CRÉATIONS et TOURNÉES
Saisons 2016 - 2017 / 2017 - 2018
Contacts :
Vincent Goethals
-
06 08 80 73 58
Diffusion COMME IL VOUS PLAIRA
Sophie Lagrange 01 43 43 55 58
-
06 60 06 55 58
Issu de l’Ecole Nationale Supérieure d’Art Dramatique de Lille, il crée en 1988 la compagnie Théâtre en Scène qui
présente ses premiers spectacles (Horowitz, Pirandello, Klauss Mann) qu’il joue et met en scène. Il devient pour
un temps co-directeur artistique du Gymnase de Roubaix où il joue et met en scène entre autres Duras, Shnitzler,
Claudel, Brecht, Valletti, Koltès…
Tour à tour artiste associé à l’Hippodrome et au Bateau Feu, scènes nationales de Douai et Dunkerque, il entame un
processus de créations très intimement lié à l’écriture francophone contemporaine. Il y mettra en scène des pièces
d’auteurs québécois (Bouchard, Danis, Mouawad), africains (Efoui, Kwahulé) et belges (Mabardi, Tison, Cotton).
Il sera notamment porteurs de projets internationaux ambitieux autour de commandes d’écriture qui aboutiront aux
créations de Violette sur la terre de Carole Fréchette (Québec), Tombouctou 52 jours à dos de chameaux
d’Ahmed Ghazali (Maroc).
Ces dernières années, des collaborations internationales se poursuivront avec le Rideau de Bruxelles ( Le Cocu
magnifique de Crommelynck), le Théâtre de Namur et le Public de Bruxelles ( Aux hommes de bonne volonté de Caron)
et le Théâtre de Vidy Lausanne ( Une laborieuse entreprise de Levin). C’est lors de sa résidence au Théâtre du Nord
(CDN de Lille) qu’il mettra en scène Salina de Laurent Gaudé, auteur qu’il a associé pour sa première saison, au
Théâtre du Peuple de Bussang dont il a pris la direction en septembre 2011 ; Caillasses , tragédie contemporaine
sur le conflit israélo-palestinien sera le fruit de leur seconde collaboration. Suivront, au cours des Hivernales 2012,
deux mises en scène : Tombeau pour Palerme et Gramercy Park Hôtel. Lors des Estivales 2013 de Bussang, il a créé
deux pièces courtes de l’auteur belge Stanislas Cotton Clod et son Auguste et Le Roi bohème, ainsi qu’un cabaret
singulier intitulé Et si nos pas nous portent... En 2014, pour la saison québécoise du Théâtre du Peuple, il a mis en
scène D’Alaska de Sébastien Harrisson et Small Talk de Carole Fréchette. Pour les 120 ans du Théâtre du Peuple,
il a créé l’Opéra de Quat’sous de Bertolt Brecht et Kurt Weil, ainsi qu’un montage des lettres de Jean et Maurice
Pottecher Un d’eux nommé Jean. En 2016, année Shakespeare, c’est Williams Slam de Marie-Claire Utz et Lady First
de l’auteure turque Sedef Ecer qui seront ses créations pour le Théâtre du Peuple.
Le parcours de Vincent Goethals, résolument tourné vers l’écriture contemporaine,
en étroite connivence avec des auteurs vivants, lui a permis de façonner une esthétique personnelle
volontairement éloignée des traitements naturalistes et qui parie sur le frottement
et la complémentarité des Arts de la scène (théâtre - danse - chant lyrique - musique - vidéo).
Son théâtre propose un engagement
de l’acteur dans la représentation physique et émotionnelle du personnage…
Ce théâtre, résolument ancré dans le monde actuel, se veut aussi un théâtre d’action culturelle
où le dialogue avec le spectateur est essentiel.
C’est ce souci du public qui pousse Vincent Goethals à lui offrir des spectacles vivants,
modernes, colorés, baroques. C’est son amour de la langue
qui le fait rechercher des auteurs originaux et des textes nouveaux, pertinents et qui parlent du monde au monde.
Mais il aime trop mêler les genres et les gens pour délaisser les textes classiques
et il joue ainsi avec bonheur et passion de toutes les formes de théâtre.
