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GUIDE TECHNIQUE D’UTILISATION
ÉTANCHÉITÉ À L’AIR DES BÂTIMENTS
Sommaire
CONTEXTE ET OBJECTIFS 4
LES ENJEUX DE L’ETANCHÉITÉ A L’AIR 5
MESURES D’ETANCHÉITÉ A L’AIR-CONTRÔLE DE LA PERFORMANCE 10
PRODUITS BARNIER SYSTEM® 14
LES APPLICATIONS DES PRODUITS BARNIER® 19
ISOLATION THERMIQUE INTÉGRÉE (OSSATURE BOIS) 20
Liaisons dalle / ossature
Jonctions de menuiseries / structure
Percement de membrane VK2 / VK30 / VK100
Traversée de toiture sur rampant
Planchers intermédiaires
ISOLATION THERMIQUE RÉPARTIE (MONOMUR) 26
Plancher intermédiaire et parois courantes
Liaisons maçonnerie / huisseries
Liaisons en parois courantes
ISOLATION THERMIQUE EXTÈRIEURE 29
Jonctions menuiserie / maçonnerie
Traversées de toitures
Jonction toiture / parois courantes
ISOLATION THERMIQUE INTÉRIEURE 34
Liaisons menuiseries / maçonnerie
Plancher intermédiaire
Toiture terrasse
COMPLÉMENTS 38
- 3-
Contexte et objectifs
Sur l’échelle de la construction, l’étanchéité à l’air des bâtiments est une discipline
récente. Développée à partir de la fin des années 70 aux Etats-Unis, elle s’est
démocratisée en France depuis la fin des années 90 sous l’impulsion des CETE
régionaux (Centre d’études techniques et de l’équipement).
Les conséquences d’infiltrations d’air non désirées étaient alors peu connues et les
préoccupations des maîtres d’ouvrages plus portées sur l’étanchéité à l’eau, la structure du
bâti, l’esthétique…
Depuis le début des années 2000, avec la prise de conscience de l’épuisement des
ressources, du changement climatique, de la pollution de l’air (intérieur et extérieur),
des bruits urbains, la qualité de la construction s’est généralement améliorée, et avec
elle les technologies associées.
La maîtrise de l’étanchéité à l’air de l’enveloppe des bâtiments est
une discipline associée à cette amélioration de la qualité du bâti.
Il est dorénavant incontournable de réaliser une enveloppe étanche
à l’air, au même titre qu’une enveloppe étanche à l’eau. Les coûts
associés à une qualité médiocre de réalisation sont élevés, tant
sur les aspects énergétiques que sanitaires.
Face aux enjeux énergétiques et environnementaux, la France
vient de se doter d’une règlementation thermique par-
mi les plus exigeantes au monde (RT 2012, site web :
www.rt-batiment.fr) dans le cadre du Grenelle de l’environnement.
Les préoccupations des occupants en matière de qualité de l’air intérieur n’ont jamais été
aussi élevées : les médecins tirent depuis de nombreuses années la sonnette d’alarme
(Voir publication de référence : Guide de l’habitat sain, S. et P. Déoux, 2004).
Il est également reconnu que le bruit est source de nuisance pouvant entraîner
diverses maladies.
Les objectifs de la maîtrise de l’aéraulique des bâtiments sont multiples, mais visent
tous à l’amélioration de la qualité des constructions, des économies d’énergie et à
l’amélioration du confort des espaces clos.
Les enjeux de l’étanchéité à l’air dans les espaces de vie sont fondamentaux et seront
développés ci-dessous dans ce présent guide. Les préconisations et conseils exposés
dans ce guide résultent d’une expérience théorique et de terrain significative de
l’auteur (bureau d’études FGE). L’utilisation de ce guide n’engage que l’utilisa-
teur et l’auteur ne pourra nullement être tenu pour responsable d’une quelconque
application de ce guide.
