les sous-populations lymphocytaires du porc: identification

LES SOUS-POPULATIONS LYMPHOCYTAIRES DU
PORC: IDENTIFICATION, FONCTION,
ONTOG`
EN`
ESE ET MIGRATION
Salmon H
To cite this version:
Salmon H. LES SOUS-POPULATIONS LYMPHOCYTAIRES DU PORC: IDENTIFICA-
TION, FONCTION, ONTOG`
EN`
ESE ET MIGRATION. Annales de Recherches V´et´erinaires,
INRA Editions, 1987, 18 (3), pp.288-291. <hal-00901722>
HAL Id: hal-00901722
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Submitted on 1 Jan 1987
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-
Le
lymphocyte
B
mature.
Les
cellules
B
dans
ce
stade
sont
insensibles
à
la
tolérance.
Elles
ont
une
durée
de
vie
très
courte
et
sécréteront
des
anticorps
lors
d’une
stimulation
antigénique.
-
Le
lymphocyte
doué
de
mémoire.
Les
caractéristiques
de
la
réponse
secondaire
(durée
de
vie
des
cel-
lules ;
expression
d’immunoglobulines
d’un
isotype
donné ;
mobilité
de
cellules
impliquées
dans
cette
réaction)
font
penser
que
cette
lignée
de
cellules
représente
une
lignée
distincte
de
celle
des
cellules
B
donnant
une
réponse
primaire.
LES
SOUS-POPULATIONS
LYMPHOCYTAIRES
DU
PORC:
IDENTIFICATION,
FONCTION,
ONTOGÈNÈSE
ET
MIGRATION
SALMON
H
INRA,
Laboratoire
de
Pathologie
Porcine,
37380
Nouzilly,
France
Les
progrès
réalisés
ces
dernières
années
dans
la
compréhension
du
système
immunitaire
(S1)
sont
lar-
gement
tributaires
de
l’individualisation
et
la
purification
de
sous-populations
(sous-populations)
lympho-
cytaires
identifiées
grâce
à
la
présence
de
marqueurs,
récepteurs
ou
antigènes
(AG),
ces
derniers
se
diver-
sifiant
au
fur
et
à
mesure
de
la
production
d’anticorps
(AC)
monoclonaux
permettant
d’analyser
très
(par-
fois
trop)
finement
leurs
spécificités
antigéniques.
D’autre
part,
la
disposition
de
lignées
d’animaux
histo-
compatibles
a
permis
de
mettre
en
évidence
que
la
majorité
des
réactions
immunes
est
restreinte
au
self
et
a
l’avantage
de
diversifier
l’éventail
des
fonctions
des
sous-populations.
L’étude
des
sous-populations
lymphocytaires
chez
le
porc
procède
des
mêmes
étapes
méthodologiques.
Originellement,
l’étude
de
l’ontogenèse
du
SI
visait
à
déterminer
le
moment
une
réponse
immuni-
taire
peut
s’initier,
soit
qu’on
espère
immuniser
le
foetus
in
utero,
soit
qu’on
veuille
étudier
ses
aptitudes
à
répondre
à
une
éventuelle
infection
in
utero.
Avant
la
mise
en
évidence
des
marqueurs
des
sous-
populations,
les
études
avaient
principalement
porté
sur
le
développement
histologique
du
tissu
lym-
phoïde
en
relation
avec
le
démarrage
de
la
réponse
immunitaire
cellulaire
ou
humorale
contre
différents
antigènes
injectés
(ou
ingérés)
à
différents
moments
de
la
vie
foetale.
Toutes
ces
études
convergeaient
pour
conclure
que
le
foetus
de
porc
se
développe
bien
en
l’absence
de
stimulations
AG
exogènes
et
qu’il
est
immunocompétent
(jugé
par
la
synthèse
d’AC
et
le
rejet
des
greffes)
entre
le
70
et
80
1
jour
de
vie
fcetale.
On
admettait
que
les
lymphocytes
périphériques
qu’on
visualise
sur
coupe
d’organes
lymphoïdes
ne
faisaient
pas
partie
intégrante
de
cet
organe;
ils
seraient
simplement
en
transit
dans
l’organe.
