DEMANDE D'AUTORISATION D'EXPLOITATION D'INSTALLATION CLASSEE L'Amaniou 40 400 GOUTS 05 58 73 44 23 RESUME NON TECHNIQUE DE L’ETUDE D'IMPACT Commune de GOUTS (40) lieux-dits « Loustaunau», « L’Amaniou » R ubrique 2510-1 : Ex ploitation de carrière Dossier n° 0340 4027 bis – Décem bre 2011 SOMMAIRE PRESENTATION ET OBJET DE LA DEMANDE 3 LE GRANULAT : UNE MATIERE INDISPENSABLE 4 LE SITE 5 LE PROJET EN QUELQUES CHIFFRES 7 JUSTIFICATIONS DU PROJET 8 SERVITUDES ET CONTRAINTES 10 ETUDE DES PRINCIPAUX EFFETS DU PROJET 12 SOL ET SOUS SOL 14 EAUX SUPERFICIELLES ET SOUTERRAINES 15 SITES ET PAYSAGE 17 MILIEU NATUREL 18 ENVIRONNEMENT HUMAIN ET SOCIO-ECONOMIQUE 19 COMMODITE DU VOISINAGE 20 BIENS ET PATRIMOINE CULTUREL 21 REAMENAGEMENT 22 1 PRELIMINAIRE La Société Nouvelle des Gravières de Gouts présente un dossier de Demande d’Autorisation d’exploiter une carrière de sables et de graviers sur la commune de GOUTS, aux lieux-dits "Loustaunau" et " L’Amaniou ", pour une durée de quatre ans. Il s’agit d’un projet d’extension d’une carrière en cours d’exploitation. Ce projet permettra d’approvisionner le site de traitement voisin qu’exploite la société au lieu-dit "l’Amaniou". Les granulats produits permettront à la société de continuer à alimenter en granulats la région de TARTAS. La Société Nouvelle des Gravières de Gouts souhaite, par l’intermédiaire de ce projet, poursuivre son activité dans le secteur de GOUTS, de manière à pouvoir continuer à alimenter ses clients avec une qualité de matériaux similaire à celle qu’elle fournit à partir de l’exploitation de Loustaunau. L’exploitation de ce site permettra : • de maintenir la seule activité industrielle de la commune, • de pérenniser les emplois sur la commune, • d’alimenter les collectivités les artisans et les particuliers du secteur de TARTAS à un coût raisonnable afin de rester compétitif pour la réalisation de leur travaux. Les paramètres du projet sont déterminés par l’ensemble des contraintes techniques, foncières et environnementales qui sont détaillées, avec l’ensemble des mesures de prévention, dans ce résumé non technique. CE PROJET PERMET DONC LA POURSUITE D’UNE ACTIVITÉ LOCALE ET LE MAINTIEN DES INFRASTRUCTURES DE VALORISATION ET DE TRANSFORMATION EXISTANTES. IL REPOND AINSI AU CONTEXTE ÉCONOMIQUE ET ENVIRONNEMENTAL DU SECTEUR. 2 PRESENTATION L’article R.512-8 III du Code de l’Environnement spécifie « afin de faciliter la prise de connaissance par le public des informations contenues dans l’étude d’impact, celle-ci fera l’objet d’un résumé non technique ». Ce document volontairement succinct, présente donc la demande d’autorisation d’exploitation au titre des Installations Classées déposée par la Société Nouvelle des Gravières de Gouts sur la commune de GOUTS (Landes), aux lieux-dits "Loustaunau" et " L’Amaniou ". Il s’adresse au lecteur désireux d’appréhender rapidement et dans leur ensemble les caractéristiques générales du dossier et les principaux points de l’étude d’impact relative à l’exploitation de la carrière. Pour une information plus complète, il pourra se reporter aux études techniques (impact, danger, écologique, hydraulique) dans lesquelles sont traitées de façon exhaustive les incidences du projet sur le sol, les eaux, le paysage, le milieu naturel et les populations concernées. OBJET DE LA DEMANDE Ce dossier est établi afin d’obtenir la poursuite d’une exploitation de sables et graviers (au titre de la rubrique 2510-1 de la nomenclature ICPE1) Le projet porte sur une superficie de l’ordre 4 ha, pour une superficie exploitable de 3,3 ha environ. La production moyenne de matériaux sera de 200 000 tonnes par an (250 000 tonnes par an au maximum). La durée d’autorisation sollicitée est de 4 ans. 3 1 ICPE : Installation Classée pour la Protection de l’Environnement LE GRANULAT : UNE MATIERE INDISPENSABLE1 Les granulats sont des petits morceaux de roches destinés à réaliser des ouvrages de travaux publics, de génie civil et de bâtiments. Exploitation des calcaires sur le site de Lagruère Exemples de réalisations faites à partir de granulats (UNICEM) En France, chaque personne utilise en moyenne 6 à 7 tonnes de granulats par an2 Chaque jour, il faut produire 1 million de tonnes de granulats sur l’ensemble du territoire pour répondre à la demande économique du pays. 1 Extrait du dossier : « LES GRANULATS », Union National des Producteurs de Granulats, Studio Focale, 1997. 