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Les enjeux de l’étanchéité à l’air
L’étanchéité à l’air des bâtiments est une discipline transversale qui impacte des domaines
aussi cruciaux que variés : l’énergie, la santé, le bruit, l’insalubrité, la réglementation…
L’énergie
La France ne dispose sur son territoire que de 0,01 % des réserves fossiles de la
planète et consomme pourtant 1,2 % de la production primaire mondiale. Cette forte
dépendance extérieure pousse à la performance énergétique, et ce depuis le premier
choc pétrolier en 1973, puis le second en 1979. De sont nées les premières
réglementations thermiques (RT 1974, 1982, 1988, 2000, 2005 et 2012). La dernière
en date est plus stricte que les précédentes : il faut globalement diviser par deux la
consommation d’énergie des bâtiments par rapport à la réglementation de 2005.
Le secteur du bâtiment est responsable de presque 45 % de la consommation
d’énergie primaire de la France. C’est pourquoi la RT 2012 se veut pionnière et
exigeante.
La réglementation thermique RT 2012 :
Elle a pour objectif de permettre d’atteindre les objectifs du Grenelle
de l’environnement en réduisant fortement la consommation d’énergie
des bâtiments. Comme pour la RT 2005, la RT 2012 prend en compte
le coefficient de consommation d’énergie primaire théorique à ne pas
dépasser (Cepmax) équivalent à :
la consommation Cepmax ne doit pas dépasser 50 kWh en énergie
primaire par m2 par an, modulée en fonction du type de bâtiment, de sa
localisation géographique, de son altitude, de sa surface et de ses émis-
sions de gaz à effet de serre (GES).
Le coefficient Bbio pour « Besoins bioclimatiques » permet d’évaluer la
performance de l’enveloppe hors système. Il a pour vocation de valori-
ser une conception intelligente : orientation au sud, bon ratio de surfaces
vitrées, inertie thermique, valorisation des apports gratuits… Il sera égale-
ment pondéré en fonction de la situation géographique, de l’altitude et de
la surface du bâtiment.
Comme pour la RT 2005, le coefficient TiC (Température intérieure
conventionnelle) sert à évaluer le confort d’été.
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Les objectifs du gouvernement sont d’atteindre le bâtiment à énergie positive d’ici 2020 !
En route vers des bâtiments à énergie positve (source : Effinergie)
A l’heure actuelle, certains labels permettent d’atteindre un niveau performant en
matière de consommation d’énergie : Passiv’Hauss, Minergie, BBC Effinergie…
mais sont minoritaires pour l’ensemble du patrimoine bâti français. Ils ont servi
d’expérimentateurs pour la RT 2012.
Le scénario Négawatt, promu par l’associa-
tion Négawatt (http://www.negawatt.org/),
a démocratisé les bonnes pratiques de l’utilisa-
tion rationnelle de l’énergie, qui se résume par
ce triptyque : Sobriété, Efficacité et Energies
renouvelables.
L’étanchéité à l’air est un des points clé de
l’efficacité.
Le scénario Négawatt (source : association Négawatt)
Une mauvaise étanchéité à l’air est synonyme de
pertes d’énergie élevées :
En ventilation simple, une mauvaise étanchéité à l’air cause une surconsommation de
l’ordre de +10 %, et peut monter jusqu’à 25 % dans le cas d’une ventilation double
flux (source CETE Lyon). En effet, des entrées d’air parasite augmentent le taux de
renouvellement d’air et par la même l’efficacité des systèmes de ventilation.
La pose aléatoire d’une membrane
pare-vapeur peut causer des dé-
gâts irréversibles. Par exemple, une
fente de 1 mm par 1 m (très cou-
rant encore aujourd’hui) sur 1 m2 de
paroi implique une perte de presque 80 %
des propriétés thermiques de cette der-
nière.