Chez
le
porc,
la
quasi-absence
de
lymphocytes
dans
le
canal
thoracique,
le
nombre
de
lymphocytes
transitant
dans
les
lymphatiques
efférents,
cent
fois
plus
faible
que
celui
dans
les
autres
espèces,
et
la
structure
his-
tologique
inverse
du
ganglion,
pouvaient
faire
penser
à
une
physiologie
particulière
du
SI
du
porc.
Enfin,
la
division
de
la
réponse
immunitaire
en
réponse
systémique
et
réponse
locale,
doit
trouver
sa
justification
au
niveau
de
voies
de
migration
différentes.
Les
résultats
de
l’étude
des
sous-populations
lymphocytaires
chez
le
porc
permettront,
par
comparai-
son avec
les
résultats
obtenus
chez
l’homme
et
la
souris
de
faire
la
part
entre
ce
qui
constitue
la
partie
constante,
essentielle
du
SI
et
ce
qui
est
variable,
accessoire
et
spécifique
de
l’espèce.
1,
Les
antigènes
d’histocompatibilité
(6)
La
région
génomique
des
antigènes
(AG)
de
classes
Il
est
séparée
de
la
région
des
AG
de
classe
1 par
0,4
centimorgan
et
chacune
d’elle
peut
être
à
son
tour
subdivisée
en
deux
sous-régions,
DQ
et
DR
pour
la
première,
B
et
A
pour
la
seconde.
Comme
chez
le
chien
et
le
cobaye,
mais
à
la
différence
de
l’homme
et
la
souris,
une
proportion
importante
des
lymphocytes
T
non
activés
comporte
de
l’AG
classe
1
représenté
majoritairement
sur
les
lymphocytes
PT8.
2.
Les
cinq
sous-populations
lymphocytaires
identifiées
par
des
récepteurs
membranaires
(5)
2.1.
Lignée
T
2, 1.
1.
Récepteur
au
globule
rouge
de
mouton
(GRM)
et
de
porc
(GRP)
Récepteur
GRM
Les
lymphocytes
T
porcins
ont
d’abord
été
identifiés
par
la
présence
de
l’antigène
spécifique
des
thy-
mocytes
qui
est
en
même
temps
le
récepteur
des
GRM
aboutissant
à
la
formation
de
rosette.
Comme
le
xénoantisérum,
le
monoclonal
MSA4
est
capable
d’inhiber
le
phénomène
des
rosettes.
Cette
aptitude
du
lymphocyte
T
à
fixer
les
GR
de
mouton
et
même
autologues
est
demeurée
longtemps
inexpliquée.
Chez
l’homme,
on
a
pu
montrer
que
l’interaction
de
ce
récepteur
avec
différents
ligands,
conduit
soit
à
l’activa-
tion
du
lymphocyte
T
notamment
après
fixation
d’une
interleukine
IV
ou
au
contraire
à
son
c<blocage»
après
fixation
d’un
monoclonal
particulier
(1,
2,
3).
Récepteur
GRP
Utilisant
les
GRP
en
lieu
et
place
des
GRM,
les
lymphocytes
T
peuvent
encore
être
subdivisés
en
deux
sous-populations
dont
l’une
ne
fixe
que
les
GRP
(P+S+)
à
la
différence
de
l’autre
(P-S+1,
différence
vrai-
semblablement
due
à
une
moindre
densité
du
récepteur
GRM
sur
cette
dernière.
Des
différences
de
localisation
thymique,
de
sensibilité
à
la
cortisone,
de
réponse
aux
mitogènes
et
de
taille,
suggèrent
que
les
P+S+
et
les
P-S+
pourraient
représenter
deux
étapes
de
maturation
de
la
lignée
T.
De
surcroît,
la
présence
de
ces
mêmes
sous-populations
dans
les
organes
périphériques
dans
des
pro-
portions
diverses
suivant
les
organes,
mais
à
propriétés
de
réponse
similaire
aux
mitogènes
pose
le
pro-
blème
de
la
filiation
de
ces
mêmes
sous-populations
avec
celles
du
thymus
avec
étapes
de
maturations
distinctes.