2 sur la base d’une production nationale de granulats de 430 Mt/an en moyenne. 4 LE SITE Le projet est localisé dans le département des LANDES, sur le territoire communal de GOUTS, environ 6 km au Sud de TARTAS, 22 km au Nord-Est de DAX et 26 km au Sud-Ouest de MONT-DE-MARSAN. Localisation communale, IGN 1442 O, 1443 O, 1542 O et 1543 O (ENCEM) Localisation régionale, Carte routière de France n°524 ( ENCEM) Le projet se trouve 1,4 km au Sud-Est du bourg de GOUTS, en rive droite du fleuve Adour. Il est possible d’y accéder en empruntant, depuis le bourg, la RD n°18 sur 1,5 km en direction de MUGRON, puis le chemin rural n°14 au niveau de l’ancienne Mairie de GOUTS. 5 LE SITE Plan d’état actuel Le site : Le projet d’extension se présente sous la forme d’une surface agricole limitée au Nord par le ruisseau d’Estage. Les terrains étaient en effet plantés de maïs (été 2010) et pour partie en friche. Une ligne électrique haute tension traverse les terrains de l’extension en limite occidentale. Alentours : Les terrains sont bordés au Nord par le ruisseau d’Estage et à l’Est par le chemin rural n°14. A l’Ouest et au Sud se trouvent deux plans d’eau issus de l’extraction (ancienne et actuelle) de la société SNGG. L’installation de valorisation des matériaux est implantée au Sud, en limite avec l’Adour. L’Adour 6 LE PROJET EN QUELQUES CHIFFRES DETAILS CONCERNANT L’EXPLOITATION Durée sollicitée : 4 années Superficie cadastrale concernée : 4 ha environ Superficie exploitable : 3,3 ha Cote minimale d’extraction : + 3 NGF1 Productions annuelles moyennes / maximales sollicitées : 200 000 / 250 000 tonnes Reprise du tout-venant (ENCEM) METHODE ET MOYENS D’EXPLOITATION DESTINATION DES MATERIAUX Aménagements préliminaires : bornage, clôture des terrains, déplacement de la ligne électrique ; Les matériaux extraits sont des matières premières minérales destinées à alimenter l’installation de traitement de la Société Nouvelle des Gravières de Gouts, localisée 230 m au Sud du site. Décapage2, stockage de la terre végétale pour la réhabilitation des terrains et création de merlons3 ; Les matériaux sont ensuite transportés sur des chantiers locaux de bâtiment et travaux publics. A ciel ouvert, en fouille noyée : Exploitation à l’aide d’une dragueline réalisée sur un front ; Evacuation du tout venant vers l’installation de traitement à l’aide de tombereaux par l’intermédiaire d’une piste aménagée sur la carrière actuelle ; Réaménagement progressif des lieux. 1 NGF : Nivellement Général Français 2 action d’enlever la partie supérieure stérile 3 cordon constitué de matériaux stériles visant à isoler visuellement et phoniquement la zone en travaux 7 JUSTIFICATIONS DU PROJET Economiques Pérennisation commune ; des emplois de la Approvisionnement des entreprises locales pour 4 années supplémentaires ; Proximité de l’unité de traitement permettant de diminuer les coûts de transport ; Réponse aux besoins en granulats de la population locale. Géologiques Environnementales Présence d’un gisement permettant la fourniture de granulats à usage noble ; Pas de conséquence sur la ressource en eau des captages de SOUPROSSE situés 4,5 et 5,5 km au Nord-Est ; Peu de découverte et de produits stériles non utilisables ; Volume exploitable de 284 000 m3 ; Configuration du site facilitant l’exploitation du gisement. Implantation dans une zone rurale peu dense ; Absence de monument historique autour du site ; Pas de risque de capture de la gravière par l’Adour car le site est en dehors de l’espace de mobilité de ce fleuve ; Pas d’augmentation du trafic routier liée à l’exploitation de ce site ; Agrandissement du plan d’eau de « Loustaunau » à l’état final augmentant la diversité écologique dans le secteur. Vues sur les terrains de l’extension (ENCEM) Géographiques Proximité de TARTAS, DAX et de MONTDE-MARSAN, pôles de consommation des matériaux extraits sur le site et valorisés sur l’aire de traitement de l’Amaniou. 