hommes, nous ressentons le désir de durer sans fin.
Nous voudrions rendre éternels les instants de notre vie que nous estimons
heureux. Nous voudrions glorifier notre mémoire... Nous voudrions que nos
idéaux soient immortels. C'est pourquoi, dans les moments de bonheur apparent,
lorsque nous avons quelque chose qui console notre détresse, nous disons et
désirons tous (et c'est naturel), que ce soit "pour toujours, pour toujours"...
Quelle sagesse que celle du démon! Comme il connaissait bien le coeur humain!
Vous serez comme des dieux, a-t-il dit à nos premiers parents. Or ceci n'a été
qu'une cruelle tromperie. Saint Paul, dans cette épître aux Philippiens, nous livre
le secret divin de l'immortalité et de la Gloire: Jésus s'est anéanti, en prenant la
forme d'un esclave.. Il s'est humilié lui-même, se faisant obéissant jusqu'à la mort,
et à la mort sur une Croix. C'est pourquoi Dieu L'a exalté et Lui a donné un nom
qui est au-delà de tout nom: afin qu'au nom de Jésus, tout genou fléchisse aux
Cieux, sur la terre et dans les enfers...
Forge, 1021
3. Que signifie le mystère de l’Incarnation ?
En partant de la phrase de saint Jean « le verbe s’est fait chair » : Jn 1, 14, l’Église
appelle « Incarnation » le fait que le Fils de Dieu ait assumé la nature humaine
pour réaliser à travers elle notre salut.
L’Église confesse ainsi que Jésus est inséparablement vrai Dieu et vrai Homme. Il
est vraiment le Fils de Dieu qui s’est fait homme, qui est devenu notre frère sans
cesser pour autant d’être Dieu, notre Seigneur : « Sans cesser d’être ce qu’il a
été, il a assumé ce qu’il n’était pas », dit la liturgie.
Le Fils de Dieu a travaillé avec ses mains d’homme, a pensé avec son
intelligence d’homme, a agi avec sa volonté d’homme, a aimé avec son cœur
d’homme. Né de la Vierge Marie, il est devenu vraiment l’un de nous, en tout
semblable à nous hormis le péché »
Catéchisme de l’Église catholique : 461-470
Contempler le mystère
Quand la Vierge répondit oui, librement, aux desseins que le Créateur lui révélait,
le Verbe divin assuma la nature humaine : l’âme rationnelle et le corps formé dans
le sein très pur de Marie. La nature divine et la nature humaine s’unissaient dans
cette unique Personne : Jésus-Christ, vrai Dieu et dès lors vrai Homme ; Fils
Unique éternel du Père et, à partir de ce moment, en tant qu’Homme, véritable fils
de Marie : c’est pourquoi Notre Dame est Mère du Verbe incarné, de la Seconde
Personne de la Très Sainte Trinité qui a faite sienne pour toujours, sans
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