L’utilisation
des
monoclonaux
permet
de
constater
que
la
fréquence
de
rosettes
autologues
est
plus
élevée
parmi
les
PT8
que
les
PT4
et
dans
l’ordre
croissant,
sang,
ganglion
mésentérique
intestin,
montrant
que
le
marqueur
P+S+
est
un
marqueur
de
maturation
des
lymphocytes
T
périphériques,
situa-
tion
radicalement
inverse
de
celle
observée
dans
le
thymus.
2.2.
Lymphocytes
à
Ig
membranaires
Récepteur
C3b
Comme
ce
récepteur
est
présent
sur
tous
les
lymphocytes
B
à
lg
(stable)
de
membrane,
il
peut
être
uti-
lisé
en
lieu
et
place
d’un
sérum
anti-Igb.
Grâce
à
la
formation
de
rosette
zymosan
sur
coupe
d’organe,
on
peut
localiser
les
zones
B-dépendantes
qui
sont
les
follicules
des
ganglions
et
notamment
les
centres
ger-
minatifs
et
les
corpuscules
de
Malpighi
de
la
rate.
Chez
l’homme,
c’est
également
le
récepteur
du
virus
EBV;
ce
virus
représentant
ainsi
un
activateur
polyclonal
des
lymphocytes
B,
T-indépendant
(chez
la
sou-
ris,
les
produits
de
dégradation
du
C3,
sous
forme
soluble,
inhibent
à
la
fois
la
réponse
des
lymphocytes
T
et
B ;
en
revanche,
ces
mêmes
produits
couplés
à
du
Sépharose
agissent
comme
des
facteurs
de
différen-
ciation
et
de
croissance
pour
les
cellules
B,
pourvu
qu’elles
aient
été
activées
au
préalable
(4).
Récepteur
FcG
Dans
nos
conditions
techniques,
seule
la
population
présentant
des
(gG
labiles
(d’où
le
terme
de
lym-
phocyte
L),
éluables
de
la
surface
du
lymphocyte
par
incubation
à
37 °C
est
révélée
par
la
formation
de
rosettes
EA
et
indépendamment
des
deux
autres
sous-populations
T
et
B.
De
par
la
présence
du
récep-
teur
FcG
cette
sous-population
devrait
être
responsable
des
phénomènes
d’ADCC
(antibody
dépendent
cell
cytotoxicity)
dont
la
spécificité
d’action
ne
tiendrait
qu’à
celle
des
AC
recouvrant
la
cellule
cible.
Ce
type
cellulaire
prédomine
dans
la
rate
mais
est
également
rencontré
dans
de
nombreux
autres
organes
périphériques
notamment
l’épithélium
intestinal.
La
majorité
de
ces
lymphocytes
se
lie
aux
cellules
K
562,
cellules
cibles
couramment
utilisées
pour
mettre
en
évidence
le
phénomène
NK,
suggérant
leur
participation
dans
ce
type
de
lyse,
d’autant
plus
qu’elles
contiennent
des
granules
azurophiles,
source
d’enzymes
lytiques.
La
lignée
de
ce
type
cellulaire
demeure
encore
à
l’heure
actuelle
imprécisée
et
seuls
les
procédés
de
sélection
négative
pourraient
per-
mettre
d’analyser
leurs
fonctions
régulatrices.
Sur
coupe
de
ganglion,
cette
sous-population
se
localise
dans
la
zone
médullaire
à
l’exclusion
des
follicules.
2.3.
Lymphocytes
onulsu
»
Dès
les
premières
estimations
quantitatives
des
différentes
sous-populations
énumérées
ci-dessus,
il
est
apparu
que
leur
somme
différait
de
100,
le
déficit
portant
sur
la
proportion
moindre
des
lymphocytes
T
en
comparaison
des
autres
espèces.
Malgré
l’augmentation
de
sensibilité
des
techniques
de
détection,
adjonction
de
dextran
dans
le
milieu
réactionnel
pour
augmenter
la
proportion
de
rosettes
à
GRM
ou
utili-
sation
de
l’anticorps
monoclonal
MSA4,
il
apparaît toujours
une
proportion
de
lymphocytes
dénués
de
tout
marqueur,
d’où
leur
nom,
culminant
dans
le
sang
jusqu’à
atteindre
30
%
chez
le
jeune
porc
et
dimi-
nuant
par
la
suite.
C’est
la
première
sous-population
à
disparaître
après
thymectomie
néo-natale
ou
irra-
diation.
