CRÉATIONS et TOURNÉES Saisons 2016 - 2017 / 2017 - 2018 Contacts : Vincent Goethals - 06 08 80 73 58 [email protected] Diffusion COMME IL VOUS PLAIRA Sophie Lagrange 01 43 43 55 58 - 06 60 06 55 58 [email protected] directeur du Théâtre du Peuple de Bussang directeur artistique de la compagnie Théâtre en Scène Le parcours de Vincent Goethals, résolument tourné vers l’écriture contemporaine, en étroite connivence avec des auteurs vivants, lui a permis de façonner une esthétique personnelle volontairement éloignée des traitements naturalistes et qui parie sur le frottement et la complémentarité des Arts de la scène (théâtre - danse - chant lyrique - musique - vidéo). Son théâtre propose un engagement de l’acteur dans la représentation physique et émotionnelle du personnage… Ce théâtre, résolument ancré dans le monde actuel, se veut aussi un théâtre d’action culturelle où le dialogue avec le spectateur est essentiel. C’est ce souci du public qui pousse Vincent Goethals à lui offrir des spectacles vivants, modernes, colorés, baroques. C’est son amour de la langue qui le fait rechercher des auteurs originaux et des textes nouveaux, pertinents et qui parlent du monde au monde. Mais il aime trop mêler les genres et les gens pour délaisser les textes classiques et il joue ainsi avec bonheur et passion de toutes les formes de théâtre. 2 avec Anne Claire, Angèle Baux Godard, Bernard Bloch, Sinan Bertrand Scénographie et environnement visuel - Fred Vaillant Lumières - Philippe Catalano Environnement sonore - Bernard Vallery Costumes - Dominique Louis Maquillages et coiffures - Catherine Nicolas Production Théâtre du Peuple de Bussang / coproduction Opéra-Théâtre de Metz Métropole ; Théâtre en Scène Durée - 1h30 Conditionstechniques: Dimensions plateau : Largeur 10 m, profondeur 8 m, hauteur sous perche 6.50 m Montage : 3 services La reine Ishtar vit dans une bulle, inconsciente du soulèvement d’un peuple asservi. Mi-déesse dans un cocon aseptisé, mi-cobaye dans un aquarium d’expérimentation, elle sera le catalyseur d’une réaction explosive. Sûrement pas innocente, elle sera la première victime... Ce portrait à la fois contemporain et intemporel m’a donné la possibilité de décliner à l’envi l’outil vidéo. La révolution et la pression du peuple, à l’instar des chaînes d’info continue, n’apparaissent que par un défilé incessant de tweets insouciants d’abord puis de plus en plus belliqueux. Les ministres contactés sur skype donnent à voir un monde imaginaire, caricature symbolique de toutes les dictatures. L’interview en direct de la First Lady, dernière arme face au soulèvement du peuple, est entrecoupée des monologues intérieurs de quatre personnages dont l’intimité et les secrets sont relayés et révélés par des images, cette fois, plus oniriques... Vincent Goethals Création au Théâtre du Peuple de Bussang (88) du 3 au 27 août 16 Reprise à l’Opéra Théâtre de Metz (57) le vendredi 7 et samedi 8 avril 2017 à 20h en mars 2018, au Rideau de Bruxelles Spectacle disponible en tournée à partir de mars 2018 Photo J. Jacques Utz Issu de l’Ecole Nationale Supérieure d’Art Dramatique de Lille, il crée en 1988 la compagnie Théâtre en Scène qui présente ses premiers spectacles (Horowitz, Pirandello, Klauss Mann) qu’il joue et met en scène. Il devient pour un temps co-directeur artistique du Gymnase de Roubaix où il joue et met en scène entre autres Duras, Shnitzler, Claudel, Brecht, Valletti, Koltès… Tour à tour artiste associé à l’Hippodrome et au Bateau Feu, scènes nationales de Douai et Dunkerque, il entame un processus de créations très intimement lié à l’écriture francophone contemporaine. Il y mettra en scène des pièces d’auteurs québécois (Bouchard, Danis, Mouawad), africains (Efoui, Kwahulé) et belges (Mabardi, Tison, Cotton). Il sera notamment porteurs de projets