La reine Ishtar vit dans une bulle, inconsciente du soulèvement
d’un peuple asservi. Mi-déesse dans un cocon aseptisé, mi-co-
baye dans un aquarium d’expérimentation, elle sera le catalyseur
d’une réaction explosive. Sûrement pas innocente, elle sera la
première victime... Ce portrait à la fois contemporain et intem-
porel m’a donné la possibilité de décliner à l’envi l’outil vidéo. La
révolution et la pression du peuple, à l’instar des chaînes d’info
continue, n’apparaissent que par un défilé incessant de tweets
insouciants d’abord puis de plus en plus belliqueux. Les ministres
contactés sur skype donnent à voir un monde imaginaire, cari-
cature symbolique de toutes les dictatures. L’interview en direct
de la First Lady, dernière arme face au soulèvement du peuple,
est entrecoupée des monologues intérieurs de quatre person-
nages dont l’intimité et les secrets sont relayés et révélés par des
images, cette fois, plus oniriques...
Vincent Goethals
Création au Théâtre du Peuple de Bussang (88) du 3 au 27 août 16
Reprise à l’Opéra Théâtre de Metz (57)
le vendredi 7 et samedi 8 avril 2017 à 20h
en mars 2018, au Rideau de Bruxelles
Spectacle disponible en tournée à partir de mars 2018
(
Vincent Goethals
-
metteur en scène
directeur du Théâtre du Peuple de Bussang
directeur artistique de la compagnie Théâtre en Scène
Lady First
(
Scénographie et environnement visuel
-
Fred Vaillant
Lumières
-
Philippe Catalano
Environnement sonore
-
Bernard Vallery
Costumes
-
Dominique Louis
Maquillages et coiffures
-
Catherine Nicolas
Production Théâtre du Peuple de Bussang / coproduction Opéra-Théâtre de Metz Métropole ; Théâtre en Scène
Durée
-
1h30
Conditionstechniques:
Dimensions plateau : Largeur 10 m, profondeur 8 m, hauteur sous perche 6.50 m
Montage : 3 services
Texte
-
Sedef Ecer
Mise en scène
-
Vincent Goethals
avec
Anne Claire,
Angèle Baux Godard,
Bernard Bloch,
Sinan Bertrand
Une farce tragi-comique, résolument
baroque et politique. Le portrait au vitriol
d’une reine vivant dans sa bulle,
déconnectée de la réalité, inconsciente
du soulèvement d’un peuple asservi.
2 3
Michal Batory
Photo J. Jacques Utz
Depuis quelques années, nous sommes les témoins privilégiés d’une
époque charnière. Des changements profonds se sont opérés dans le monde arabo-musulman, de nouvelles voix
se font entendre, les équilibres internationaux changent.
Il y a eu les printemps arabes, puis l’hiver islamiste. D’origine turque et obsédée par ces mouvements de contestations,
j’ai écrit une première version de ce texte en 2012, à l’invitation de Vincent Goethals. À l’époque,
ma source d’inspiration avait été Leïla Trabelsi, la femme de Ben Ali, qui venait de fuir la Tunisie. Après ce projet
porté par des amateurs, d’autres femmes puissantes m’ont inspirée.
J’ai donc proposé une nouvelle version de cette histoire lors du Festival Paris des Femmes, interprétée par Agnès Jaoui,
au Théâtre des Mathurins. Pour cette ultime et longue version, j’ai imaginé une First Lady, qui serait un
mélange de certaines figures contemporaines mais aussi de Marie-Antoinette, de Lady Macbeth et de la Déesse
Ishtar. De la trempe des Premières Dames de l’antiquité, elle intriguerait comme Aspasi, ensorcellerait comme
Rhodopsis, ferait l’amour comme Messaline et tuerait comme Frédégonde.
J’ai été très heureuse de voir le regard à la fois acerbe, burlesque et profond de Vincent Goethals se poser sur cette
sultane contemporaine.
Sedef Ecer
Synopsis
Un pays imaginaire situé quelque part dans l’ancienne
Mésopotamie… Alors que la Première Dame est en villégiature
dans le palais d’été, une résistance s’organise dans les rues
et se propage dans plusieurs villes du pays. Tous attendent le
discours du Président, mais il reste introuvable : le Ministre de
la Propagande décide qu’on se contentera de la First Lady pour
calmer le peuple et embauche une jeune journaliste locale.
La First Lady est en direct sur la chaîne nationale : elle enjolive
sa vie de femme, d’épouse de président et de mère. Elle parle
de son combat pour les droits de l’homme, mais aussi de ses
garde-robes et de son zoo qui abrite des animaux rares.
