Dieux grecs, dieux romains, comment s`y

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Dieux grecs, dieux romains, comment s’y retrouver ?
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Alain Surget
Dieux grecs, dieux romains, comment s’y
retrouver ?
Flammarion jeunesse, Castor Doc, 8,90 euros, dès 11 ans, 128 pages.
par Jean-Pierre Costille
Mise en ligne : dimanche 13 septembre 2015
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Service de presse i Histoire et géographie jeunesse
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Dieux grecs, dieux romains, comment s’y retrouver ?
A elles deux en effet, elles forment un immense réservoir de références culturelles, mais il n’est
effectivement pas toujours facile d’attribuer le bon dieu à la bonne civilisation.
Pour s’y retrouver donc, Alain Surget propose quatre entrées qui vont, en quelque sorte, des
divinités les plus importantes et les plus connues jusqu’à celles bien moins célèbres.
Face à face
Les dieux sont présentés sous forme de paire « gréco-romaine ». Ainsi, on trouve une approche sur
Arès et Mars, ou Athéna et Minerve. L’ouvrage comprend de nombreuses informations
complémentaires dans la marge qui correspondent à l’explicitation d’un mot de vocabulaire, ou
d’une idée repérée dans le texte principal. Soulignons également l’effort iconographique du livre
qui offre de très nombreux exemples de ces dieux et déesses dans leur représentation picturale par
exemple. Il possède également un lexique, une généalogie, un quizz, et ses réponses à la fin, et de
quoi prolonger la lecture en indiquant au jeune lecteur une bibliographie et une sitographie. Il faut
aussi noter une double page pratique qui récapitule les attributs des principales divinités.
Titans et dieux olympiens de la première génération
Alain Surget commence par évoquer la création du monde. Certains dieux sont davantage connus
que d’autres. Ainsi, entre Gaia et Tellus, la première domine incontestablement en terme de
notoriété. Le rapprochement permanent entre Grèce et Rome est l’occasion de souligner
différences et ressemblances. Chronos et Saturne partagent bien un destin commun à savoir être
détrônés par leur fils, mais Saturne se distingue car, loin d’être condamné à se morfondre dans les
Enfers, il se réfugia dans le Latium où il rencontra le dieu du commencement Janus. Ensemble ils
inventèrent l’Age d’Or.
Entre Zeus et Jupiter, on apprendra que les fonctions de ce dernier étaient plus larges que celles de
Zeus. Alain Surger se consacre ensuite à Héra et Junon, Poséidon et Neptune, Hadès et Pluton, ou
encore Déméter et Cérès. Dans ce dernier cas, l’auteur développe le cas de Démeter car comme il
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le souligne, « la légende de Cérès ne fit que reprendre celle de la déesse grecque ».
La deuxième génération et les divinités mineures
On apprendra peut-être qu’Apollon est la seule divinité à avoir conservé son nom grec à Rome.
Hermès, lui, patronnait tout ce qui circulait, qu’il s’agisse de biens volés ou achetés ! Dans la
mythologie il est présenté comme celui qui inventa les poids et mesures, histoire de favoriser le
commerce. Il excellait aussi dans l’art de manier la parole. Parmi la large galerie proposée, on peut
citer le cas d’Eros et de son frère moins connu, Antéros. Ce dernier était « son adversaire attitré »
et incarnait l’aversion. La naissance de Pan permet de prendre conscience d’une caractéristique
importante de la mythologie, à savoir son aspect très variable et malléable. En effet, les traditions
ne s’accordent pas pour présenter un récit commun de cet épisode.
Parmi les découvertes, signalons Salus, une ancienne divinité sabine de la guérison que les
Romains invoquaient pour protéger leur cité des épidémies. On trouvera également une
présentation des Muses. Il en manque souvent une ou deux quand on veut les citer et l’auteur y
ajoute les Camènes. Il s’agit de nymphes au nombre de quatre en Italie. « Quand l’hellénisme se
répandit en Italie elles furent assimilées aux Muses grecques. »
A la grecque ou à la romaine
A l’issue du livre, l’auteur donne une rapide conclusion qui dit l’essentiel et qui est la bienvenue
après ce jeu de miroirs. En effet, Alain Surget note : « les Grecs élaboraient leurs mythes autour de
personnalités divines, ils se rattachaient à l’histoire de façon épisodique. Les légendes romaines,
elles, présentaient tout de suite une unité car elles s’appuyaient sur des fonctions sociales bien
établies et non sur une personnalité évoluant au gré de ses émotions ». Il poursuit en opposant
donc des dieux grecs plus impulsifs à des dieux romains « plus sérieux en somme », le temps ayant
fait son oeuvre pour polir telle ou telle divinité.
Ce tour d’horizon très illustré propose un angle un peu différent plutôt que de refaire
éternellement le même livre autour de la mythologie grecque et romaine. On pourra le garder à
proximité en cas de doute sur l’identité et les attributions de tel dieu ou telle déesse.
© Jean-Pierre Costille pour les Clionautes.
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