Traduction et adaptation : Karin Lafont-Miranda, 2017
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Les Etats-Unis ont, comme tous les pays du monde, connu des chefs d’Etat remarquables.
George Washington
(1732-1799)
prit la tête de l’armée pendant la guerre d’Indépendance et participa
à l’élaboration de la Constitution américaine.
Thomas Jefferson
(1743-1826)
négocia avec Napoléon la vente de la Louisiane (un territoire de plus
de deux millions de kilomètres carrés), doublant ainsi la superficie du pays. Les négociations de paix
avec la France lui permirent de plus de réduire les dépenses militaires.
Abraham Lincoln
(1809-1865)
sauva l’Union et mit fin à l’esclavage. Il tint ses promesses de
campagne en mettant en place un système bancaire national et en lançant la construction d’un
transcontinental.
Les Nord-Américains ont souvent de l’affection pour Teddy Roosevelt
(1858-1919)
qui créa le réseau
des parcs nationaux. Sa médiation dans la guerre russo-japonaise lui valut le prix Nobel de la paix.
Franklin D. Roosevelt
(1882-1945)
mit en œuvre le New Deal en 1933, alors que les USA traversaient
une crise économique sans précédent. Il sortit le pays de la Grande dépression.
John F. Kennedy
(1917-1963)
mit en œuvre une politique d'égalité des genres et lutta contre la
ségrégation, en soutenant le mouvement afro-américain des droits civiques.
Lindon B. Johnson
(1908-1973)
signa le Civil Rights Act en juillet 1964, abolissant officiellement la
ségrégation.
Bill Clinton
(1946)
a laissé un bon souvenir puisque son mandat a été marqué par la plus longue
période d'expansion économique en temps de paix de l'histoire moderne américaine.
Mais les USA, comme les autres pays, ont aussi connu aussi de mauvais présidents.
James Buchanan (1791-1868) est souvent considéré comme l’un des pires pour la politique inepte
qu’il mena au cours des années qui précédèrent la Guerre de Sécession – politique qui contribua
d’ailleurs à la faire éclater.
Warren Harding (1865-1923) freina les réformes progressistes de ses prédécesseurs. Son mandat fut
marqué par une série de scandales impliquant son gouvernement et ses amis. Autant dire que lui non
plus n’a pas laissé un souvenir impérissable.
C’est à George W. Bush que le monde doit la guerre en Irak (entreprise, comme on sait, sous des
prétextes fallacieux). Ses sbires et lui n’ont pas lieu d’être fiers : alors que l’Irak est le dixième
producteur de pétrole, son indice de développement humain
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le situe au cent trente-deuxième rang
mondial sur 187. Les tensions communautaires entre chiites, sunnites et kurdes restent très vives et
aucun équilibre politique durable n’a été trouvé. Les chrétiens ont quasiment tous fui le pays,
également déstabilisé par la guerre civile en Syrie
2
. On peut aussi mettre au crédit de Bush & co le
développement de l’anti-américanisme dans de nombreux pays étrangers. Enfin, lors du passage de
l’ouragan Katrina qui dévasta la Nouvelle-Orléans en 2005, l’ampleur du chaos provoqua une violente
polémique sur les choix de son administration, accusée d’avoir sacrifié la sécurité de son pays à son
obsession de la lutte antiterroriste
3
.
Je crois que c’est le fait de voir arriver à nouveau à la Maison blanche un pauvre type (le fait de crouler
sous l’argent et d’être un pauvre type ne me paraît en rien incompatible) qui m’a poussée à m’intéresser
de plus près aux présidents étasuniens.
Et dans la série des imbéciles, j’en ai découvert un qui n’a rien à envier à personne : Andrew Johnson,
dont la biographie suit. On comprend en la lisant pourquoi le Sud des USA est resté si longtemps raciste
– il semblerait d’ailleurs que la situation n’y soit pas encore parfaite.
Les conséquences de l’action d’un crétin pouvant s’avérer si longues, je souhaite bien du courage aux
Nord-Américains …
1
L’IDH, créé
par
le Programme des Nations Unies pour le Développement en 1990 cherche à évaluer le niveau de développement
humain des pays du monde. Il prend en compte la santé et la longévité, le niveau d’éducation et le niveau de vie.
2
Source : https://fr.sputniknews.com/points_de_vue/20130106197140576/
3
Source : http://www.diploweb.com/L-ouragan-Katrina-les-lecons-d-un.html