L’ostéodensitométrie :
pour vérifier
la
santé
des
OS
La maladie
L’ostéoporose est une maladie des
os, caractérisée par la survenue
d’un tassement vertébral ou d’une
fracture pour un choc minime. Elle
se traduit à l’examen radiologique
d’ostéodensitométrie par une
masse osseuse basse et des
altérations de la microarchitecture
de l’os. Souvent appelée
“épidémie silencieuse”, elle ne
se manifeste par aucun signe ou
douleur. En France, trois millions
de femmes ménopausées sont
atteintes de cette maladie qui peut
être à l’origine de situations de
dépendance.
L’examen
L’ostéodensitométrie est un
examen radiologique. Le patient
est allongé tandis qu’un tube
émettant un faisceau de rayons X
faiblement dosé se déplace
lentement au-dessus de lui. Le
radiologue mesure l’atténuation
subie par ce faisceau après sa
traversée des tissus osseux
de deux zones où se produisent
le plus souvent les fractures :
la colonne vertébrale et la hanche.
Plus l’os est dense, donc riche en
calcium et solide, plus le faisceau
de rayons X est atténué.
Qui est concerné ?
L’ostéodensitométrie est
prescrite par le médecin traitant
essentiellement aux femmes vers
l’âge de la ménopause, qu’elles
prennent ou non un traitement.
Elle est fortement conseillé aux
personnes qui présentent des
facteurs de risque d’ostéoporose :
mère atteinte, corpulence menue,
tabagisme, long traitement à la
cortisone, ménopause précoce…
L’analyse des résultats
“L’examen donne des résultats
très précis sur le degré de
décalcification, donc le risque
de fracture”, explique le Dr Lucien
Assous, radiologue parisien.
C’est ce qu’on appelle le Z-score,
qui donne la différence entre la
mesure réalisée chez l’individu et
la moyenne des sujets du même
groupe d’âge.
Les traitements
Les médecins disposent d’un
arsenal de traitements
spécifiques à l’ostéoporose.
Quant aux THS (traitements
hormonaux substitutifs), dont
le bénéfice est controversé,
seules 20 % des Françaises
ménopausées les utilisent
aujourd’hui. La décision de
leur prescription est laissée
à l’appréciation au cas par cas,
par le gynécologue ou le
médecin traitant, du rapport
bénéfice/risque.
La prévention
Le capital osseux se construit
dès l’enfance. Il est important
de consommer suffisamment de
calcium, présent principalement
dans le lait et les produits laitiers,
et d’avoir une bonne hygiène
de vie avec une activité physique
régulière. Un apport en calcium
et en vitamine D peut être
prescrit pour corriger un déficit,
notamment chez les plus âgés.
Cette plaquette est ensuite envoyée
à un laboratoire d’analyses.”
Lorsque le test est négatif, la personne est
invitée à le renouveler deux ans plus tard,
sauf si certains signaux d’alerte
apparaissent dans l’intervalle. “En cas
de présence de sang dans les selles,
de troubles du transit, de douleurs
abdominales ou d’amaigrissement
inexpliqué, il faut consulter tout de suite”,
insiste Jean Guerrardi. Lorsque le test
est positif, le généraliste prescrit une
coloscopie pour confirmer ou infirmer
la suspicion de lésion cancéreuse.
Le choix du traitement, si celui-ci s’avère
nécessaire, dépend du stade et de la
localisation de la tumeur. Le chirurgien
procède généralement à l’ablation du
segment du côlon concerné, en s’efforçant
de préserver l’essentiel de l’organe.
Cette intervention est souvent associée
à des séances de radiothérapie.
“Le dépistage organisé est fait pour éviter
d’en arriver à l’étape du bloc opératoire,
indique le Dr Guerrardi. Mais pour qu’un tel
programme soit efficace, il faut que
le taux de participation des patients
sollicités dépasse 50 %. Cela suppose
que les assurés soient informés et
sensibilisés.”
Cédric Portal
(1) Ces chiffres ont été présentés par l’Institut national du
cancer (Inca) lors de la Semaine nationale contre le cancer
colorectal qui s’est déroulée fin mars dernier.
L’ostéodensitométrie permet de mesurer la densité osseuse et d’évaluer le
risque d’ostéoporose, maladie à l’origine de fractures. Cet examen est prescrit,
dans la plupart des cas, aux femmes, à l’âge de la ménopause.
Pour en savoir plus :
Sur le dépistage organisé du
cancer colorectal dans votre
département, connectez-vous
sur le site de l’Institut national
du cancer (Inca) :
www.e-cancer.fr. Vous pouvez
aussi consulter le site de la
Ligue contre le cancer
(www.ligue-cancer.asso.fr) pour
connaître les coordonnées du
comité le plus proche de votre
domicile ou appeler Cancer Info
Service au 0 810 810 821.