8 JUSTIFICATIONS DU PROJET Foncières La Société Nouvelle des Granulats de Gouts détient la maîtrise foncière de l’ensemble des terrains concernés par le projet. Meilleures techniques disponibles en matière de protection de l’environnement Document d’urbanisme Pas de contrainte particulière car pas de document d’urbanisme opposable aux tiers. C’est le Règlement National d’Urbanisme qui s’applique sur le territoire communal de GOUTS. Phasage d’exploitation conçu en fonction des contraintes liées à la stabilité des berges en cas de crue, à la gestion des eaux, des terres de découverte, et à l’écologie ; Utilisation sur le site des meilleures techniques disponibles en matière de protection de l’environnement : moyens de défense en cas d’incendie ou de pollution … ; Utilisation rationnelle de l’énergie : proximité de l’installation de traitement pour l’acheminement des matières premières et optimisation de la consommation des engins. Réaménagement Restitution de milieux pouvant être colonisés par la flore et la faune avec une biodiversité élevée ; Plan d’eau de l’Amaniou remis en état (ENCEM) Proposition d’un réaménagement prenant en compte les contraintes et les perspectives environnementales du site, Intégration écologique et paysagère du projet dans son environnement naturel ; Respect des souhaits des différents interlocuteurs locaux (mairie, propriétaires) ; Respect des contraintes réglementaires et hydrauliques. 9 SERVITUDES ET CONTRAINTES Les principales servitudes et contraintes affectant le site sont : Au titre du Code de l’Urbanisme : la commune de GOUTS n’est dotée d‘aucun document d’urbanisme opposable aux tiers. C’est le Règlement National d’Urbanisme qui s’applique sur le territoire communal de GOUTS, il n’y a pas de contre indication pour l’exploitation d’une carrière dans le secteur concerné. Au titre du Schéma Départemental des Carrières des Landes : Au titre du Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux du bassin Adour-Garonne : le projet s’inscrit dans le cadre des politiques menée par les pouvoirs publics, en particulier par la gestion des eaux superficielles et souterraines. Il prend en compte les mesures ayant trait à la restauration des phénomènes de régulation naturelle et la dynamique fluviale. Au titre de la protection des captages d’alimentation en eau potable (AEP) : L’emprise du site se trouve en dehors des périmètres de protection des captages profonds de SOUPROSSE. Au titre de la prévention des risques d’inondation : le projet se trouve en zone inondable de l’Adour. Une étude hydraulique spécifique est jointe au dossier. Au titre de l’arrêté ministériel du 22/09/1994 modifié : la zone exploitée restera au minimum en retrait de 10 m des limites du périmètre concerné par la demande. La pente des berges du plan d’eau a été calculée de façon à assurer la stabilité des terrains voisins. Carte des principales servitudes et contraintes (ENCEM) prise en compte des effets sur le milieu naturel et le paysage ; utilisation économe et rationnelle du gisement ; étude hydrogéologique et étude hydraulique avec prise en compte des contraintes en cas de crue ; coordination effective de la remise en état, talutage des berges. 10 SERVITUDES ET CONTRAINTES Au titre du milieu naturel : le site est inclus dans la ZNIEFF de type 2 (réf. 4230) des barthes de l’Adour entre Mugron et Dax et jouxte le site Natura 2000 l’Adour (réf. FR 7200724). Une étude des incidences écologiques, réalisée par un écologue dans le cadre de ce projet est jointe au dossier pour identifier et caractériser les terrains du projet. Au titre de la protection des sites et des monuments historiques : Le site se trouve à proximité d’un site classé, localisé en rive gauche de l’Adour (100 m env. du site). 