs optiques pour brasseurs La technologie et les composants D-WDM 9. lntei face optique SDH l Sonet. 4.2 Composant Fibre-Coax WDM pour réseaux hybrides Les réseaux HFC (Hybrid Fiber Coax) utilisent déjà aux Etats-Unis la technologie WDM pour augmenter la capacité de la partie fibre. Les composants utilisés sont des lasers multicolores standards associés à des amplificateurs optiques de forte puissance (environ menter le facteur de partage. 1 watt), afin d'aug- Des composants entièrement nouveaux qui apparaissent actuellement telles les sources multi-longueur d'onde (cf. figure 10) vont permettre l'arrivée de nouveaux services offrant en particulier le bénéfice de la flexibilité de la lon- permettent aux opérateurs de bâtir des réseaux qui pourront transporter une quantité d'informations quasi infinie, sans aucun goulot d'étranglement. Le prochain défi que devront relever les concepteurs de réseaux, sera de brasser, de répartir et de protéger optiquement les signaux pour optimiser les coûts en évitant autant que possible les conversions optoélectroniques. Les répartiteurs et brasseurs optiques Terabit/s vont devenir des éléments-clés du réseau. Dès maintenant, une nouvelle famille de composants, les ORM (pour Optical Routing Modules), est disponible et va stimuler le passage de l'état de recherche à l'application réseau. 5.1 Lamplificateur optique à semi-conducteur Ce composant, ou SOA pour Semiconductor Optical Amplifier, est la brique gueur d'onde dans la gestion du trafic. et de base des composants de routage optique. Il permet un gain d'amplification de l'ordre de 10 dB, réalisé à l'aide d'une puce semi-conducteur à base de Phosphure d'Indium (InP). Des avancées technologiques récentes, et notamment la technologie Planar, rendent possible la réalisation de boîtiers intégrant des barrettes de SOA à un coût attractif (cf. 10. Source multilongueur d'oilde. REE 1 figure 12). Ces boîtiers assurent la commutation optique, sans pertes d'insertion, à une vitesse extrêmement rapide (de l'ordre de la nanoseconde), performance exigée pour les nouvelles générations de routeurs d'IP optiques. Les composants optiques ont ouvert, ouvrent et ouvriront ! a voie aux systèmes WD ! V) eo ,'0'0, e --j> lle,l 11 lî-0 0000 14. Corxvertisseavr de longueur d'onde. 12. Barr-ette de 4 SOA. 6. Conclusion Les innovations CW input en matière de composants permis à la technologie D-WDM domaine de la transmission, vont mettant la poursuite qui ont des réseaux vers plus d'efficacité. 14 Transistors 13 -0 i3 des réseaux et circuits intégrés ont été à l'origine de communication et ont fait du xxe de l'essor siècle le siècle de l'électronique. Pr Lasers et modules 1,3 i'3 de l'évolution optiques, de s'imposer dans le encore s'accélérer, per- d'une i'4 i4 croissance optiques intégrés sans précédent sont les éléments-clés de ces réseaux ; ils feront du XXIe siècle le siècle de la photonique. r convert (I output Signohnput 13. Structure Intet-féi-oinétrique du convertisseiii- les> â. !u'' ê'/û Î'S de longueur d'onde. 5.2 Le convertisseur Cet autre élément-clé ciant deux métrique optique de longueur du routage optique puces SOA montées de type Mach-Zehnder modulé porté d'onde est obtenu en asso- en une structure (cf. figure par une longueur interféro- 13). Un signal d'onde donnée appliqué à l'entrée du composant ainsi qu'un signal modulé à une autre longueur d'onde ; le signal résultant sortie est le même signal longueur d'onde. modulé Ce composant est non en mais porté par la nouvelle est disponible Butterfly standard pour des fonctionnements à 10 Gbit/s (voir figure 14). en boîtier à 2,5 Gbit/s ou Philippe BREGI est diplômé de l'Ecole Centrale de Lyon et de l'Institut dAdministration d'Entreprises. En 1977,ri a démarré sa carrière chezThomson-CSF.à la Division Faisceaux Hertziens en tant qU'Ingénieur projet, en charge de systèmes clés en main. II a rejoint en 1983, le département Transmission d'Alcatel CIT Durant ces dix années, ri a occupé successivement les responsabilités des projets US, du marketing export et enfin de la ligne de produits transport (systèmes de transmission optique. multiplexeurs et cross-connects !. avant d'avoir la responsabilité globale, pour l'ensemble du groupe Alcatel, des produits de transmission terrestre SDH/Sonet. En 1993, Phi ippe BREGI relo t Alcate Optronics, a société du groupe Alcatel spécialisée dans le développement et la commercialisation de composants optoélectroniques pour les télécommunications. Il est alors Directeur du Marketing jusqu'en Janvier 2000, date à laquelle il est nommé Directeur Général Adjoint. REE ? 4 1