ORIENTATIONS DIOCÉSAINES
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S6-R1
ORIENTATIONS DIOCÉSAINES
DIOCÈSE DE QUIMPER ET LÉON
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FICHE ANIMATION
§ 1 Introducon
Le décret commence par mere en relief le caractère intolérable de la division des chréens.
L’humble réalisme de ces lignes n’accorde aucune place privilégiée à l’Eglise catholique, mais
regarde la situaon actuelle, telle qu’elle est, dans le plan du salut : le Christ a fondé l’Eglise une
et unique. Or, de fait, il y a plusieurs Communions chréennes, et l’Eglise catholique est comptée
parmi elles.
Toutefois, le fait qu’aujourd’hui les diverses Eglises revendiquent leur lien historique et
«communionnel » avec le Christ est un mof d’espérance, car c’est le recentrement sur le Christ
qui conduit à l’unité.
Mais, contrastant avec cee fondamentale unanimité, les atudes qui concernent leurs pensées
et leurs vies, les chemins sur lesquels les unes et les autres avancent sont tellement divers que l’on
pourrait facilement conclure que le Christ est divisé. Le décret reent trois fruits amers de cee
division : opposion ouverte à la volonté de Jésus, scandale pour le monde qui ne reconnaît plus
l’amour et la vérité qui unissent, obstacle pour la prédicaon de l’Evangile annoncé si diéremment.
Le deuxième paragraphe marque en contraste la délité paente de Dieu envers son peuple, et la
toute-puissance de sa miséricorde. Il suscite lui-même en nous les mouvements, les senments,
les énergies qui nous feront pénétrer en son plan d’Amour.
Les pères conciliaires soulignent humblement que ce mouvement a débuté en dehors de l’Eglise
catholique et qu’il est un mouvement de repenr et de désir d’union qui vient de l’Esprit Saint. Aussi
invitent-ils tous les catholiques, pasteurs et dèles, à s’y engager, au nom même de leur baptême
et de leur foi au Christ Sauveur : il faut y entrer sans chercher à faire notre propre œcuménisme
selon notre seul point de vue.
Le concile voit bien aussi qu’il s’agit d’eorts de groupes chréens et pas seulement d’individus ;
on a aaire à des communautés, et cela pose le problème de l’unité à son vrai niveau : le niveau
ecclésial. La réunion des chréens signie en fait la réunion des Eglises car on ne peut séparer un
chréen de son Eglise.
L’expression qu’ils ulisent «leur Eglise et l’Eglise de Dieu» évoque un des traits de l’atude
œcuménique : nous essayons de comprendre notre frère, sans rien minimiser de notre propre foi.
La disncon entre leur Eglise et l’Eglise de Dieu marque la convicon qu’ont nos frères séparés
que chacune de leurs communautés s’insère dans l’Eglise totale. Bien que toutes ne possèdent pas
au même degré des éléments d’Eglise, ou n’en voient pas l’exigence avec la même acuité, le lien de
chacune avec l’Eglise de Dieu veut devenir communion parfaite.
An de donner aux dèles catholiques la certude qu’ils entrent bien dans le dessein de Dieu, et
de leur communiquer l’élan qui en découle, le concile n’hésite pas à appeler le mouvement vers
l’unité : un appel divin, une grâce.
§ 2 Unité et unicité de l’Eglise
L’unité de l’Eglise est saisie en son aspect le plus profond, comme un mystère qui exprime l’être
même de l’Eglise. C’est ainsi que l’unité est vue à parr :
- Du mystère trinitaire : c’est l’amour du Père qui, dans le Fils, par l’Esprit, réconcilie l’humanité
et l’introduit dans l’admirable communion des personnes divines.
- Du mystère du Christ : par l’incarnaon du Fils unique et par son sacrice, l’amour du Père
et l’unité des hommes sont révélés. L’Eglise une prend naissance au jour de la Pentecôte. Ceux
qu’animent l’unique Esprit ne forment qu’un seul Corps du Christ. L’Esprit est donc principe de
l’unité de l’Eglise, unité qui n’est pas uniformité.