Petit à petit, le vent tourne : la résistance se propage, ministres
et conseillers changent de bord. Au fur et à mesure que les
dépêches arrivent, le discours de la Première Dame se
transforme. De plus en plus seule, elle n’a qu’une ambition :
partir en sauvant ses lingots, ses tableaux de maître,
ses bijoux et ses dossiers compromettants. Impossible
de trouver un pays qui veuille bien l’accueillir. Même le Falcon
présidentiel est parti avec ses enfants qui, eux aussi, l’ont
trahie. Autour d’elle, ne restent plus que son chef de cabinet,
sa conseillère personnelle, les animaux de son zoo et cette
jeune journaliste qui finira par se révéler toute autre...
Yasmine – Non ! Non ! Je ne voulais pas qu’elle meure comme ça.
Je voulais qu’elle soit jugée. Pour tout ce qu’ils ont fait.
À mon père. À ma mère. Pour les villages qu’ils ont brûlés.
Pour les civils qu’ils ont tués. Pour les enfants qu’ils ont vendus.
Pour les femmes qu’ils ont violées. Pour les hommes qu’ils ont
torturés. Nos morts qu’ils ont laissés sans sépultures...
Je voulais un procès équitable pour la grande putain sumérienne…
Pour que ça ne soit plus les foules en colère qui décident. Pour
que ça ne recommence pas.
Extrait de Lady First / Editions L’avant-Scène Théâtre, juin 2016
Presse à la création
Le Soir-Bruxelles: Un texte riche, violent et caustique…
Un kaléidoscope d’images qui pénètrent l’intime… Un travail
bluffant… Une superbe création de Vincent Goethals, avec une
intelligence toujours connectée à l’humain, au travers d’une magnifique
direction d’acteurs.
Dernières Nouvelles d’Alsace: Une plongée burlesque et dérangeante
dans la mythification du pouvoir et la fragmentation des consciences.
Vosges Matin: Un huis clos saisissant qui interpelle nos consciences et
a le don de passer à la moulinette le monde des puissants.
Le Journal du dimanche: Plein d’humour, intelligent, le texte bénéficie
d’une mise en scène inventive …
RFI: Un théâtre politique mêlé à de la poésie entre éclats de rire et
véritable remise en question.
Les Inrocks: Vincent Goethals traite l’insupportable égérie de cette farce
cruelle à la manière d’une Mère Ubu assiégée par son peuple dans un
palais du Moyen Orient… Tout se joue sur le plateau dans une mise en
scène qui mêle la video et le jeu in situ. Un éloquent chaos d’images pour
dire la violence du monde et la difficulté d’en imaginer le futur.
4 5
Photos E. Legrand
Photos E. Legrand
Photo: J. François Mariotti
Production Théâtre du Peuple de Bussang / coproduction Théâtre en Scène
Durée
-
1h10
Conditions techniques :
Dimensions plateau : Largeur 5 m, Profondeur 5 m, hauteur 2.80 m
Montage : 2 heures
William’s Slam fait partie des Pièces Courtes, nées à l’arrivée de Vincent Goethals à la direction du Théâtre du Peuple,
avec l’objectif de sensibiliser les publics des territoires alentours à l’écriture d’auteurs contemporains.
Elles peuvent être présentées partout, dans une classe, une salle de fêtes, une médiathèque ou un foyer rural …
La pièce de Marie Claire Utz fait référence à l’univers shakespearien et plus particulièrement aux pièces : Hamlet,
Othello, Roméo et Juliette, Richard III et Comme il vous plaira.
Ecrire une pièce courte autour et avec Shakespeare. Une sorte de défi que m’a proposé de
relever Vincent Goethals. Une première, pour moi.
Ecrire pour deux personnages féminins. Leur trouver un univers. Une raison de se rencontrer.
D’échanger. De se confronter. De se trouver. Pour cela se replonger dans l’œuvre de
Shakespeare. Lire et relire. En redécouvrir toute la poésie, la magie, la folie. S’en nourrir.
Choisir de mettre en lumière Juliette, Rosalinde, Desdémone, Ophélie et même Gloucester.
Tomber sur une réplique de Roméo et la décliner en slam. La clé. Qui allait m’ouvrir toutes
sortes de portes. Je mettrais donc face à face une professeure de théâtre et une jeune de
banlieue, toutes deux amoureuses des mots. A leur façon.
Une bien belle traversée, riche en émotions, en surprises et en découvertes. «Shakespeare, ça déchire», nous dit
la jeune Agathe. J’ose espérer que son bel enthousiasme donnera vraiment l’envie, à tous ceux qui verront
Williams’Slam, de se replonger dans le grand Will ! Sans modération !!