internationaux ambitieux autour de commandes d’écriture qui aboutiront aux créations de Violette sur la terre de Carole Fréchette (Québec), Tombouctou 52 jours à dos de chameaux d’Ahmed Ghazali (Maroc). Ces dernières années, des collaborations internationales se poursuivront avec le Rideau de Bruxelles ( Le Cocu magnifique de Crommelynck), le Théâtre de Namur et le Public de Bruxelles ( Aux hommes de bonne volonté de Caron) et le Théâtre de Vidy Lausanne ( Une laborieuse entreprise de Levin). C’est lors de sa résidence au Théâtre du Nord (CDN de Lille) qu’il mettra en scène Salina de Laurent Gaudé, auteur qu’il a associé pour sa première saison, au Théâtre du Peuple de Bussang dont il a pris la direction en septembre 2011 ; Caillasses , tragédie contemporaine sur le conflit israélo-palestinien sera le fruit de leur seconde collaboration. Suivront, au cours des Hivernales 2012, deux mises en scène : Tombeau pour Palerme et Gramercy Park Hôtel. Lors des Estivales 2013 de Bussang, il a créé deux pièces courtes de l’auteur belge Stanislas Cotton Clod et son Auguste et Le Roi bohème, ainsi qu’un cabaret singulier intitulé Et si nos pas nous portent... En 2014, pour la saison québécoise du Théâtre du Peuple, il a mis en scène D’Alaska de Sébastien Harrisson et Small Talk de Carole Fréchette. Pour les 120 ans du Théâtre du Peuple, il a créé l’Opéra de Quat’sous de Bertolt Brecht et Kurt Weil, ainsi qu’un montage des lettres de Jean et Maurice Pottecher Un d’eux nommé Jean. En 2016, année Shakespeare, c’est William’s Slam de Marie-Claire Utz et Lady First de l’auteure turque Sedef Ecer qui seront ses créations pour le Théâtre du Peuple. Texte - Sedef Ecer Mise en scène - Vincent Goethals Michal Batory ( (Lady First Vincent Goethals - metteur en scène Une farce tragi-comique, résolument baroque et politique. Le portrait au vitriol d’une reine vivant dans sa bulle, déconnectée de la réalité, inconsciente du soulèvement d’un peuple asservi. 3 Photo: J. François Mariotti Synopsis Depuis quelques années, nous sommes les témoins privilégiés d’une époque charnière. Des changements profonds se sont opérés dans le monde arabo-musulman, de nouvelles voix se font entendre, les équilibres internationaux changent. Il y a eu les printemps arabes, puis l’hiver islamiste. D’origine turque et obsédée par ces mouvements de contestations, j’ai écrit une première version de ce texte en 2012, à l’invitation de Vincent Goethals. À l’époque, ma source d’inspiration avait été Leïla Trabelsi, la femme de Ben Ali, qui venait de fuir la Tunisie. Après ce projet porté par des amateurs, d’autres femmes puissantes m’ont inspirée. J’ai donc proposé une nouvelle version de cette histoire lors du Festival Paris des Femmes, interprétée par Agnès Jaoui, au Théâtre des Mathurins. Pour cette ultime et longue version, j’ai imaginé une First Lady, qui serait un mélange de certaines figures contemporaines mais aussi de Marie-Antoinette, de Lady Macbeth et de la Déesse Ishtar. De la trempe des Premières Dames de l’antiquité, elle intriguerait comme Aspasi, ensorcellerait comme Rhodopsis, ferait l’amour comme Messaline et tuerait comme Frédégonde. J’ai été très heureuse de voir le regard à la fois acerbe, burlesque et profond de Vincent Goethals se poser sur cette sultane contemporaine. Sedef Ecer Un pays imaginaire situé quelque part dans l’ancienne Mésopotamie… Alors que la Première Dame est en villégiature dans le palais d’été, une résistance s’organise dans les rues et se propage dans plusieurs villes du pays. Tous attendent le discours du Président, mais il reste introuvable : le Ministre de la Propagande décide qu’on se contentera de la First Lady pour calmer le peuple et embauche une jeune journaliste locale. La First Lady est en direct sur la chaîne nationale : elle enjolive sa vie de