3 monuments historiques ont été recensés dans le secteur d’étude sur les communes de LAUREDE et POYANNE. Leur rayon de protection n’interfère pas avec les terrains du projet. Château de Poyanne Au titre des réseaux et des canalisations : Une ligne électrique haute tension traverse les terrains du projet à l’Ouest. Cette ligne sera déplacée préalablement aux travaux d’extraction ; Il n’y a pas de réseau d’irrigation, ni de puits dans l’emprise ; Aucune autre servitude radioélectrique, militaire ou aéronautique n’a été recensée sur les terrains étudiés ; Aucune canalisation de gaz n’est concernée par le projet. Au titre du Code du Patrimoine : d’après la Direction Régionale des Affaires Culturelles, le secteur ne correspond pas à une zone sensible du point de vue archéologique ; Le projet n’est inclus dans aucun périmètre de protection de monument historique. Chemin rural n°15 L’Adour Au titre des AOC : le site n’est inclus dans aucune aire d’Appellation d’Origine Contrôlée. Maison Peyne 11 1 ZNIEFF : Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique ou Floristique ETUDE DES PRINCIPAUX EFFETS DU PROJET Cette étude est fondée sur la démarche suivante : DESCRIPTION DE L’ETAT INITIAL EFFETS DU PROJET MESURES MISES EN PLACE PAR LA SOCIETE POUR EVITER, REDUIRE OU COMPENSER LES EFFETS NEGATIFS Dans le cadre de ce projet, en plus de l’étude d’impact, deux études spécifiques ont permis de renforcer la connaissance des incidences de l’exploitation de la carrière : - sur le milieu naturel et d’affiner les mesures à mettre en place. Il s’agit notamment d’une expertise écologique avec évaluation des incidences écologiques au titre Natura 2000. - sur le contexte hydraulique du secteur : l’étude hydraulique à permis d’analyser l’espace de mobilité du lit mineur et préciser les contraintes hydrauliques locales et de proposer des mesures de prévention au regard des risques potentiels mis en évidence. 12 ETUDE DES PRINCIPAUX EFFETS DU PROJET Les principaux effets du projet concerneront les points suivants : 1/ Le SOL et le SOUS-SOL 2/ Les EAUX SUPERFICIELLES et SOUTERRAINES 3/ Les SITES et les PAYSAGES 4/ Le MILIEU NATUREL 5/ L’ENVIRONNEMENT HUMAIN et SOCIO-ECONOMIQUE 6/ La COMMODITE DU VOISINAGE 7/ Les BIENS MATERIELS et le PATRIMOINE CULTUREL 1 Il est important de souligner que l’exploitation de carrière dans le secteur est existante depuis 15 ans, l’essentiel des mesures de prévention des risques et de protection des riverains sont déjà en place. Il s’agit ici de rappeler ces mesures et de décrire celles qui s’appliqueront plus spécifiquement à l’extension de la carrière. Les efforts constants de l’entreprise en matière de formation, de qualité et de protection de l’environnement sont reconnus par l’adhésion à la Charte Environnement de l’UNICEM1. 13 UNICEM : Union Nationale des Industries de Carrières Et Matériaux de construction SOL et SOUS-SOL DESCRIPTION DE L’ETAT INITIAL Le matériau qui sera extrait est constitué d’alluvions des basses terrasses wurmiennes (- 50 000 ans). Il s’agit de sables, graviers et galets pouvant présenter une matrice argileuse. - Terres de Découverte : de 1 à 4 m d’épaisseur (1,8 m en moyenne) ; elles sont composées de sols limons sablo-argileux marrons. - Gisement : sables et graviers sur 9 mètres de hauteur en moyenne . EFFETS POTENTIELS DU PROJET MESURES D’EVITEMENT/ REDUCTION/COMPENSATION Risques maîtrisés pour la stabilité des terrains voisins et du bâti proche, qui pourraient provenir de l’exploitation du gisement. - Maintien d’une bande d’au moins 10 m de largeur en limite périphérique de la zone d’extraction, - Respect d’une pente minimale du front d’extraction (1 vertical / 1 horizontal). Risque limité de pollution par les hydrocarbures lors d’éventuelles fuites des engins ou lors du plein des engins et par les éventuels déchets déposés par des tiers. - Collecte, pompage et évacuation des terres ou eaux en cas de pollution vers un centre de traitement approprié, Risque de dégradation de la qualité des sols et érosion, liés au