Cette
particulière
thymo-dépendance
peut
être
reliée
avec
l’observation
de
la
diminution
avec
l’âge
et
leur
particulière
abondance
dans
le
sang
avec
leurs
propriétés
de
non-re-circulation.
D’autre
part,
ces
lymphocytes
répondent
faiblement
à
la
stimulation
par
les
mitogènes
T,
suggérant
qu’ils
représentent
des
lymphocytes
T
immatures.
3.
Sous-populations
fonctionnelles
révélées
par
des
anticorps
monoclonaux
(6)
3.1.
1. Lignée
T
Les
lymphocytes
de
cette
lignée
peuvent
être
caractérisés
par
l’AC
MSA4
ou
CD2
qui
délimite
un
ensemble
de
cellules
très
marquées
en
fluorescence
dont
90 %
sont
des
lymphocytes
T4
et
T8
et
les
10 %
restants
étant
des
lymphocytes
de
phénotypes
T4-
et
T8-.
Cependant,
cet
anticorps
marque
égale-
ment
les
lymphocytes
B,
quoique
moins
intensément.
3.1.1.
Sous-populafion
auxiliaire
La
fixation
de
l’AC
PT4
sur
les
lymphocytes
correspondants bloque
leur
capacité
de
prolifération
à
la
suite
de
leur
stimulation
par
un
antigène
soluble,
situation
également
rencontrée
chez
l’homme
et
la
sou-
ris.
Cependant,
chez
le
porc,
ces
cellules
sont
les
seules
à
être
stimulables
par
les
allo-AG
de
classe
11,
la
prolifération
anti-classe
1 étant
inconstante,
à
la
différence
de
l’homme
et
de
la
souris.
Après
élimination
des
PT4
d’une
culture
mixte,
l’activité
cytotoxique
(CTL)
est
quand
même
préservée,
sans
doute
à
cause
d’une
stimulation
en
retour
des
PT4
présentes
parmi
les
cellules
stimulantes,
bien
qu’inactivées
par
irradiation.
Donc
l’induction
de
CTL
à
partir
de
précurseurs,
nécessiterait
quand
même
une
«aide»
apportée
par
les
PT4.
3.1.2.
Sous-population
T cytotoxique
L’AG
détecté
par
l’AC
PT8
est
présent
sur
les
stades
précurseur
et
effecteur
des
CTL
dont
l’activité
lytique
est
spécifique
des
AG
cellulaires
de
classe
1.
Comme
son
homologue
OKT8
humain,
cet
AC
une
fois
fixé
sur
les
lymphocytes
correspondants,
est
capable
d’empêcher
leur
aptitude
à
induire
la
lyse
des
cellules
cibles,
suggérant
que
l’antigène
reconnu
est
impliqué
dans
cette
fonction.
A
la
différence
de
l’homme
et
la
souris,
les
lymphocytes
PT8+
prédomi-
nent
sur
les
PT4+
dans
la
majorité
des
organes
(exception
faite
pour
l’intestin
les
PT8
sont
majori-
taires
comme
dans
les
autres
espèces)
et
on
observe
une
proportion
non
négligeable
de
cellules
double-
ment
marquées
T4+/T8+,
(en
fait
T8
faiblement
positif),
les
deux
populations
se
recouvrant
sur
10
à
à
1
5 %,
et
leur
fonction
demeurant
inconnue
ainsi
que
leur
lignée
(par
exemple
en
culture,
il
n’y
a
pas
de
modification
phénotypique).
Enfin,
la
destruction
des
cellules
CD8+
par
l’AC
et
le
complément
laisse
une
population
capable
de
répondre,
autant
que
la
population
originale,
à
la
stimulation
par
la
PHA,
suggérant
leur
moindre
réactivité
face
à
ce
type
de
stimulation;
en
l’absence
de
cellules
PT4+,
les
CD8+
ne
prolifèrent
pas
bien
à
la
stimu-
lation
aux
allo-AG
ou
AG
solubles.
3.2.
Lignée
T
et
B
3.2.1.