Impact sur la consommation d’une mauvaise
étanchéité à l’air (source : CETE de Lyon)
Route
du parc existant
Voie des
bâtiments neufs
Bâtiments
moyens
Épave
thermique
RT 2012
RT 2005
RT 2000
Tendance
1. Sobriété
2. Efficacité
3. Renouvelables
négawatt
Bonne étanchéité
Simple flux
+ 10%
Double flux
+ 25%
Mauvaise étanchéité
Pétrole
70$
Pétrole
70$
Pétrole
70$
Pétrole
70$
Pétrole
70$
Pétrole
70$
Pétrole
70$
Pétrole
70$
Pétrole
70$
Pétrole
70$
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Le calcul de ces valeurs est standardisé par une méthode appelée
ThBCE et valable pour l’ensemble des bâtiments soumis à la réglemen-
tation thermique. La date d’entrée en vigueur de cette réglementation
est applicable pour tous les permis de construire déposés à partir du
28 octobre 2011 pour les bâtiments neufs du secteur tertiaire, public
et les bâtiments à usage d’habitation construits en zone ANRU et à par-
tir du 1er janvier 2013 pour tous les autres types de bâtiments neufs.
La réalisation de tests d’étanchéité à l’air sera obligatoire pour les
bâtiments d’habitation (maisons et immeubles). Les niveaux d’étan-
chéité à l’air à ne pas dépasser sont ceux du label BBC Effinergie.
En matière de rénovation, seule la RT 2005 est pour l’instant de
vigueur, les travaux pour la RT 2012 sont en cours. Ce n’est pas pour
autant que l’enjeu n’est pas réel : le parc de bâtiment en France ne se
renouvelle que de 1 % par an !
v
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Le changement climatique
Les émissions de gaz à effet de serre (GES) responsables en grande partie des
changements climatiques sont imputées pour 25% au secteur du bâtiment. Les liens en-
tre émissions de GES et consommation d’énergie sont élevés : toute consommation
(combustion) d’énergie fossile produit des gaz à effet de serre, essentiellement sous
forme de CO2. Plus les bâtiments sont performants, moins ils polluent !
C’est pourquoi la réduction des consommations d’énergie des bâtiments aura aussi un
effet bénéfique sur le climat.
Santé et dégradation du bâti
Un français « moyen » passe plus de 80 % de son temps dans des lieux clos, essentielle-
ment des bâtiments (au travail, à la maison, au cinéma, en vacances…). Déjà annoncé par
Hippocrate il y a plus de 2500 ans, et remis au goût du jour depuis le scandale de l’amiante,
les relations de cause à effet entre santé et environnement sont fortes.
Il est inconcevable de passer le plus clair de son temps dans des endroits pollués.
Une bonne étanchéité à l’air permet d’éviter de nombreuses pathologies liées aux bâtiments
malsains :
l Une bonne efficacité du sys-
tème de ventilation permet un
bon renouvellement d’air et
limite l’accumulation de pol-
luants de l’air intérieur. Dans
certains cas extrêmes, cette
pollution engendre chez des
personnes sensibles l’appa-
rition du syndrome des bâti-
ments malsains (SBM).
l Les infiltrations d’air indési-
rables peuvent provoquer de
la condensation et favoriser
l’apparition de moisissures.
Ces dernières sont à l’origine
d’allergies et de maladies pul-
monaires.
Le confort des occupants
Une mauvaise étanchéité à l’air est génératrice de courants d’air à l’intérieur des volumes
chauffés, ce qui a pour conséquence d’abaisser la température opérative (T° ressentie)
des occupants. Tout le monde le sait, le vent accentue l’effet du froid !
Confort hygrothermique (source : CETE de Lyon)
De la même manière, les sons pénètrent plus facilement dans les bâtiments par les entrées
d’air. Un bâtiment peu étanche à l’air est très sujet aux bruits extérieurs.
Protections antibruit
Des infrastructures coûteuses sont mises en place pour palier à la piètre qualité des
constructions. L’inconfort acoustique peut mener à des troubles graves (fatigue,
insomnies, nervosité,…) et à des conflits de voisinage. Un bon traitement de l’étanchéité
à l’air permet de réduire la contrainte acoustique.
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EXFILTRATIONSINFILTRATIONS
Vent
Diminution
de la température
Augmentation de
l'humidité Relative Condensation Moisissures
et Oxydations
= = = = = = = =
INTERIEUR EXTERIEUR
E
c
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l
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Dégradations liés à la condensation suite à
une mauvaise étanchéité à l’air (source : CETE de Lyon)
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