femme, d’épouse de président et de mère. Elle parle de son combat pour les droits de l’homme, mais aussi de ses garde-robes et de son zoo qui abrite des animaux rares. Petit à petit, le vent tourne : la résistance se propage, ministres et conseillers changent de bord. Au fur et à mesure que les dépêches arrivent, le discours de la Première Dame se transforme. De plus en plus seule, elle n’a qu’une ambition : partir en sauvant ses lingots, ses tableaux de maître, ses bijoux et ses dossiers compromettants. Impossible de trouver un pays qui veuille bien l’accueillir. Même le Falcon présidentiel est parti avec ses enfants qui, eux aussi, l’ont trahie. Autour d’elle, ne restent plus que son chef de cabinet, sa conseillère personnelle, les animaux de son zoo et cette jeune journaliste qui finira par se révéler toute autre... Presse à la création Yasmine – Non ! Non ! Je ne voulais pas qu’elle meure comme ça. Je voulais qu’elle soit jugée. Pour tout ce qu’ils ont fait. À mon père. À ma mère. Pour les villages qu’ils ont brûlés. Pour les civils qu’ils ont tués. Pour les enfants qu’ils ont vendus. Pour les femmes qu’ils ont violées. Pour les hommes qu’ils ont torturés. Nos morts qu’ils ont laissés sans sépultures... Je voulais un procès équitable pour la grande putain sumérienne… Pour que ça ne soit plus les foules en colère qui décident. Pour que ça ne recommence pas. Extrait de Lady First / Editions L’avant-Scène Théâtre, juin 2016 4 Dernières Nouvelles d’Alsace: Une plongée burlesque et dérangeante dans la mythification du pouvoir et la fragmentation des consciences. Vosges Matin: Un huis clos saisissant qui interpelle nos consciences et a le don de passer à la moulinette le monde des puissants. Le Journal du dimanche: Plein d’humour, intelligent, le texte bénéficie d’une mise en scène inventive … RFI: Un théâtre politique mêlé à de la poésie entre éclats de rire et véritable remise en question. Les Inrocks: Vincent Goethals traite l’insupportable égérie de cette farce cruelle à la manière d’une Mère Ubu assiégée par son peuple dans un palais du Moyen Orient… Tout se joue sur le plateau dans une mise en scène qui mêle la video et le jeu in situ. Un éloquent chaos d’images pour dire la violence du monde et la difficulté d’en imaginer le futur. Photos E. Legrand Photos E. Legrand Le Soir-Bruxelles: Un texte riche, violent et caustique… Un kaléidoscope d’images qui pénètrent l’intime… Un travail bluffant… Une superbe création de Vincent Goethals, avec une intelligence toujours connectée à l’humain, au travers d’une magnifique direction d’acteurs. 5 (William’s Slam Ecrire une pièce courte autour et avec Shakespeare. Une sorte de défi que m’a proposé de relever Vincent Goethals. Une première, pour moi. Ecrire pour deux personnages féminins. Leur trouver un univers. Une raison de se rencontrer. D’échanger. De se confronter. De se trouver. Pour cela se replonger dans l’œuvre de Shakespeare. Lire et relire. En redécouvrir toute la poésie, la magie, la folie. S’en nourrir. Choisir de mettre en lumière Juliette, Rosalinde, Desdémone, Ophélie et même Gloucester. Tomber sur une réplique de Roméo et la décliner en slam. La clé. Qui allait m’ouvrir toutes sortes de portes. Je mettrais donc face à face une professeure de théâtre et une jeune de banlieue, toutes deux amoureuses des mots. A leur façon. Une bien belle traversée, riche en émotions, en surprises et en découvertes. «Shakespeare, ça déchire», nous dit la jeune Agathe. J’ose espérer que son bel enthousiasme donnera vraiment l’envie, à tous ceux qui verront Williams’Slam, de se replonger dans le grand Will ! Sans modération !! Marie Claire Utz Texte - Marie Claire Utz Mise en scène - Vincent Goethals avec Angèle Baux Godard Marie Claire Utz Production Théâtre du Peuple de Bussang / coproduction Théâtre en