LFA-1
ou
CD-18
Chez
l’homme,
la
souris
et
le
porc,
un
AG
présent
sur
les
leucocytes
et
constitué
de
deux
chaînes
de
PM,
180
et
94
kDa
est
associé
à
la
majorité
de
leurs
fonctions,
d’où
le
nom
(leucocyte
function
AG1;
ainsi
l’AC
correspondant
inhibe
partiellement
les
réponses
induites
par
les
mitogènes
à
des
doses
subopti-
males,
inhibent
complètement
la
réponse
MLR
à
un
stade
précoce,
l’activité
CTL
au
stade
des
effecteurs,
et
l’activité
NK.
3.2.2.
Th-B
ou
CD-1
1
Bien
que
l’AG
reconnu
ait
des
propriétés
biochimiques
proches
des
AG
de
classe
1
(une
chaîne
lourde
de
45
000
et
une
chaîne
légère
de
12
000)
sa
distribution
tissulaire
est
restreinte
aux
lymphocytes
du
cortex
thymique
(90
à
100 %
des
cellules
corticales
et
5-10 %
des
cellules
médullaires)
et
50
à
75
% des
lymphocytes
B
périphériques.
De
surcroît,
il
existe
une
relation
inverse
entre
niveau
d’expression
des
AG
de
classe
1
et
de
CD-1 ;
notamment
les
cellules
corticales
sont
dépourvues
de
classe
1
au
contraire
des
cellules
de
la
medulla.
Enfin,
cet
AG
est
également
présent
sur
les
cellules
de
Langerhans
de
la
peau.
Jusqu’à
présent
aucune
étude
fonctionnelle
n’a
été
réalisée.
4.
Ontogenèse
(5)
Comme
aucune
étude
n’a
été
entreprise
jusqu’à
présent
avec
les
AC
monoclonaux,
nous
n’envisage-
rons
que
l’étude
des
sous-populations
définies
par
leur
récepteur.
Très
brièvement,
on
observe
l’appari-
tion
de
chacune
des
cinq
sous-populations
dès
le
50’ jour
de
vie foetale
(durée
totale
de
1 1
5 jours).
Les
sous-populations
P+S+
et
P-S+
évoluent
inversement
dans
le
thymus
et
la
périphérie,
suggérant
une
émigration
indépendante
du
thymus.
Quel
que
soit
l’organe,
les
lymphocytes
B
et
L
évoluent
de
façon
parallèle
ainsi
qu’on
peut
le
prévoir
de
lignées
indépendantes.
Fonctionnellement,
le
premier
organe
se
manifeste
une
réponse
à
la
stimulation
par
les
mitogènes
PHA
et
conA,
est
le
thymus
après
la
constitu-
tion
de
la
démarcation
entre
cortex
et
medulla
au
60
.
jour
de
vie
foetale,
suivi
par
le
sang
au
80
.,
la
rate
au
90
e
(événement
contemporain
de
l’apparition
des
zones
périartériolaires)
et
le
ganglion
au
105
e.
Pour
l’ensemble
des
organes,
ce
n’est
qu’à
la
naissance
que
le
rapport
de
stimulation
PHA/con
A
avoisine
le
niveau
adulte
confortant
la
proposition
que
le
porcelet
nouveau-né
naît
immunocompétent.
Dans
les
mois
suivant
la
naissance,
certains
auteurs
ont
constaté
une
moindre
réactivité
fonctionnelle
comparée
à
l’adulte;
malheureusement
ces
auteurs
n’ont
pas
utilisé
comparativement
les
cellules
foetales,
si
bien
que
cette
moindre
réactivité
pourrait
refléter
une
immunodépression
physiologique
du
porcelet
sous
sa
mère,
analogue
à
la
suppression
de
la
réponse
humorale
du
porcelet
sous
l’influence
d’AC
maternels
de
même
spécificité,
transmis
par
le
colostrum,
voire
le
lait.
5.
Migration
des
lymphocytes
et
sous-populations
(5)
aussi, les
AC
monoclonaux
n’ont
pas
encore
été
exploités,
mais
la
méthodologie
des
rosettes
com-
plète
harmonieusement
celle
du
repérage
par
un
fluorochrome
du
lymphocyte
en
voie
de
migration
tout
en
permettant
son
identification
phénotypique.
5.1.