Marie Claire Utz
Agathe: Messire Shakespeare, depuis que je suis embarquée sur votre cargo des mots, je vogue sur les vagues du
bien-dire, je nage dans les délices du langage. Vos mots-écrins comme des cris sont inscrits dans mon crâne-écran.
De ces mots et merveilles, j’ai fait le plein et délié vos mots-saphir et savants, vos mots-lyre et délirants, vos mots-
soupirs si inspirants. Vos mots-myrrhe, obsédants. Messire Shakespeare, avec vous, partir, s’étourdir, s’enrichir,
réfléchir, de peur pâlir, sourire, s’assombrir, souffrir, frémir, se souvenir, tressaillir, se réjouir, Messire Shakespeare,
c’est tellement trop de plaisir. Avec vous, Monsieur Shakespeare, ça déchire !
Extrait du texte de Marie Claire Utz, Edition Lansman, mai 2016
Presse à la création
L’Alsace: William’s Slam fait se côtoyer deux femmes que tout oppose : Agathe passionnée de théâtre, interprétée
avec justesse et force par Angèle Baux et une prof de théâtre handicapée, incarnée par Marie Claire Utz. Un choc
de cultures et un conflit de générations qui va se jouer autour des mots pour évoquer deux destins, deux univers
différents ...
Vosges Matin: Des mots qui claquent, et sonnent. Résonnent et font mouche. Sortes de joutes verbales version
Desdémone et Ophélie pour évoquer deux destins, deux univers étrangers l’un à l’autre mais pas si éloignés au fond…
Une belle déclaration d’amour au théâtre et à la littérature.
William’s Slam
(
Texte
-
Marie Claire Utz
Mise en scène
-
Vincent Goethals
avec
Angèle Baux Godard
Marie Claire Utz
La rencontre de deux générations,
de deux parcours de vie,
de deux cultures …
«Shakespeare,
c’est d’la bombe !»
Mettre en scène des « leçons de théâtre » pose au
metteur en scène la question de la théâtralité et
de l’espace. J’ai fait le choix d’un parti-pris radical
avec deux espaces séparés, très représentatifs
de chaque personnalité : le fauteuil roulant et la
bibliothèque de livres usés pour la professeure et
la penderie pleine d’habits colorés, à l’aune de la
chambre de nos adolescentes.
Cette radicalité d’isoler ces deux solitudes blessées
permet de faire un « évènement » de leur dernière
et seule rencontre physique, ce joli moment où l’on
brise le code pour laisser la place à l’émotion face
aux gestes de tendresse échangés pudiquement,
laissant les paroles de la dernière chanson de Keny
Arkana chantées à deux nous toucher le cœur et
l’âme.
Vincent Goethals
Création aux Hivernales de Bussang (88) en décembre 2015
Reprise dans le cadre des Estivales 2016 de Bussang, en juillet et août 2016
Le spectacle sera présenté dans le cadre du Festival Avignon Off
en juillet 2017 au Théâtre des Halles
les 4, 5 et 6 octobre 2017 à la Comédie de l’Est, CDN de Colmar
Spectacle disponible en tournée en 2017 et 2018
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Photos: J. Jacques Utz
Photo: J. Jacques Utz
De la pièce de Racine, Britannicus, inspirée de l’histoire romaine, Steve Gagnon, voix singulière de la dramaturgie
québécoise, n’a gardé que les noms des personnages et les ingrédients de base : la rivalité fraternelle, les luttes de
pouvoir, le sexe, la jalousie et l’amour, bombes à retardement qui mèneront à la trahison, à la haine, aux désastres,
à un drame domestique dévoilant des personnages pathétiques secoués par leur amour obsessif et les désirs
vertigineux qu’il engendre.
Si les personnages sont empruntés à Racine, le royaume ici est un trois pièces de banlieue, à Montréal. Le jour où
la trop sensuelle Junie emménage chez Britannicus, le foyer d’Agrippine est menacé. Néron n’a plus qu’une idée en
tête, posséder Junie, quitte à rejeter son Octavie. L’ordre établi s’écroule, et Agrippine, dévorée par son amour pour
ses deux fils, contribuera finalement à leur perte… trahisons, sacrifices, désirs, flammes et corps ensevelis sous la
neige et les cendres ; une histoire d’amours dévorantes, en définitive.