Scène Durée - 1h10 Conditions techniques : Dimensions plateau : Largeur 5 m, Profondeur 5 m, hauteur 2.80 m Montage : 2 heures Création aux Hivernales de Bussang (88) en décembre 2015 Reprise dans le cadre des Estivales 2016 de Bussang, en juillet et août 2016 Le spectacle sera présenté dans le cadre du Festival Avignon Off en juillet 2017 au Théâtre des Halles les 4, 5 et 6 octobre 2017 à la Comédie de l’Est, CDN de Colmar Spectacle disponible en tournée en 2017 et 2018 6 Photo: J. Jacques Utz Mettre en scène des « leçons de théâtre » pose au metteur en scène la question de la théâtralité et de l’espace. J’ai fait le choix d’un parti-pris radical avec deux espaces séparés, très représentatifs de chaque personnalité : le fauteuil roulant et la bibliothèque de livres usés pour la professeure et la penderie pleine d’habits colorés, à l’aune de la chambre de nos adolescentes. Cette radicalité d’isoler ces deux solitudes blessées permet de faire un « évènement » de leur dernière et seule rencontre physique, ce joli moment où l’on brise le code pour laisser la place à l’émotion face aux gestes de tendresse échangés pudiquement, laissant les paroles de la dernière chanson de Keny Arkana chantées à deux nous toucher le cœur et l’âme. Vincent Goethals Photos: J. Jacques Utz William’s Slam fait partie des Pièces Courtes, nées à l’arrivée de Vincent Goethals à la direction du Théâtre du Peuple, avec l’objectif de sensibiliser les publics des territoires alentours à l’écriture d’auteurs contemporains. Elles peuvent être présentées partout, dans une classe, une salle de fêtes, une médiathèque ou un foyer rural … La pièce de Marie Claire Utz fait référence à l’univers shakespearien et plus particulièrement aux pièces : Hamlet, Othello, Roméo et Juliette, Richard III et Comme il vous plaira. La rencontre de deux générations, de deux parcours de vie, de deux cultures … «Shakespeare, c’est d’la bombe !» Agathe: Messire Shakespeare, depuis que je suis embarquée sur votre cargo des mots, je vogue sur les vagues du bien-dire, je nage dans les délices du langage. Vos mots-écrins comme des cris sont inscrits dans mon crâne-écran. De ces mots et merveilles, j’ai fait le plein et délié vos mots-saphir et savants, vos mots-lyre et délirants, vos motssoupirs si inspirants. Vos mots-myrrhe, obsédants. Messire Shakespeare, avec vous, partir, s’étourdir, s’enrichir, réfléchir, de peur pâlir, sourire, s’assombrir, souffrir, frémir, se souvenir, tressaillir, se réjouir, Messire Shakespeare, c’est tellement trop de plaisir. Avec vous, Monsieur Shakespeare, ça déchire ! Extrait du texte de Marie Claire Utz, Edition Lansman, mai 2016 Presse à la création L’Alsace: William’s Slam fait se côtoyer deux femmes que tout oppose : Agathe passionnée de théâtre, interprétée avec justesse et force par Angèle Baux et une prof de théâtre handicapée, incarnée par Marie Claire Utz. Un choc de cultures et un conflit de générations qui va se jouer autour des mots pour évoquer deux destins, deux univers différents ... Vosges Matin: Des mots qui claquent, et sonnent. Résonnent et font mouche. Sortes de joutes verbales version Desdémone et Ophélie pour évoquer deux destins, deux univers étrangers l’un à l’autre mais pas si éloignés au fond… Une belle déclaration d’amour au théâtre et à la littérature. 