décapage des terres de découverte. - Présence de couverture absorbante ou bac type chantier pour le plein de la dragueline, le plein du chargeur et tombereaux se fera sur l’aire de l’Amaniou, - Présence de kits anti-pollution sur chaque engin, - Formation du personnel, - Fermeture du site en dehors des heures d’ouverture. - Manipulations évitant tout compactage lors du décapage, du stockage et du régalage des terres de découverte, - Décapage et stockage sélectifs, par temps sec, des stériles et de la terre végétale. - Utilisation directe des terres décapées pour la remise en état ou stockage temporaire avant remise en état 14 EAUX SUPERFICIELLES DESCRIPTION DE L’ETAT INITIAL Les éléments composant le réseau hydrographique local sont : - le méandre de l’Adour, 50 m au Sud-Est des terrains de l’extension, et le ruisseau d’Estage, un de ses affluents, qui s’écoule d’Est en Ouest, au Nord immédiat du projet. Le site est inclus dans la zone inondable de l’Adour. - Deux plans d’eau issus de l’activité d’industrie extractive : plan d’eau en cours d’extraction qui s’étend au Sud et à l’Ouest des terrains du projet et le plan d’eau de l’Amaniou plus ancien. EFFETS POTENTIELS DU PROJET Effet quantitatif : Risque de déstabilisation des zones de remplissage en période de crue MESURES D’EVITEMENT/ REDUCTION/COMPENSATION - Préservation des sols voisins avec une distance de sécurité en limite de site (20 m en limite Est et 30 m au Nord) -Talutage des berges 1 vertical et 5 horizontal du plan d’eau dans les secteurs de remplissage en cas de crue, - Conservation du seuil de remplissage Modification des écoulements en cas de crue par la mise en place de merlons - Edification des merlons de manière provisoire, discontinue et si possible parallèlement au sens d’écoulement des crues Pas de risque de capture de la carrière par l’Adour : emprise d’extraction en dehors de l’espace de mobilité du fleuve Agrandissement du plan d’eau de Loustaunau - Pas de mesures à prévoir Effet qualitatif : Risque limité de pollution par les hydrocarbures lors d’éventuelles fuites des engins ou lors du plein des engins et par les éventuels déchets déposés par des tiers ; Pas de risque de pollution par les matières en suspension (eaux de ruissellement des pistes) car pas de rejet prévu vers l’extérieur. - Collecte, pompage et évacuation des terres ou eaux en cas de pollution vers un centre de traitement approprié - Pas de rejet d’eau dans le ruisseau situé à proximité du site, - Analyses régulière de la qualité des eaux du plan d’eau d’extraction - Mesures liées à la maîtrise du risque hydrocarbures (cf. page précédente) 15 EAUX SOUTERRAINES DESCRIPTION DE L’ETAT INITIAL - Dans la région, les ressources en eau sont contenues d’une part dans les nappes profondes (Eocène), semi-profondes (Burdigalien et Aquitanien) et superficielles ; - Le projet n’est pas inclus dans les périmètres de protection des captages d’eau potable de SOUPROSSE, situés ente 4,5 et 5,5 km au Nord-Est du site ; - A hauteur du projet, la nappe alluviale s’écoule globalement en direction du Sud, c’est-à-dire en direction de l’Adour ; elle est utilisée à des fins domestiques ou agricoles ; - 5 piézomètres de surveillance sont implantés dans l’emprise du site, ils permettent d’informer sur les niveaux et la qualité de la nappe dans le secteur ; - Il existe quelques puits dans le secteur de la demande. Ces puits ne sont, à notre connaissance pas utilisés pour la boisson. EFFETS POTENTIELS DU PROJET MESURES D’EVITEMENT/ REDUCTION/COMPENSATION Effets qualitatifs : Risque de pollution de la nappe superficielle lié aux fines de gisement, à la présence d’hydrocarbures dans les réservoirs des engins ; Pas de risque sur l’alimentation en eau potable des riverains (captages en amont hydraulique captant une nappe profonde). - Risque limité compte tenu du faible nombre d’engins sur le site, régulièrement entretenus et de l’absence de stockage d’hydrocarbures - Suivi qualitatif des piézomètres et du plan d’eau poursuivi dans le cadre de