ENQUETE SUR LA FORMATION DU SYSTEME SOLAIRE, QUE NOUS APRENNENT LES POUSSIERES DE COMETES ? Problématique : Les étapes de formation de notre système solaire ne sont encore actuellement qu’à l’état d’hypothèses. Afin de valider solidement un modèle, il nous manque de nombreuses informations telles que les conditions régnant dans la nébuleuse solaire primitive. STODOLNA Julien 2ème année Laboratoire de Structure et Propriétés de l’Etat Solide, USTL Financement MENRT Comment obtenir des informations sur les conditions régnant dans la nébuleuse solaire primitive il y a de cela 4,6 milliards d’années? Les comètes ayant connu les mêmes premiers stades de formation que les planètes mais qui, au lieu de continuer à se développer, se sont éloignées du soleil, dans les zones froides, ont retenu sous une forme quasi intacte la matière présente dans la nébuleuse solaire primitive. Elles nous permettraient donc d’obtenir les indices recherchés. Comment récolter le matériaux cométaire ? La mission « STARDUST » de la NASA : Direction du mouvement de la poussière Photos crédit Nasa Echantillon 1 Track 69 Echantillon 2 Track 32 Figure 2.1 La comète Wild2 Sonde cométaire Stardust Le collecteur de Stardust Aérogel (SiO2) Lieux d’impact Echantillon 3 1mm Deux poussières cométaires recueillies dans l’aérogel Deux études menées en parallèle Analyse d’échantillons naturels : Simulation de collecte : Après la préparation des échantillons dans les laboratoires de la NASA, nous réalisons l’étude par Microscopie Electronique en Transmission qui permet: 1) d’imager finement les échantillons (jusqu’à l’échelle atomique) 2) de connaître les phases minérales présentes (composition et structure) 3) d’étudier les éventuels défauts structuraux Collaboration avec l’université du Kent en Angleterre pour étudier l’effet de la récolte des échantillons dans l’aérogel (forte augmentation de pression et de température): On tire à l’aide d’un canon les poussières d’un minéral connu sur de l’aérogel dans des conditions similaires à celles rencontrées lors de la mission « STARDUST » afin de simuler la récolte. On étudie des poussières impactées afin de décorréler les effets de la récolte sur les échantillons naturels. 50nm Exemple d’un cliché de l’échantillon 1 Défaut dans un grain de l’échantillon1 300nm Autre type de défaut dans l’échantillon2 500μm Une poussière recueillie par simulation de collecte Conclusion et perspectives : L’étude des échantillons cométaires nous permet d’obtenir des informations sur les conditions de pression et de température qui régnaient au début de la formation du système solaire. Ces indices, croisés avec ceux d’autres types d’études menés sur ces mêmes échantillons, telles que les analyses isotopiques, nous permettent alors d’améliorer les modèles existant.