7 ( (CRÉATION 2017) En dessous de vos corps je trouverai ce qui est immense et qui ne s’arrête pas Texte - Steve Gagnon Mise en scène - Vincent Goethals avec Violette Chauveau, Lindsay Ginepri, Marion Lambert, Sébastien Amblard, Aurélien Labruyère Chorégraphie - Louise Hakim / Guitare live et environnement sonore - Bernard Vallery Scénographie - Benoît Dugardyn / Lumières - Philippe Catalano / Costumes - Dominique Louis Production Théâtre du Peuple de Bussang / coproduction Théâtre en Scène Durée - 1h40 Conditions techniques: Dimensions plateau : Largeur 10 m, profondeur 8 m, hauteur sous perche 6.50 m Montage : 3 services De la pièce de Racine, Britannicus, inspirée de l’histoire romaine, Steve Gagnon, voix singulière de la dramaturgie québécoise, n’a gardé que les noms des personnages et les ingrédients de base : la rivalité fraternelle, les luttes de pouvoir, le sexe, la jalousie et l’amour, bombes à retardement qui mèneront à la trahison, à la haine, aux désastres, à un drame domestique dévoilant des personnages pathétiques secoués par leur amour obsessif et les désirs vertigineux qu’il engendre. Si les personnages sont empruntés à Racine, le royaume ici est un trois pièces de banlieue, à Montréal. Le jour où la trop sensuelle Junie emménage chez Britannicus, le foyer d’Agrippine est menacé. Néron n’a plus qu’une idée en tête, posséder Junie, quitte à rejeter son Octavie. L’ordre établi s’écroule, et Agrippine, dévorée par son amour pour ses deux fils, contribuera finalement à leur perte… trahisons, sacrifices, désirs, flammes et corps ensevelis sous la neige et les cendres ; une histoire d’amours dévorantes, en définitive. Octavie: Respire comme il faut mon chéri. Reste calme, surtout. Je suis tellement là, je te lâche pas. Laisse la cendre retomber sur nous, les feux s’éteignent, c’est bien, c’est bien. Nous venons des forêts boréales. Après les incendies, on sait comment se répandre partout, encore plus forts sur le territoire. Néron. Reste debout. Après les feux, toi pis moi, on va s’étendre, on va pousser par milliers. Comme les bleuets. Comme les épinettes. Extrait de la pièce de Steve Gagnon / Editions de L’instant même Avant-première au NEST-CDN de Thionville (57) le 1er mars 2017 Création au Théâtre du Peuple de Bussang du 26 juillet au 26 août 2017 Reprise les 4, 5 et 6 octobre 2017 à la Comédie de l’Est, CDN de Colmar Spectacle disponible en tournée de septembre à décembre 2017 et pendant la saison 2018-2019 8 Il y a une volonté de pouvoir et un désir destructeur chez Néron qui sont fascinants. Sa volonté aussi d’avoir accès à l’immense et au sublime, c’est la première fois que je retrouvais tout ça dans un personnage. Ça devient une course à qui va mettre le feu à cette maison-là. Au fond, la pièce traite de notre quête du dehors. De ce désir plus grand que nature d’avoir accès à quelque chose d’infini et d’immense. Steve Gagnon Après La montage rouge et Ventre, En dessous de nos corps je trouverai ce qui est immense et ne s’arrête pas est la troisième pièce de Steve Gagnon depuis sa sortie du Conservatoire de Québec en 2008. Depuis qu’il avait incarné le personnage de Néron, Steve Gagnon rêvait de reprendre le rôle de ce jeune empereur romain assoiffé de pouvoir, cherchant à s’affranchir du joug de sa mère et s’éprenant de la fiancée de son demifrère Britannicus, qu’il finit par empoisonner. La tragédie aux accents grandioses que vivent ces personnages, j’ai voulu qu’elle soit comme tempérée par un décor dépouillé, une boîte blanche sans âme. Steve Gagnon qui sait si bien jouer de la laideur et de la beauté, de la vilénie et de la poésie, du banal et du sublime, nous démontre en effet avec ferveur, que la violence des sentiments, la douleur, la folie de Néron sont tout aussi brûlantes dans une maison de banlieue située au-dessus d’un dépanneur, qu’elles pouvaient l’être dans un palais antique. Ecrit dans une langue qui se joue du contraste entre des dialogues à l’écriture crue, drue, sans concession et des élans lyriques, fulgurants de poésie, Steve Gagnon offre un texte vibrant, percutant. Mais aussi troublant, puissant. Violent. Car les mots sont parfois triviaux et ça sacre à foison. Obscènes et charnels, les gestes, à l’image des mots devront l’être aussi. Avec la chorégraphe Louise Hakim, nous pousserons les corps, jusqu’au