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- Un troisième défi à relever est ce que je qualifierais de conflit de loyauté.
conflit de loyauté. conflit de loyauté.
conflit de loyauté.
L’appartenance de l’assistante sociale scolaire à son institution la conduit à œuvrer en
cohérence avec celle-ci, et, même si son travail ne relève pas d’injonctions de
l’institution scolaire, il nécessite cependant une prise en compte des attentes et des
objectifs de l’équipe enseignante et éducative. Tout particulièrement dans les conflits
entre école et parents, l’assistante sociale scolaire va s’évertuer à conserver une
certaine neutralité en ne perdant pas de vue l’intérêt de l’élève. Mais, dans le
déroulement de tels conflits, l’assistante sociale scolaire court le risque de sembler
déloyale aux uns et aux autres, car, en reprécisant les règles et objectifs de
l’institution, elle peut apparaître aux parents comme l’alliée de l’institution scolaire.
A l’inverse, lorsqu’elle tente d’éclairer l’institution sur les difficultés particulières de
l’élève, elle peut être perçue comme le défenseur systématique des parents et de
l’élève.
- Le quatrième défi a trait à l’instabilité
l’instabilitél’instabilité
l’instabilité des analyses
des analyses des analyses
des analyses mais est dû également à certains
paradoxes
paradoxesparadoxes
paradoxes. Le caractère interactif du travail de l’assistante sociale scolaire avec les
élèves et leurs parents, mais également le cheminement parfois lent avec ses
différents partenaires donne lieu à une instabilité de ses analyses. L’assistante sociale
scolaire, tout en respectant des logiques différentes de la sienne, a tendance à
s’éloigner des discours convenus ou des jugements sans appel. Ce que je qualifie
la
culture du doute
est l’essence même de son métier et cela lui permet de rester une
sorte d’arbitre au milieu des dissonances et surtout de ne pas se rigidifier à partir
d’à priori. «
Parler et se taire ; suspendre des doutes et réinjecter de l’incertitude ; agir
et ne pas intervenir.
C’est ce basculement permanent qui caractérise au mieux
l’activité des assistantes sociales scolaires : valoriser l’action, la déployer en référence
à des règles, et s’inscrire discrètement dans le cours des choses. Loin de nous offrir
des solutions miracles pour résoudre les difficultés des élèves, cette analyse donne à
penser un engagement long et tenace pour les prévenir…. »
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.
Ce patient travail de
fond peut donner l’impression d’une analyse instable aux différents interlocuteurs
qui sont souvent avides de diagnostics rapides.
Quant aux paradoxes, ils ne sont pas
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Pascale GARNIER, « les assistantes sociales à l’école » PUF 1987