Particularités
de
la
recirculation
chez
le
porc
La
majorité
des
lymphocytes
recirculants
utilisent
l’endothélium
des
veinules
post-capillaires
comme
porte
d’entrée
et
de
sortie,
c’est-à-dire
que
la
recirculation
se
fait
de
sang
à
sang,
et
non
de
sang
à
lymphe
comme
pour la
plupart
des
espèces.
De
surcroît, les
lymphocytes
nuls
représentent le
contingent
des
lym-
phocytes
non-recirculants,
prisonniers
en
quelque
sorte
du
territoire
sanguin.
5.2.
Pool
somatique
et
pool
intestinal
Par
marquage
différentiel
des
lymphocytes
du
ganglion
mésentérique
et
du
ganglion
inguinal, l’un
par
le
FITC
l’autre
par
le
RITC,
on
observe
que
les
lymphocytes
originaires
du
ganglion
mésentérique
s’accu-
mulent
de
préférence
à
ceux
du
ganglion
inguinal
dans
la
paroi intestinale,
confirmant
ainsi
chez
le
porc
l’existence
d’un
pool
intestinal
de
lymphocytes
différant
du
pool
somatique,
ségrégation
observée
égaie-
ment
chez
le
mouton
mais
non
chez
la
souris.
En
conclusion,
dès
qu’on
caractérise
une
structure
membranaire
présente
sur
une
fraction
des
lympho-
cytes,
on
peut
s’attendre
à
ce
qu’elle
permette
d’identifier
une
sous-population
à
propriétés
biologiques
spécifiques.
Des
résultats
présentés
ci-dessus,
il ressort
que
pour l’essentiel
on
retrouve
chez
le
porc
des
sous-populations
analogues
à
celles
décrites
chez
l’homme
et
la
souris:
cependant
le
porc
se
singularise
par
certaines
particularités
telles
que,
recirculation
de
sang
à
sang,
présence
d’un
contingent
important
de
lymphocytes
nuls,
non
recirculants,
prédominance
du
phénotype
helper
sur le
phénotype
suppresseur,
sti-
mulation
allogénique
supportée
par
les
cellules
PT4
etc...,
importantes
à
connaître
pour
résoudre
les
pro-
blèmes
d’immunologie
comparée
le
porc
représente
le
modèle
animal
de
choix
(ontogènèse,
trans-
plantation
d’organes)
ou
zootechniques
tels
que
immunité
locale
et
lactogène,
ces
différents
aspects
étant
développés
par
ailleurs
Choix
de
références
Récepteur
GRM
chez
l’homme
1.
Palacios
R,
Martinez-Maza,
1982.
Is
the
E
receptor
on
human
T
lymphocytes
a
«negative
signal
receptor»?
J
Immunol
129:2479-2485
2.
Meuer
SC,
Hussey
RE,
Fabbi
F,
Fox
D,
Acuto
0,
Fitzgerald
KA,
Hodgdon
JC,
Protentis
JP,
Schlossman
SF,
Rein-
herz
EL,
1984.
An
alternative
pathway
of
T-cell
activation:
a
functionnal
role
for
the
50
kD
T11
sheep
erythrocyte
receptor
protein.
Cell
36:897-906
3.
Milanesc
C,
Richardson
NE,
Reiherz
EL,
1986.
Identification
of
a
T
helper
cell-derived
lymphokine
that
activates
resting
T
lymphocytes.
Science
231:1118-1122
Récepteur
C3
4.
cité
par
Klaus
et
Humphrey,
1986.
Immunol
Today
7:163
Marqueurs de
sous-populations
chez
le
porc
5.
Salmon
H,
1985.
Biologie
des
sous-populations
lymphocytaires
dans
l’espèce
porcine.
Marqueurs
et
sous-
populations:
applications
à
l’étude
des
lymphocytes
de
la
glande
mammaire
de
truie.
Thèse
Docteur
es
Sciences,
uni-
versité
de
Paris VII
Antigènes
de
différenciation
chez
le
porc
et
AC
monoclonaux
6.
Lunney,
à
paraître.
Differenciation
AG
of
swine
lymphoid
tissues. In
Trnka,
Miyasaka
(eds)
Comparative
aspects
of
différenciation
antigens,
M.
Dekker,
New-York
1 / 5 100%

les sous-populations lymphocytaires du porc: identification

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