IRM toujours plus longs
opathologiques jusqu’à maintenant invisibles par les méthodes classiques d’IRM nécessite le recueil de
multiples séquences qui augmente la durée d’examen par rapport à une IRM classique (environ 45min).
Détection par IRM des atteintes microscopiques
du système nerveux central
Au sein du SNC, la diusion des molécules d’eau responsable du signal IRM est entravée par le tissu et ne
se fait pas uniformément dans toutes les directions de l’espace. L’IRM de diusion permet de déterminer
le degré de restriction de ces mouvements microscopiques, et leur degré d’orientation (ou d’anisotropie)
et les directions principales de diusion en multipliant les directions de sensibilisation du signal IRM à
la diusion. On peut ainsi visualiser préférentiellement les structures qui, comme les bres nerveuses
et les faisceaux de substance blanche, sont caractérisées par une orientation commune. A partir de ces
paramètres quantitatifs issus des acquisitions IRM pondérées en diusion, l’application d’algorithmes
mathématiques évaluant la cohérence directionnelle de la diusion des molécules d’eau appartenant à
des voxels (mesure utilisée pour la représentation d’espaces 3D) voisins permet de visualiser articielle-
ment le trajet des bres de substance blanche. C’est le principe de tractographie.
Les processus physiopathologiques accompagnant la SEP altèrent l’intégrité tissulaire et entraînent une
augmentation de la diusion moyenne des molécules d’eau qui se retrouvent dans un environnement
moins restreint. C’est le cas des lésions de démyélinisation qui sont caractérisées par une augmentation
du coecient de diusion, une diusivité élevée et, une baisse de l’anisotropie. Ces anomalies de diu-
sion sont observées également dans la substance blanche d’apparence normale et dans la substance
grise. Des études longitudinales réalisées au cours d’une année ont permis de visualiser une déstructura-
tion tissulaire progressive dans les formes progressives primaires et, à un moindre degré, dans les formes
rémittentes de SEP. Cependant, si ces variations de diusion sont sensibles, elles sont peu spéciques,
reétant aussi bien la perméabilité des membranes que l’intégrité structurelle du tissu, l’inammation, la
gliose (prolifération des cellules gliales) ou la perte axonale.
Une autre méthode permettant d’évaluer le degré de déstructuration du tissu est basée sur le principe
de transfert d’aimantation (TTA). Une baisse de ce paramètre reète la baisse de l’échange (physique
et chimique) entre les protons liés aux macromolécules et les protons de l’eau libre, index indirect de
la structure du tissu cérébral. Appliquée à la SEP, une baisse locale de TTA peut être détectée plusieurs
mois avant l’apparition d’une nouvelle lésion. La variation du taux de transfert d’aimantation durant le
premier mois suivant la prise de contraste serait de plus un bon indicateur de l’ecacité des processus
de réparation tissulaire. Chez des patients sourant de SEP cliniquement certaine, il est possible aussi de
mettre en évidence une baisse du TTA global sur l’ensemble du tissu cérébral d’apparence normale et en
particulier dans la substance blanche d’apparence normale. Ces anomalies sont plus importantes chez
les patients au stade progressif. L’amplitude de la baisse de TTA a une valeur prédictive de la sévérité
de l’évolution ultérieure de la maladie. Des anomalies de TTA peuvent également être détectées dès le
stade du premier épisode neurologique démyélinisant, aussi bien au niveau de la substance blanche
d’apparence normale, qu’au niveau de la substance grise. Au stade précoce, les baisses de TTA les plus
importantes concernent les longs faisceaux d’association de bres blanches, les noyaux gris centraux et
certaines aires associatives.
Parallèlement à ces
méthodes quantita-
tives, l’utilisation de
nouvelles séquences
permet d’optimiser le
signal du cortex (cer-
veau) par rapport à
celui de la substance
blanche et ainsi de
visualiser certaines
lésions corticales
de démyélinisation,