l’extension, - Mesures liées à la maîtrise du risque hydrocarbures (cf. page 12), - Régalage de la terre végétale sur la partie aérienne des berges pour éviter l’eutrophisation du plan d’eau. Effets quantitatifs : Modification de la piézométrie : basculement de la nappe du à l’agrandissement du plan d’eau ; surélévation n’entraînant pas de débordement - Variation très faible aux regard des amplitudes saisonnières de la nappe Colmatage des berges : diminution des échanges entre le plan d’eau et la nappe - Tronçon de berge au Nord talutée dans la masse pour conserver une communication avec la nappe 16 SITES ET PAYSAGES DESCRIPTION DE L’ETAT INITIAL - Le paysage de la région est fortement influencé par la présence de l’Adour et des coteaux le surplombant en rive gauche ; - La vallée de l’Adour est occupée alternativement par des cultures et des zones boisées ; -Il existe deux sites remarquables dans le secteur : la Plaine de l’Adour à GOUTS et l’ancien port fluvial de LAUREDE, situés respectivement 1 km et 150 m au Sud-Est du projet. - aucun monument historique n’est protégé aux alentours du projet. - Dans le secteur, les habitations sont regroupées le long des axes routiers ou, au contraire, se trouvent au cœur des propriétés agricoles ; - Le site est localisé à 70 m de l’Adour, et au Sud immédiat du ruisseau d’Estage. - Plusieurs zones boisées et des haies forment des écrans naturels. EFFETS POTENTIELS DU PROJET MESURES D’EVITEMENT/ REDUCTION/COMPENSATION Pas de covisibilité entre les sites et les monuments protégés et la zone exploitée - Pas de mesures à prévoir Impact visuel direct et temporaire : perception directe depuis le corps de ferme de Loustaunau et depuis le chemin rural n°14. - Stockage des terres de découverte sera limité en durée et en hauteur, elles seront utilisées pour le réaménagement - Remise en état effectuée au fur et à mesure de l'avancée de l'extraction Impact paysager direct et permanent : Modification de l’occupation des sols et de la topographie, Agrandissement d’un plan d’eau en lieu et place de terres agricoles, Transformation de l’aspect général des lieux par l’activité (temporaire, liée au chantier). - Zone en chantier maintenue en bon état de propreté 17 MILIEU NATUREL DESCRIPTION - Le projet jouxte le site Natura 2000 « l’Adour ». En outre, le site est inclus dans la ZNIEFF de type 2 « Les Barthes de l’Adour : tronçon de Mugron à Dax ». - Les terrains concernés par la demande d’extraction (4 ha environ) sont occupés par des champs de maïs et une zone en friche. Quelques arbres d’agrément longe le ruisseau l’Estage. - Deux espèces végétales protégées ont été contactées sur les terrains du projet : le Lotier grêle et le lotier hispide (présence ponctuelle). Ces espèces sont toutefois fréquentes lors des remaniements des gravières en contexte de grande vallée alluviale. Une espèce végétale patrimoniale rare mais non protégée a également été rencontrée : le Trèfle de Paris (2 stations). - Aucune espèce végétale et aucun habitat d’intérêt communautaire ne sont présents au droit du projet. - 43 espèces d’oiseaux répandues dans le département ont été observées. - Les espèces faunistiques d’intérêt communautaire, avérées ou potentielles, sont toutes liées aux boisements et zones humides périphériques au projet. Les formations végétales présentes sur les terrains ne constituent pas des zones de repos, d’alimentation ou de reproduction pour les espèces suivantes : Vison, Loutre, Lézard des murailles, le Lézard vert, … - La sensibilité écologique du projet vis-à-vis du milieu naturel peut être qualifiée de «modérée ». EFFETS POTENTIELS DU PROJET MESURES D’EVITEMENT/ REDUCTION/COMPENSATION Effets directs : Création de nouveaux milieux aquatiques ou humides Disparition d’habitats semi-naturels (terres cultivées et friche agricole) hébergeant 3 plantes ayant une valeur patrimoniale : deux sous-espèces de Lotier et le Trèfle de Paris Effet sur la faune très limité par la dimension du projet, et aucune espèce patrimoniale détruite - Créer de nouvelles