bord de l’épuisement, tandis que les sons grinçants d’une guitare saturée laissera planer l’ombre d’un homme, d’un père manquant. Présence-absence engendrant la folie meurtrière de la fratrie. Une bien belle partition pour cinq acteurs ! Vincent Goethals La scénographie Au début de la pièce, un cube fermé sur la scène, dont les faces se déplient à partir du deuxième tableau pour représenter l’appartement d’Agrippine. D’un côté, la chambre de Néron. De l’autre, celle de Britannicus. Au fond, la chambre d’Agrippine voilée d’un panneau de tulle. Au milieu, la cuisine, le couloir. Quelques volumes simples qui serviront de lit, de banc, de méridienne, de trône, de table, de baignoire en fonction de leur positionnement. Benoît Dugardyn, scénographe 9 (Ventre (CRÉATION 2017) Texte - Steve Gagnon Mise en scène et scénographie Vincent Goethals CRÉATIONS 2016 DISPONIBLES EN TOURNÉES Teaser Lady First (13 minutes) Teaser William’s Slam (4 minutes) Distribution en cours Lumières - Philippe Catalano Musique - Bernard Valléry Production Théâtre en Scène Coproduction Association Quai Est-B.M. Koltès Durée - 1h20 sans entracte Synopsis: DVD DISPONIBLE SUR DEMANDE: Diffusion COMME IL VOUS PLAIRA Sophie Lagrange 01 43 43 55 58 - 06 60 06 55 58 [email protected] Une trahison annoncée. Un jeune couple au bord de la rupture. ELLE a commis l’irréparable. LUI est en état de choc. Mais, entre eux, la flamme demeure. Et lorsque la tristesse, les regrets, la peur et le vide se transforment en une furieuse envie de vivre, leurs deux corps deviennent une terre fertile pour planter une existence menée à grands coups d’audace, loin du confort et de la résignation. Ventre, c’est un discours amoureux pas banal. Deux acteurs s’interpellent, s’entrechoquent, se répondent. Un tandem fou d’amour à la croisée des chemins, dont le discours cru et franc plonge le spectateur au cœur d’une réflexion sur l’infidélité, l’orgueil et l’érosion des sentiments amoureux. A propos de Ventre: Ventre met à nu deux jeunes adultes entiers, idéalistes, avides d’une vie pleine, d’un amour qui en vaut la peine et qui voudraient se dresser contre tout ce qui plie l’échine, ce qui est mou, convenu et satisfait. N’est-ce pas le propre de la jeunesse que d’être animé par une telle soif d’absolu et de remettre en cause l’ordre établi? Il serait facile de dire que oui. Sauf qu’il faut beaucoup de courage pour s’opposer au rouleau compresseur de la norme et des idées reçues. Ces deux âmes jeunes et ébranlées cherchent moins du sens qu’un sens du sacré. Une envie à laquelle font écho des tirades aux envolées poétiques qui se déploient par moments et qui tranchent avec le ton plus quotidien de leur joute verbale aussi volatile que de la nitroglycérine. C’est ce qui fait la force.et la singularité de ce texte enflammé. Steve Gagnon signe ici un manifeste contre le cynisme et la morosité ambiante. Il lance un cri qui porte. Du genre qui ne laisse pas la conscience tranquille. Lui: Cette nuit, le ciel, le noir, le froid, tout ce qui tient au-dessus de nous a été solidaire. Mais ce matin je te redonne mon corps. Pis dans deux minutes, parce qu’on vient de faire l’amour, même si dix mille personnes se sont abandonnées, même si la terre entière a baissé les bras, parce que nous on vient de faire l’amour, le soleil, il aura pas le choix de se lever. Extrait de la pièce de Steve Gagnon / Editions de L’instant même Nos partenaires : Création en novembre 2017, au cours de la Biennale-Koltès à Metz En recherche de coproductions et achats Spectacle disponible en tournée saison 2017 - 2018 10 11 Théâtre en Scène Contacts : Vincent Goethals - 06 08 80 73 58 [email protected] Diffusion COMME IL VOUS PLAIRA Sophie Lagrange 01 43 43 55 58 - 06 60 06 55 58 [email protected] Impression St Jacques - TDP-10/16 Vincent Goethals