Une période de consolidation - Commission scolaire de la Baie

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Les réformes amorcées sous la Révolution tranquille se succèdent à un rythme
tel que la société a de la difficulté à les assimiler. Une partie de la population
croit que ces réformes profitent surtout aux plus instruits et c’est pourquoi les
libéraux sont battus en 1966 et laissent leur place à L’Union nationale avec
Daniel Johnson comme 1er ministre.
Mais, en 1970, avec Robert Bourassa, jeune homme politique
très habile, le Parti libéral travaille à consolider les réformes
instaurées 10 ans plus tôt.
Daniel Johnson
Robert Bourassa
En 1976, le Parti québécois, parti indépendantiste avec à sa tête René
Lévesque, est élu et se donne comme tâche de concilier l’idéal souverainiste et
une saine administration des affaires de l’état.
René Lévesque
Le Québec s’affirme sur la scène internationale en participant à certaines conférences et Johnson,
avec son slogan Égalité ou indépendance propose un fédéralisme restructuré plutôt que
l’indépendance. Il veut s’approprier tout ce qui touche l’immigration et prône un partage plus
équitable des pouvoirs entre le fédéral et les provinces.
Pendant ce temps, la notion d’indépendance fait son chemin. Des formations politiques (RIN, RN)
réclament ouvertement l’indépendance du Québec. Le Vive le Québec libre! du général De Gaulle,
en 1967, ravive la flamme indépendantiste.
René Lévesque, ministre du Parti libéral, pense à quitter ce parti parce qu’il croit à la souverainetéassociation et il fonde, en 1967, le Mouvement souveraineté-association (MSA). Le MSA et le RN
vont fusionner, en 1969, pour former le Parti québécois. Ce parti social-démocrate prendra le pouvoir
en 1976.
Du côté des fédéraux, à Ottawa, Pierre Elliott Trudeau prend le pouvoir à la tête du Parti libéral en
travaillant à la mise en échec de l’indépendantisme du Québec. Il parle de fédéralisme renouvelé et
essaie de mettre en place un gouvernement fédéral fort qui nie l’autonomie accrue que réclament les
provinces et surtout le Québec.
En 1970, une grave crise, la Crise d’octobre, éclate au Québec, provoquée par le FLQ, le Front de
libération du Québec, qui veut accéder à l’indépendance par la violence et le terrorisme. Ottawa
imposera au Québec la Loi des mesures de guerre, ce qui touchera vivement les libertés
individuelles. De plus, on associe les indépendantistes, qu’Ottawa appelle les séparatistes, aux
felquistes, pour discréditer l’option souverainiste aux yeux de la population.
En 1971, on propose à Robert Bourassa un nouveau projet de constitution qui ne reconnaît pas les
droits du Québec en matière sociale et ce dernier refuse. Les relations se durcissent entre Québec et
Ottawa. Avec l’élection du PQ en 1976, le gouvernement fédéral tente de renforcer l’unité
canadienne (French Power) tout en reconnaissant le caractère distinct du Québec (commission
Pépin-Roberts). Trudeau refuse d’y accorder de l’attention. (lire pp. 134 à 136)
Le gouvernement Johnson vise à niveler les disparités régionales dans
le développement économique.
Le gouvernement Bourassa (1970-1976) donne la priorité, lui aussi, à
l’essor économique. Il doit créer des emplois (100 000) pour que les
enfants du Baby Boom puissent travailler. Ainsi naît le chantier
hydroélectrique de la Baie James.
Pourtant, après 1973, s’amorce la crise du pétrole et l’économie se
détériore. Le prix des marchandises augmente (inflation) et le PQ, en
1978, adopte la Loi sur la protection du territoire agricole pour protéger
les meilleures terres du Québec.
Les Québécois et les Québécoises, plus instruits, accèdent à des postes
plus importants dans le monde des affaires. Des entreprises
francophones sont reconnues sur la scène internationale (Bombardier).
(lire pp. 138-139)
Gouvernement
Réalisations
Union nationale (1967-1970)
Daniel Johnson
Jean-Jacques Bertrand
•Création des CEGEP en 1967
•Fondation du réseau de l’Université du Québec en 1969
•Inauguration de Radio-Québec (Télé-Québec) en 1969
•Inauguration de la Bibliothèque nationale de Québec en 1969
•Projet de Loi 63 (les parents choisissent la langue d’enseignement de leur
enfant)
Parti libéral (1970-1976)
Robert Bourassa
•Instauration du Régime d’assurance-maladie en 1970
•Inauguration des CLSC en 1970
•Formation d’un Front commun syndical (FTQ, CSN, CEQ) en 1972
•Projet de Loi 22 (seuls les élèves qui maîtrisent suffisamment la langue
anglaise peuvent être éduqués en anglais)
•Signature de la Convention de la Baie-James en 1975
Parti québécois (1976-1985)
René Lévesque
Pierre-Marc Johnson
•Charte de la langue française en 1977 (Loi 101: le français, langue de travail et
d’affichage, est la seule langue officielle du Québec)
•Loi de l’assurance automobile
•Loi sur le financement des partis politiques en 1977
•Loi sur la protection du territoire agricole en 1978
•Loi contre les briseurs de grève
Souveraineté-association:
Indépendance politique soutenue par une association économique.
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