surfaces favorables à ces 3 espèces végétales en guise de compensation Décapage sélectif en période automnale afin de préserver d’éventuelles nichées et déplacer les graines des végétaux dont la conservation est poursuivie Effets indirects : Aucun effet sur les formations végétales périphériques Pas de fragmentation d’habitats naturels de manière significative 18 ENVIRONNEMENT HUMAIN ET SOCIO-ECONOMIQUE DESCRIPTION DE L’ETAT INITIAL - GOUTS appartient au canton de TARTAS et de la Communauté de Communes du Pays Tarusate. La commune comptait 240 habitants en 2007. D'une superficie de 10,88 km², la densité est de 22 habitants par km². - L'habitat sur le territoire communal est épars. Les habitations sont essentiellement situées le long de la RD n°18. - La commune est à dominante rurale, les activités économiques sont tournées vers l’agriculture et l’aviculture. L’unique activité industrielle est celle de la société SNGG, activité d’extraction et de traitement des matériaux. - Les principaux réseaux routiers du secteur sont la RN n°124 et la RD n°924. Le territoire communal est desservi par les RD n°18 et 110. A l’Est du site passe le chemin rural n°14. La carrière actuelle est traversée par le chemin rural n°15, emprunté essentiellement par les promeneurs et exploitants agricoles. EFFETS POTENTIELS DU PROJET MESURES D’EVITEMENT/ REDUCTION/COMPENSATION Effet sur les activités économiques - maintien d’emplois directs et indirects, - peu d’impact sur l’activité agricole néant Effets potentiels sur la santé, l’hygiène et la salubrité publiques - liés aux émissions sonores des différents éléments de production (engins), - émissions de poussières, - pas d’effet sur l’alimentation en eau potable (voir chapitre traitant des eaux souterraines en p.16). - cf. mesures décrites en page. suivante Effets potentiels sur la sécurité publique, limités aux personnes entrées illicitement sur le site - Risque d’accident corporel lié à la présence de la carrière (chute du haut d'un front, risque de noyade, collision avec un engin de chantier) - Risque de noyade dans le plan d’eau - Extension des dispositifs anti-franchissement au niveau des terrains de l’extension (merlons, clôtures, portails, panneaux, etc.), - contrôle de l’accès pendant la journée et fermeture du site en dehors des heures d’ouverture - panneaux de signalisation du danger et bouées à disposition autour du bassin d’extraction - Maintenance régulière des engins et des matériels. 19 COMMODITE DU VOISINAGE DESCRIPTION DE L’ETAT INITIAL Les niveaux de bruits au niveau des habitations les plus proches du projet correspondent à un milieu rural, compris entre 30,8 et 46,5 dB(A). Ils sont influencés par le trafic automobile sur la RD n°18 et les activités domestiques et agricoles. EFFETS POTENTIELS DU PROJET MESURES D’EVITEMENT/ REDUCTION/COMPENSATION envols de poussières liées aux activités du site : extraction des matériaux, roulage des engins Décapage des terrains effectué en dehors des périodes sèches et venteuses Arrosage des pistes en période sèche Limitation de la vitesse des engins à 30 km/h Contrôle régulier des niveaux sonores au niveau des maisons les plus proches Impact sonore Mise en place de merlons discontinus pour atténuer l’impact sonore aux habitations les plus proches (Loustaunau) Utilisation d’engins régulièrement entretenus Utilisation d’avertisseurs de recul à fréquence mélangée sur les engins qui seraient entendus par le voisinage Circulation des engins et véhicules sur des pistes éloignées des principales habitations Aménagement des horaires de travail (pas d’activité nocturne et le WE) Effet indirect sur le trafic routier (production maximale identique : 250kt/an) - pas d’impact sur les voies publiques Le transport des matériaux extrait sera réalisé par tombereaux par l’intermédiaire d’une piste privée aménagée par la Société et tenue à l’écart des habitations Entretien des RD empruntées Divers : - pas d’émissions lumineuses susceptibles de gêner les riverains ou les usagers des voies de circulation, - pas