1 Le fait islamique : Les premiers siècles de l`histoire de l`islam

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Le fait islamique : Les premiers siècles de l’histoire de l’islam, Mohsen Ismail, 2005
3ème temps : L’Empire, unité et morcellement.
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1ère étape : Cibler l’objectif
Trois éléments saillants doivent faire objet d’analyse :
L’impact du transfert du centre décisionnel politique.
L’extension géographique de cette nouvelle religion.
L’apport des populations des terres conquises.
L’unité communautaire et le morcellement du califat ; invasion et contre invasion.
Ce sont des éléments qui ont conféré à l’islam des caractères politiques culturels et même théologiques
particuliers. Le nouveau contexte déborde beaucoup trop sur le contexte initial. C’était une religion
véhiculée par la langue arabe, adressée aux Arabes, en leur langue, respectant leur logique culturelle,
linguistique et religieuse.
Affrontés à d’autres cultures, les musulmans on fondé une législation au delà du texte, des courants
théologiques, civilisation brillante
2ème étape : Travailler sur les pré-requis et les pré-acquis
Pré-requis :
Le Coran est le seul et unique garant d’une unité communautaire et d’une source de loi. Démystifier
cette idée en prenant en compte plusieurs éléments : Le foisonnement des systèmes de pensée
juridique et celui des courants de pensée, le morcellement du califat et l’absence d’un centre décisionnel
unique, sont des facteurs qui ont, à la fois, contribué à une richesse culturelle et à une nouvelle
conception de la communauté islamique “unie” dans la différence.
Pré-acquis :
Géopolitique : de l’Etat dynastique et arabe à l’Etat théocratique.
L’expansion de l’Empire est-elle due à l’affaiblissement des grandes puissances de l’époque ? Foi ?
Butin, devenu l’une des ressources
Morcellement : les dynasties partagent les centres d’influence, les Etats autonomes.
Le Califat et les invasions extérieures, un début d’une fin du califat.
Les autres confessions, ils étaient plus à l’aise sous un pouvoir impartial, si l’on pense que la nouvelle
religion n’avait pas encore pleinement élaboré de système doctrinal ou juridique.
Les courants de pensée et les systèmes juridiques
Les courants de la pensée islamique : L’avènement des Umayyades au pouvoir a suscité une
mutation du conflit politique en controverses “théologiques” C’était autour du statut du pécheur que ces
controverses ont eu lieu. La question clef qui animait ces débats est la suivante : l’injustice sociale, le
favoritisme et l’accaparement du pouvoir par une dynastie, sont-ils des actes témoignant d’un péché ?
Les Murji’îtes (ceux qui reportent le jugement) voyaient que l’acte est séparé de la foi. Cette séparation
consolide chez eux l’obligation de l’obéissance au souverain même dans le cas où ses ne témoignent
pas d’un comportement conforme à la morale islamique. Le pouvoir politique apparaît donc
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religieusement soutenu et l’injustice est perçue comme exécution d’une volonté divine. Par opposition à
ce fatalisme politico-religieux, les khârijites, (dont le dérivé est le verbe kharaja, qui signifie sortir et veut
également dire se révolter et rentrer en rébellion contre un souverain injuste), ne distinguent pas la foi
de l’acte. Ce courant, dont les membres sont, dans leur majorité, des qurrâ’ ou huffâz, les récitants du
Coran, a vu le jour sous le règne du troisième calife ‘Uthmân ibn ‘Affân. Mais, lors de la bataille de
Siffîne ce même courant soutien la thèse que le califat est un droit pour tout musulman,
indépendamment de son origine ou de son statut social. Le seul recours pour désigner le Calife, est de
choisir parmi les musulmans, le plus juste et le plus pieux.
Le courant de “ Ahl al-‘dl wa-t-tawhîd (les partisans de la justice et de l’unicité divine), soutenait lui
aussi le principe de non dissociation entre foi et acte. L’une des figures de ce courant Al-Hassan al-
Bassrî (mort 110/728) réfutait le despotisme politique se basant sur la prédestination mais il considère
que le pécheur est hypocrite, l’opposition à l’injustice du souverain ne doit avoir lieu qu’au moment où on
dispose des moyens assurant la victoire. C’est sur ce dernier point que Wâsil ibn ‘Atâ’ (mort 131/748) a
manifesté son désaccord avec Al-Hassan al-Bassrî en défendant une thèse qui donne au pécheur le
statut de “fâsiq ”, pervers, un souverain pervers doit être destitué. ’Ibn ‘Atâ’ avait donc quitté le cercle de
Ahl al-‘dl wa-t-tawhîd, geste qui lui a valu avec ceux qui l’on suivi le nom Mu‘tazilîte.
Mu‘tazilîte : du mot arabe “ mu‘tazil ”, celui qui s’isole, quitte ou abandonne. Courant de pensée dont les
caractéristiques doctrinales ont été fixées au IXème siècle avec Abû-al-hudhayl al-‘Allâf (mort 235/849).
