Un taux d’occcupation élevé des
zones d’activités d’intérêt régional
Un stock de 173 zones d’intérêt régio-
nal a été déterminé en Bretagne sui-
vant une méthodologie construite sur
les caractéristiques de la demande des
entreprises, notamment de l’économie
dite « productive* ». La supercie des
ZIR atteint 11 003 ha, pour une surface
médiane de 40,5 ha.
Un écart de densité de ces zones est
constaté selon les départements, avec
une présence comparativement plus
marquée des ZIR dans le Finistère
(31 % du nombre de ZIR total) et en
Ille-et-Vilaine (29 %). Les ZIR sont prin-
cipalement situées le long des axes
routiers majeurs, autour des agglomé-
rations et des principales infrastruc-
tures portuaires et aéroportuaires. La
surface occupée s’élève à 9 500 hec-
tares soit un taux moyen d’occupation
élevé de 86 %.
Les ZIR accueillent une forte propor-
tion de l’activité économique régionale
avec près de 13 000 établissements
implantés et 306 000 emplois accueil-
lis. Elles accueillent ainsi un tiers des
emplois industriels régionaux.
Un littoral saturé
L’étude révèle des disparités infra
régionales importantes et une tension
réelle sur certains territoires. La carte
ci-contre montre un taux d’occupation
Le foncier économique en Bretagne
CCI Bretagne / Février 2014
Zones d’intérêt régional
Source : CCI Bretagne - 12/2013 - Réalisation Service DT CCI Quimper-Cornouaille
Taux d’occupation des ZIR par pays
Source : CCI Bretagne - 12/2013 - Réalisation Service DT CCI Quimper-Cornouaille
des ZIR des pays bretons littoraux très
élevé, égal ou supérieur à 90 %.
Le taux d’occupation dans le départe-
ment du Finistère est le plus élevé de la
région et atteint 91,6 %. En contrepoint
des chires élevés sur le littoral, 4 pays
bretons présentent un taux d’occupa-
tion inférieur à 70 % notamment en
périphérie du pays de Rennes. Ces
chires reètent les inégalités sur le
territoire de surfaces disponibles pour
l’accueil des entreprises. Dans cette
perspective, il est important de men-
tionner qu’un quart des zones d’intérêt
régional est totalement saturé et n’a
plus de disponibilité pour les besoins de
nouvelles entreprises ou pour l’expan-
sion des entreprises déjà présentes.
Une capacité d’accueil des entre-
prises inégalement répartie sur le
territoire régional
Les surfaces immédiatement dispo-
nibles pour les projets d’entreprises
apparaissent relativement limitées et
surtout inégalement réparties en ré-
gion. En eet, de fortes disparités infra
régionales apparaissent à l’étude des
surfaces viabilisées, c’est-à-dire celles
capables d’accueillir à court terme les
entreprises (cf. carte page suivante).
Les surfaces viabilisées sont majori-
tairement localisées à l’est de la Bre-
tagne : 42 % de ces surfaces sont
situées dans le département d’Ille-et-
Vilaine, à proximité de l’agglomération
rennaise et le long de l’A84 et dans le
secteur de Montauban-de-Bretagne où
3 ZIR ont un taux d’occupation inférieur
à 60 %. A contrario, les surfaces viabili-
sées sur le littoral nord nistérien, cos-
tarmoricain et la région de Vannes et
Auray sont très peu nombreuses.
En outre, la taille des surfaces viabili-
sées est relativement faible puisque
59 % d’entre elles ont une surface
inférieure à 5 hectares. La nécessité
d’anticiper les demandes d’extensions
et d’implantations de nouvelles entre-
prises constitue donc un enjeu de taille
pour les politiques économiques et
foncières territoriales. Il s’agit en eet
aujourd’hui de préserver une capacité
d’accueil de nouveaux projets, notam-
ment issus de l’économie productive.
La sanctuarisation d’espaces à voca-
tion économique constitue un levier
dont les territoires doivent s’emparer
* (cf. encart méthodologique)