Avant-première au NEST-CDN de Thionville (57) le 1er mars 2017
Création au Théâtre du Peuple de Bussang du 26 juillet au 26 août 2017
Reprise les 4, 5 et 6 octobre 2017 à la Comédie de l’Est, CDN de Colmar
Spectacle disponible en tournée de septembre à décembre 2017 et pendant la saison 2018-2019
Après La montage rouge et Ventre, En dessous de nos corps je trouverai ce qui est immense et ne s’arrête pas est la
troisième pièce de Steve Gagnon depuis sa sortie du Conservatoire de Québec en 2008.
Depuis qu’il avait incarné le personnage de Néron, Steve Gagnon rêvait de reprendre le rôle de ce jeune empereur
romain assoiffé de pouvoir, cherchant à s’affranchir du joug de sa mère et s’éprenant de la fiancée de son demi-
frère Britannicus, qu’il finit par empoisonner.
La tragédie aux accents grandioses que vivent ces personnages, j’ai voulu qu’elle soit comme tempérée par un décor
dépouillé, une boîte blanche sans âme. Steve Gagnon qui sait si bien jouer de la laideur et de la beauté, de la vilénie
et de la poésie, du banal et du sublime, nous démontre en effet avec ferveur, que la violence des sentiments, la
douleur, la folie de Néron sont tout aussi brûlantes dans une maison de banlieue située au-dessus d’un dépanneur,
qu’elles pouvaient l’être dans un palais antique.
Ecrit dans une langue qui se joue du contraste entre des dialogues à l’écriture crue, drue, sans concession et des
élans lyriques, fulgurants de poésie, Steve Gagnon offre un texte vibrant, percutant. Mais aussi troublant, puissant.
Violent. Car les mots sont parfois triviaux et ça sacre à foison.
Obscènes et charnels, les gestes, à l’image des mots devront l’être aussi. Avec la chorégraphe Louise Hakim, nous
pousserons les corps, jusqu’au bord de l’épuisement, tandis que les sons grinçants d’une guitare saturée laissera
planer l’ombre d’un homme, d’un père manquant. Présence-absence engendrant la folie meurtrière de la fratrie.
Une bien belle partition pour cinq acteurs !
Vincent Goethals
En dessous de vos corps je
trouverai ce qui est immense
et qui ne s’arrête pas
(
Texte
-
Steve Gagnon
Mise en scène
-
Vincent Goethals
avec Violette Chauveau, Lindsay Ginepri, Marion Lambert,
Sébastien Amblard, Aurélien Labruyère
Chorégraphie
-
Louise Hakim / Guitare live et environnement sonore
-
Bernard Vallery
Scénographie
-
Benoît Dugardyn / Lumières
-
Philippe Catalano / Costumes
-
Dominique Louis
Production Théâtre du Peuple de Bussang / coproduction Théâtre en Scène
Durée
-
1h40
Conditions techniques:
Dimensions plateau : Largeur 10 m, profondeur 8 m, hauteur sous perche 6.50 m
Montage : 3 services
Octavie: Respire comme il faut mon chéri. Reste calme, surtout. Je suis tellement là, je te lâche pas. Laisse la cendre
retomber sur nous, les feux s’éteignent, c’est bien, c’est bien. Nous venons des forêts boréales. Après les incendies,
on sait comment se répandre partout, encore plus forts sur le territoire. Néron. Reste debout. Après les feux,
toi pis moi, on va s’étendre, on va pousser par milliers. Comme les bleuets. Comme les épinettes.
Extrait de la pièce de Steve Gagnon / Editions de L’instant même
Il y a une volonté de pouvoir et un désir destructeur chez Néron qui sont fascinants.
Sa volonté aussi d’avoir accès à l’immense et au sublime, c’est la première fois que
je retrouvais tout ça dans un personnage. Ça devient une course à qui va mettre le
feu à cette maison-là. Au fond, la pièce traite de notre quête du dehors. De ce désir
plus grand que nature d’avoir accès à quelque chose d’infini et d’immense.
Steve Gagnon
La scénographie
Au début de la pièce, un cube fermé sur la scène, dont
les faces se déplient à partir du deuxième tableau pour
représenter l’appartement d’Agrippine. D’un côté, la
chambre de Néron. De l’autre, celle de Britannicus. Au
fond, la chambre d’Agrippine voilée d’un panneau de
tulle. Au milieu, la cuisine, le couloir. Quelques volumes
simples qui serviront de lit, de banc, de méridienne,
de trône, de table, de baignoire en fonction de leur
positionnement.
Benoît Dugardyn, scénographe
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(
CRÉATION 2017
)
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