Ce courant défend deux principaux principes : le libre arbitre humain (l’Homme est créateur et
responsable sur ses propres actes) et l’unicité et la justice divine. Ces deux principes émanent de cinq
fondements du courant Mu‘tazilîte : la justice, l’unicité divine, la promesse et la menace, le statut
intermédiaire du pécheur et la recommandation du bien et l’interdiction du mal1.
Ash‘ariste : ce courant de pensée islamique doit son nom à ’Abû al-Hassan al-’Ash‘arî (mort
323/935) qui était mu‘tazilîte au départ, mais se démarque par la suite en réfutant les thèses de ses
anciens maîtres, en s’efforçant de préserver les doctrines traditionnelles (le recours au texte, Coran et
Hadîth) tout en procédant une méthode acceptable par la raison. Parmi les points qui distinguent ce
courant des Mu‘tazilîte, l’affirmation de la prédestination des actes humains et l’interdiction de
l’opposition au souverain même si celui-ci est pervers2.
Sunnîtes : Cette appellation est apparue avec al-Ash ‘arî. Dans un climat de controverses
théologiques ” (cf. Les courants de la pensée islamique), des partisans qui privilégiaient l’autorité du
Coran et la tradition prophétique et celle de ses compagnons mais qui visaient aussi à “ unir dans un
même courant ceux qui n’étaient ni shi ‘îtes, ni khârijîtes, ni mu ‘tazilîtes, ni adeptes d’aucune des
fractions constituée sur la base d’une attitude tranchée en faveur ou contre les différents prétendants au
Califat ”3 Selon Ibn Khaldoun, al-Ash ‘arîse chargea de cette tâche, en suivant une voie médiane au
milieu des différents systèmes 4. Le terme sunnite a connu, par la suite et tout au long de l’histoire de
l’islam, d’autres significations. En rejetant toute idée qui semble innovatrice, le sunnite se définit comme
salafite, celui qui se réfère à la tradition du Prophète et celle de la première génération de l’islam. Et par
opposition à celui qui est, à ses yeux “ hérétique ” et qui pourrait provoquer une division et une discorde
dans la communauté musulmane, le sunnite se voit authentique et appartenant à ahl al-sunna wa-l-
jamâ‘a, partisan de la tradition et de l’unité communautaire.
Les sciences et la littérature
Sur le plan culturel : ouverture, enrichissement
Sur le plan civilisationnel : une civilisation brillante, l’âge d’or de l’histoire de l’islam.
1 Al-Qâdî ‘Abd-al-Jabbâr, Sharh al-’usûl al-khamsa, Commentaire des cinq fondements, le Caire, édité par ‘Abd al-Karîm
‘Uthmân, 1965, p 124.
2 Voir, Abû-al-Hassan al-Ash‘arî, Maqâlât al-Islâmiyyîne, les thèses des islamistes, Beyrouth, édition dâr al-Hadâtha, 1985, pp
451, 452.
3 Fergani, Mohamed Chérif, Histoire des religions. Les voies de l’islam. Approche laïque des faits islamiques, Paris, Cerf,
1996, p 95.
4 Ibn Khaldoun, op. cit, p 748.
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3ème étape : Mettre en place des dispositions pédagogique
RECHERCHE :
Les dynasties et les états autonomes, tableau
Les croisades vues par les chroniqueurs musulmans, la prise Jérusalem (cf. Soutien et
approfondissement, document 9).
L’évolution des sciences arabes et la dimension universelle du savoir.
COURS :
Des tentions firent surface après la mort du Prophète et notamment sous le règne de ‘Uthmân.45
Transfert du centre décisionnel et création de nouveaux sites
Kûfa, Damas, Bagdad. 47, 48 , 57 puis fustât
Le passage d’une simple organisation d’une communauté à un Etat arabe puis à un Etat théocratique.62
Carte de l’expansion islamique jusqu’au XIIIème siècle.
Fixation des règles concernant :
la législation (statuts des populations et leur relation avec le centre décisionnel et le Calife).
La langue, la grammaire arabe ;
La poésie, le ‘arûdh
La littérature, les genres littéraires
La traduction des sciences comme signe d’ouverture et d’universalité. Les sciences arabes comme
continuité et ouverture d’un patrimoine universel, du grec au syriaque, du syriaque à l’arabe et enfin de
l’arabe au latin.
Orient et Occident musulman, problème de pouvoir et enrichissement mutuel entre les deux rives.
Classification des sciences
Il s’agit d’une vrai période fondatrice : un chef politique, un Etat, des législations
4ème étape : Enrichir en variant les progressions, soutien et approfondissement
Conclusion :
Quelle est la période fondatrice de l’islam ? Laquelle est mise en valeur aujourd’hui ?
Islam de l’histoire islam de la foi ?
Les limites entre sacré et profane ?
L’étude de l’histoire de l’islam, une entreprise difficile, pourquoi ?
Des questions qui restent ouvertes.
La dimension universelle du fait religieux est à vérifier en dehors des différences dogmatiques où
chaque religion semble imposer ses normes d’universalité. Cette dimension est à démontrer à partir des
actes de l’homme qui se place dans son contexte mondial où l’appartenance religieuse ne fait obstacle à
des convictions communes entre les humains sur différents plans. (cf. Soutien et approfondissement,
document 7).
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