Les Midis de l’Histoire namuroise Un cycle de conférences organisé par la Société royale Sambre et Meuse et l’asbl NEW (Namur - Europe - Wallonie) Ces cinq conférences se tiendront de 12h30 à 13h30 à l’Eschole dominicale des Pauvres, rue Rupplémont 20 à Namur. L’entrée est gratuite et sans réservation. Programme : mardi 10 février 2015 : Raphaël VANMECHELEN, Le Grognon, à Namur : archéologie d’un quartier portuaire. Les recherches archéologiques récentes, ajoutées aux acquis antérieurs et aux sources écrites, ont profondément renouvelé notre connaissance du quartier du Grognon, à Namur. Elles confirment notamment l’ancienneté de l’occupation du site, pressenti comme berceau de la ville, et documentent par le détail sa longue évolution. Si bien qu’il est difficile aujourd’hui d’en brosser synthétiquement tous les abords. La vocation portuaire du quartier, séculaire et pérenne, fournit un fil conducteur précieux pour en suivre les développements. Par son rapport particulier à l’eau, par ses infrastructures d’accostage, par l’adaptation de son architecture à la topographie, par son organisation et ses circulations internes, par son commerce et l’ouverture de son port sur le Monde, le confluent Sambre-et-Meuse révèle les préoccupations de l’homme au fil du temps. mardi 17 mars 2015: Michel ARNOLD, Les allumeurs de réverbères de Namur. L'éclairage public à Namur remonte à l'année 1705. Il était assuré par de modestes ouvriers communaux qui, le jour de l'an, en échange d'étrennes, distribuaient à la population des chansons imprimées sur des feuillets ornés d'une vignette. Cette tradition, attestée dès 1792, s'est prolongée jusqu'en 1947. Écrites en français puis en wallon (à partir de 1833), ces chansons "constituent une sorte de chronique locale rappelant les événements marquants de l'année écoulée" (F.Rousseau). Elles sont aussi un témoignage des débuts de la littérature dialectale à Namur. Ce "Midi de l'histoire" en feuillettera quelques-unes. mardi 21 avril 2015: Xavier HERMAND, Livres et lecteurs en Namurois au Moyen Âge. Il subsiste aujourd’hui quelque 150 manuscrits médiévaux provenant du Namurois, la plupart conservés à Namur même. L’exposé aura pour ambition de donner une vue d’ensemble de ce riche patrimoine et d’en révéler la diversité, en multipliant les angles d’approche. Seront ainsi envisagées, à travers une série d’exemples concrets, l’histoire de ces volumes et leurs provenances anciennes, leurs caractéristiques matérielles et leur décoration, la culture dont ils se font l’écho et les pratiques concrètes de lecture qu’ils ont soutenues au fil du temps. mardi 19 mai 2015: Jean GERMAIN, Les listes de bourgeois de Namur et leur utilisation anthroponymique. Les surnoms médiévaux, liés à l'individu ou déjà transmis par le canal patronymique, reposent sur un lexème ordinaire appliqué à quelqu'un en fonction de l'une de ses caractéristiques : Pierre le sage était sans doute connu pour sa sagesse ou celle de son aïeul (Pierre, le fils de celui qui était sage). Du XVe au XVIIIe siècle, ce surnom va prendre sa forme définitive : il va être "francisé" et perdre ou absorber l'article défini ou la préposition en marquant l'origine. Pourquoi s'appellera-t-on Legrand ou Petit et non pas Grand ou Lepetit, Namur ou Deliège et non Denamur ou Liège. Pour appréhender le phénomène, l’orateur s’est basé essentiellement sur le Répertoire des bourgeois de Namur, sortes de tables onomastiques des registres d'acquisitions et de reliefs de la bourgeoisie de Namur, qui couvrent les années allant de 1491 à 1796. mardi 16 juin 2015: Bruno COLSON, Blücher et l'armée prussienne à Namur en 1815 Beaucoup de Namurois savent qu'en juin 2015 sera commémoré le bicentenaire de la bataille de Waterloo, mais bien peu se doutent qu'un des trois grands protagonistes de ce fameux affrontement a séjourné en leur ville pendant tout le mois qui l'a précédé. Le feld-maréchal prussien Blücher avait en effet établi son quartier général dès le 14 mai 1815 dans l'actuel Palais provincial. Il se trouvait ainsi au centre de son armée, qui comptait plus de 100 000 hommes et s'étalait de Charleroi à Liège et de Namur à Ciney. Blücher a quitté Namur le 15 juin pour aller barrer la route à Napoléon. Il n'y a pas réussi à Ligny le 16. Il le fera de concert avec l'armée anglo-néerlandaise de Wellington le 18. L'exposé présentera Blücher, son état-major, les troupes prussiennes, leurs activités et leurs rapports avec la population durant leur présence à Namur. Société royale Sambre et Meuse réunit depuis 1924 des historiens, archéologues et historiens de l'art, partageant avec des amateurs éclairés leur passion pour le passé de l'ancien comté et de l'actuelle province de Namur. Leur objectif est de contribuer à la connaissance du passé du Namurois. L'ASBL est soutenue par la Ville de Namur et la Fédération Wallonie Bruxelles. L'association publie les Cahiers de Sambre et Meuse (anciennement le Guetteur Wallon). www.sambreetmeuse.be NEW assure le marketing institutionnel et territorial de Namur au niveau régional, national et international, ainsi que la valorisation de son statut de Capitale de la Wallonie. Le but de NEW est donc l'amélioration constante de la visibilité, de la notoriété et du rayonnement de Namur Capitale. www.namur.be Un lieu symbolique de notre histoire locale, l’Eschole dominicale des Pauvres C’est à la générosité posthume d’Anne de Rupplémont (1583-1640) que l’on doit l’école dominicale destinée à ceux qui sont vraiment pauvres et n’ont le moyen d’estre enseigner par auttres maitres. Ses organisateurs sont le recteur du collège des jésuites et le Magistrat de la ville, et le règlement édicté par ce dernier le 29 novembre 1645 en annonce clairement les visées : Cette escolle est de grande importance pour le publique et l’honneur de Dieu et le maintient de la religion catholique, apostolique et romaine, veu qu’il est clair que tous les malheurs au fait de religion viennent de l’ignorance… Le terme de « dominicale » s’entend dans le sens de « appartenant au Seigneur » et non de « se tenant le dimanche ». On y enseigne en effet tous les jours ouvriers, excepté demy jour de relache par semaine, depuis huit heures jusqu’à dix et depuis deux jusqu’à quatre. L’école a pour patrons la glorieuse Vierge Marie, Mère de Dieu, et Saint Ignace qui at eu tant à cœur l’instruction de la jeunesse, tandis que le règlement ne traite pratiquement que de questions religieuses.