De façon plus précise, l'Égypte est en 2012 la troisième puissance économique de
l'Afrique 4, derrière l'Afrique du Sud et le Nigeria. Le pays est considéré comme un pays
émergent. L'activité économique est en grande partie concentrée le long du Nil. Les
principales ressources économiques de l'Égypte sont le pétrole, le gaz naturel, les
métaux, le tourisme, et l'agriculture. Depuis 30 ans, le gouvernement égyptien a entrepris
des réformes afin de réduire la forte centralisation héritée du président Nasser. Cette
politique de réforme et d’ouverture économique, menée entre 2006 et 2008 a abouti à des
taux records de croissance (7%/an), mais 40 % de la population est restée sous le seuil de
pauvreté, phénomène qui n’est pas pour rien dans la situation politique instable que
connaît le pays et qui freine le développement économique.
La Jordanie est un petit pays dont les ressources naturelles et en particulier hydrauliques
sont inexploitables. L'endettement général, la pauvreté et le chômage sont des problèmes
récurrents. Le roi Abdallah, à la tête du pays depuis 1999, a entrepris des réformes
économiques sur le long terme. La Jordanie, en étroite collaboration avec le FMI, a
pratiqué une politique monétaire stricte associée à un important programme de
privatisations. Le gouvernement a aussi libéralisé le régime commercial, tenté de se
passer des aides financières, de réduire le déficit budgétaire, et de créer des aides à
l'investissement pour relancer la dynamique de l'emploi.
Au Liban, la population urbaine, soit 80 % de la population du pays, est connue pour son
esprit commercial et entrepreneurial. Les émigrés libanais ont créé un réseau mondial
d'entreprises. Le Liban dispose d'une proportion de main d'œuvre qualifiée comparable à
la plupart des pays d'Europe (c’est la plus qualifiée de tous les pays arabes).
La Syrie avait décidé de prendre résolument une orientation favorable à l’économie de
marché. Fin 2010-début 2011, l'État syrien engageait un vaste chantier de réformes
devant s'étendre sur quatre années (avec près de 14 milliards de dollars). Le
gouvernement se fixait comme objectif principal la modernisation des infrastructures
(extension des ports de la côte méditerranéenne), la lutte contre le chômage et la pauvreté
(qui touche près de 14 % de la population syrienne). Ces efforts ont été anéantis par le
développement de la crise du régime consécutive au printemps arabe et par les sanctions
appliquées par la communauté internationale.
Le PIB n’est pas le seul indicateur intéressant. Il faut également prendre en compte
l’indicateur de développement humain (IDH) qui combine des indices en matière de
revenu par habitant, de santé et d’éducation4.
4 Le Programme des nations unies pour le développement (PNUD) en donne la définition suivante : « L'indice de développement
humain (IDH) est une mesure de synthèse du niveau moyen atteint dans les dimensions clés du développement humain : une vie
longue et saine, l'acquisition de connaissances et un niveau de vie décent. L'IDH est la moyenne géométrique des indices normalisés
pour chacune des trois dimensions. La dimension de la santé, évaluée selon l'espérance de vie à la naissance (une composante de