Microsoft (18 %), éditeur de trois SGBD. SQL Server est destiné aux gros systèmes, Access est un
produit de bureautique professionnelle, et Foxpro est destiné aux développeurs. L'arrivée de
Microsoft sur le marché des SGBD date du début des années 90 ;
Sybase (<3 %). Cette entreprise, qui a été créée en 1984, est aujourd'hui marginalisée.
Ces chiffres recouvrent des réalités contrastées, quand on les fractionne par plate-forme. Dans le monde
Unix, Oracle est en tête avec 62 %, suivi d'IBM (Informix compris) avec 27 %, alors que Microsoft n'est pas
présent sur ce marché. Dans le monde Windows, Microsoft a pris la tête avec 45 %, suivi d'Oracle avec
27 % et d'IBM avec 22 %.
Un SGBD est principalement constitué d'un moteur et d'une interface graphique. Le moteur est le coeur
du logiciel, c'est à dire qu'il assure les fonctions essentielles : saisir les données, les stocker, les manipuler,
etc. L'interface graphique permet à l'utilisateur de communiquer commodément avec le logiciel. Pour
dialoguer avec les SGBD qui ne sont pas équipés d'une interface graphique, il faut utiliser le langage SQL
(Structured Query Language), et introduire les instructions à l'aide d'un éditeur de lignes.
Langage normalisé de manipulation des bases de données, SQL est utilisable avec pratiquement tous les
SGBD du marché. Cependant, chaque éditeur ayant développé son propre "dialecte" -- comme c'est
toujours le cas en informatique -- il faut pouvoir disposer d'un "dictionnaire" pour transporter une BDD d'un
SGBD à l'autre. Ce "dictionnaire" a été développé par Microsoft sous le nom ODBC (Open Data Base
Connectivity).
4 - Le matériel (serveur de BDD)
Le choix du matériel informatique sur lequel on installe un SGBD est fonction, comme ce dernier, du
volume des données stockées dans la base et du nombre maximum d'utilisateurs simultanés.
Lorsque le nombre d'enregistrements par table n'excède pas le million, et que le nombre d'utilisateurs
varie de une à quelques personnes, un micro-ordinateur actuel de bonnes performances, un logiciel
système pour poste de travail, et un SGBD "bureautique" suffisent. Exemple : le logiciel Access 2003 de
Microsoft, installé sur un PC récent, doté de 1 Go de mémoire vive et fonctionnant sous Windows XP.
Si ces chiffres sont dépassés, ou si le temps de traitement des données devient prohibitif, il faut viser plus
haut. Le micro-ordinateur doit être remplacé par un serveur de BDD, dont les accès aux disques durs sont
nettement plus rapides. Le logiciel système client doit être remplacé par un logiciel système serveur
(donc multi-utilisateurs), et le SGBD bureautique par un SGBD prévu pour les grosses BDD multi-clients.
Ceci dit, la structure d'une grosse base n'est pas différente de celle d'une petite, et il n'est pas nécessaire
de disposer d'un "mainframe" (une grosse machine) gérant des milliers de milliards d'octets pour
apprendre à se servir des BDD. Ce n'est pas parce qu'il gère un plus grand volume de données qu'un
SGBD possède plus de fonctionnalités.
Quelle que soit sa taille, le système constitué de la machine et du SGBD doit être correctement équilibré.
Un serveur de BDD doit posséder à la fois les qualités de serveur de fichier (bon accès aux disques) et
celles d'un serveur d'applications (unité centrale bien dimensionnée, mémoire vive suffisante). En
observant un serveur de BDD en cours de fonctionnement, on peut observer les trois cas de déséquilibre
suivants :
la machine fait du "swapping", c'est à dire qu'elle passe son temps à promener des données entre
la mémoire vive et la mémoire virtuelle (laquelle réside sur disque). Le remède consiste à
augmenter la mémoire vive -- si la chose est matériellement possible ;
si l'unité centrale est sous-occupée, alors que le disque dur ne cesse de tourner, la machine est
sous-dimensionnée quant à sa mémoire de masse. Les remèdes : utiliser une interface disque plus
performante (SCSI), un disque dur plus rapide, un système RAID 0. Ce cas est le plus fréquemment
rencontré ;
si l'unité centrale est utilisée à fond, alors que les disques durs sont peu sollicités, la machine est
sous-motorisée. Les remèdes : utiliser une machine possédant des processeurs plus rapides, ou un
plus grand nombre de processeurs.
Jusqu'à une date récente, les constructeurs de serveurs (et les éditeurs de SGBD) conseillaient à leurs
clients de consolider leurs données, en les rassemblant dans un nombre minimum de grosses BDD,
installées sur un nombre minimum de serveurs surpuissants. Comme le coût des serveurs croît
exponentiellement avec le nombre de processeurs, et que le coût des licences (des SGBD) est
proportionnel au nombre de processeurs, constructeurs et éditeurs ont gagné de l'or pendant la dernière