de dégagement d’odeurs ou de fumées, - pas de risque lié aux vibrations (pas de tirs de mines) - Sans objet 20 BIENS ET PATRIMOINE CULTUREL DESCRIPTION DE L’ETAT INITIAL - Dans le secteur, les biens matériels sont essentiellement représentés par l'habitat, le chemin rural n°14, la ligne électrique haute tension et le ruisseau d’Estage ; - Il n’y a pas de sites ou monuments inscrit ou classé sur GOUTS. Le site classé le plus proche se situe 150 m au Sud du site, sur la commune de LAUREDE. - Le patrimoine de la commune réside en une église du XIIème et un château du XVIIIème (celui de Loustaunau). - Les périmètres de protection des monuments classés présents aux alentours du site (Laurède, Poyanne) n’interfèrent pas avec les terrains de la carrière ; - Aucun site archéologique n’est présent sur les terrains de la demande. EFFETS POTENTIELS DU PROJET MESURES D’EVITEMENT/ REDUCTION/COMPENSATION Pas de covisibilité entre les sites et monuments inscrits ou classés et la zone exploitée néant Effets limités sur les biens matériels - Une distance minimale de 20 m en bordure du chemin rural n°14 et à 30m le long du ruisseau l’Estage, - La ligne électrique présente à l’Ouest des terrains sera déplacée en bordure du chemin rural n°14. Effets potentiels sur le patrimoine archéologique : Il existe une probabilité de découverte de vestiges archéologiques sur les terrains à décaper (3,3 ha) - Toutes les mesures nécessaires seront prises pour éviter la destruction du patrimoine éventuel - En cas de découverte fortuite, la Société signalera la découverte à la DRAC1 par l’intermédiaire du Maire de la commune Château Loustaunau Ruisseau l’Estage Maison Jean Bayle 21 1 DRAC : Direction Régionale des Affaires Culturelles REAMENAGEMENT PRINCIPES DE REMISE EN ETAT Compte tenu du type d’exploitation, l’aménagement d’un plan d’eau résiduel est l’option retenue pour la remise en état du site. Les principes de la remise en état sont les suivants : Effectuer une remise en état coordonnée à l’extraction, Remblayer une partie des berges du plan d’eau à l’aide des matériaux de découverte, Taluter les berges selon une pente de 1/5 hors d’eau en moyenne, Remettre en place sur les zones remblayées la couche de terre végétale initialement décapée pour favoriser la reprise spontanée de la végétation. VOCATION DU SITE Le but du réaménagement est d’agrandir le plan d'eau existant et privé, destiné à des activités de détente et loisirs, telles que la pêche et la promenade. OBJECTIFS ET MODALITES Prise en compte des Schéma Directeur des Carrières des LANDES. Insertion paysagère : valoriser les atouts du site, prise en compte des divers points de vue ; Réflexion sur le devenir du site ; Prise en compte du milieu environnant (géologie, aspect socioéconomique, sécurité …) ; Écologique : mesures de protection et de réduction des impacts ; Soin particulier apporté pour le réaménagement des berges. 22 REAMENAGEMENT Plan d’état final Le plan d’eau de la carrière actuelle sera agrandi jusqu’à une superficie totale de 15 ha dont le niveau devrait se stabiliser autour de 14 m NGF pour une profondeur moyenne de 8 m. Un tronçon de la berge Nord sera talutée dans la masse pour ne pas entraver les écoulements souterrains. Ce front abrupt pourrait être favorable à la nidification de l’Hirondelle de rivage ou au Guêpier d’Europe. Les berges Nord et Est seront modelées et remblayées (pentes douces variant entre 1/10 et 1/5). La mise en place de matériaux pauvres en éléments fertiles sur les berges remblayées pourra être favorable au trèfle de Paris. Des petites mares temporaires ou permanentes seront annexées au plan d’eau pouvant être utilisées par les amphibiens comme site de reproduction et augmenter la biodiversité Le chemin rural n°15 sera recréé à l’Est et au Nord du plan d’eau. Des haies d’arbres constituées d’essences locales en mélange seront plantées en bordure des chemins ruraux; ces plantations prolongeront les boisements constitutifs des bords du ruisseau d’Estage et de la ripysylve de l’Adour. 23